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hollande - Page 3

  • Russie en première ligne et Israël en retrait...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y évoque le rôle de la Russie et la position d'Israël dans la crise syrienne...

     

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    Russie en première ligne et Israël en retrait

    Valse et tango en Syrie, un pas en avant et deux ou trois en arrière. L’embrasement du proche et du Moyen-Orient que vous laissiez prévoir il y a quelques jours est-il inéluctable ?

    Aux dernières nouvelles, l’option diplomatique semble devoir l’emporter. Mais pour combien de temps ? Ce dont il faut être conscient, c’est que dans toute cette affaire il existe un parti de la guerre, qui est loin de se cantonner aux États-Unis. Le chaos ne lui fait pas peur, puisque c’est précisément ce qu’il cherche à instaurer. L’objectif a été exposé de longue date, notamment par les auteurs “néocons” du « Projet pour un nouveau siècle américain » : il s’agit d’éliminer dans toute la région les pouvoirs stables et forts, de balkaniser les pays les plus puissants et d’instaurer partout un état, jugé profitable, de guerre civile endémique et de chaos. C’est la mise en œuvre du vieux principe « diviser pour régner ».

    De ce point de vue, la crise syrienne doit être replacée dans une perspective historique. Les États-Unis n’ont cessé, depuis des décennies, de combattre les mouvements nationalistes arabes laïcs et de soutenir les islamistes sunnites les plus radicaux. Ils le faisaient déjà à l’époque de Nasser. En Afghanistan, au temps de l’occupation soviétique, ils ont apporté leur appui aux Talibans. Aujourd’hui, alors même qu’ils sont en train d’acquérir une indépendance énergétique qui devrait à terme les rendre moins dépendants des pétromonarchies, ils restent plus que jamais fidèles à leur alliance avec une Arabie saoudite qui encourage dans tout le monde arabe le wahhabisme et le massacre des chiites. Pour le parti de la guerre, la Syrie est une opportunité parmi d’autres. C’est la raison pour laquelle le Proche-Orient reste un bouillonnant chaudron dont peut très bien sortir une nouvelle guerre mondiale.

    Vladimir Poutine n’en finit plus de tirer la sonnette d’alarme. Ces mises en garde peuvent-elles être suivies d’effets ? Et que penser du rôle de nos médias après le témoignage de Domenico Quirico et Pierre Piccinin, journalistes retenus en otages en Syrie par l’ASL et qui imputent l’usage d’armes chimiques aux rebelles ?

    Chaque jour qui passe donne un peu plus à penser que l’emploi des armes chimiques dans la région de Damas est un montage qui n’est pas sans faire penser à celui de Timisoara. Quant à Poutine, il ne se borne plus à tirer la sonnette d’alarme, puisque ce sont ses initiatives qui ont déterminé l’évolution de la crise. En prenant au mot John Kerry, qui avait annoncé que les États-Unis pourraient renoncer à frapper Damas au cas où le régime syrien renoncerait à son stock d’armes chimiques, il s’est révélé comme un joueur d’échecs de haut niveau. À la faveur de l’affaire syrienne, et dans un contexte qui n’a plus rien à voir avec celui de la Guerre froide, la Russie a retrouvé ses prérogatives de grande puissance. Dans les années qui viennent, la politique internationale ne pourra plus compter le Kremlin comme une force négligeable. La géopolitique, du même coup, a retrouvé ses droits. Ce grand retour de la Russie est un événement historique de première grandeur. À un moindre niveau, le refus du Parlement britannique d’approuver la guerre d’agression qu’envisageaient de lancer David Cameron, Barack Obama et le petit Hollande, est un autre événement historique. L’hostilité massive à la guerre manifestée par une opinion publique américaine échaudée par les mensonges de l’administration Bush et les résultats catastrophiques des interventions militaires en Irak et en Afghanistan est aussi un phénomène nouveau, dont il ne faut pas sous-estimer l’ampleur.

    Depuis le début de l’affaire, on a senti Barack Obama lui-même réticent. Comme s’il voulait demeurer fidèle à son discours inaugural, prononcé au Caire dès son intronisation à la Maison Blanche. Comme si l’homme était écartelé entre des forces opposées…

    Obama est de toute évidence soumis à des pressions contradictoires : le Pentagone, par exemple, est beaucoup moins favorable à une intervention en Syrie que ne le sont les néoconservateurs du Congrès. Il sait aussi que l’argument de la « ligne rouge » correspondant à l’usage des armes chimiques peut se retourner contre lui. Depuis les bombes de Hiroshima et de Nagasaki, les États-Unis n’ont eux-mêmes cessé d’employer des armes « de destruction massive » : bombes au phosphore, napalm, agent Orange, défoliants divers, munitions à l’uranium appauvri, etc. En 1990, les Américains avaient déclaré posséder 30 000 tonnes d’armes chimiques ! Ils s’étaient engagés à les détruire avant 2012, ce qui est loin d’avoir été fait. Les 2611 tonnes de gaz moutarde aujourd’hui entreposées à Pueblo, dans le Colorado, pour ne citer qu’elles, ne pourront pas être détruites avant 2018. Les armes chimiques stockées dans le Kentucky ne le seront au mieux qu’en 2023. Quant à la Convention pour la destruction des armes chimiques, à laquelle la Syrie a maintenant décidé d’adhérer, Israël fait partie des pays qui l’ont signée, mais ne l’ont jamais ratifiée.

