Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

de gaulle - Page 7

  • Les Corbeaux font de la résistance...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'Observatoire du journalisme et de l'information médiatique consacré à la couverture de la campagne de la candidate du Front National par les médias classiques...

     

    Corbeaux.jpg

    Les Corbeaux font de la résistance : les médias face au FN en campagne

    Durant l’ère artisanale du totalitarisme, on mettait en prison les opposants politiques. À notre époque autrement plus sophistiquée, on se contente de les mettre en quarantaine symbolique, au nom, bien sûr, de la vertu, afin qu’ils se retrouvent dans l’impossibilité de défendre des opinions divergentes. Fillon sort des urnes à la place de Juppé, plus proche de la « Manif pour tous » que de Pierre Bergé ? Qu’à cela ne tienne ! Une ribambelle de casseroles assez communes au monde politique est soudain désignée dans son dos et Macron surgit, tous les spots braqués sur lui. Marine Le Pen menace pour la première fois l’indiscutable hégémonie en place depuis une trentaine d’années ? La reductio ad hitlerum, bien qu’usée jusqu’à la corde, va être employée à plein régime de manière à détruire moralement l’adversaire, non pour fraude mais pour pensées démoniaques, et qu’importent que celles-ci ne soient jamais formulées dans les propositions de la candidate, qu’elles n’entrent nullement en compte dans le débat rationnel, qu’aucun de ses représentants ne s’en prévalent : on ira chercher l’inconscient fasciste du parti « jusque dans les chiottes », pour paraphraser Vladimir Poutine, par tous les moyens, et même si c’est un vague militant tout juste encarté ivre sur le zinc, un samedi soir, poussé à la confidence : ça prouvera que le scénario pré-monté n’est pas totalement faux, serait-ce à l’encontre de toute déontologie journalistique et même du moindre rudiment de la démarche critique.

    Culture de haine

    Imaginons un journaliste sincère qui s’inquiéterait honnêtement des recrudescences possibles du racisme en France, en 2017, notamment chez les jeunes. Sans même se déplacer de son salon, en cherchant seulement à écouter la musique rap en vogue dans les « quartiers » et au-delà, chez les adolescents et post-adolescents, afin de s’intéresser aux valeurs véhiculées parmi ces adultes de demain encore très influençables, il entendrait ceci, rédigé par le charmant Salif : « Faut que Paris crame (…), on redémarre la guillotine pire qu’à Djibouti, Poitiers brûle et cette fois-ci, pas de Charles Martel, on vous élimine puisque c’est trop tard… » C’est-à-dire un appel au génocide tout à fait décomplexé. « Vingt-quatre heures par jour et sept jours par semaine, j’ai envie de dégainer sur des faces de Noirs. » Ah, non, des « faces de craies », c’est-à-dire blanches : voici un poème de Ministère Amer. « Flippe pour ta femme, tes enfants, pour ta race ! On s’est installés ici, c’est vous qu’on va mettre dehors ! » s’exclame Smala, de son côté. « Les Arabes et les Noirs vont tout niquer ! » renchérit Expression Direkt. « Eh, Négro !, interpellent les rappeurs de Lunatic, dont la future vedette Booba, c’est l’heure de manger, brûler leur sperme en échantillons, souder leurs chattes (…) Quand je vois la France les jambes écartées, je l’encule sans huile. » Bref, ce journaliste découvrirait effaré non pas des reliquats de racisme d’un autre âge, mais bien une émulation toute neuve dans l’incitation à l’extermination ethnique…

    On aurait pu parler, bien que l’argument soit tout à fait spécieux, d’outrances juvéniles sans conséquence, mais depuis janvier 2015, 238 cadavres signent de leur sang les ambitions de cette terreur anti-française sur le territoire national.

    Valeurs divergentes

    Ces appels à la haine du Blanc, ainsi que du Juif, appartiennent tellement à un bain culturel commun dans les banlieues à forte immigration maghrébine et africaine, que la plupart de ceux qui en sont issus, même intégrés, valorisés, voire vénérés en haut lieu, continuent de pratiquer, presque « ingénument », serait-on tenté de dire, cette invraisemblable virulence raciste – bruit de fond de leur milieu d’origine socio-culturel. L’affaire Mehdi Meklat, comme les tweets d’Oulama Amamra, récompensée lors de la dernière cérémonie des Césars (et dont le ressentiment social contre le peuple autochtone pourrait paraître tout de même un rien déplacé) en ont été les derniers retentissants indices. Les indices, donc, de l’extraordinaire banalité de cette haine, dans nos banlieues, lisible en deux clics sur Internet, auraient sans doute fortement impressionné notre journaliste honnête.

