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russie - Page 39

  • Cosaques d'hier et d'aujourd'hui...

    Les éditions Sutton viennent de publier un essai de Francis Moncaubeig intitulé Cosaques d'hier et d'aujourd'hui. Ancien officier, Francis Moncaubeig a servi pendant pendant près de dix ans comme attaché militaire en Russie, en Ukraine et en Transcaucasie.

     

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    " Depuis le XIVe siècle environ, aux limites méridionales et orientales de la Russie ancestrale, se sont regroupés, venant de divers horizons, des hommes libres appelés "Cosaques". Leurs traditions de courage, d'honneur, d'indépendance, ainsi que leur réputation de cavaliers intrépides, attachés à la terre russe et à la religion orthodoxe, ont forgé au cours des siècles la légende épique de ces guerriers redoutables, une légende parfois entachée de révoltes célèbres, de pillages, d'actes cruels et d'excès de toutes sortes.
    Les Cosaques ont été de tous les combats jusqu'à la seconde guerre mondiale. Après avoir failli disparaître sous Staline, de nombreux groupes cosaques ont réapparu et se sont consolidés à la fin du XXe siècle, s'affirmant sur tout le territoire de la Russie sous l'oeil bienveillant, mais attentif, du Kremlin. Qui sont ces hommes ? Où puisent-ils leurs racines ? Quelle est leur histoire ? Quelles sont les grandes figures de leur saga ? "

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  • Avril 17, la roue rouge...

    Les éditions Fayard viennent de publier le deuxième tome d'Avril dix-sept, qui est aussi le dernier tome de l'immense fresque d'Alexandre Soljénitsyne consacrée aux prodromes de la révolution bolchévique, La roue rouge. Ancien dissident soviétique, avant de devenir un dissident de l'Occident, passé par le Goulag sibérien, Alexandre Soljénitsyne est l'auteur d'Une journée d’Ivan Denissovitch, de L'archipel du Goulag ou de Deux siècles ensemble.

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    " Voici le dernier volume du grand cycle romanesque de Soljénitsyne sur la révolution russe, la Roue rouge.
    Avec Avril dix-sept s’ouvre le deuxième acte après la révolution  de Février : «  Le gouvernement du peuple  ».   Il  couvre la période du 12 avril au 5 mai du calendrier julien   (du 25 avril au 18 mai dans le calendrier grégorien).
    Le tome 1 s’arrêtait sur la victoire du peuple raisonnable de Pétrograd, uni pour soutenir le Gouvernement Provisoire après les affrontements sanglants provoqués dans les rues par des colonnes d’ouvriers armés. Le tome 2, qui s’ouvre le 23 avril (6 mai), montre la paralysie progressive et la décomposition de ce Gouvernement Provisoire, incapable de prendre le pays en main pour l’empêcher de glisser dans le chaos.   En arrêtant là son récit, après quatre nœuds sur les vingt projetés, l’auteur explique  :  «  Dès avril, le coup d’Etat d’Octobre se profile comme inéluctable.  »
    Le résumé des seize nœuds non écrits constitue la seconde partie de ce dernier volume de la Roue rouge. Récit nerveux, saisissant.
    La première partie, qui forme l’essentiel du livre, est rédigée avec le souci de polyphonie et la force d’évocation habituels. Nous sommes tour à tour ce soldat, ce jeune officier, ce paysan, ce ministre. L’enthousiasme, l’amertume ou la perplexité se communiquent à nous. Il en ressort une extraordinaire leçon de politique, mais aussi une leçon de vie. Que faire dans les grands bouleversements de l’Histoire quand tout est emporté comme par une avalanche, quand la bonne volonté est bafouée et la raison impuissante, et qu’on assiste au naufrage de tout ce qu’on aurait voulu sauver  ? Faut-il plier pour survivre  ? " 

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  • Tour d'horizon... (136)

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    Au sommaire cette semaine :

     - sur Infoguerre, Léo Coqueblin présente les enjeux du projet porté par la Chine des nouvelles routes de la soie...

    Les enjeux géoéconomiques des nouvelles routes de la soie

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    - sur Geopolitika, Alexandre Douguine montre l'intérêt des analyses de Carl Schmitt pour la Russie...

    Les cinq leçons de Carl Schmitt pour la Russie

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  • Brexit, Trump, Catalogne... Ils voient des Russes partout !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son blog Huyghe.fr et consacré à l'hystérie occidentale autour des fake news. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information et directeur de recherches à l'IRIS, François Bernard Huyghe a publié récemment La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et, dernièrement, DAECH : l'arme de la communication dévoilée (VA Press, 2017).