    Dans cette affaire, précisément, le silence le plus bruyant aura été celui d’Israël. Qu’en déduire ? Qu’en conclure ?

    On pourrait penser qu’Israël a choisi de faire profil bas pour ne pas apparaître ouvertement comme le principal bénéficiaire d’une frappe américaine en Syrie. L’AIPAC, qui représente le lobby israélien aux États-Unis, n’en a pas moins appelé Obama à faire usage au plus vite de ses missiles. Mais en fait, là aussi, les experts sont divisés. Il y a d’un côté ceux qui préfèrent voir Bachar el Assad rester au pouvoir au motif que c’est au moins un ennemi prévisible (qui a d’ailleurs laissé Israël occuper les hauteurs du Golan), et de l’autre ceux qui préféreraient à tout prendre voir les djihadistes s’emparer du pouvoir en Syrie au motif que le chaos qui s’ensuivra créerait en fin de compte une situation plus favorable, l’essentiel étant de supprimer un allié du Hezbollah au Liban et surtout de l’Iran, considéré comme le « grand Satan » le plus dangereux. Evoquant à la fois el Assad et la rébellion, Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York, déclarait ces jours-ci : « Le mieux serait qu’ils saignent à mort tous les deux ». Qu’en sera-t-il si une nouvelle provocation des rebelles syriens devait demain viser Israël, ainsi que Poutine en a évoqué la possibilité ? Une situation aussi périlleuse, où tout peut être remis en cause d’un jour à l’autre, demande pour être correctement analysée des compétences que François Hollande et Laurent Fabius n’ont visiblement pas.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 15 septembre 2013)

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  • François Hollande, sa morale et notre humiliation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré à la soumission servile de François Hollande à la politique américaine...

     

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    François Hollande, sa morale et notre humiliation

     

    Lors de la Conférence des Ambassadeurs, le 27 août, François Hollande ne s’est pas exprimé en chef d’Etat mais en moraliste : « Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse et la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents » ; « c’est une ignominie de recourir à des armes que la communauté internationale a bannies depuis quatre-vingt dix ans ». L’acte dénoncé est atroce mais que vaut la condamnation ? Elle est insensée, quant aux principes dont elle se réclame.

    François Hollande s’exprime au mépris de toute prudence, antique vertu, puisqu’il appelle à l’action punitive sans attendre le rapport des enquêteurs de l’ONU. Désigner des coupables, les menacer de représailles sans détenir les preuves de leurs crimes, voilà qui contredit tout esprit de justice. Le prétendu moraliste n’est qu’un homme aligné sur le président des Etats-Unis.

    François Hollande voudrait nous faire croire qu’il est en accord avec la « communauté internationale », cette pure institutrice de la morale dont les Etats-Unis seraient le bras armé. Or cette « communauté » a pour principale caractéristique de ne pas exister : il y a des relations internationales, paisibles ou belliqueuses, il y a des institutions internationales où se nouent et se dénouent des rapports de force, il y a un droit international lourd d’ambiguïtés qu’il ne faut pas confondre avec la morale. Le droit ouvre des possibilités, la morale oblige à faire son devoir selon des règles universelles.

    François Hollande est manifestement persuadé que les Etats-Unis sont destinés à diriger les forces du Bien. C’est prendre l’idéologie américaine pour argent comptant sans voir ce qu’il en est de la politique américaine. Pourtant, Barack Obama a lui-même déclaré qu’il agirait dans l’affaire syrienne selon les intérêts des Etats-Unis.

    François Hollande contredit la vérité historique lorsqu’il affirme que la « communauté internationale » a banni les armes chimiques depuis quatre-vingt dix ans.  Au Vietnam, de 1962 à 1971, 80 millions de litres de défoliants ont été déversés sur plus de 3 millions d’hectares. Ces produits étaient pour 60% de l’Agent orange qui a contaminé les Vietnamiens et les soldats américains. Aujourd’hui, 800 000 vietnamiens sont malades, 150 000 de leurs enfants souffrent de malformations et 40 000 vétérans américains touchés par l’Agent orange reçoivent une indemnisation. La «communauté internationale » a gardé le silence sur ce crime de masse et elle ne s’est pas plus émue lorsque les Irakiens ont utilisé des neurotoxiques comme les soldats et les civils iraniens, avec l’assentiment des Américains.

