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nature - Page 5

  • Tour d'horizon... (102)

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Le Monde, Audrey Garric aborde avec brio la question du statut de la nature dans notre société...

    La nature, un bien marchand ?

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    - sur Diploweb, Alexandre Andorra analyse finement la politique des Etats-Unis à l'égard de l'Europe...

    L’Europe vue des Etats-Unis : ou comment s’assurer que l’UE ne soit ni un complet échec ni un franc succès

     

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    - sur Sputnik, on peut découvrir une évocation des travaux de recherches menés dans des universités anglaise et portugaise sur les origines indo-européennes des contes de Grimm...

    Les contes européens sont bien plus anciens qu'on ne le croit

     

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    - sur Le Monde, Alain Finkielkraut répond aux question du journal dans le cadre d'un dossier consacré à l'omniprésence des méchants intellectuels néo-réactionnaires...

     

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  • Le dieu sauvage du monde...

    " I have seen a wing-broken hawk, standing in her own dirt,
    Helpless, a caged captive, with cold
    Indomitable eyes of disdain, meet death. There was nothing pitiful,
    No degradation, but eternal defiance.
    Or a sheepfold harrier, a grim, grey wolf, hunted all day,
    Wounded, struck down at the turn of twilight,
    How grandly he dies. The pack whines in a ring and not closes,
    The head lifts, the great fangs grin, the hunters
    Admire their victim. "

    " J’ai vu un faucon avec une aile brisée, immobilisé dans sa fange,
    impuissant, captif en cage, avec des yeux dédaigneux,
    froids et indomptables, attendre la mort. Il n’y avait rien de pitoyable,
    aucune déchéance, mais un défi éternel.
    Ou la terreur des bergeries, un loup gris et farouche, pourchassé tout le jour,
    blessé, terrassé à l’arrivée du crépuscule –,
    comme il meurt grandement. La meute l’entoure en hurlant, sans s’approcher,
    la tête se relève, les grands crocs font un rictus, les chasseurs
    admirent leur victime. "

    Robinson Jeffers, La tragédie a ses obligations (traduction Counter-Currents)

     

    Les éditions Wildproject viennent de publier une sélection de poèmes de Robinson Jeffers rassemblée sous le titre Le dieu sauvage du monde et préfacé par Kenneth White. Né en 1887 et mort en 1962, Robinson Jeffers est un poète américain dont l’œuvre, au travers de l'évocation de la beauté et de la puissance de la nature californienne, laisse la percer sa philosophie inhumaniste, nourrie notamment par sa lecture de Nietzsche...

     

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    " Qu'est-ce qui fait qu'à Big Sur, les problèmes prennent un tour si dramatique?

    Si l'âme devait se choisir un lieu pour mettre en scène ses agonies, ce serait celui-ci. Ici, on se sent exposé – non seulement aux éléments, mais au regard de Dieu. Nu, vulnérable, placé dans un décor écrasant de puissance et de majesté.

    Les récits de Jeffers sont empreints de tragédie grecque parce qu'il a redécouvert ici l'atmosphère des dieux et des destins qui a obsédé les Grecs anciens. La lumière est presque aussi électrique, les collines presque aussi dénudées, le peuple presque aussi autonome que dans la Grèce antique.

    Il fallait une voix pour faire entendre le drame secret des pionniers rugueux qui se sont installés ici. Jeffers est cette voix."

    Henry Miller, Big Sur et les oranges de Jérôme Bosch

     

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  • La nature, le nouvel eldorado de la finance ?...

    Les éditions La Découverte publient cette semaine une enquête Sandrine Feydel et Christophe Bonneuil intitulée Prédation - Nature, le nouvel eldorado de la finance. Christophe Bonneuil est historien au CNRS et Sandrine Feydel journaliste et réalisatrice de documentaires.

     

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    " La protection de l’environnement devient un marché particulièrement juteux. On connaît déjà le business du développement durable et de la croissance verte. Un pas supplémentaire est toutefois en passe d’être franchi : désormais, les terres, les forêts, les animaux et les végétaux sont transformés en produits bancaires et financiers. De fait, selon le vieil adage « tout ce qui est rare est cher », les espèces vivantes en voie de disparition, les terres et les écosystèmes menacés prennent de la valeur. La nature devient alors un capital sur lequel il est possible de spéculer.
    Cette enquête raconte l’histoire de la mainmise économique et bancaire sur les ressources vivantes à l’échelle planétaire, une véritable entreprise de prédation. Elle révèle que des banques et des fonds d’investissement achètent aujourd’hui d’immenses zones naturelles riches en espèces animales et végétales en danger, partout dans le monde, pour les échanger sur des marchés. Elle dévoile également le rôle crucial des lobbies, qui s’activent auprès des institutions européennes et internationales pour favoriser le développement de cette branche financière du green business.
    Sandrine Feydel et Christophe Bonneuil nous conduisent en Ouganda, au Brésil, en Amazonie, aux États-Unis et en Malaisie, où des bio-banques « protègent » désormais des écosystèmes en danger. Ils décrivent les dangers auxquels se trouvent alors exposés les populations locales et leur environnement naturel. Ils montrent enfin que ce sont souvent les entreprises les plus destructrices de l’environnement, comme les industries minières et pétrolières, qui s’intéressent à ces marchés, et que les institutions financières responsables de la crise des subprimes en 2008 n’en ont décidément tiré aucune leçon et nous préparent un « krach vert »…"

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  • Pour la santé de la terre...