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    Brexit, Trump, Catalogne...

    Le fake, voilà l’ennemi. La Commission européenne vient de lancer une consultation sur les mesures à prendre « pour offrir aux citoyens les moyens efficaces de trouver des informations fiables et vérifiées » et lutter contre la diffusion des fake news. On ne sait pas encore ce qui en ressortira : un projet de législation (prévoyant, par exemple une obligation pour les plate-formes de faire « diligence » et de retirer rapidement les contenus signalés, (comme pour les contenus djihadistes) ? Un guide de bonnes pratiques ? Dans tous les cas, cette démarche s’inscrit dans une logique qui avait suscité , il y a deux ans, la création d’une East Stratcom Force, chargée au sein du Service Européen d’Action Extérieure de lutter contre la « propagande russe » suivant ainsi le modèle américain (de l’époque Obama, s’entend). Cette logique, c’est celle qui tend à attribuer aux fausses nouvelles diffusées par la Russie le pouvoir de perturber les élections et de menacer la démocratie. On dénonce le pouvoir subversif de Moscou et de ses séides en des termes qui dépassent parfois la rhétorique anticommuniste de guerre froide : les Russes mènent une guerre « hybride » à la vérité, ils cherchent à répandre le chaos en Occident, leurs mensonges intoxiquent les malheureuses populations. Récemment, le Monde titrait sur les trois élections que la désinformation russe aurait ainsi perturbé :
    -l’élection de Trump bien sûr (un dossier dont nous traiterons à part) mais également
    - le vote sur le Brexit (un responsable du National Cybersecurity Center accusant les Russes d’avoir hacké des sites britanniques et influencé l’opinion à travers 150.000 comptes dédiés sur les réseaux sociaux>
    - et même le referendum catalan (Madrid déclarant que Moscou avait bombardé l’opinion de fake news à travers les contenus hispanophones de ses médias internationaux et ainsi encouragé les séparatistes).

    L’Otan n’est pas en reste : récemment, le chef de ses forces en Europe, le général Scaparotti, attribuant un lourde responsabilité à la campagne de déstabilisation par l’information que mènerai le Kremlin. Du coup, des humoristes russes en ont profité pour faire un canular à la ministre espagnole de la Défense : se faisant passer pour un ministre letton, ils l’ont un moment persuadée qu’ils avaient les preuves que Puigemont était un agent de Poutine, ce qui est passé comme une lettre à la poste.

    Bien entendu, personne ne doute que les médias comme Russia Today ou Spoutnik, n’aient pris positions contre Clinton ou pour le Brexit. Personne ne doute non plus que les réseaux sociaux de l’est ne se soient positionnés contre les élites occidentales dans ces affaires. Si l’on va par là, nul ne croit vraiment qu’Al Jazeera en anglais ait des positions très différentes de celles de l’émir du Qatar. Et au moment du printemps arabe, tout le monde se félicitait que des milliers de jeunes internautes soient intervenus pour soutenir les révoltes et combattre ben Ali. Si influence russe il y a eu, il faudrait qu’elle ait eu une force persuasive très supérieure à celle des médias occidentaux ou des réseaux citoyens.

    La vraie question est plutôt dans ce cas de savoir pourquoi les mass-médias, les élites, les experts, les autorités, etc qui, dans leur immense majorité, soutenaient Hillary, le no-Brexit et l’unité nationale espagnole ont si peu convaincu l’opinion que quelques délires, vite démentis, sur Facebook ou Twitter l’aient retournée.

    On peut poser la question autrement et se demander pourquoi les milieux dirigeants se convainquent si facilement de la thèse de la subversion russe, ou du moins, en font la cause la plus convaincante, sinon de leur échec, du moins d’un refus populaire de suivre des choix qui leur paraissent évidents. L’idée que des millions de gens ont voté non pas en raison de leurs intérêts économiques et sociaux ou de convictions idéologiques, mais de façon irrationnelle, parce qu’ils ont été bernés par des désinformateurs professionnels mériterait d’être étudiée par les sciences sociales. Dans tous les cas, cette explication - intention perverse et manipulations frappant un public un peu niais-, semble fonctionner parce qu’elle rencontre trois milieux favorables, au moins aux États-Unis d’où part la croisade contre les fakes.