    Les crimes des uns n’excusent pas les crimes des autres. Les Etats-Unis et leurs supplétifs français seraient-ils fondé à punir Damas si les inspecteurs de l’ONU prouvaient la responsabilité du gouvernement syrien ? Une action militaire serait contraire au droit international puisque le président des Etats-Unis a d’ores et déjà décidé de se passer de l’accord du Conseil de Sécurité. Certes, les puissances décidées à frapper le coupable peuvent invoquer une morale supérieure au droit. Mais si elles veulent agir moralement, il faut qu’elles appliquent les maximes universelles et frapper en tous lieux ceux – Chinois, Nord-Coréens – qui nient les droits de l’homme. Puisque c’est impossible – seuls les Etats faibles peuvent être punis – il serait sage de prendre en considération l’avis des autorités morales lorsqu’on veut protéger des populations. Quant à la Syrie, Barack Obama et François Hollande devraient réfléchir au fait que la punition militaire est rejetée par le pape François, par le patriarche grec-catholique d’Antioche, par le patriarche des Chaldéens, par l’archevêque de Cantorbéry…

    Comme le président des Etats-Unis a décidé d’ignorer le droit international, les principes moraux et les autorités morales, il faut en conclure que la décision de frapper Damas se situe dans le champ géostratégique. Si François Hollande faisait ce très simple constat, il se démarquerait immédiatement des Etats-Unis. La guerre à l’américaine n’est pas le moyen d’un objectif politique mais une technique d’éradication du Mal… qui conduit, avec les meilleures intentions du monde, à d’évidentes catastrophes : la « guerre morale » contre la Yougoslavie a placé le Kosovo sous la coupe de criminels, la croisade contre l’Irak a plongé ce pays dans un chaos dont il n’est toujours pas sorti – 3 700 personnes tuées dans des attentats depuis le début de l’année – le désastre afghan est soigneusement occulté par les petits et les grands valets des Etats-Unis de même que l’anarchie libyenne.

    A Londres, la Chambre des Communes a clairement signifié au Premier ministre son refus d’un nouvel engrenage sanglant. A Paris, on s’engage dans une nouvelle guerre américaine sans vouloir reconnaître que la guerre civile en Syrie n’oppose pas de bons rebelles à un méchant dictateur, mais des groupes et des communautés : les Alaouites sont promis à l’extermination par leurs adversaires, parmi lesquels des djihadistes qui combattent les Kurdes et qui veulent éliminer les chrétiens.  Avons-nous une intention politique ? Hélas, non. François Hollande a soutenu la rébellion parce que les Américains la soutenaient et il affirme maintenant qu’il n’est pas question de provoquer un changement de régime en écho à la punition limitée qui est envisagée à la Maison blanche.

    En décidant le retour complet de la France dans l’OTAN, Nicolas Sarkozy avait confirmé le tournant atlantiste pris depuis de nombreuses années. François Hollande trouve naturelle cette soumission, hier bravache, aujourd’hui pateline. Nous voici confirmés dans notre rôle de perroquets, de commis, de supplétifs. Notre humiliation est totale. J’espère qu’elle se transformera en colère et que cette colère se manifestera dans la rue.

    Bertrand Renouvin (Blog de Bertrand Renouvin, 31 août 2013)

    Lors de la Conférence des Ambassadeurs, le 27 août, François Hollande ne s’est pas exprimé en chef d’Etat mais en moraliste : « Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse et la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents » ; « c’est une ignominie de recourir à des armes que la communauté internationale a bannies depuis quatre-vingt dix ans ». L’acte dénoncé est atroce mais que vaut la condamnation ? Elle est insensée, quant aux principes dont elle se réclame.

    François Hollande s’exprime au mépris de toute prudence, antique vertu, puisqu’il appelle à l’action punitive sans attendre le rapport des enquêteurs de l’ONU. Désigner des coupables, les menacer de représailles sans détenir les preuves de leurs crimes, voilà qui contredit tout esprit de justice. Le prétendu moraliste n’est qu’un homme aligné sur le président des Etats-Unis.

    François Hollande voudrait nous faire croire qu’il est en accord avec la « communauté internationale », cette pure institutrice de la morale dont les Etats-Unis seraient le bras armé. Or cette « communauté » a pour principale caractéristique de ne pas exister : il y a des relations internationales, paisibles ou belliqueuses, il y a des institutions internationales où se nouent et se dénouent des rapports de force, il y a un droit international lourd d’ambiguïtés qu’il ne faut pas confondre avec la morale. Le droit ouvre des possibilités, la morale oblige à faire son devoir selon des règles universelles.