    Au-delà des expressions verbales de ce racisme, les violences diverses qu’il entraîne peuvent elles aussi être découvertes en une seule requête sur YouTube. Pourquoi ? Parce que non seulement ce racisme est encouragé par la sous-culture musicale des quartiers immigrés que les médias s’obstinent à qualifier de « populaires » comme si « peuple » correspondait à une couleur de peau, non seulement il est formulé sans complexe, mais encore, il est publicisé par ceux-là mêmes qui le pratiquent ! Quand un acte raciste anti-noir est repéré, cela donne lieu automatiquement à des manifestations, comme lorsque cette militante FN, Anne-Sophie Leclère avait caricaturé Christiane Taubira alors garde des Sceaux, il y a quatre ans, avant d’écoper de neuf mois de prison ferme. Un simple tweet raciste, par la suite, rédigé par un soutien de Madame Leclère, avait été sanctionné de deux mois fermes pour son auteur. Voilà donc pour les tweets anti-Noirs. En revanche, les humiliations publiques, les gifles, les lynchages, qu’entraîne nécessairement la haine anti-Blanc, non seulement ne sont pas des faits sanctionnés, mais ils sont filmés et diffusés par ceux qui les commettent en toute impunité, cela révélant bien à quel point, loin d’être prohibés et conçus comme honteux, ces actes sont, au contraire, valorisés et des motifs de fierté au sein de quartiers immigrés mono-culturels, en grande partie islamisés, et communiant dans le racisme anti-Blanc et l’antisémitisme.

    Zones de non-France

    Si notre journaliste honnête enquêtait sur le racisme, voilà donc la réalité effarante qu’il découvrirait sans même sortir de chez lui ni avoir à se livrer à d’épuisantes recherches. Mais s’il faisait le simple effort de sortir pour enquêter sur le terrain, en vingt minutes de RER, à condition, bien sûr, qu’il ne soit pas trop blanc, trop « fragile », trop inconscient, trop effronté, au point de se faire agresser durant le trajet, il pourra se faire molester devant la mosquée comme Bernard de la Villardière, ou constater la ségrégation misogyne « comme au bled », qui s’exerce dans les bars de Sevran. Bref subir instantanément et physiquement les expressions du racisme commun qui sévissent dans ces banlieues qui sont moins des zones de non-droit que des zones de non-France, où un autre droit que le droit français règne, lequel n’a pas les mêmes visées humanistes universelles que le droit national. Notre journaliste veut du bon racisme dégoulinant de haine ? Il veut du scandale à bon compte ? Du harcèlement de rue ? Du buzz, du clash, du retour de l’antisémitisme aussi furieux que lors des années 30 en Allemagne ? Rien de plus facile. Il suffit de traverser le périphérique.

    Recherche raciste, jeune, blanc, militant FN

    L’ennui, c’est que notre hypothétique journaliste sincèrement préoccupé de la recrudescence de la haine raciale dans notre pays n’existe pas. Du moins dans les médias dominants. Au sein de ces derniers, on trouve surtout inquiétante la possibilité de perdre ses prérogatives en raison d’un raz-de-marée électoral populiste en Europe, dont la déferlante s’abattrait précisément à revers de tout ce qu’une élite prône depuis trente ans et qui a donné lieu à la situation décrite plus haut. Du coup, l’obsession n’est pas le racisme, mais d’empêcher une telle vague. Pour cela, il faut re-diaboliser ceux qui la manifestent. On va donc chercher du racisme, certes, mais pas n’importe où. Pas là où il déborde, où il jubile, où il s’auto-promeut et où il frappe, non, mais parmi cette jeunesse de 2017 qui a fait du Front National son premier parti, comme une réplique ironique à Bérurier Noir qui chantait, en 85 : « La jeunesse emmerde le Front National ! », bien incapable de s’imaginer alors que la jeunesse de 2015, née peu après que soit proféré un tel slogan, emmerderait surtout Bérurier Noir et choisirait le bleu Marine. Et c’est donc parmi ces jeunes Blancs insultés, harcelés, menacés, humiliés, agressés, sur leur propre terre, parce que blancs, en raison des expérimentations multiculturalistes de leurs parents, que notre journaliste va chercher du racisme. Et que découvre-t-il alors, ce journaliste ? Qu’en dépit de la somme de ressentiment bien légitime emmagasinée par ces jeunes, il est nécessaire de les infiltrer trois mois pour parvenir à récolter de-ci de-là quelques vagues assertions qu’on puisse rapidement qualifier de « racistes ». