Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sexualité - Page 3

  • Reflets dans un oeil d'homme...

    Les éditions Actes Sud viennent de publier Reflets dans un oeil d'homme, un essai personnel de l'écrivain franco-canadien Nancy Huston. Cet ouvrage, qui s'attaque vigoureusement à la théorie du genre a déjà déclenché une violente polémique dans la presse de gauche (un ouvrage "qui ne peut que susciter la consternation", d'après Eric Aeschimann sur le site du Nouvel Observateur)...

     

    Nancy Huston.jpg

    "Un dogme ressassé à l'envi clans la France contemporaine : toutes les différences entre les sexes sont socialement construites. Pourtant les humains sont programmés pour se reproduire comme tous les autres mammifères, drague et coquetterie étaient originellement liées à la perpétuation de l'espèce. Partant de ce constat simple mais devenu anathème, Nancy Huston explore les tensions contradictoires introduites 
    dans la sexualité en Occident par deux phénomènes modernes : la photographie et le féminisme. Dans ce livre sensible et vibrant d'actualité, puissant et brillamment dérangeant, sur un ton personnel, drôle et pourtant informé, évoquant sans détours sa propre expérience comme celle des hommes qui l'entourent, Nancy Huston parvient à nous démontrer l'étrangeté de notre propre société, qui nie tranquillement la différence des sexes tout en l'exacerbant à travers les industries de la beauté et de la pornographie."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Il faut sauver les prépuces !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue fort intéressant de Patrick Pognant, enseignant-chercheur à la Sorbonne, publié sur le site du quotidien le Monde et consacré à l'étrange promotion de la circoncision qui, sous couvert de lutte contre le SIDA, est faite par certains organismes internationaux...

    Patrick Pognant, prépuce, sexualité, mutilation sexuelle, circoncision,

    Il faut sauver les prépuces !

    Le rapport Onusida du 21 novembre 2011, convergent avec les positions de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) depuis 2007 et s'appuyant sur moult études fort dispendieuses et parfois contradictoires, préconise la circoncision masculine (excision préputiale ou posthétomie, ou encore posthectomie) comme prophylaxie efficace de la contamination du VIH (Virus d'immunodéficience humaine). On y lit que "20 millions d'hommes doivent encore être circoncis en Afrique du Sud et de l'Est pour que toute la population bénéficie de la prévention". Ainsi, "si cet objectif est atteint, près de 3,4 millions de nouvelles infections à VIH seront évitées d'ici 2015".

    A lire ce rapport et les études sur lesquelles il s'appuie, on peut légitimement s'interroger si nous sommes dans le domaine de la croyance ou dans le domaine du médical. En effet, il y a un parallèle avec cette conviction erronée de la fin XIXe et du début XXe siècles, notamment chez les psychiatres, prônant la circoncision comme prophylaxie et thérapie de la masturbation (c'est ainsi qu'encore aujourd'hui, notamment sous l'influence du Dr John Harvey Kellogg, une majorité de garçons nord-américains, australiens, etc., sont circoncis à la naissance).

    D'après ces études, le prépuce serait donc "sidogène". Mais n'est-ce pas plutôt le défaut d'hygiène intime qui le serait ? Si le prépuce était vecteur de propagation du VIH, comment expliquer les taux de contamination élevés dans les pays où la population est circoncise ?

    Compte tenu du nombre ahurissant de personnes concernées par le plan de l'Onusida, se pose le problème des coûts. Le communiqué de presse du 20 juillet 2011 de l'ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales) rapporte les propos exaltés du professeur David Lewis suite à la publication de l'étude ANRS 12 126 concernant un programme de circoncision à Orange Farm (un bidonville près de près de Johannesburg en Afrique du Sud) : "Cette étude montre un résultat extraordinaire pour une intervention qui coûte 40 euros, prend 20 minutes et ne doit être faite qu'une seule fois dans la vie." Si l'on s'en tient à ces chiffres, il faudra donc engager un budget de 800 000 000 euros et consacrer en temps homme l'équivalent de 761 ans pour venir à bout de l'entreprise (avec un seul praticien opérant non stop 24h/24h, 7 jours sur 7), ou 8 320 journées (de 8 heures non stop, 7 jours sur 7 avec 1 000 praticiens, soit plus de 2 ans).

