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hégémonie - Page 3

  • L'OTAN et le Grand Déracinement...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré à cet Occident qui impose son hégémonie au nom des droits de l'homme.

     

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    L'OTAN et le Grand Déracinement

    L’Occident fait la guerre au reste du monde en tenant volontiers le langage des droits de l’homme. Evidemment, placer en premier plan des intérêts économiques ou géostratégiques, au lieu d’une morale agitée de façon ostentatoire par les chancelleries et les médias, discréditerait un combat que l’on veut noble et bénéfique pour l’avenir de l’humanité. Il serait facile aussi, pour peu qu’on s’en donne la peine, de rappeler le soutien apporté à des régimes manifestement autoritaires, comme le Qatar, le Bahreïn, l’Arabie saoudite, la Géorgie etc., sans compter ceux, renversés par le « printemps arabe », qui, de l’Egypte à la Tunisie, ne semblaient poser aucun problème pour les USA et leurs vassaux, et même, à plus d’un titre, représentaient une certaine modernité exemplaire, comme est censé l’être le royaume du Maroc, qui accueillit il y a peu, comme d’autres pays, dont certains d’Europe centrale, des prisonniers islamiques que l’Amérique désirait torturer sans être tracassée par les champions des droits de l’homme. Ces derniers manquent d’ailleurs de persévérance quand il s’agit de l’oncle Tom. Un camp illégal comme celui de Guantanamo, où des centaines de personnes furent internées sans jugement, et qui n’est pas encore fermé, n’a pas suscité le tollé que les élections russes ont provoqué. Le trafic d’organes au Kosovo, les élections truquées d’Afghanistan, la torture dans la Libye « libérée » n’ont apparemment guère d’importance pour des médias, qui trouvent d’ailleurs normal que, pour ce dernier pays, une liste dénonçant des criminels de guerre, fournie à l’ONU, soit restée anonyme. Qui veut-on protéger ? Le régime même étatsunien paraît ne suggérer aucun opprobre, même si censure, surveillance, contrôle, viol de la vie privée, provocations au terrorisme, flicage tous azimuts, espionnage, répression, semblent entrés dans les mœurs, même si le système d’élection, pourri par le fric, est moins démocratique que ceux de Russie et d’Iran (et ne parlons pas de celui de la France, qui interdit à plusieurs millions de citoyens d’être représentés), même si la peine de mort, qui fait pourtant hurler les bonnes âmes, est appliquée sans trop d’état d’âme, ce qui n’est plus le cas en Russie, pays pourtant présenté comme le parangon du Mal (avec bien d’autres, du reste). Enfin, ces donneurs de leçon seraient bien avisés de réviser leur jugement sur un Etat, comme Israël, qui se réclame explicitement d’une ethnie, qui pratique l’apartheid, sème la terreur dans toute une région, multiplie massacres et assassinats ciblés, et bafoue toutes les résolutions de l’ONU.

    Un tel réquisitoire, contre l’ « impérialisme », n’était pourtant pas inconnu dans l’après-guerre. Il était même courant chez ceux qui voyaient dans l’Amérique une puissance obscurantiste, et dans l’URSS le flambeau de l’émancipation du peuple, « Nouvelle Rome » reprenant à son compte les ambitions universalistes de la révolution française. Il semblerait que, depuis, les puissances de dissolution des identités aient changé de bête, et misé sur un champion beaucoup plus fiable qu’un ours affaibli.
    Il n’est du reste qu’à jeter un coup d’œil rapide sur une carte du monde pour jauger les prétentions américaines et otaniques d’hégémonie planétaire, et de l’état de diffusion des métastases. Tout peuple ayant gardé en lui un reste de dignité et d’esprit libre réagit vivement, ce qui est loin d’être le cas d’une Europe qui semble se satisfaire d’une condition servile, qu’elle croit à tort garante de sécurité. Fantasme d’esclave…
    Toutefois, il paraît paradoxal de dénoncer l’hypocrisie idéologique des Etats qui se prévalent des droits de l’homme pour bombarder, torturer et détruire des nations libres et indépendantes. Non que ces critiques ne soient efficaces d’un point de vue propagandiste, même s’il faut relativiser une telle force persuasive. La plupart des hommes sont pour celui qu’ils considèrent comme le plus fort, non parce qu’il a raison, mais parce qu’il est fort. Le discours n’est souvent que la queue de la comète. Le rapport de force change-t-il, on voit les perspectives bouleversées, et les amours culbutées. L’Histoire récente offre des spécimens de cet acabit en abondance, et le personnel politique français, expert en palinodies, trahisons et hypocrisie est, à son niveau (celui des domestiques), particulièrement riche en la matière.