    François Hollande est manifestement persuadé que les Etats-Unis sont destinés à diriger les forces du Bien. C’est prendre l’idéologie américaine pour argent comptant sans voir ce qu’il en est de la politique américaine. Pourtant, Barack Obama a lui-même déclaré qu’il agirait dans l’affaire syrienne selon les intérêts des Etats-Unis.

    François Hollande contredit la vérité historique lorsqu’il affirme que la « communauté internationale » a banni les armes chimiques depuis quatre-vingt dix ans.  Au Vietnam, de 1962 à 1971, 80 millions de litres de défoliants ont été déversés sur plus de 3 millions d’hectares. Ces produits étaient pour 60% de l’Agent orange qui a contaminé les Vietnamiens et les soldats américains. Aujourd’hui, 800 000 vietnamiens sont malades, 150 000 de leurs enfants souffrent de malformations et 40 000 vétérans américains touchés par l’Agent orange reçoivent une indemnisation. La «communauté internationale » a gardé le silence sur ce crime de masse et elle ne s’est pas plus émue lorsque les Irakiens ont utilisé des neurotoxiques comme les soldats et les civils iraniens, avec l’assentiment des Américains.

    Les crimes des uns n’excusent pas les crimes des autres. Les Etats-Unis et leurs supplétifs français seraient-ils fondé à punir Damas si les inspecteurs de l’ONU prouvaient la responsabilité du gouvernement syrien ? Une action militaire serait contraire au droit international puisque le président des Etats-Unis a d’ores et déjà décidé de se passer de l’accord du Conseil de Sécurité. Certes, les puissances décidées à frapper le coupable peuvent invoquer une morale supérieure au droit. Mais si elles veulent agir moralement, il faut qu’elles appliquent les maximes universelles et frapper en tous lieux ceux – Chinois, Nord-Coréens – qui nient les droits de l’homme. Puisque c’est impossible – seuls les Etats faibles peuvent être punis – il serait sage de prendre en considération l’avis des autorités morales lorsqu’on veut protéger des populations. Quant à la Syrie, Barack Obama et François Hollande devraient réfléchir au fait que la punition militaire est rejetée par le pape François, par le patriarche grec-catholique d’Antioche, par le patriarche des Chaldéens, par l’archevêque de Cantorbéry…

    Comme le président des Etats-Unis a décidé d’ignorer le droit international, les principes moraux et les autorités morales, il faut en conclure que la décision de frapper Damas se situe dans le champ géostratégique. Si François Hollande faisait ce très simple constat, il se démarquerait immédiatement des Etats-Unis. La guerre à l’américaine n’est pas le moyen d’un objectif politique mais une technique d’éradication du Mal… qui conduit, avec les meilleures intentions du monde, à d’évidentes catastrophes : la « guerre morale » contre la Yougoslavie a placé le Kosovo sous la coupe de criminels, la croisade contre l’Irak a plongé ce pays dans un chaos dont il n’est toujours pas sorti – 3 700 personnes tuées dans des attentats depuis le début de l’année – le désastre afghan est soigneusement occulté par les petits et les grands valets des Etats-Unis de même que l’anarchie libyenne.

    A Londres, la Chambre des Communes a clairement signifié au Premier ministre son refus d’un nouvel engrenage sanglant. A Paris, on s’engage dans une nouvelle guerre américaine sans vouloir reconnaître que la guerre civile en Syrie n’oppose pas de bons rebelles à un méchant dictateur, mais des groupes et des communautés : les Alaouites sont promis à l’extermination par leurs adversaires, parmi lesquels des djihadistes qui combattent les Kurdes et qui veulent éliminer les chrétiens.  Avons-nous une intention politique ? Hélas, non. François Hollande a soutenu la rébellion parce que les Américains la soutenaient et il affirme maintenant qu’il n’est pas question de provoquer un changement de régime en écho à la punition limitée qui est envisagée à la Maison blanche.

    En décidant le retour complet de la France dans l’OTAN, Nicolas Sarkozy avait confirmé le tournant atlantiste pris depuis de nombreuses années. François Hollande trouve naturelle cette soumission, hier bravache, aujourd’hui pateline. Nous voici confirmés dans notre rôle de perroquets, de commis, de supplétifs. Notre humiliation est totale. J’espère qu’elle se transformera en colère et que cette colère se manifestera dans la rue.

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    Lors de la Conférence des Ambassadeurs, le 27 août, François Hollande ne s’est pas exprimé en chef d’Etat mais en moraliste : « Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse et la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents » ; « c’est une ignominie de recourir à des armes que la communauté internationale a bannies depuis quatre-vingt dix ans ». L’acte dénoncé est atroce mais que vaut la condamnation ? Elle est insensée, quant aux principes dont elle se réclame.