    Qui plus est, les chiffres avancés semblent à tout le moins minorés : d'une part, 40 euros le prix de la circoncision (alors que le même acte sur une personne pubère coûte en Europe au minimum dix fois plus !), ce n'est pas cher payé ; en revanche, 20 minutes est bien le temps minimum moyen de l'intervention en milieu hospitalier (y compris l'anesthésie). On peut donc questionner la qualité des interventions chirurgicales à la chaîne envisagée par l'Onusida et l'OMS sur les populations africaines.

    Enfin, il semble nécessaire de s'interroger sur les effets pervers d'une telle campagne massive de circoncisions. Outre le fait de toucher à l'intégrité physique des personnes, n'y a-t-il pas danger que le nouveau circoncis se croit invulnérable à la contamination par le VIH ? Par ailleurs, les problèmes liés à la cicatrisation ont-ils bien été pesés par ces organisations ?

    En conclusion, il faut s'insurger contre cette préconisation de la circoncision dans la lutte contre la transmission du VIH, et dont on peut s'étonner du peu de débats qu'elle suscite dans notre pays. Il est vrai qu'elle aborde un sujet tabou (la posthétomie étant liée à la pratique religieuse des juifs et des musulmans), qu'elle concerne principalement l'Afrique sub-saharienne et que nous ne sommes donc pas directement concernés. Faut-il redire que l'excision du prépuce est une mutilation, certes moins lourde de conséquences que l'excision pratiquée sur les femmes, mais qui a aussi ses conséquences, notamment sur le plaisir sexuel ?

    Il faudrait a minima informer en toute objectivité les futurs excisés sur les effets irrémédiables de cet acte chirurgical, ce qu'ils sont en droit d'attendre de la part d'organismes humanitaires censés les protéger et améliorer leurs conditions de vie. Si l'on peut se féliciter des progrès de la médecine, il est nécessaire de se rappeler qu'elle peut aussi se tromper et qu'elle recèle en son sein des extrémistes et autres idéologues, atteints, dans le cas qui nous occupe, de fureur chirurgicale (comme feu leurs collègues des deux siècles précédents, excités du bistouri qui ont commis des ravages sur les populations, notamment masculines). Viendra un temps, espérons-le, où les instances internationales condamneront toute forme de mutilation physique non librement consentie, quel qu'en soit le motif, médical, moral ou religieux.

    Patrick Pognant (Le Monde, 24 janvier 2012)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Sexe et dévoiement...

    Les éditions du Lore viennent de publier Sexe et dévoiement, un nouvel essai de Guillaume Faye.

    Figure de la Nouvelle Droite dans les années 70-80, auteur d'essais importants, servis par un style étincelant, comme Le système à tuer les peuples (Copernic, 1981) ou L'Occident comme déclin (Le Labyrinthe, 1984), Guillaume Faye est revenu au combat idéologique en 1998 avec L'archéofuturisme (L'Æncre, 1998), après dix années d'errance dans les milieux de la radio et du show-businness. Dans cet essai, premier d'une nouvelle série d'écrits de combat, il a su développer des idées stimulantes telles celles d'archéofuturisme, de constructivisme vitaliste et de convergence des catastrophes. Par la suite, l'auteur s'est enfermé, au nom d'un anti-islamisme rabique, dans une surenchère dans la provocation qui semble lui avoir fait perdre de vue l'ennemi principal et l'avoir amené à opérer des rapprochements surprenants. On lira donc avec intérêt, mais non sans circonspection, cet essai qu'il consacre au thème de la sexualité, thème qu'il avait déjà abordé de façon percutante, il y a plus de vingt-cinq ans, dans Sexe et idéologie (Le Labyrinthe, 1983).

     

    sexe-et-devoiement.jpg

    "Dans son nouvel essai, comme toujours, Guillaume Faye brouille les pistes. Véritable électron libre de la Nouvelle Droite européenne, aussi inquiétant que controversé, il sévit à nouveau autour d’un sujet devenu sulfureux : le voici traitant de la sexualité, thème central à la croisée de tous les chemins. Est-il judicieux de préciser que ce livre fera polémique ?...

    Pornographie, famille, amour, homosexualité, métissage, mariages, natalité, féminisme, érotisme, morale chrétienne, islam, prostitution, manipulations génétiques, surhomme, intelligence artificielle : tous ces thèmes d’une brûlante actualité sont abordés ici par Faye de son point de vue archéofuturiste. Parfois excessives, totalement décomplexées car impeccablement documentées, les théories de l’auteur nous amènent à réfléchir armés notamment de munitions aristotéliciennes.