    Avant donc de hurler au loup au nom de l’agneau qu’on égorge, il est indispensable de procéder à un recul historique, et de se demander ce que les mots veulent dire, en tout cas ce qu’est l’ombre qui les accompagne. Or, quiconque possède un minimum d’honnêteté intellectuelle admettra un fait historiquement avéré : la diffusion et la victoire du concept de « droits de l’homme » se sont réalisées en concomitance avec une destruction radicale des liens sociaux, des solidarités organiques, des rapports de protection traditionnels, des particularités dans lesquelles prenaient racines les identités, l’expression du caractère et de la personnalité des peuples, ainsi que par un accroissement extraordinaire des capacités d’extermination mutuelle, des armes d’anéantissement et de la volonté de s’en servir, et d’un mépris abyssal pour le passé, l’Histoire, les us et coutumes qui ont fait la multiplicité du monde, sédimentation sage et patiente du temps stigmatisée sous le vocable de « moyen âge », d’ « archaïsme », de « passéisme ».C’est à ce titre que les troupes otanesques tuent en Afghanistan, prétendument pour « libérer la femme », qu’on a massacré des centaines de milliers de civils en Irak, soi-disant pour que les élections soient libres, et qu’on arme, paradoxalement, des extrémistes religieux en Syrie, pour se débarrasser d’un « dictateur sanguinaire ».

    En fait, la rhétorique belliqueuse, largement inspirée des discours antiques puisés cher Plutarque, Suétone ou Tacite, parfois inspirée par la Bible, n’a pas varié depuis le début de l’âge contemporain, depuis ces « Lumières » qui, au nom de la liberté, ont initié une période de sang et de larmes, d’abord en Europe, puis dans le monde. Edmund Burke avait beau jeu de dénoncer dans la révolution de 89 une entreprise antinaturelle, qui prônait l’avènement d’un homme abstrait, utilitariste et individualiste, atomisé, déraciné et narcissique, aux appétits démesurés et mû par une haine viscérale pour tout ce qui rattachait l’humanité à des acquis traditionnels. La réalité de cet homme, que Renan voyait comme un enfant trouvé terminant sa vie comme célibataire, loin de l’utopie prométhéenne d’un système qui déchaîna les forces démoniaques de la nature sous prétexte de créer un paradis sur terre, fut ce que l’on voit désormais sous nos regards désabusés : cette planète laide, géométrisée, quantifiée, prétentieuse, nomade, bétonnée, angoissée, malade, dévastée, au bord de la tombe.

    La chance de l’idéologie des droit d’un homme, qui, au fond, ne peut être rencontré, puisqu’il n’existe qu’abstraitement, fut d’avoir été portée par une nation sans véritables racines, les Etats Unis, dont la rage expansionniste fut proportionnelle au vide qui s’ouvrait dans son fonds propre : n’étant rien, elle aspirait naturellement à être tout. L’Europe épuisée, tout aussi bien que la Russie, n’étaient plus en mesure de déverser dans le monde ce poison acide.

    Cependant, on voit bien que cette folie utopiste se heurte à un certain nombre de réalités, aussi bien d’ailleurs dans le présent que dans le passé du siècle dernier. Que fut donc par exemple l’expérience « soviétique » de la Russie du XXe siècle ? Le bolchevisme n’a-t-il pas, au fond, été accepté (certes, le glaive aidant, mais parfois il ne suffit pas) que parce qu’il réactivait certaines invariances de la nation profonde, sa propension au collectivisme, à l’anti-individualisme, à l’autoritarisme ? La guerre contre l’ennemi « nazi » n’a-t-elle pas été victorieuse uniquement parce qu’elle se réclamait de l’orthodoxie, du patriotisme, de la terre et du sang ? Plus de vingt millions de Russes sont-ils morts pour les beaux yeux (méprisés) de la « démocratie » ? Quelle blague ! Dans les faits, souvent, le « vêtement » socialiste n’a été qu’un prétexte pour des revendications patriotiques. Les soulèvements « tiers-mondistes » le démontrent à l’envi. En outre, les nations qui ont pris le virage du capitalisme, bien qu’elles soient éloignés de la démocratie telle que l’entendent les Occidentaux, sont pourtant en voie d’obtenir une puissance formidable. La Chine, par exemple, n’a pas besoin des « droits de l’homme » pour se développer. Sans compter les autres « dragons » du Sud Est asiatique. On sait aussi qu’imposer le mode de société occidental dans de nombreux pays relève de l’absurdité, comme le prouve actuellement l’expérience libyenne. L’arraisonnement idéologique de l’OTAN se heurte à un mur, celui des peuples tels qu’ils sont. L’équation « un homme / une voix » est un non sens dans des sociétés où la réalité des hommes, le cadre qui les constitue en êtres responsables, est l’ethnie, le clan, le village, la communauté, la religion, la tradition ou la hiérarchie naturelle. Les possibilités de réalisation de l’humain sont variées, et non réductible aux calculs froids et pauvres de laborantins frénétiques, qui voudraient livrer la chair humaine à leurs expériences de fous.