    François Hollande s’exprime au mépris de toute prudence, antique vertu, puisqu’il appelle à l’action punitive sans attendre le rapport des enquêteurs de l’ONU. Désigner des coupables, les menacer de représailles sans détenir les preuves de leurs crimes, voilà qui contredit tout esprit de justice. Le prétendu moraliste n’est qu’un homme aligné sur le président des Etats-Unis.

    François Hollande voudrait nous faire croire qu’il est en accord avec la « communauté internationale », cette pure institutrice de la morale dont les Etats-Unis seraient le bras armé. Or cette « communauté » a pour principale caractéristique de ne pas exister : il y a des relations internationales, paisibles ou belliqueuses, il y a des institutions internationales où se nouent et se dénouent des rapports de force, il y a un droit international lourd d’ambiguïtés qu’il ne faut pas confondre avec la morale. Le droit ouvre des possibilités, la morale oblige à faire son devoir selon des règles universelles.

    François Hollande est manifestement persuadé que les Etats-Unis sont destinés à diriger les forces du Bien. C’est prendre l’idéologie américaine pour argent comptant sans voir ce qu’il en est de la politique américaine. Pourtant, Barack Obama a lui-même déclaré qu’il agirait dans l’affaire syrienne selon les intérêts des Etats-Unis.

    François Hollande contredit la vérité historique lorsqu’il affirme que la « communauté internationale » a banni les armes chimiques depuis quatre-vingt dix ans.  Au Vietnam, de 1962 à 1971, 80 millions de litres de défoliants ont été déversés sur plus de 3 millions d’hectares. Ces produits étaient pour 60% de l’Agent orange qui a contaminé les Vietnamiens et les soldats américains. Aujourd’hui, 800 000 vietnamiens sont malades, 150 000 de leurs enfants souffrent de malformations et 40 000 vétérans américains touchés par l’Agent orange reçoivent une indemnisation. La «communauté internationale » a gardé le silence sur ce crime de masse et elle ne s’est pas plus émue lorsque les Irakiens ont utilisé des neurotoxiques comme les soldats et les civils iraniens, avec l’assentiment des Américains.

    Les crimes des uns n’excusent pas les crimes des autres. Les Etats-Unis et leurs supplétifs français seraient-ils fondé à punir Damas si les inspecteurs de l’ONU prouvaient la responsabilité du gouvernement syrien ? Une action militaire serait contraire au droit international puisque le président des Etats-Unis a d’ores et déjà décidé de se passer de l’accord du Conseil de Sécurité. Certes, les puissances décidées à frapper le coupable peuvent invoquer une morale supérieure au droit. Mais si elles veulent agir moralement, il faut qu’elles appliquent les maximes universelles et frapper en tous lieux ceux – Chinois, Nord-Coréens – qui nient les droits de l’homme. Puisque c’est impossible – seuls les Etats faibles peuvent être punis – il serait sage de prendre en considération l’avis des autorités morales lorsqu’on veut protéger des populations. Quant à la Syrie, Barack Obama et François Hollande devraient réfléchir au fait que la punition militaire est rejetée par le pape François, par le patriarche grec-catholique d’Antioche, par le patriarche des Chaldéens, par l’archevêque de Cantorbéry…

    Comme le président des Etats-Unis a décidé d’ignorer le droit international, les principes moraux et les autorités morales, il faut en conclure que la décision de frapper Damas se situe dans le champ géostratégique. Si François Hollande faisait ce très simple constat, il se démarquerait immédiatement des Etats-Unis. La guerre à l’américaine n’est pas le moyen d’un objectif politique mais une technique d’éradication du Mal… qui conduit, avec les meilleures intentions du monde, à d’évidentes catastrophes : la « guerre morale » contre la Yougoslavie a placé le Kosovo sous la coupe de criminels, la croisade contre l’Irak a plongé ce pays dans un chaos dont il n’est toujours pas sorti – 3 700 personnes tuées dans des attentats depuis le début de l’année – le désastre afghan est soigneusement occulté par les petits et les grands valets des Etats-Unis de même que l’anarchie libyenne.

    A Londres, la Chambre des Communes a clairement signifié au Premier ministre son refus d’un nouvel engrenage sanglant. A Paris, on s’engage dans une nouvelle guerre américaine sans vouloir reconnaître que la guerre civile en Syrie n’oppose pas de bons rebelles à un méchant dictateur, mais des groupes et des communautés : les Alaouites sont promis à l’extermination par leurs adversaires, parmi lesquels des djihadistes qui combattent les Kurdes et qui veulent éliminer les chrétiens.  Avons-nous une intention politique ? Hélas, non. François Hollande a soutenu la rébellion parce que les Américains la soutenaient et il affirme maintenant qu’il n’est pas question de provoquer un changement de régime en écho à la punition limitée qui est envisagée à la Maison blanche.