    Voici une remarquable étude sociologique exécutée par un homme de terrain ; il convient de la lire à la manière d’un roman, mais un roman qu’on ne saurait mettre entre toutes les mains."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Homme - femme, mode d'emploi...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une bonne chronique d'Eric Zemmour consacrée à l'introduction de la théorie du genre dans les programmes scolaires de biologie...


    "Z comme Zemmour" du 1er septembre 2011 par rtl-fr

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Des années érotiques ?...

    Nous vous signalons la réédition au Livre de poche de 1940-1945 : années érotiques, la fresque iconoclaste de Patrick Buisson consacrée à la vie sexuelle des Français au cours des années de la deuxième guerre mondiale. Ancien journaliste, directeur de la chaîne Histoire, Patrick Buisson passe pour être un conseiller écouté du Président de la République...

     

    patrick buisson,sexe,sexualité,occupation,deuxième guerre mondiale,vichy,résistance,collaboration,ordre moral,liberté sexuelle,ordre viril,purification des moeurs,vertu,prostitution,émancipation sexuelle,autorité patriarcale,érotisme

    Tome 1 :« Travail, Famille, Patrie ». Lorsqu’on regarde la vie de la France occupée sous le prisme de la sexualité, que reste-t-il de ce triptyque qui devait symboliser la « révolution nationale » ? Rien, en vérité. Ou plutôt une incroyable somme de contradictions.
    La première divise les équipes dirigeantes de Vichy. Deux courants ne cessent de s’y affronter : d’un côté, la droite conservatrice et cléricale désireuse d’en finir avec la démocratie républicaine ; de l’autre, un courant fasciste fasciné par le modèle allemand, souvent encadré par des personnalités venues de la gauche socialiste et communiste. L’ordre moral des premiers ne parvient pas à cohabiter avec l’ordre viril des seconds.
    Contradiction aussi entre une France vaincue et humiliée, que les discours officiels invitent à la contrition, et le développement d’une sexualité de guerre marquée par des débordements en tous genres et le goût pour la fête, en particulier à Paris et à Vichy.
    Dressant une fresque magistrale, qui couvre aussi bien l’histoire politique, littéraire, cinématographique que la chanson, la mode ou les faits divers, le journaliste et politologue Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire, révèle la face cachée de l’Occupation dans une enquête sans précédent, où l’anecdote le dispute à la révélation, et qui justifie une relecture vertigineuse de cette période.

     

    patrick buisson,sexe,sexualité,occupation,deuxième guerre mondiale,vichy,résistance,collaboration,ordre moral,liberté sexuelle,ordre viril,purification des moeurs,vertu,prostitution,émancipation sexuelle,autorité patriarcale,érotisme

     

    Tome 2 : Quel lien secret court de Vichy à la Résistance, des sectateurs de la Révolution nationale aux épurateurs de la Libération ? C’est l’ordre moral révèle Patrick Buisson dans ce second volet de sa grande enquête iconoclaste sur la vie sexuelle des Français de 1940 à 1945. Après la droite réactionnaire, c’est à la gauche républicaine d’en appeler à la purification des mœurs. Avec le même objectif : restaurer l’autorité patriarcale mise à mal par l’émancipation sexuelle des femmes et des « déviants » en même temps que punir celles et ceux qui ont joui à l’heure où la France souffrait.
    Pour bien comprendre ce à quoi répond l’épuration sexuelle des tondues au cours de l’été 1944, il faut suivre l’auteur dans son exploration prodigieusement documentée des zones érogènes de l’Occupation. La «collaboration horizontale » d’abord, qui touche toutes les catégories de la population féminine : de Coco Chanel à la postière de Saint Flour, d’Arletty aux lycéennes en mal de défi. Mais aussi, le marché noir de la prostitution qui jette sur le pavé des dizaines de milliers d’« occasionnelles », l’ultime âge d’or des maisons closes sans oublier les relations homosexuelles franco-allemandes.
    Après Vichy ou les infortunes de la vertu, c’est à une nouvelle plongée sidérante dans notre inconscient collectif que nous invite le politologue Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire qui s’impose avec cette somme inégalée comme l’un des meilleurs analystes des passions françaises.

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Pass contraception : just do it !...