    La vertu de l’assaut actuel des puissances occidentales contre les nations qui échappent à leur emprise est de faire resurgir, comme des sources que l’on croyait disparues, des identités enracinées, sans lesquelles on sombrerait dans un anonymat mortel, celui du supermarché et de la technique. Non que les pays émergents ne soient, d’eux-mêmes, susceptibles de tomber dans cet anéantissement. Cependant, on peut avoir confiance dans leur instinct de conservation pour qu’ils appuient leur puissance d’exister sur un socle ancestral. En retour, il nous sera possible, à nous, Français et Européens, de nous ressaisir, sous peine de mort.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 17 mars 1962)

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  • Contre la pensée unique !...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier Contre la pensée unique, un essai du linguiste Claude Hagège, dans lequel ce dernier s'en prend vigoureusement à l'hégémonie de la langue anglaise, qui est aussi le meilleur vecteur du néo-libéralisme. Le célèbre auteur de L'homme de paroles a récemment publié un Dictionnaire amoureux des langues (Plon, 2009).

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    "Ce livre est un plaidoyer contre la pensée unique. Ce livre est un appel à la résistance. Quand l'essentiel n'est plus distingué de l'accessoire, quand les projets intellectuels de haute volée se heurtent à la puissante inertie de la médiocrité ambiante et des petits desseins, quand l'uniformisation s'installe dans les goûts, les idées, dans la vie quotidienne, dans la conception même de l'existence, alors la pensée unique domine. La langue anglaise domine le monde et sert aujourd'hui de support à cette pensée unique. Mais le français est bien vivant. Et nombreux sont ceux, de par le monde, qui en mesurent l'apport au combat de l'homme pour la liberté de l'esprit. C'est l'objet de ce livre que de proposer de nouvelles pistes pour déployer encore plus largement de nouvelles formes d'inventivité et de créativité."

     

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  • Ce n’est pas un complot, c’est la stratégie !...

    Nous reproduisons un excellent point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site Regards sur le renversement du monde, dans lequel il appelle les Européens à exercer leur souveraineté à combattre l'intolérable entreprise d'hégémonie des Etats-Unis...

     

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    Ce n’est pas un complot, c’est la stratégie !

    « L’Europe est devenue un protectorat des Américains » - Hervé Morin, ancien Ministre de la Défense (cité par le général Desportes, dans Le Débat – Gallimard – Septembre 2011)

    De l’affaire DSK au krach bancaire et boursier actuel, la théorie du complot nous est resservie à toutes les sauces et sur tous les tons. Le problème n’est pas qu’il ne puisse y avoir ici et là, action concertée pour obtenir un avantage indu ou créer une situation profitable. Le problème est que la théorie du complot fait manquer l’essentiel.

    Les faits sont là. Les attaques contre la crédibilité des Etats les plus endettés de l’Union européenne ont débuté le mois même où les émissions en euro, dans le monde, dépassaient les émissions en dollars. Depuis un an, de FoxNews au Wall Street Journal et du Financial Times à The Economist, toute information de nature à effrayer les investisseurs et les opérateurs au sujet de l’Europe a été délibérément et démesurément grossie, telles ces photos savamment travaillées pour donner l’impression que les anodines manifestations à Athènes tournaient à la guerre civile, ou encore la décision de Siemens, en juillet, de réduire ses engagements auprès de telle ou telle banque française, publiée dans la semaine du 16 septembre comme un scoop ! Internet a servi à propager efficacement des rumeurs, des bruits de marché, des informations invérifiables, toutes visant successivement telle ou telle banque française, telle ou telle alerte sur les dettes publiques – et dont plusieurs font l’objet d’une instruction en justice. De manière plus discrète, les actions hostiles aux gouvernements qui avaient décidé de ne plus utiliser le dollar dans leurs transactions commerciales se sont multipliées, visant le Venezuela, la Bolivie, l’Iran, le Salvador, etc. dans une incompréhension totale de l’Union européenne, aveuglée par la propagande des Américains et de leurs alliés. De manière tout à fait ouverte au contraire, l’exploitation de la dégradation du rating de deux banques françaises et l’obscur débat sur leur recapitalisation ont permis de créer une situation aberrante, mais proche de l’irréversible, non sur les maillons faibles, mais au cœur même du système bancaire français et européen.