    En décidant le retour complet de la France dans l’OTAN, Nicolas Sarkozy avait confirmé le tournant atlantiste pris depuis de nombreuses années. François Hollande trouve naturelle cette soumission, hier bravache, aujourd’hui pateline. Nous voici confirmés dans notre rôle de perroquets, de commis, de supplétifs. Notre humiliation est totale. J’espère qu’elle se transformera en colère et que cette colère se manifestera dans la rue.

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    Lors de la Conférence des Ambassadeurs, le 27 août, François Hollande ne s’est pas exprimé en chef d’Etat mais en moraliste : « Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse et la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents » ; « c’est une ignominie de recourir à des armes que la communauté internationale a bannies depuis quatre-vingt dix ans ». L’acte dénoncé est atroce mais que vaut la condamnation ? Elle est insensée, quant aux principes dont elle se réclame.

    François Hollande s’exprime au mépris de toute prudence, antique vertu, puisqu’il appelle à l’action punitive sans attendre le rapport des enquêteurs de l’ONU. Désigner des coupables, les menacer de représailles sans détenir les preuves de leurs crimes, voilà qui contredit tout esprit de justice. Le prétendu moraliste n’est qu’un homme aligné sur le président des Etats-Unis.

    François Hollande voudrait nous faire croire qu’il est en accord avec la « communauté internationale », cette pure institutrice de la morale dont les Etats-Unis seraient le bras armé. Or cette « communauté » a pour principale caractéristique de ne pas exister : il y a des relations internationales, paisibles ou belliqueuses, il y a des institutions internationales où se nouent et se dénouent des rapports de force, il y a un droit international lourd d’ambiguïtés qu’il ne faut pas confondre avec la morale. Le droit ouvre des possibilités, la morale oblige à faire son devoir selon des règles universelles.

    François Hollande est manifestement persuadé que les Etats-Unis sont destinés à diriger les forces du Bien. C’est prendre l’idéologie américaine pour argent comptant sans voir ce qu’il en est de la politique américaine. Pourtant, Barack Obama a lui-même déclaré qu’il agirait dans l’affaire syrienne selon les intérêts des Etats-Unis.

    François Hollande contredit la vérité historique lorsqu’il affirme que la « communauté internationale » a banni les armes chimiques depuis quatre-vingt dix ans.  Au Vietnam, de 1962 à 1971, 80 millions de litres de défoliants ont été déversés sur plus de 3 millions d’hectares. Ces produits étaient pour 60% de l’Agent orange qui a contaminé les Vietnamiens et les soldats américains. Aujourd’hui, 800 000 vietnamiens sont malades, 150 000 de leurs enfants souffrent de malformations et 40 000 vétérans américains touchés par l’Agent orange reçoivent une indemnisation. La «communauté internationale » a gardé le silence sur ce crime de masse et elle ne s’est pas plus émue lorsque les Irakiens ont utilisé des neurotoxiques comme les soldats et les civils iraniens, avec l’assentiment des Américains.

    Les crimes des uns n’excusent pas les crimes des autres. Les Etats-Unis et leurs supplétifs français seraient-ils fondé à punir Damas si les inspecteurs de l’ONU prouvaient la responsabilité du gouvernement syrien ? Une action militaire serait contraire au droit international puisque le président des Etats-Unis a d’ores et déjà décidé de se passer de l’accord du Conseil de Sécurité. Certes, les puissances décidées à frapper le coupable peuvent invoquer une morale supérieure au droit. Mais si elles veulent agir moralement, il faut qu’elles appliquent les maximes universelles et frapper en tous lieux ceux – Chinois, Nord-Coréens – qui nient les droits de l’homme. Puisque c’est impossible – seuls les Etats faibles peuvent être punis – il serait sage de prendre en considération l’avis des autorités morales lorsqu’on veut protéger des populations. Quant à la Syrie, Barack Obama et François Hollande devraient réfléchir au fait que la punition militaire est rejetée par le pape François, par le patriarche grec-catholique d’Antioche, par le patriarche des Chaldéens, par l’archevêque de Cantorbéry…

    Comme le président des Etats-Unis a décidé d’ignorer le droit international, les principes moraux et les autorités morales, il faut en conclure que la décision de frapper Damas se situe dans le champ géostratégique. Si François Hollande faisait ce très simple constat, il se démarquerait immédiatement des Etats-Unis. La guerre à l’américaine n’est pas le moyen d’un objectif politique mais une technique d’éradication du Mal… qui conduit, avec les meilleures intentions du monde, à d’évidentes catastrophes : la « guerre morale » contre la Yougoslavie a placé le Kosovo sous la coupe de criminels, la croisade contre l’Irak a plongé ce pays dans un chaos dont il n’est toujours pas sorti – 3 700 personnes tuées dans des attentats depuis le début de l’année – le désastre afghan est soigneusement occulté par les petits et les grands valets des Etats-Unis de même que l’anarchie libyenne.

    A Londres, la Chambre des Communes a clairement signifié au Premier ministre son refus d’un nouvel engrenage sanglant. A Paris, on s’engage dans une nouvelle guerre américaine sans vouloir reconnaître que la guerre civile en Syrie n’oppose pas de bons rebelles à un méchant dictateur, mais des groupes et des communautés : les Alaouites sont promis à l’extermination par leurs adversaires, parmi lesquels des djihadistes qui combattent les Kurdes et qui veulent éliminer les chrétiens.  Avons-nous une intention politique ? Hélas, non. François Hollande a soutenu la rébellion parce que les Américains la soutenaient et il affirme maintenant qu’il n’est pas question de provoquer un changement de régime en écho à la punition limitée qui est envisagée à la Maison blanche.

    En décidant le retour complet de la France dans l’OTAN, Nicolas Sarkozy avait confirmé le tournant atlantiste pris depuis de nombreuses années. François Hollande trouve naturelle cette soumission, hier bravache, aujourd’hui pateline. Nous voici confirmés dans notre rôle de perroquets, de commis, de supplétifs. Notre humiliation est totale. J’espère qu’elle se transformera en colère et que cette colère se manifestera dans la rue.

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  • La France, nouvelle province de l'Empire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Jérôme Leroy, cueilli sur Causeur et consacré à la soumission de la France à l'Empire...

    Auteur talentueux de polars d'anticipation, Jérôme Leroy vient de publier Dernières nouvelles de l'enfer aux éditions de l'Archipel, un recueil de nouvelles, et son dernier roman, Le Bloc, devrait être réédité en format poche, dans la collection Folio, à la rentrée.

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    La France, nouvelle province de l'Empire

