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polémia - Page 2

  • La dissidence passe à l'offensive !...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou à l'hebdomadaire Rivarol et cueilli sur le site de Polémia, dans lequel celui-ci fait un point sur les succès de la dissidence face au système...

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    La dissidence passe à l'offensive !

    Rivarol :  Votre dernier livre, La Tyrannie mediatique, est un véritable manuel de survie à la désinformation. Pour qui roulent réellement les media ?

    Jean-Yves Le Gallou : La superclasse mondiale, c’est-à-dire quelques milliers d’hyper-riches, relayés par quelques millions de super-riches, présents sur tous les continents. Ces oligarques veulent imposer un monde uniformisé et sans racines, abolissant toutes les distinctions pour ne plus connaître qu’un seul discriminant : l’argent.

    R : Vous attaquez dans un texte récent « l’écosystème de la diabolisation ». A qui sert ce règne de la pensée unique ?

    JYLG : La diabolisation sert aux grands lobbys (mondialistes, antiracistes, gays) à imposer leurs vues du monde en privant de droit de parole leurs adversaires par une délégitimation violente.

    R : Comment sortir de ce piège sans perdre son âme ?

    JYLG : Deux règles :

    • 1-Ne pas participer à la diabolisation d’autrui, ne pas hurler avec les loups ;
    • 2-Mais ne pas non plus exiger des autres qu’ils adoptent toutes vos positions.

    Bref, respecter la diversité des différents engagements. Et ne jamais se tromper d’ennemi. L’ennemi, ce n’est pas mon voisin (qui, c’est selon, en ferait trop ou pas assez). L’ennemi, ce sont les tenants de l’idéologie dominante : les effacistes et les remplacistes. Les effacistes veulent priver le peuple de sa mémoire historique, culturelle, civilisationnelle pour mieux la remplacer ; ils servent ainsi les remplacistes.

    R : En lançant la cérémonie des Bobards d’Or, vous souhaitiez exposer au grand jour les agissements de certains « journalistes ». Quels sont les exemples les plus révélateurs de la mentalité dominante dans cette profession ?

    JYLG : Dans cette profession, la mentalité dominante, ce n’est pas de distinguer le vrai du faux, l’exact de l’inexact, c’est de dire le « bien » ou ce qu’on croit tel. On a tort de parler de « journaliste », « propagandiste » serait plus exact. Car il y a absence d’esprit critique, mépris des faits et répétition en boucle des mêmes mensonges. Tous les medias se trompent en même temps dans le même sens et répètent les mêmes sottises.

    En 2012, le tueur de Toulouse et Montauban, quoique agissant revêtu d’un casque intégral, était présenté comme « blond, aux yeux bleus ». C’était l’islamiste Mohamed Mérah.

    En 2013, le « tireur fou » de Libération et de BFM était présenté comme « de type européen » avec « le crâne rasé » (malgré la capuche ou la casquette…). C’était un Arabe d’extrême gauche.

    Mais le principe de base des media est le suivant : mentons, mentons, il en restera toujours quelque chose. D’autant que dès que la vérité se fait jour, ils passent à un autre sujet. Passez muscade ! Leur logique, c’est mentons bruyamment, démentons sournoisement.

    R : Vous décrivez votre démarche comme de la réinformation. Qu’entendez-vous par ce concept ?

    JYLG : Apporter un autre éclairage aux faits, aux événements. Faire émerger à la connaissance des faits occultés. Relativiser des incidents montés en épingle. Donner des points de vue contradictoires au lieu de bégayer les affirmations d’un seul camp. Décrypter les images et les vidéos. Entendre ce que dit la Russie autant que l’Amérique, l’Iran autant qu’Israël, le gouvernement Assad autant que les rebelles djihadistes. Mettre en perspective historique, géographique, géopolitique les événements.

    R : Face au rouleau compresseur du système, où sont passés les media libres pour vous ?

    JYLG : Il existe de rares et précieux media libres écrits. Ils ont souvent le mérite d’exister depuis longtemps : trente ans, quarante ans, cinquante ans ou plus. Etre et durer est un grand mérite, c’est une qualité guerrière qu’il faut saluer.

    Mais aujourd’hui l’essentiel des medias libres se trouve sur Internet.

    Le rapport de force media dissidents/media dominants était de 1 à 1000, il est aujourd’hui de 1 à 10 ou de 1 à 20 : cela change tout. Les media du système ont perdu leur monopole.

    R : Vous avez lancé en 2002 la Fondation Polemia. En quoi consistent vos activités ? Pouvez-vous évoquer vos dernières assises ?

    JYLG : Polémia est un cercle de pensée sur Internet. Notre site « polemia.com » met en ligne plusieurs milliers de textes (originaux ou repris d’autres sites) apportant un éclairage politiquement incorrect sur la géopolitique, l’immigration, l’économie, les questions de société. C’est une véritable encyclopédie politiquement incorrecte.

    A côté du site nous avons trois activités principales :

    • -les Journées de la réinformation : la dernière a été consacrée à la désinformation publicitaire ;
    • -la cérémonie des Bobards d’Or, cérémonie parodique visant à récompenser les « meilleurs journalistes », c’est-à-dire ceux qui mentent le mieux pour servir le Système ; la Ve Cérémonie des Bobards d’Or aura lieu mardi 11 mars 2014 ;

    -les forums Polémia pour éclairer des sujets difficiles ; ainsi nous avons traité le 26 novembre dernier de la question suivante avec Laurent Ozon : « Les jeunes Européens face à la société multiculturelle / Comment redonner confiance à nos enfants ? »

    R : Quel bilan faites-vous de l’expérience du Club de l’Horloge ? Pensez-vous que l’approche « nationale-libérale », qui était la vôtre à l’époque, garde de son actualité ?

    JYLG : Le national reste clairement un point clé (même si ce n’est pas le seul) de l’identité. Quant au « libéral », il faut s’entendre sur les mots : l’économie de marché ne doit pas être jetée avec l’eau du bain du capitalisme financier et des oligopoles ; et la critique de l’Etat-providence – qui fait notamment fonctionner les pompes aspirantes de l’immigration – reste pertinente. Cela étant, la situation des années 2010 n’est pas la même que celle des années 1970/1980. Reste que dans Les Racines du futur, premier livre du Club de l’Horloge publié en 1977, on trouve une vigoureuse critique de la société marchande qui a gardé toute sa pertinence.

    R : De même, on rapproche souvent votre démarche de celle du GRECE. Que conservez-vous des idées de la « Nouvelle Droite » ?

    JYLG : La « Nouvelle Droite » a énormément produit et l’œuvre d’Alain de Benoist est à la fois immense et buissonnante et quelquefois déroutante. Mais c’est un grand anticipateur.

    S’agissant du GRECE ou de la revue Eléments – en particulier à leurs origines – il me semble qu’ils sont la matrice d’un concept absolument essentiel aujourd’hui : l’identité.

    R : Alors que la gauche détient quasiment tous les pouvoirs, comment expliquez-vous ses nombreux échecs et ses reculades ?

    JYLG : C’est un phénomène très profond. Le pouvoir vacille parce que ses fondements idéologiques s’épuisent.

    Nous assistons en effet à l’épuisement de cycles historiques décennaux et centennaux : épuisement du cycle d’alternance politique classique, né en 1980, entre RPR devenu UMP et PS. Epuisement du cycle de révolution sociétale de 1968 car un peu de « chienlit » (De Gaulle) ça va, 45 ans de chienlit, ça lasse. Epuisement du cycle de mondialisation et de libre-échange ouvert en 1962 car, à part les très riches, plus personne ne croit à la « mondialisation heureuse ». Epuisement du cycle de culpabilisation engagé en 1945 et qui conduit à un mea culpa permanent de plus en plus lassant, sur la « Shoah », la colonisation, l’esclavage, le « racisme ». Epuisement du cycle de l’Etat-providence quand l’impôt ne rentre plus. Epuisement du cycle de 1914 alors que la crédibilité militaire et financière du mondialisme anglo-saxon (dernier survivant des idéologies nées des ruines de la Première Guerre mondiale) est mise en doute. Epuisement du cycle des Lumières né au XVIIIe siècle alors que l’arraisonnement utilitaire du monde à la technique et à l’argent rencontre ses limites et que les préoccupations de retour aux sources et à la nature reviennent en force.

    R. Qu’évoque à vos yeux la personne de F. Hollande ?

    JYLG : Hollande, patron du PS, passait pour un homme bonhomme, tout en rondeur, avec un sens aigu du compromis et beaucoup d’humour. Le président se révèle un militant socialiste sectaire et à la remorque des grands lobbys sociétaux et internationaux.

    R : Les luttes internes de la droite l’empêchent de profiter du boulevard que lui offrent les événements. Pensez-vous que l’UMP pourrait éclater à brève échéance ? Sur quelles bases se ferait, selon vous, une recomposition ?

    JYLG : L’UMP est un astre mort. Il est éteint. C’est par effet de décalage temporel que nous continuons à croire qu’il envoie de la lumière. D’après l’historien (de gauche) Jacques Julliard, la « droite » c’est la même chose que la « gauche » moins 10%. Autant dire que si l’UMP revenait au pouvoir elle serait très vite dans la même situation que le PS et pour la même raison : leur moment historique est passé. Cela étant, l’UMP va rester un parti « municipal ».

    R : Le débat sur l’immigration semble revenir en force. Quelles seraient vos propositions en ce domaine ?

    JYLG : Ce n’est pas un problème technique. Avec le système actuel on ne peut jouer qu’à la marge : refaire du Guéant au lieu de faire du Valls, cela ne changerait pas grand-chose.

    Ce qu’il faut c’est renverser la table de jeu ; changer de paradigmes. Redonner au peuple par le référendum la souveraineté qui lui appartient et qui est aujourd’hui accaparée par les « gnomes » – selon la formule du général De Gaulle – du Conseil constitutionnel, de la Cour de justice européenne et de la Cour européenne des droits de l’homme. Tant qu’on n’aura pas fait cela on n’aura rien fait ! A partir de là tout devient possible : abrogation des lois liberticides (Pleven et tutti quanti), droit de la filiation comme cœur nucléaire du droit de la nationalité, préférence nationale.

    R : La révolte fiscale devant les multiplications des impôts et taxes vous semble-t-elle apporter des éléments pour une déstabilisation du gouvernement ?

    JYLG : Oui le gouvernement va se trouver coincé entre ses clientèles qu’il entretient et les contribuables qu’il pressure pour ce faire. N’oublions que l’impôt c’est le carburant du politiquement correct car c’est ce qui fait vivre les clientèles électorales, associatives et même mediatiques (2 milliards de subventions à la presse écrite !).

    R : Comment jugez-vous la politique étrangère du gouvernement ? Dans une situation de basculement du monde, la France et l’Europe sont-elles capables de prendre en mains leurs destins ?

    JYLG : Elles n’en prennent pas le chemin car les oligarchies dirigeantes sont dans les mains des réseaux d’influence américains, la French American Foundation notamment, et se conduisent souvent en putains du Qatar.

    R : Comment analysez-vous la situation au Proche-Orient ? Pensez-vous que l’affaire syrienne marque un tournant géopolitique ?

    JYLG : Oui, assurément, pour la première fois une guerre programmée par les « néo-conservateurs » n’a pas eu lieu. C’est un échec majeur pour eux. La rentrée de la Russie dans le jeu international est aussi une bonne nouvelle car c’est une avancée vers le retour d’un monde multipolaire.

    R : La divine surprise de la mobilisation contre le « mariage » homosexuel aura-t-elle pour vous une suite ? Comment analysez-vous ce phénomène inédit ?

    JYLG : C’est un contre-Mai 68. Il faut s’attendre à l’extension du domaine de la lutte. Nous assistons à la montée des dissidences qui se renforcent les unes, les autres : dissidences numériques, intellectuelles, sociétales, électorales :

    • - La dissidence numérique : La révolution technologique a multiplié les centres de recueil et de diffusion de l’information. La parole unique des media de l’oligarchie est ainsi battue en brèche par l’explosion de la réinfosphère : sites internet dissidents, blogues, réseaux sociaux sont devenus des acteurs majeurs d’information, de réinformation et de contestation. Il est donc désormais possible de manifester sans soutien médiatique.
    • - La dissidence intellectuelle : Face aux « experts » des media dominants qui portent la parole officielle, des intellectuels renâclent et osent prendre en compte les faits et les opinions discordantes. Des philosophes repartent à la quête du sens. Des penseurs annoncent le grand retour des frontières. Des sociologues et des géographes portent un regard critique sur l’immigration. Des économistes réhabilitent le protectionnisme. Les géopoliticiens signent leur grand retour. Le dévoilement de l’ « art contemporain », de plus en plus perçu comme un « non-art », progresse. La dénonciation des oligarchies atteint tous les courants intellectuels, des libéraux aux anticapitalistes. Les neurosciences démasquent les méfaits de la télévision et des « pédagogies nouvelles ».
    • - La dissidence sociétale : face au cosmopolitisme, idéologie dominante mondiale, il faut se poser les bonnes questions : a-t-on le droit de refuser l’immigration ? A-t-on le droit de refuser les excès du libre-échange ? A-t-on le droit de refuser d’admirer le non-art contemporain ? A-t-on le droit de refuser la dénaturation du mariage ? A-t-on le droit de refuser l’excès fiscal et les délires de l’assistanat ? La dissidence sociétale répond oui. Les luttes se multiplient : Manif pour tous contre la loi Taubira, Printemps français contre les excès idéologiques du pouvoir, Pigeons, Bonnets rouges et Bonnets orange contre le trop plein fiscal, contestation des délires du non-art contemporain.

    Face à une répression puissante ces manifestants inventent de nouvelles formes d’action, non violentes mais, rendant les déplacements des autorités politiques de plus en plus malaisés.

    R : La montée en puissance du Front National vous semble-t-elle une réalité qui se traduira dans les urnes ? Le système ne joue-t-il pas à se faire peur avec les divers sondages ?

    JYLG : Je réponds oui et oui à vos deux questions.

    Oui, le Front National monte et cela se traduira dans les urnes : cela s’est déjà traduit lors des élections partielles. D’autant qu’il a le vide en face de lui : vide socialiste, vide UMP.

    Oui, le système joue un peu à se faire peur, d’autant qu’aux municipales le Front National ne pourra capitaliser que là où il aura des listes et là où ces listes seront crédibles, ce qui reste un exercice difficile. On peut prévoir un grand succès par rapport aux municipales de 2008 ; mais ce succès ne dépassera pas forcément de beaucoup celui de 1995 (550 listes, un millier de conseillers municipaux, trois maires, plus celui de Vitrolles en 1997).

    R : Comment jugez-vous la nouvelle équipe actuellement à la tête du parti ? La stratégie « nationale-populiste » vous semble-t-elle efficace ?

    JYLG : Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Je le crois nettement plus qu’à moitié plein !

    • 1 – Marine Le Pen a une stratégie : insertion de la critique de l’immigration dans la critique plus globale de la mondialisation, occupation du champ économique et entreprise de dédiabolisation.
    • 2 - Cette stratégie présente des inconvénients mais elle a un avantage : elle facilite l’accès dans les grands media qui restent – pour le moment du moins encore incontournables – pour toucher 45 millions d’électeurs.
    • 3. – Quand on a une stratégie il faut s’y tenir et Marine Le Pen montre dans ce domaine une grande fermeté.
    • 4 - Dans une période troublée la fermeté est un atout ; notamment en contrepoint de François Hollande présenté comme indécis.
    • 5 – Marine Le Pen attache de l’importance aux élections municipales, ce qui est bien parce que c’est la base de l’enracinement territorial.