    Les faits sont là, et devraient suffire à invalider la théorie du complot. Ce ne sont pas les gnomes de Wall Street ou les manipulateurs de Goldman Sachs qui sont en jeu, c’est l’intérêt national américain ! L’aveuglement européen, la complaisance des institutions européennes, voire la complicité des eurocrates, ont pour simple et directe explication le déni de l’intérêt national, de la préférence nationale, et des enjeux nationaux dont les partisans de  l’Union se sont fait une doctrine ! Seuls dans le monde, les Français, et les Européens de Bruxelles, n’osent pas affirmer tranquillement qu’ils se battent pour la France et les Français, pour l’Europe et les Européens, que leurs intérêts passent avant ceux de tous les autres, et que la défense des intérêts qu’ils reconnaissent comme vitaux passe avant tout – avant toutes les doctrines, toutes les amitiés et surtout, avant les intérêts de tous les autres ! Chinois, Américains, Russes, comme tant d’autres, ont assez prouvé quelle conception exigeante ils avaient de leur intérêt national, et combien peu ils s’interrogeaient sur les moyens de le faire prévaloir !

    Les circonstances sont claires ; la position hégémonique des Etats-Unis ne repose, pendant combien de temps, que sur deux points ; le dollar et les armes. Le soft power européen, la capacité à édicter des normes universelles, la diversité interne des peuples européens, exercent dans le monde une attraction qui balance le rêve américain. La prospérité de la classe moyenne européenne fait de l’Europe le premier marché du monde. Le savoir-faire industriel de l’Europe, de l’Allemagne en particulier, fait des infrastructures de marché ( clearing and settlement, chambres de compensation, gestion des titres ) les plus performantes au monde. Le savoir mathématique des Européens, des Français notamment, fait d’eux les maîtres des marchés dérivés. Et l’euro menace de faire jeu égal avec le dollar, donc de lui retirer l’exorbitant privilège d’émettre de la monnaie sans aucun coût, puisque le reste du monde continue d’accepter le dollar pour tous ses échanges ! Et certaines banques européennes menaçaient le privilège de la haute banque anglo-américaine, et pouvaient même avoir quelques velléités de ne pas respecter les embargos et les interdictions par lesquels les Américains et leurs alliés entendent ramener à l’âge de pierre, de la famine et des tribus, ceux qui osent défier leurs intérêts ! La percée bancaire et financière de l’Europe menace les Etats-Unis et la City d’un 11 septembre bancaire et financier ! Des banques européennes ont eu le courage de continuer à travailler avec Cuba, avec la Russie, avec Madagascar ou la Syrie ; qu’elles tombent ! Le pouvoir d’achat – non, la capacité à s’endetter – du consommateur américain est en jeu, comme la capacité des Etats-Unis à décider qui sont les bons, qui sont les méchants, selon leurs intérêts, ou l’idée qu’ils s’en font ! Des banques sans capacité à recruter et à investir, des systèmes soumis à l’espionnage permanent des Américains, comme l’exemple de Swift ou du transport aérien l’a montré, voilà l’ordre rétabli et la police américaine rétablie dans sa colonie européenne !

    La situation est claire, et demande distance et modération. Les Etats-Unis, pas plus que la Chine ou la Russie, ne sont l’ennemi de l’Europe. Mais la situation née de la  colonisation américaine de l’Europe de l’Ouest effectuée depuis 1944 n’a pas connu l’issue de la colonisation soviétique de l’Europe de l’Est ; le Mur de l’Est est tombé, le Mur de l’Ouest n’est pas tombé. Il suffit pour apprécier la situation de suivre les ingérences permanentes, multiples, devenues naturelles, des ambassades, des agences et des représentants américains en Europe, depuis les actions en banlieue d’un ambassadeur des Etats-Unis à Paris, M. Charles Rivkin, qui se croit autorisé à promouvoir un multiculturalisme que refusent les Français, sans être convoqué pour rendre des comptes, jusqu’à l’incroyable présence de M. Timothy Geithner au sommet polonais des Ministres des finances de l’Union, venus écouter la leçon du faux monnayeur !

    Nous sommes face à un intérêt stratégique américain contraire à notre intérêt stratégique. Nous ne sommes pas seuls. D’autres partagent nos préoccupations, au nom de leur propre intérêt national ; et pas seulement la Chine. Le meilleur allié de l’Union européenne est l’aversion universelle que suscite la fuite en avant des Etats-Unis et, désormais, la peur qu’elle inspire. Nous ne manquons pas d’outils. Derrière la notion de criminalité organisée, maintes actions des banques ou des intermédiaires américains méritent l’attention, l’enquête, et la sanction, notamment l’interdiction d’exercer sur le territoire européen et la saisie de leurs actifs. Ce sont là certes des « warlike measures ». Révélés par Wikileaks, ce sont les termes mêmes qu’employait l’ambassadeur des Etats-Unis pour qualifier les mesures qu’il préconisait pour ouvrir de force la France aux OGM. Elles ne seront pas de trop. En la matière, la réciprocité est un principe sain de l’amitié durable entre les peuples.

    Hervé Juvin (Regards sur le renversement du monde, 26 Septembre 2011)

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