    Je n’ai aucune sympathie particulière pour Edward Snowden. Si on regarde un peu sa biographie, ce n’est jamais qu’un geek libertarien, avec un fort tropisme néoconservateur. Cela fit de lui un soutien enthousiaste de la politique étrangère de Bush en Irak, au point d’avoir eu autour de ses vingt ans les désirs typiques des garçons qui ont trop joué en ligne : rejoindre les forces spéciales. Ayant davantage le physique de Woody Allen que de Chuck Norris, il ne put accomplir ce « rêve héroïque et brutal ».
    On le félicitera tout de même de s’être découvert une vocation tardive de Winston Smith face au totalitarisme panoptique et « panauditif » de la NSA qui est d’ailleurs celui de tous les services secrets, comme l’avait si bien vu Guy Debord dans ses Commentaires sur la société du spectacle (1988) : « Les services secrets étaient appelés par toute l’histoire de la société spectaculaire à y jouer le rôle de plaque tournante centrale ; car en eux se concentrent au plus fort degré les caractéristiques et les moyens d’exécution d’une semblable société. Ils sont aussi toujours davantage chargés d’arbitrer les intérêts généraux de cette société, quoique sous leur modeste titre de « services ». Il ne s’agit pas d’abus, puisqu’ils expriment fidèlement les mœurs ordinaires du siècle du spectacle. Et c’est ainsi que surveillants et surveillés fuient sur un océan sans bords. »
    Après tout, dans cet « océan sans bords », les libertariens comme Snowden ont leurs bons côtés quand ils sont cohérents. Ils ne se montrent pas seulement favorables à l’idée que les pauvres aient le droit de vendre leurs organes ou que n’importe quel citoyen puisse s’équiper à l’armurerie du coin et avoir la puissance de feu d’un porte-avions pour nettoyer par le vide la première école primaire qu’il rencontre. Non,  ils sont aussi persuadés que l’Etat est une menace constante pour les libertés individuelles.  Que ce soit en créant une sécu ou en espionnant la vie privée de ses citoyens avec des barbouzes à grandes oreilles.
    Du coup, voici notre Snowden devenu une nouvelle icône pour toute une belle jeunesse, d’Occupy Wall Street à Notre-Dame-des-Landes en passant par les Anonymous.  C’est un peu paradoxal, mais après tout, à cheval donné, on ne regarde pas la monture et quand on pense que Mélenchon est capable de voir en Kerviel un nouveau Dreyfus, la France pouvait bien accorder l’asile à Snowden.
    Et c’est là que le bât blesse. On avait cru comprendre que si on n’accordait pas l’asile à Snowden, c’était qu’il ne nous l’avait pas demandé. Mais que s’il l’avait demandé, bien entendu, la patrie des droits de l’homme le lui aurait donné illico presto. Seulement, ce qui s’est passé le 2 juillet a prouvé le contraire de manière éclatante.
    Ce jour-là, la France s’est complètement déshonorée en interdisant de survol du territoire national l’avion d’un chef d’Etat étranger qui avait peut-être à son bord Snowden comme passager. L’avion était celui d’Evo Morales. Evo Morales est le président de la Bolivie, élu dans la foulée de Chavez au Venezuela et de Correa en Equateur. Il revenait de Moscou après une conférence sur les pays exportateurs de gaz. Oui, Morales a nationalisé son gaz, ce qui fait de lui, avec quelques autres chefs de l’Etat de la région regroupés dans l’Alba1, le cauchemar vivant du nouvel ordre mondial : imaginez un peu, un sous-sol qui appartiendrait aux citoyens vivant dessus. Imagine-t-on plus atroce aberration ?
    Si l’on en croit les détails, ce refus de survol aurait même pu occasionner une catastrophe, l’avion d’Evo Morales s’étant posé les réservoirs pratiquement vides à Vienne. L’Italie, à peine moins lâche que la France, voulait bien que Morales se posât à condition d’accepter une fouille de l’appareil. Il aurait fait beau voir qu’il fasse le malin, l’Inca cryptomarxiste avec son poncho style El condor pasa.
    On pouvait espérer que la France, celle de de Gaulle et des communistes s’opposant à l’Amgot en 44, allait éviter de devancer le désir de ses maîtres. On pouvait espérer que la France, même après cinq ans de sarkozysme qui marquèrent, plus encore que sous Giscard, le summum de la servilité atlantiste, garde le souvenir du discours de Villepin à l’ONU sur notre grandeur de « vieux pays » comme disait l’inénarrable Rumsfeld qui ne  se rendait pas compte du compliment. Eh bien non ! François Hollande, décidément,  ne nous aura rien épargné.  Une certaine idée de la France, comme disait l’Autre, vient d’être niée, encore une fois, au nom de notre soumission totale, absolue au libre échangisme comme horizon indépassable de notre avenir radieux.
    C’est croire que François Hollande est un lecteur résigné de Toni Negri et qu’il  a accepté que la France devienne une simple province de ce nouvel Empire défini ainsi par le philosophe italien : « L’Empire englobe la totalité de l’espace. Aucune frontière ne le limite. Il se présente non pas comme un régime historique qui tire son origine d’une conquête, mais comme un ordre qui suspend le cours de l’Histoire et le temps, fixe l’état présent pour l’éternité et la manière dont les choses sont et seront pensées.”
    Cet Empire contre lequel luttent, avec l’énergie du désespoir et chacun à leur manière, Evo Morales et Edward Snowden.

    Jérôme Leroy (Causeur, 9 juillet 2013)

     

    1 Alliance  Bolivarienne pour les Amériques comportant huit états opposés à la zone de libre échange avec les USA.

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  • Les snipers de la semaine... (65)

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    Au sommaire cette semaine :

     - sur Boulevard Voltaire, Dominique Jamet mouche Alain Minc, une nouvelle fois impliqué dans une affaire de plagiat...

    Alain minc, infatigable piqueur d'idées...

    dominique jamet, alain minc, plagiat, nègre

    - sur le Blog gaulliste libre, Laurent Pinsolle flingue Hollande pour son incohérence et son incapacité à fixer un cap...

    Finance, Europe, Allemagne, Japon : quand Hollande fait du Sarkozy

    dominique jamet,alain minc,plagiat,nègre


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  • Les snipers de la semaine... (46)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Atlantico, Stéphane Courtois dézingue le député UMP Thierry Solère pour sa méconnaissance crasse de la période de l'Occupation...

    Comment peut-on être assez ignorant pour croire encore que les “collabos” venaient tous de l’extrême-droite et les résistants de la gauche ?

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    Marcel Déat, figure socialiste de la Collaboration

    - sur Valeurs actuelles, David Victoroff flingue le gouvernement Potemkine de Jean-Marc Ayrault, qui essaie péniblement de cacher que le vrai pouvoir se situe à Bruxelles...

    Gouvernement Potemkine

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  • Tour d'horizon... (27)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Metamag, Michel Lhomme revient sur les drapeaux de la place de la Bastille, le soir du 6 mai...

    La France aux drapeaux bigarrés

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    - sur Investig'action, Jérôme Roos explique pourquoi l'élection de François Hollande ne changera rien...

    Pourquoi Hollande ne fera pas de grosse différence pour l'Europe

    Hollande-Sarkozy.jpg

     


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