    Il y a d’abord celui des médias eux-mêmes et des journalistes professionnels dont on comprend qu’ils éprouvent une certaine méfiance à l’égard des réseaux numériques qui les concurrencent et ne leur offrent plus, pour justifier leur utilité, que la voie du fact-checking. L’appareil et, dans une certaine mesure, l’électorat démocrate, confrontés à une défaite incompréhensible, et irrationnelle à leurs yeux, ont tendance à chercher des coupables, si possible extérieurs et diaboliques. Mais une solide tradition anticommuniste américaine préconise la chasse aux mensonges des subversifs (si les gens étaient rationnels et correctement informés « sur la base des faits » ils ne pourraient que partager nos choix politiques qui sont des évidences et non des idéologies-. Récemment la Freedom House - une de ces institutions typiques de la guerre froide et de la lutte idéologique antisoviétique - a publié son rapport « Freedom of the Net 2017 de l’année attribuant à la désinformation en ligne une responsabilité dans le résultat des élections dans au moins dix-huit pays. Le discours sur la démocratie menacée par des États autoritaires et leurs agents d’influence n’a rien de très neuf mais la montée des paniques l’est. Reste le paradoxe de voir ceux qui célébraient les pouvoirs libérateurs d’Internet s’inquiéter aujourd’hui que chacun puisse y trouver sa version du réel, y compris celle qui contrarie la nôtre.

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 20 novembre 2017)

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  • Kiev kaput...

    Les éditions La manufacture de livres publient dans leur collection Zapoï, dirigée par Thierry Marignac, Kiev kaput, le journal qu'a tenu par Edouard Limonov pendant la crise ukrainienne (qui est loin d'être terminée...). Figure de la littérature et de la politique russe, Edward Limonov a récemment publié en France Le Vieux (Bartillat, 2015). Chez le même éditeur, on peut également trouver Le Grand Hospice occidental  , essai polémique dont nous recommandons la lecture...

     

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    " Edouard Veniaminovitch Savenko alias « Limonov», écrivain, publiciste, poète, romancier et homme politique de la « Nouvelle Russie » a grandi et fait ses premières armes en Ukraine, à Kharkov, où il travailla, au début des années 1960, avant de « monter à Moscou », dans ce qui était encore l'URSS, à peine déstalinisée par Nikita Khrouchtchev, à l'usine Faucille et Marteau, une fonderie. L'auteur, qui a vécu quatorze ans à Paris, entre 1981 et 1995, se souvient de son enfance et de son adolescence en Ukraine (dont il parle la langue) comme d'une période « extraordinaire », dont il devait parler dans deux livres publiés en France Autoportrait d'un bandit dans son adolescence (Albin Michel) et La grande Époque (Flammarion). Devenu leader anarcho-nationaliste dans la Russie post-soviet - après avoir été si longtemps un écrivain bohème, un apatride balloté de New York à Paris, un temps idole de la gauche, puis réprouvé comme « rouge-brun » pour ses positions lors de la guerre en Yougoslavie - l'auteur nous propose, avec Kiev Kaput, un journal au jour le jour des récents évènements d'Ukraine, vu par sa lorgnette, diamétralement contraire à la vision proposée par les médias occidentaux. La partialité de Limonov a l'avantage sur celle des Occidentaux, d'être native. Si orientée qu'elle soit, sa vision présente un tableau et un rappel de troubles qui définissent l'espace contemporain de l'Europe, tel qu'on ne l'a pas entendu en Europe de l'Ouest jusqu'à présent. "

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  • Géopolitique de la Russie...

    Hérodote, la revue de géographie et de géopolitique, dirigée par Béatrice Giblin, qui a succédé à Yves Lacoste, vient de publier un nouveau numéro consacré à la géopolitique de la Russie.

     

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    " La date de parution de ce numéro, octobre 2017, ne doit bien sûr rien au hasard, cent ans après la révolution d’Octobre. Pour la première fois dans l’histoire, un empire disparaissait car son centre, la Russie, décidait de faire sécession. Après la fin des années Eltsine qui laisse la Russie dans une situation géopolitique interne chaotique et très affaiblie sur le plan international, Vladimir Poutine a décidé de remettre la Russie en ordre et de lui redonner son rang international. Cette politique offensive assortie d’une incontestable atteinte aux libertés publiques inquiète les Occidentaux.
    En 2017, quels sont les problèmes géopolitiques que pose la Russie au monde ? Les commentateurs sont nombreux à dire qu’avec l’intervention russe en Syrie, ce grand pays a retrouvé la place qui est historiquement la sienne parmi les grands pays avec lesquels il faut compter ; quels sont ceux posés à son étranger proche, en particulier à l’Ukraine et enfin à elle-même ? C’est à ces questions compliquées que ce numéro double tente partiellement de répondre. "

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