    Bien sûr, toute médaille a son revers et une lecture plus critique de la démarche mariniste conduirait à s’interroger :

    • -Jusqu’ où conduire la stratégie communicationnelle sans trop céder de terrain au politiquement correct et à la novlangue ?
    • -La stratégie républicaine de type mégrétiste restera-t-elle pleinement adaptée à la nouvelle donne du XXIe siècle ?

    Quoi qu’il en soit et pour le moment la stratégie mariniste fonctionne et d’un point de vue strictement électoral le Rassemblement bleu marine (RBM) est la seule offre électorale d’envergure pour qui veut envoyer un message de dissidence.

    R : Comment expliquez-vous l’attitude ambiguë à l’égard du « mariage » homosexuel de Marine Le Pen – due en partie, dit-on, au lobby gay à l’intérieur du FN ?

    JYLG : Elle n’est pas si ambiguë que cela : Marine Le Pen a pris position pour l’abrogation de la loi Taubira.

    Tactiquement son absence à la Manif a plutôt facilité la vie de la Manif pour tous sans empêcher le RBM de capitaliser. D’autant que Marion Le Pen était très présente et qu’elle est brillamment intervenue notamment lors de la manifestation en faveur de la libération du prisonnier politique, Nicolas Bernard-Buss.

    R : Et le lobby gay à l’intérieur du FN ?

    JYLG : Franchement, je n’en sais rien. Je suis désormais un observateur extérieur et la vie privée des uns ou des autres ne me regarde pas. Je me souviens d’une formule de Jean-Marie Le Pen, en 1995, je crois : « Au Front National, il n’y a pas d’inspection des braguettes ». Cela me paraît sage.

    R : Vous avez été député européen de 1994 à 1999 pour le FN. Que vous inspirent l’évolution des alliances européennes du parti, la séparation d’avec les alliés les plus radicaux comme le Jobbik et le rapprochement avec les libéraux-sionistes de Geert Wilders ?

    JYLG : Je n’ai jamais connu le Jobbik et je n’ai qu’une confiance limitée dans le peroxydé hollandais mais en matière internationale si l’on veut faire des alliances, il faut faire des compromis. Et la diabolisation des uns ou des autres (voir plus haut) ne facilite pas les choses.

    R : Vous aviez évoqué l’absence de désir de gouverner de Jean-Marie Le Pen. Marine Le Pen veut-elle (et peut-elle) prendre le pouvoir ?

    JYLG : Les circonstances ont changé. Les opportunités politiques sont aujourd’hui immenses alors qu’il n’y avait guère de possibilités de gouverner il y a quinze ans. En revanche, je pense qu’il aurait été possible de travailler encore davantage l’enracinement local. Mais Jean-Marie Le Pen avait reconnu lui-même qu’il « n’avait pas la fibre municipale ». C’est dommage, d’autant que la crise de 1999 a été, de ce point de vue, coûteuse pour le Front National alors que les municipalités FN étaient bien parties et ont d’ailleurs eu un bilan, au moins sur le plan fiscal et financier, remarquable. Si la France avait été gérée comme Toulon, Orange, Marignane, Vitrolles (et aujourd’hui Bollène), elle aurait gardé son triple A.

    R : Marine Le Pen veut-elle (et peut-elle) prendre le pouvoir ?

    JYLG : Les opportunités politiques sont immenses. Je vois très peu de journalistes (ma stratégie est fondée sur les media alternatifs) mais j’en ai rencontré deux tout récemment : l’un de France 2 et l’autre du Wall Street Journal, l’accession de Marine Le Pen fait désormais partie de leurs hypothèses. C’était impensable il y a quinze ans. Mais cela suppose encore de profonds bouleversements dans l’opinion et exigera ensuite des changements radicaux dans les politiques conduites.

    Jean-Yves Le Gallou, propos recueillis par Monika Berchvok (Rivarol, 12 décembre 2013)

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  • Une grande catastrophe...

    Nous reproduisons un point de vue éclairant de la fondation Polémia, cueilli sur son site et consacré aux conséquences de l'immigration de masse que la France subit depuis plus de 40 ans...

     

     

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    Immigration de masse : la grande catastrophe


    L’immigration de masse n’est pas une chance pour la France. C’est une catastrophe. Une grande catastrophe : identitaire, sécuritaire, scolaire, administrative, sanitaire, économique, sociale, budgétaire, environnementale, politique, diplomatique, démographique ; c’est aussi une catastrophe pour les libertés. Il est temps de rappeler les faits, dans toute leur réalité, c’est-à-dire dans toute leur brutalité. Sans haine, bien sûr, mais aussi sans faux semblants, ni tartufferies, ni concessions aux convenances de la bien-pensance.

    – Catastrophe identitaire. Beaucoup de Français de souche européenne se sentent devenir étrangers dans leur propre pays. Dans certains quartiers, ils deviennent une minorité opprimée. Des coutumes étrangères – voile islamique, boubous, djellabas – leur sont imposées dans l’espace public. Des règles alimentaires musulmanes s’implantent dans leurs abattoirs et s’imposent dans leurs assiettes. Les paysages urbains sont transformés par l’édification de mosquées monumentales, expression d’une prise de contrôle symbolique du territoire français. Les programmes scolaires et leurs mises en œuvre sont « adaptés » aux exigences de minorités venues d’ailleurs. Les principes républicains (laïcité, mérite, égalité de droit) sont bafoués. La France devient multiculturelle et donc multiconflictuelle.