    Les éditions José Corti viennent de publier dans leur collection Biophilia un recueil de textes d'Aldo Leopold, intitulé Pour la santé de la terre. Spécialiste des questions écologiques et forestières, chasseur et pêcheur Aldo Leopold est un des initiateurs de la protection de l'environnement aux Etats-Unis.

     

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    " Aldo Leopold n'est pas inconnu en France, où Aubier avait publié déjà en 1995 son Almanach d'un comté des sables. Ce recueil était constitué en grande partie du texte éponyme, qu'accompagnaient plusieurs essais. L'Almanach est un texte posthume : Aldo Leopold venait tout juste d'en apprendre la publication future lorsqu'il mourut d'une crise cardiaque le 21 avril 1948. Il avait 61 ans et laissait, outre ce dernier manuscrit, une œuvre considérable comprenant plus de mille textes publiés et inédits, articles, essais, recherches, études… Pour l'essentiel conservés à l'Université du Wisconsin, les écrits de Leopold témoignent aussi de sa contribution essentielle à la structuration de l'écologie comme science et pratique.

    Les textes de Leopold rassemblés dans ce volume conservent tous un écho aujourd'hui : la déforestation des campagnes (et la destruction des haies, maladie décidément contagieuse) ; l'érosion des terres pauvres ; la destruction des marais ; l'expansion incontrôlée des villes à des fins purement économiques (Leopold a sur le dieu Automobiliste des considérations on ne peut plus lucides) ; la disparition des zones inexplorées ; l'importance des fermiers comme gardiens et conservateurs de la terre ; la surexploitation des forêts ; la bonne gestion du gibier ; la destruction parfois ignare des mauvaises herbes (ou de ce que l'on considère à tort comme telles) et des espèces sauvages. Également au sommaire de notre Pour la santé de la terre, trois essais fondamentaux sur l'écologie de Aldo Leopold, "Quelques principes essentiels de la conservation dans le Sud Ouest des États-Unis" (1923), "Éthique de la préservation de la nature" (1933) et "Considérations biotiques sur la terre" (1939) : il y aborde les grands équilibres écologiques et les chaînes alimentaires, à la compréhension desquels il a largement contribué. Pour la santé de la terre fait aussi découvrir un autre "Almanach", celui, dédié à la conservation de la nature, à lire dans le droit fil de L'Almanach d'un comté des sables, avec lequel il partage quelques chroniques. Et l'inclassable "Les prophètes forestiers", où Leopold s'interroge avec la douce ironie qui est l'un de ses registres favoris sur les pratiques écologiques et sylvicoles des anciens Hébreux. Avec les 14 textes, largement inédits en français rassemblés dans Pour la santé de la terre, nous espérons contribuer à la redécouverte en France d'un immense penseur et acteur de l'écologie, dont les écrits à la langue magnifique ont encore valeur d'enseignement. "

     

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  • L'Institut Iliade fête son premier solstice d'hiver !...

    L'Institut Iliade, fondé en mémoire de Dominique Venner, démarre demain, jour du solstice d'hiver, son activité en direction du public.

    Vous pouvez découvrir ci-dessous sa vidéo de présentation.

    Le site de l'institut sera accessible à partir de demain : Institut Iliade 

     

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  • Deviens qui tu es !...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier Deviens qui tu es, un essai de Bertrand Vergely. Professeur de philosophie, Bertrand Vergely est également théologien orthodoxe.

     

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    " Les anciens Grecs sont toujours parmi nous. Tout comme ils ont eu leurs dieux, leurs mythes et leurs héros, nous avons les nôtres. Aspirant à l'idéal sans pour autant négliger la réalité, nous sommes comme eux en quête d'équilibre. Ils le trouvaient dans une acceptation de la vie et du monde mêlant sens du corps et de l'âme, de la vertu et du bonheur, de la République et de la démocratie, de la raison et de l'initiation, du désir et de l'amitié, de la sagesse et de la philosophie.
    Malgré notre individualisme apparent, nous aimons nous penser comme faisant partie d'un univers où existent malgré tout la beauté et l'harmonie. Nous admirons les êtres humains qui se distinguent par une noblesse d'âme ou bien encore les vies qui sonnent justes. Si nous devons aux Anciens la part idéale qui vit en nous comme une secrète nostalgie, nous leur devons aussi la part réaliste de nous-mêmes.
    Un ouvrage fascinant où chaque chapitre part d'un événement, personnage ou lieu contemporain pour dresser un tableau de correspondances entre l'univers de l'Antiquité grecque et le nôtre. Ainsi le Planétarium de la Villette introduit sa réflexion sur la Nature et le Cosmos, les égouts de Paris servent de métaphore pour le chapitre sur l'ombre, le personnage de Coluche enclenche le chapitre sur l'ironie, la comédie et la démystification, le film Le Parrain illustre les sophismes de la violence, de l'efficacité de l'audace et de la grandeur et le Crazy Horse ouvre les réflexions sur le désir de l'amour ! "

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