Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

polar - Page 4

  • Sélection naturelle ?...

    Les années Eltsine, une Russie livrée aux prédateurs capitalistes et aux mafieux, tel est le décor de Sélection naturelle, le roman d'Alexandre Zviaguintsev que les éditions des Syrtes viennent de publier. A noter que ce polar sombre et violent bénéficie d'une belle préface ("Qu'est-ce que la vraie littérature ?") du regretté Vladimir Volkoff.

    Sélection naturelle.jpg
    "Roman d’espionnage et d’action, Sélection naturelle est une sorte d’inventaire sociologique de la Russie de la dernière décennie du XXe siècle. Brossant de nombreux destins qui s’entrecroisent de manière inattendue et étrange, Alexandre Zviaguintsev nous donne un tableau saisissant de la société russe, à contre-courant des peintures habituelles, trop souvent formatées, à une époque cruciale de réformes et de bouleversements. Skif – un « héros de notre temps » –, ancien officier de l’Armée rouge, est un homme qui a été à rude école. Après des errances guerrières à travers l’Afghanistan et la Serbie, il revient chez lui et affronte la sombre réalité de son pays après la chute du mur de Berlin. L’URSS n’existe plus, la Russie de Boris Eltsine lui a succédé, et la situation qui y règne en 1996 le surprend et le choque à chaque pas. Hommes politiques véreux et incapables, businessmen louches, trafiquants éhontés, mafias multiformes, la nation tout entière paraît saisie d’une frénésie de pouvoir et d’argent. Dans cet univers qui a perdu tout sens moral, la « sélection naturelle » ne respecte pas les lois de Darwin, car ce ne sont pas les plus forts qui survivent, mais les plus vils. Le pays semble prêt à sombrer dans le chaos. Acteur du monde judiciaire et fin connaisseur des milieux criminels, Alexandre Zviaguintsev est, depuis de nombreuses années, en relation directe avec des affaires retentissantes en Russie ; à travers des héros bien réels, le lecteur découvre un monde dans lequel s’affrontent deux forces : des clans aspirant au pouvoir par tous les moyens, bons ou mauvais, et des hommes s’efforçant de trouver leur voie sans transgresser les lois du bien et de la justice."
    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le pays où la mort est moins chère...

    Auteur rare - six romans, de Fasciste en 1988 à Renegade Boxing Club  en 2009 - Thierry Marignac rassemble dans Le pays où la mort est moins chère, publié chez Moisson rouge, des nouvelles noires écrites au cours des vingt dernières années. A ne pas manquer !

    Marignac 2.jpg
    "Fidèles à l’esprit du titre, détournement d’un slogan publicitaire, les onze nouvelles du « Pays où la mort est moins chère » explorent les logiques de violence contemporaine d’une société où la seule constante, c’est le changement. Écrites sur plus de vingt ans et abordant des thèmes et des styles très divers, les nouvelles sont classées par archétypes « polar » : « Poursuites »,  « Règlements de compte », « Kamikazes ».
    De la terreur vive et de la gouaille des rues déshéritées au décor glacé et aux intrigues lentement mortelles des beaux quartiers, ces nouvelles nous entraînent au cœur d'une vie parisienne semi clandestine. En passant aussi par Séoul, Vilnius, Toronto ou Belgrade, Marignac nous plonge dans un laboratoire de fiction et de style qui jette une lueur ultra moderne sur ces archétypes du polar."
     
     Et voici ce qu'on en dit dans la revue Eléments, sous la plume de Michel Marmin :

    "Le pays où la mort est moins chère est un concentré du meilleur Marignac : un vrai cocktail Molotov, composé de nouvelles qui allient une vision carrément désespérante du monde moderne et une sorte de mélancolie ontologique. Le résultat n'est pas très gai, on s'en sera douté, mais il est cependant roboratif. Et il est roboratif parce que la vérité des êtres et des choses de ce temps, fût-elle excessivement atroce, est forcément plus roborative que leurs simulacres lénifiants, et que lire Marignac vaut paradoxalement tous les antidépresseurs. Cela tient à la vitesse, à la violence et à l'énergie du style, à un vrai génie de l'image et de l'ellipse, dont il faudrait peut-être remonter au premier Morand, celui de Fermé la nuit et de L'Europe galante, pour retrouver l'équivalent dans la littérature française. On ne peint pas le chaos avec la plume d'Anatole France. Marignac, lui, écrit au chalumeau et fignole au laser. Ça décoiffe."

    Michel Marmin, Eléments n°135, avril-juin 2010 

    Lien permanent Catégories : Livres 1 commentaire Pin it!
  • Didier Daeninckx, flingueur de baleine !

    daeninckx.jpg

    Didier Daeninckx, grand traqueur de fasciste masqué, se lancerait-il dans la chasse au cétacé ?...

    En tous les cas, il semble un peu en vouloir aux éditions Baleine, la maison mère, pourtant, de la série du Poulpe, qui publie essentiellement des polars et qui était connue jusqu'ici pour accueillir beaucoup d'auteurs de gauche et d'extrême-gauche. Didier le Grand Inquisiteur a, en effet, pris sa plume pour faire savoir à l'éditeur qu'il ne veut plus voir son nom figurer dans la "décharge" qu'est devenu le catalogue de cette maison. Et Didier de sonner le tocsin et de lancer une pétition avec Sylvie Rouch (?) et Lionel Makowski (?)... Bigre, l'heure est grave... Et tout cela parce que les éditions Baleine viennent d'avoir l'heureuse idée de rééditer un  polar introuvable de François Brigneau, Faut toutes les buter, qui , en 1948, à sa sortie, sous le titre alors de Paul Monopol, avait reçu le Grand prix de la littérature policière... Mais voilà, Brigneau, ancien milicien et polémiste d'extrême-droite est un serviteur de la bête immonde, un infréquentable... Donc Daeninckx plie bagage : "Je rompt donc à ce jour toute relation avec les éditions Baleine. Je me félicite du fait que mes trois "Poulpe" soient sous contrat Folio. J’ai signé un contrat pour l’écriture d’un nouveau Poulpe. L’encre en restera dans le stylo. Baleine pourra se rembourser de l’avance en prélevant une somme identique sur le versement Folio prévu pour la sortie d’Ethique en toc en Folio."

    Donc, si nous résumons, Daeninckx quitte Brigneau pour rejoindre A.D.G dans le catalogue de Folio ! Tout cela est fort amusant...

    Pour en revenir à l'essentiel, c'est à dire le livre de Brigneau, voilà la présentation de l'éditeur:

    Brigneau.jpg

    « J'ai enlevé le cran, dans ma poche.J'ai glissé du tabouret. Ils n'attendaient que ça. J'ai tout de suite eu Riton la Limace sur les bras. Il a sorti son lingue. Il a frappé, en remontant. Il m'a raté. D'un poil. Ça suffisait. Il a eu ma droite dans la gueule et mon genou, aussi sec, dans les siamoises. J'ai entendu que ça craquait. C'était un mec qui devait faire de la décalcification. Alors, j'ai plus attendu. Je lui ai foutu deux coups de boule dans la tête. Il a commencé à saigner. J'avais son raisiné, tout poisseux, sur la gueule. C'était bon. »

    Un chef-d'oeuvre, tout en argot.

    Le premier chapitre du livre est mis en ligne sur le site du Cabinet de curiosités.

     

    Lien permanent Catégories : Infos 4 commentaires Pin it!