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guerre - Page 84

  • L'épopée du baron Ungern-Sternberg en Mongolie

    Les éditions de la Lanterne Magique viennent de publier L'épopée du Baron Ungern-Sternberg en Mongolie, de Dmitri Perchine. L'auteur est un témoin visuel de cette aventure guerrière et a rapporté plus objectivement que bien d'autres ce qu'il a vu et vécu.

     

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    « La lutte du baron Ungern contre les bolcheviks a inspiré un assez grand nombre d’écrits. Son nom, désormais entré dans l’histoire, est déjà entouré de toutes sortes de légendes, les faits se mêlent aux fables et il est devenu difficile de faire la part des choses. »
    Ivan Serebrennikov, La Grande Retraite,
    Kharbine, 1936

    « Quelqu’un de Kobdo raconta à l’auteur qu’Ungern vivait alors en solitaire et ne sympathisait avec personne ; cependant, parfois, sans raison aucune, la nuit “il rassemblait soudain ses cosaques, traversait au galop la ville tout en poussant des hululements et fonçait vers la steppe comme pour chasser le loup. C’était incompréhensible. Ensuite il rentrait, s’enfermait et restait seul. Mais grâce à Dieu, il ne buvait pas. N’aimant pas parler, il était toujours silencieux. C’était comme si quelque chose lui faisait défaut”. C’est ainsi, cela me revient à l’esprit à présent, qu’un certain Kriajev de Kobdo me parla d’Ungern. Plus tard, d’autres habitants de Kobdo apprirent à l’auteur qu’en 1914, dès la déclaration de guerre, le baron avait aussitôt rejoint le front et avait reçu pour sa vaillance l’ordre de Saint-Georges.
    Quelque chose du Moyen Âge émanait du baron. Un atavisme légué par ses lointains ancêtres, les Chevaliers Porte-Glaive, s’exprimait en lui : comme eux, il avait le goût du combat et peut-être partageait-il avec eux une foi similaire dans le surnaturel, dans l’au-delà… Car Ungern était superstitieux. Même durant les campagnes militaires, il était accompagné de lamas sorciers et de devins. Beaucoup profitaient de ce point faible ; parmi eux, on a parlé d’un certain Ossendowski, auteur d’un livre intitulé Fable avec personnages ou Hommes, dieux et bêtes. »
    Dmitri Perchine

    « Le témoignage de Dmitri Perchine est précieux. Non que cet antibolchevique convaincu ait fait preuve d’impartialité dans ses mémoires, ni tout su des informations dont disposait l’état-major d’Ungern, ni encore tout saisi des événements survenus en pays mongol entre 1920 et 1921. Mais par son jugement mesuré, son souci de noter de façon précise les rumeurs entendues (toujours signalées comme telles) et les faits dont lui-même fut le témoin oculaire, Perchine rend compte de la personnalité et de la brève carrière du général Roman von Ungern-Sternberg sous un angle moins exalté que celui auquel on est habitué. »
    Dany Savelli

    Traduit du russe et présenté par Dany Savelli

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  • Principes élémentaires de propagande de guerre...

    Les éditions belges Aden publient une nouvelle édition, mise à jour, du livre d'Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre. Reprenant les dix commandements de la propagande de guerre identifiés par le diplomate britannique Arthur Ponsonby, Anne Morelli les illustre par des exemples récents et prouvent qu'en la matière les méthodes de manipulation de l'opinion n'ont pas changé !...

     

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    Hostile à l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne en 1914, Arthur Ponsonby publie un texte qu’il est  possible de résumer en dix  “commandements”. Anne Morelli a systématisé ceux-ci en dix chapitres, qui forment la trame de cet ouvrage. Pour chacun de ces principes élémentaires de la propagande de guerre, l'historienne s'est attachée à démontrer qu’ils n’étaient évidemment pas à l’œuvre dans la seule Première Guerre mondiale et que, depuis, ils ont également été utilisés régulièrement par  les parties en présence. La pratique du nouveau président des Etats-Unis, le Prix Nobel de la Paix Barack Obama, n'y fait pas exception. 

    1. Nous ne voulons pas la guerre.
    2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.
    3. L'ennemi a le visage du diable.
    4. C'est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers.
    5. L'ennemi provoque sciemment des atrocités; si nous commettons des bavures, c'est involontairement.
    6. L'ennemi utilise des armes non autorisées.
    7. Nous subissons très peu de pertes; les pertes de l'ennemi sont énormes.
    8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.
    9. Notre cause a un caractère sacré.
    10. Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traîtres.
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  • La guerre des terres !...

    Les éditions Choiseul, qui se positionnent résolument comme une des meilleures maison d'édition dans le domaine de la géopolitique et de la stratégie, viennent de publier un ouvrage de Thierry Pouch, économiste et spécialiste des questions agricoles, intitulé La guerre des terres - Stratégies agricoles et mondialisation. L'auteur conclut en faveur d'un retour à une politique de souveraineté alimentaire.