    La mise en place d'un "pass contraception" à destination des lycéennes d'Ile-de-France nous permet de lire un excellent billet d'humeur, publié sur Causeur et signé par François Taillandier. On retrouve la plume acérée de l'auteur des Parents lâcheurs (Rocher, 2001).

    pilulle.jpg

     

     

    Pass contraception : just do it !

    Le collectivisme totalitaire vient de faire un grand pas en avant dans ce pays, avec l’annonce triomphale, claironnée d’un commun accord par Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, et Luc Chatel, ministre de l’Éducation (enfin, de ce qu’on croyait être l’Éducation), de l’instauration dans tous nos lycées du « pass contraception ».

    On ne s’étendra pas sur cette dénomination qui d’emblée assimile la vie affective et amoureuse de nos adolescent(e)s à l’utilisation du métro et du RER. On peut s’attarder un peu plus sur la parfaite entente qui s’est instaurée pour l’occasion entre deux responsables politiques qu’on croyait encore adversaires : le parti unique n’est pas pour demain, mais on y travaille. Et paix sur terre aux hommes de bonne volonté !

    La bonne volonté est incontestablement au rendez-vous. On ne pouvait pas indéfiniment accepter d’un cœur léger que se perpétue une boucherie annuelle de plus de treize mille IVG pratiquées sur des jeunes filles mineures. C’est un droit, l’IVG, donc c’est beau, l’IVG, mais quand même, à quinze ou seize ans, on a vaguement l’intuition que ce n’est peut-être pas terrible. Il est vrai que nos adolescentes semblent plus modérées ou plus débrouillardes que les grandes, car avec ces dernières, on arrive à deux cent mille. Suggérons donc d’instaurer le « pass contraception » pour tous jusqu’à la ménopause ou l’andropause.

    Bref, il fallait réagir ; c’est chose faite. Nos gamines de seconde n’auront qu’à se rendre à l’infirmerie du lycée, pendant la récré, entre le cours de français et celui de maths, pour obtenir leur kit de non-procréation. (Encore qu’il n’en ait guère été question, je suppose et veux croire que la puissance publique n’a pas oublié les MST en chemin, la pilule étant, à ce qu’il me semble, assez peu efficace contre la contamination par le VIH.) Et tout ira pour le mieux, d’autant plus que les parents n’auront plus à s’en mêler. Ça les soulagera, ces pauvres parents, et de toute façon, on le savait déjà à Sparte, ce n’est pas aux parents de s’occuper d’élever leurs enfants, de veiller à leur santé, à leur équilibre, à leurs occupations et fréquentations. C’est à la collectivité sociale de prendre tout cela en charge. L’enjeu est trop grave. Il s’agit d’édicter des règles pour le parc humain. Nos responsables ont lu Peter Sloterdijk, et ils ont su faire la part entre ce qui relève, chez ce philosophe, d’une ironie tout à fait malséante, et ce que sa pensée pouvait offrir d’utile. La pensée de Sloterdijk a été en quelque sorte rééduquée et mise à profit dans l’intérêt de tous. Cet homme avait raison sans le savoir, peut-être. Nos politiques ont su remettre sa dialectique à l’endroit. Marchons d’un pas résolu vers la stabulation libre.

    Il faudra bien entendu combattre également, chez ces jeunes êtres en formation, ces garçons timides à qui l’amour fiche le trac, ces petites filles déjà jolies qui rêvent du Prince charmant, toute trace de romantisme, d’hésitation, de pudeur, de réserve. On n’allait pas leur parler indéfiniment de leur sensibilité, de leurs rêves, de leurs désirs, de leurs questionnements, de leurs émerveillements, de leurs cœurs qui battent, de tout ce vieux saint-frusquin hors d’usage dans une société pragmatique. On n’allait pas éternellement cultiver ces longues rêveries sur l’amour qui ne sont que la vitrine poétisée du vieux moralisme judéo-chrétien. On n’allait pas leur dire, à ces gosses, que peut-être, à leur âge, elles avaient le temps, et qu’il n’est pas mauvais, avec les garçons, de leur tenir un peu la dragée haute. Fini, tout ça ! La sexualité, c’est la sexualité, rien de plus. Ça ne se rêve pas, ça se réalise. Just do it ! Dans les règles de l’hygiène. Est-ce qu’on fait tant de manières avec les animaux d’élevage ?

    François Taillandier (Causeur, 11 mai 2011)

     

     

     

     

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!