    – Catastrophe sécuritaire. Du strict point de vue des faits, il est incontestable que la très grande majorité des trafiquants de drogue sont noirs ou arabes. Les violences faites aux femmes, les agressions dans les écoles, les rencontres sportives entre amateurs qui tournent mal, sont concentrées dans les quartiers de l’immigration et les périphéries qu’ils impactent. Plus généralement, l’explosion de la délinquance, depuis les années 1970, est en relation directe avec la progression de l’immigration. Dans les prisons, de l’ordre des deux tiers des personnes incarcérées ne sont pas des Français de souche. Plus de la moitié des détenus sont musulmans. Près de 800 quartiers sont devenus des zones de non-droit où les pompiers et les SAMU s’exposent à être caillassés et où les médecins hésitent à s’aventurer.

    – Catastrophe pour les libertés. La montée de l’insécurité liée à l’immigration limite dans les faits la liberté d’aller et venir (dans certains quartiers ou moyens de transport) des honnêtes citoyens. La lutte contre l’insécurité n’a pas porté sur ses vraies causes mais a provoqué une multiplication des lois sécuritaires potentiellement dangereuses pour les libertés : inflation du nombre des incriminations pénales, extension des délais de garde à vue, essor de la vidéo-surveillance, développement de la sécurité privée. Pour imposer, sans débat et sans consultation des Français, une politique migratoire insensée les gouvernements successifs ont fait voter des lois liberticides : lois Pleven (1972), Gayssot (1990), Toubon (1994), Taubira (2002) qui sont des atteintes successives à la liberté d’expression, en même temps qu’une véritable régression civilisationnelle.

    – Catastrophe scolaire. Les réformes pédagogiques et le collège unique ont débouché sur une dégradation de l’acquisition des connaissances par les élèves. Ce phénomène est grandement amplifié par l’hétérogénéité croissante des classes en raison d’une immigration qui accentue les différences entre élèves, s’agissant des capacités cognitives, de la maîtrise de la langue française et de l’acceptation du contenu des programmes (histoire, littérature, biologie). L’affectation des enseignants débutants dans les banlieues de l’immigration rend leur recrutement de plus en plus difficile et conduit souvent au découragement de ceux qui ont choisi le métier de professeur. Cet ensemble de faits explique qu’aux tests internationaux PISA, les performances des élèves scolarisés en France déclinent davantage que dans les pays voisins. A contrario, c’est la Finlande, pays européen le plus homogène ethniquement, qui obtient les meilleurs résultats internationaux.

    – Catastrophe administrative. Certains immigrés sont amenés à importer des pratiques frauduleuses souvent jugées normales dans leur pays d’origine : fausses déclarations, corruption active de fonctionnaire ou menaces. Les fonctionnaires de police, des préfectures, des services du permis de conduire, les agents des services sociaux mais aussi les enseignants sont exposés à ces comportements.

    – Catastrophe pour la santé publique. Compte tenu des contraintes budgétaires qui l’encadrent et de l’allongement de la vie, le système sanitaire français est au bord de la rupture financière. L’immigration apporte des déséquilibres supplémentaires : un nombre croissant de bénéficiaires non cotisants (CMU, CMU complémentaire, Aide médicale d’Etat), du tourisme médical offrant l’accès à des lits d’hôpitaux parfois en nombre insuffisant, l’essor de maladies rares en France (tuberculose, SIDA) mais fréquentes dans les départements à forte immigration africaine (93, 95 notamment). L’organisation même des services d’urgence est perturbée par des comportements compulsifs, voire agressifs, de personnes ne suivant pas le parcours de soins habituel. Or cette augmentation de la demande médicale n’ayant été ni anticipée ni financée, les hôpitaux sont conduits à recruter des médecins étrangers sous-payés et parfois sous-qualifiés.

    – Catastrophe pour l’emploi. Le chômage dépasse le seuil de 10% de la population active, 15% en prenant en compte le chômage partiel. C’est une cause majeure de malaise social et de déficit budgétaire. L’immigration n’est pas seule en cause mais amplifie le phénomène. Le taux de chômage des étrangers africains ou maghrébins est le double du taux français, selon l’INSEE. Le taux de chômage des jeunes issus de l’immigration maghrébine ou africaine est aussi le double de celui des jeunes Français d’origine européenne (1). On connaît l’antienne cent fois répétée : « Les étrangers font le travail que les Français ne veulent plus faire ». Pour être plus exact, il faudrait dire : « …ou plutôt que les étrangers déjà installés et les immigrés de la seconde génération ne veulent plus faire non plus ». Les immigrés qui entrent aujourd’hui en France maintiennent au chômage des étrangers déjà présents ; et ce sont les parents des chômeurs de demain.

    – Catastrophe pour les salaires. Sous l’effet de la poursuite inconsidérée de l’immigration, les salaires baissent dans de nombreux secteurs et métiers : ouvriers du bâtiment et travaux publics, employés de la restauration ou des services d’aide à la personne, artisans mais aussi techniciens et ingénieurs, notamment dans l’informatique, sont concernés. Ce sont les jeunes actifs entrant sur le marché du travail qui sont les premières victimes de ce phénomène. L’ouverture des frontières offre un immense réservoir de main-d’œuvre aux sociétés industrielles capitalistes tandis que l’Etat-providence assure à tous un revenu minimal : d’où le développement simultané du chômage, de la baisse des salaires et de la montée des déficits. Difficile de faire pire !