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    "Dans le domaine agricole, le libre-échange est un échec, l’OMC une usine à gaz.
    De crises alimentaires en émeutes de la faim, d’achats agressifs de millions d’hectares de terres cultivables en manipulation concertée des prix des produits agricoles, l’agriculture provoque d’intenses débats et l’avenir s’annonce encore plus sombre. L’avènement de batailles commerciales et de conflits agraires de grande ampleur est proche. La paix par le commerce est un idéal révolu, l’agriculture entre désormais dans l’âge impitoyable de la guerre économique mondiale. Sur le front, les puissances historiques – l’Europe et les États-Unis – font face aux puissances émergentes comme le Brésil.
    La solution ? Un retour à la souveraineté alimentaire des États."
     

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  • La guerre des Zombies

    World war Z et Guide de survie en territoire zombie, de Max Brook, viennent d'être réédités en collection de poche. Parfaitement réussie, cette fable grinçante, et dans le fond assez traditionaliste, avait fait l'objet dans le revue Eléments (n°132, juillet septembre 2009), sous la plume d'Arnaud Bordes, d'une recension que nous reproduisons ici.

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    La guerre des zombies

    La prochaine guerre ne sera ni nucléaire ni conventionnelle.

    Et ses motifs ne seront pas politiques. La prochaine guerre sera la guerre des zombies. D'ailleurs, et la disparition complète de l'humanité fut évitée de peu, elle a déjà eu lieu. Tel est du moins le postulat, car World War Z, présenté comme histoire orale, comme document pour l'histoire, vient a posteriori puisque l'auteur, missionné par l'ONU (encore affaiblie après sa quasi-destruction - rien n'échappe aux zombies et surtout pas les organisations mondialisées) de Dachang en Chine à Parnell dans le Tennessee, du Rajasthan à Sydney, du lac Baïkal à Kyoto, a enquêté auprès de divers survivants de toutes origines et professions dont il livre les témoignages. Au travers de points de vue multipliés, qui se recoupent, se complètent, se superposent subtilement et ordonnent donc une polydiégèse des plus fascinantes (des plus brillantes même), l'épidémie - sa propagation apocalyptique, son horreur, les bouleversements géopolitiques, sociaux, économiques qu'elle provoque - est ainsi progressivement renseignée.

    Assurément, comme dans toute histoire de zombies, et selon que nous l'ont désormais appris les films de George A. Romero, dont l'auteur, Max Brooks (fils de Mel), est le thuriféraire et l'obligé, il n'y pas là que boucherie gore et viandes plus ou moins avariées. Une critique, une allégorie également, se font jour, du consumérisme et de l'individualisme contemporains, des monades urbaines qui sont connectées à tout mais liées à rien, qui ont remplacé les relations humaines par la communication en réseau, aussi vide que proliférante, et qui errent, sans passé ni avenir, dans l'immédiateté d'un présent perpétuel et l'assouvissement de leurs pulsions.

    Retrouvons, semble-t-on nous dire dans World War Z, à peine de nous transformer en zombies, les grands récits collectifs, prescripteurs de durée, de temps et d'histoire: l'humanité n'aura jamais remporté la guerre contre les morts-vivants qu'en retrouvant ses fondations, qu'en se retrouvant elle-même. Une réussite littéraire.

    Quant à l'aspect pratique, Max Brooks ne l'omet pas avec Guide de survie en territoire zombie, où l'on trouvera nombre de conseils des plus avisés, tandis que tout est rigoureusement analysé, les avantages comme les inconvénients: armes adéquates (préférez le pied-de-biche, le calibre 22, l'arbalète) et techniques de combat; sécurisation d'un périmètre, lieux offrant la plus efficace défense passive (préférez quais et docks, prisons, étages d'immeubles) ; fuites, déplacements et transport (évitez les zones urbaines, les plaines, préférez les forêts, le vélo, le véhicule blindé) ... En outre, c'est d'importance, le zombie, ses origines, sa nature, ses aptitudes, sont étudiés. Par exemple, le mal est viral, provoqué par le Solanum qui « envahit la circulation sanguine à partir de la blessure initiale et atteint rapidement le cerveau », le virus utilisant les cellules des lobes frontaux pour se multiplier, ce qui les détruit au passage ... Et la durée de vie d'un mort-vivant, « le temps pendant lequel il fonctionne avant de pourrir sur pied", est estimée entre trois et cinq ans. De même, on ne confondra plus - mais la méprise est aisée, il est vrai - le zombie vaudou, qui relève de néfastes pratiques de magie noire, et, donc, le zombie (le vrai) épidémique et infecté. Utile et préventif!

    Arnaud Bordes (Eléments n°132, juillet septembre 2009)

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  • Carnages !

    Dans son nouveau livre Carnages, le journaliste Pierre Péan dévoile les dessous de la guerre secrète qui se déroule dans la région africaine des Grands Lacs (Congo, Burundi, Rwanda, Ouganda), et qui, depuis près de vingt ans, a provoqué des millions de morts dans la plus grande indifférence. Une guerre dont l'enjeu est le contrôle des ressources d'une région particulièrement riche en minerais rares et qui voit les Etats-unis, et ses alliés la Grande-Bretagne et Israël, affronter la France pour l'éliminer du coeur stratégique de l'Afrique.