    – Catastrophe budgétaire. Dans un pays en sous-emploi, l’immigration est un boulet économique : toute entrée de personnes supplémentaires sur le territoire accroît les charges sociales et les frais généraux de la nation, sans recettes correspondantes. En appliquant les modes de calcul du prix Nobel Maurice Allais on peut estimer à 18 milliards d’euros, chaque année, les coûts d’investissement (logements, hôpitaux, écoles, transports, prisons) et les charges de fonctionnement (écoles, aides et prestations sociales) liés à l’entrée de plus de 200.000 étrangers supplémentaires. Ceux qui prétendent, contre tout bon sens, que l’immigration améliore les comptes français oublient deux choses : que la France est en sous-emploi et qu’il est inexact de comparer une population immigrée jeune à une population française âgée puisque celle-ci compte… de vieux immigrés naturalisés. Enfin, une partie des salaires et des aides sociales perçues repart, à hauteur de plusieurs milliards d’euros, vers les pays d’origine, ce qui creuse le déficit de la balance des paiements française.

    – Catastrophe environnementale et pour l’aménagement du territoire. L’immigration de masse aboutit à déstructurer les espaces urbains ; elle provoque le white flight (2) et amplifie la crise du logement et la rurbanisation du territoire ; résultat : l’artificialisation des sols s’accélère ; tous les dix ans l’équivalent de la surface d’un département est artificialisé, ce qui détruit des paysages, fruits d’un équilibre millénaire. La gestion des déchets dans les quartiers de l’immigration et dans de nombreux campements Roms pose des problèmes environnementaux graves.

    – Catastrophe dans les transports. En trente ans, la situation dans les transports publics des grandes métropoles s’est profondément dégradée : d’abord, parce que les réseaux de transport doivent déplacer davantage d’usagers sans disposer pour cela de recettes supplémentaires correspondantes ; ensuite, parce que les comportements irresponsables (blocage des fermetures de portes des trains, descente sur les voies de chemin de fer), les actes de vandalisme et les agressions, particulièrement fréquents sur les lignes desservant les banlieues de l’immigration, se répercutent sur l’ensemble des réseaux, générant des retards à répétition. Les vols de métaux, commis par des mafias souvent venues d’ailleurs, sont une cause additionnelle de perturbations.

    – Catastrophe politique. Selon la Constitution, « la souveraineté appartient au peuple », et « la loi est l’expression de la volonté générale » ; or, pour qu’un groupe humain fasse peuple, il faut qu’il partage des valeurs, des coutumes et des comportements communs. Cela suppose l’assimilation. La communautarisation ethnique et religieuse s’y oppose. Les minorités monnaient leurs voix. Ce qui conduit les maires à « courtiser l’islamisme » (3) et le parti socialiste à fonder sa stratégie électorale sur le remplacement des classes populaires françaises par les minorités étrangères.

    – Catastrophe pour la souveraineté française. A terme, nos options de politique étrangère risquent d’être prises au regard des réactions éventuelles de minorités arabophones ou islamisées présentes sur notre sol ; d’ores et déjà, celles-ci sont la cible de spectaculaires opérations d’influence de la part des Etats-Unis et du Qatar, sans compter le financement de mosquées par l’Arabie Saoudite, le Maroc, l’Algérie ou la Turquie.

    – Catastrophe démographique. A moyen et long terme, c’est à une substitution de population que nous assistons. C’est déjà le cas en Seine-Saint-Denis où plus de la moitié de la population est noire ou maghrébine. C’est aussi le cas dans la grande majorité des 800 quartiers « sensibles ». Ce pourrait être, à terme, le cas de l’ensemble de la France menacée de « grand remplacement », selon la juste expression de l’écrivain Renaud Camus. Ce génocide lent a deux causes : l’arrivée de populations étrangères fécondes, en raison notamment de l’immigration nuptiale (entrée en France de jeunes femmes avec un taux de fécondité élevée) ; mais aussi le découragement de bien des familles de souche européenne qui se heurtent à des difficultés croissantes pour se loger, pour se déplacer et pour trouver des écoles adaptées à leurs enfants. La surnatalité ou la seule irruption étrangère est aussi une cause de la dénatalité française. Ce phénomène a été observé par le passé dans l’effondrement de nombreuses civilisations, notamment méso-américaines. La catastrophe démographique est évidemment de loin la plus grave car elle est potentiellement irréversible.

    Faire face à la crise existentielle du peuple français

    Certes, l’ensemble des difficultés françaises ne saurait être réduit à l’immigration. La crise existentielle du peuple français est la cause majeure de l’abaissement français. Mais il serait vain d’envisager – par aveuglement, paresse intellectuelle, lâcheté morale, opportunisme médiatique ou cynisme politique – un quelconque relèvement français (ou européen) sans que soit posée la question de l’immigration. Pour une raison simple : oser s’attaquer au problème de l’immigration, c’est la première étape du redressement, car c’est le tabou le plus fort qu’il faut briser : celui de la mauvaise conscience et de la repentance.