    Un livre que son auteur veut voir comme son grand oeuvre !

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    "Plus de 8 millions de morts ? Qui en parle ? Depuis la fin de la guerre froide, la région des Grands Lacs est devenue celle de la mort et du malheur dans une indifférence quasi générale. Avec 2 millions de Rwandais exterminés en 1994 à l'intérieur du Rwanda, plus de 6 millions de morts rwandais et congolais dans l'ex-Zaïre, des centaines de milliers de Soudanais tués, de nombreuses victimes ougandaises, plus de un demi-million de morts angolais, des millions de déplacés, quatre chefs d'Etat et des centaines de ministres et autres dirigeants assassinés, des dizaines de milliers de femmes violées, des pillages éhontés, cette zone a le triste privilège d'avoir subi plus de dommages que ceux additionnés de toutes les guerres intervenues de par le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, les médias, dans leur très grande majorité, n'ont parlé, ne parlent et ne pleurent que les centaines de milliers de victimes tutsies du Rwanda, dénoncent les Hutus comme seuls responsables directs de ces boucheries, et les Français, qui les auraient aidés dans leur horrible besogne, faisant de François Mitterrand et d'Edouard Balladur des réincarnations d'Hitler, et des soldats français, celles de Waffen SS. Une version officielle, affichée non seulement par Paul Kagamé, l'actuel président du Rwanda, mais également par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le bras justicier de la communauté internationale, et par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la majorité des autres pays..."

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  • La guerre du dollar est déclarée !...

    Va-t-on vers la fin du règne du la devise américaine ? L'injection dans l'économie américaine de 600 milliards de dollars, obtenus en faisant tourner la planche à billets, devrait accéler la chute inéluctable du billet vert...

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    La guerre du dollar est déclarée

    Même si la plupart des marchés financiers (actions, obligations, matières premières...) ont fêté depuis mercredi l'annonce de l'injection de 600 Mds$ supplémentaires par la Fed dans le système financier, beaucoup de pays craignent des effets secondaires négatifs pour eux...

    En effet, la faiblesse du Dollar, entretenue par la création monétaire massive de la Fed, ressemble fort à de la dévaluation compétitive, même si Washington s'en défend !... De nombreuses économies exportatrices sont ici pénalisées par l'appréciation de leur monnaie, accroissant le risque de "guerre des devises" et de mesures protectionnistes.

    Ainsi, côté européen, les critiques ont fusé hier depuis Paris et Berlin : le ministre allemand de l'Economie, Rainer Brüderle, a affirmé qu'il ne "voyait pas sans inquiétude" la décision de la Fed. Christine Lagarde, la ministre française de l'Economie, a regretté dans un entretien publié par le 'Wall Street Journal', que l'Euro "porte le poids" de la décision de la Fed : "Je ne suis pas en train de porter un jugement sur l'assouplissement quantitatif américain... Mais cela montre le besoin impératif de repenser le système monétaire international et les mécanismes de coopération", a-t-elle ajouté, à moins d'une semaine du sommet du G20 de Séoul. La France prendra à cette occasion la présidence tournante de cette entité, et a d'ores et déjà placé comme priorité la réorganisation du système monétaire international...

    Dans les pays émergents, l'inquiétude est encore plus vive après la décision de la Fed : La Corée du Sud a fait savoir hier qu'elle cherchait activement des moyens de réduire la volatilité provenant d'afflux brutaux de liquidités. Le pays pourrait ainsi limiter l'accès des investisseurs étrangers à certains produits financiers et rétablir une taxe sur les investissements non-domestiques en obligations coréenne.

    La Thaïlande a déjà choisi de créer une taxe sur les obligations courant octobre, sans réussir jusqu'à présent à stopper la poussée de son Baht. A Hong Kong, dont la monnaie est ancrée de facto au Dollar, les entrées de capitaux ont déjà entraîné une hausse de 50% des prix de l'immobilier depuis le début 2009, et le gouvernement devrait être amené à restreindre les conditions de crédit dans les prochains mois pour calmer le marché immobilier.

    Au Japon, la politique expansionniste de la Banque centrale, encore confirmée aujourd'hui par la BoJ, n'a pas suffi jusqu'à présent à empêcher une flambée du Yen, qui évolue à ses plus hauts niveaux depuis 15 ans face au Dollar.

    Quant aux autorités chinoises, elles n'ont pas réagi officiellement à la décision de la Fed... Les observateurs estiment qu'elles doutent des effets positifs de ces mesures sur la croissance économique, mais qu'elles sont inquiètes des conséquences d'une dépréciation du Dollar, alors que les emprunts d'Etats américains constituent une grosse partie des réserves de changes de Pékin.

    Boursier.com (5 novembre 2010)

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