    Polémia (30 novembre 2012)

    Notes

    (1) Sources INSEE : Nombre de chômeurs et taux de chômage selon la nationalité, le sexe et l'âge en 2009 : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03323 et ministère de l’Intérieur, Infos migrations, mai 2011.
    (2) « White flight désigne la migration des personnes de race europoïde de zones urbaines qui ont vu un taux d'immigration de populations allogènes augmenter significativement. » « L’expression, née aux Etats-Unis, est utilisée pour l’exode des populations blanches des centres-villes américains après la fin de la ségrégation raciale. » (Sources : Wikipedia et Wiktionnaire.)
    (3) Selon le titre d’un livre de Joachim Veliocas, de l’Observatoire de l’islamisation.

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  • Les médias de l'oligarchie entre glaciation et débâcle...

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    Où en est la bataille médiatique ? Réponse Place Saint-Georges à Paris, samedi 13 octobre, à la cinquième Journée de la réinformation de Polémia : « Face à la tyrannie médiatique, pour un grand bond offensif ». Avec Jean-Yves Le Gallou, Michel Geoffroy, Benjamin Dormann (Ils ont acheté la presse), Yves Le May (Novobreizh), Philippe Milliau (Notre Antenne) et Claude Chollet (Observatoire des journalistes et de l’information médiatique). Face à la tyrannie médiatique, pour un grand bond offensif, rendez-vous à Paris, dans les salons Dosnes-Thiers, à partir de 9h30, métro Saint-Georges.

    Inscription sur place ou sur le site de Polémia

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  • A l'assaut de la tyrannie médiatique !...

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    L’été a été propice aux scènes de genre : le magazine Les Inrockuptibles a recruté la journaliste de télévision, Audrey Pulvar, comme directrice éditoriale. Voilà donc un magazine qui se donne un air rebelle, dirigé par la compagne d’un ministre (Arnaud Montebourg), propriété d’un grand banquier d’affaires qui a pour clients les Etats français et grec (Matthieu Pigasse) et bénéficiaire de nombreuses subventions publiques.

    Il y a là un résumé parfait de la tyrannie médiatique : les grands médias ne jouent plus le rôle de contre-pouvoir. Ils émanent du pouvoir dont ils sont devenus un instrument.

    Propriétés de grands groupes ou de milliardaires, dirigés par des journalistes venus pour la plupart de la gauche ou de l'extrême gauche et proches du pouvoir politique, les médias de masse sont un instrument docile aux mains des pouvoirs financiers et idéologiques qui s’imposent aux Français.

    Le rôle des médias n’est plus d’informer, encore moins de mettre les faits en perspective. Devenus les gardiens du dogme, leur vraie mission consiste à ignorer les vérités qui dérangent pour mettre en scène une société virtuelle.

    Mais le réel finit toujours par se venger et l'ère de l'impunité s'achève pour les médiacrates et leurs protecteurs fortunés. Trois phénomènes changent la donne :

    • Les Français font de plus en plus la différence entre leur vie quotidienne et les contes à dormir debout répandus par les médias conformes ;
    • Les intellectuels sont chaque jour plus nombreux à vouloir défendre leur liberté de penser l’impensable ;
    • Internet brise le monopole des médias du Système et ouvre l'accès à l'information et à la discussion à tous.

    L’heure du grand bond offensif est venue. A nouvelle donne, nouveaux outils, que Polémia présentera et promouvra le samedi 13 octobre pour sa cinquième Journée d’études de la réinformation. L’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique y sera présenté par son président Claude Chollet, de même que le projet de télévision alternative « Notre antenne » porté par Philippe Milliau.

    Rendez-vous Fondation Dosnes-Thiers, 27 place Saint-Georges, 75009 Paris – Métro Saint-Georges.

    Programme :

    9 h 15 - 9 h 45
    Accueil des participants – Café de bienvenue

    9 h 45 - 11 h 30 La nouvelle donne
    La révolte du peuple et des intellectuels contre l'oligarchie médiatique
    Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia

    La décadence du journalisme : de Tintin redresseur de torts à la défense des puissants Michel Geoffroy, Polémia

    11 h 30 - 12 h 15 Un nouvel outil
    Les agences de presse régionales alternatives
    Yves Le May, Novobreizh

    12 h 30 - 14 h 15 Déjeuner
    Repas convivial avec les intervenants (sur réservation lors de l’inscription)

    14 h 30 - 15 h 30 Tribune libre : « Ils ont acheté la presse »
    Les médias ? Non un contrepouvoir mais l’instrument du pouvoir !
    Benjamin Dormann, MBA de finance, consultant, journaliste et essayiste, auteur de Ils ont acheté la presse, aux éditions Picollec

    15 h 45 - 17 h 45 De nouveaux outils pour briser le monopole de l'oligarchie des médias
    L’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (OJIM) au service de la démocratie et de la transparence
    Claude Chollet, président de l’Observatoire

    Trente ans après les radios libres, enfin une télévision libre et dissidente !
    Par Philippe Milliau, responsable du projet « Notre antenne »

    17 h 45 - 18 h 30 Conclusions et pot de clôture


    Il est possible de s'inscrire sur le site de Polémia.

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  • Cela ne se présente vraiment pas bien...

    Nous reproduisons ci-dessous ce point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'enlisement précoce de l'action du président de la république et de son gouvernement...

     

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    Présidence Hollande : cela ne se présente vraiment pas bien

    Il y a comme un malaise en France depuis le 6 mai dernier.

    Les derniers sondages montrent une chute de popularité très rapide du président de la République et de son gouvernement : 11 points perdus entre juillet et aout selon le sondage Ipsos / Le Point (réalisé du 24 au 27 aout). Une majorité de personnes interrogées (47%) se déclare désormais insatisfaite de l’action de la nouvelle majorité.
    L’inquiétude sur le pouvoir d’achat (baromètre Viavoice-BPCE / Les Echos) suit la même pente. La moitié des personnes interrogées (46%) estime que leur pouvoir d’achat va diminuer au cours des trois prochains mois : soit 10 points d’inquiétude de plus qu’en mai 2012. On ne peut pas s’empêcher de rapprocher ces deux résultats.

    Certes il est vrai que la nouvelle majorité socialiste hérite d’une situation difficile dans tous les domaines. Le premier ministre n’a pas manqué de reprendre l’argument. Mais on ne peut pas dire pour autant que le nouvel exécutif s’empresse de rassurer les français. Il donne au contraire l’impression d’être ailleurs.

    Demandez le programme !

    Obnubilé par le souci de paraître « normal », en rupture avec le style touche-à-tout de son prédécesseur, le président Hollande a tout d’abord réussi la performance de disparaître du paysage politique français en quelques semaines. On nous dit qu’il est parti maintenant au chevet de l’économie espagnole : c’est sympathique mais n’a-t-il pas d’autres priorités ?

    Alors que son programme de « changement » et de « justice » peine déjà à se concrétiser, les eurobonds sont passés à la trappe ; on ne sait plus ce que devient le pacte de croissance européen mais en revanche le nouveau traité budgétaire, encore plus coercitif, avance très bien. Les allemands n’ont pas vraiment changé de point de vue. Le gouvernement proclame son intention de poursuivre la réduction des déficits publics mais en augmentant aussi les impôts : il prétendait ne faire payer que « les riches ». On admet maintenant que l’alignement de la fiscalité de l’épargne sur celle du travail touchera aussi les classes moyennes, ce qui est une évidence. Et puis il ne faut pas braquer le patronat, d’autant que beaucoup de grands patrons sont de gauche, aussi qui restera pour payer sinon les salariés ?

    Soucieux sans doute de se doter d’une stature, le président de la République se pique de vouloir secourir les Syriens, alors que le retrait d’Afghanistan, promis et annoncé, se révèle plus complexe que prévu. Comprenne qui pourra.

    Et voilà que l’on ressort les vieilles lunes « sociétales » de la gauche : l’ouverture de salles de shoot, le mariage homosexuel, les contrats aidés, les zones prioritaires d’on ne sait plus quoi au juste, les alternatives à la prison, le sort des Roms : assurément des préoccupations au cœur de nos concitoyens ! Les habitants d’Amiens vont sans doute apprécier.

    Pilotage à vue du social-libéralisme mondialiste

    Tout cela sent l’improvisation et le pilotage à vue, et un nombre croissant de Français commence à s’en rendre compte avec stupeur.

    L’exécutif veut faire croire qu’il met en œuvre son programme mais, son seul programme, c’était de parvenir au pouvoir en battant Sarkozy par tous les moyens. Dotée de tous les pouvoirs, une première sous la Ve République, la gauche ne sait maintenant plus quoi en faire et cela se voit.

    Et puis quel changement la gauche pourrait-elle vraiment apporter à la situation de notre pays, alors que la crise contemporaine résulte justement de la mise en œuvre du social-libéralisme mondialiste qu’elle n’a cessé de promouvoir et de l’idéologie des droits de l’homme qui est son fond de commerce ?

    Après la droite version Chirac/Sarkozy, la gauche est en train de démontrer à son tour que le système n’est vraiment plus amendable de l’intérieur. On s’en doutait, en voilà la confirmation.

    La chute

    L’usure politique est donc très rapide, d’autant que le président Hollande était déjà mal élu, ne devant sa victoire qu’à la mobilisation du vote ethnique supplétif.

    Mitterrand avait mis 2 ans pour décrocher dans l’opinion, mais il avait quand même été réélu en 1988.

    Chirac avait dégringolé en un an, après les manifestations étudiantes de 1986 qui vont frapper de stérilité la majorité parlementaire de droite sous la cohabitation. Mais il a quand même réussi à se faire élire président de la République. Sarkozy a mis 6 mois pour chuter dans l’opinion et ne s’en est jamais remis.

    Francois Hollande est en train d’inaugurer un nouveau style de dégringolade : la dégringolade en 100 jours.

    Le spectacle vient à peine de commencer que l’on a déjà l’impression que la pièce est jouée. On attend la suite avec intérêt ….

    Michel Geoffroy (Polémia, 3 septembre 2012)

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  • Des bobards, toujours des bobards !...

    Polémia organise la troisième édition des BOBARDS D’OR le 20 mars 2012. Cette cérémonie distingue et honore les journalistes les plus habiles ou les plus audacieux, ces désinformateurs d’un totalitarisme « doux » dont les mensonges répétés finissent par s’imposer dans les esprits et dictent les politiques de « droite » comme de « gauche ».
    Le jury de Polémia et de nombreux contributeurs ont réuni un florilège des plus beaux mensonges. Vous pouvez retrouver l’intégralité du cru 2012 et choisir ceux qui méritent de figurer au palmarès sur www.bobards-dor.fr. 


    3e édition des Bobards d'Or - 20 mars 2012 -... par Agence2Presse

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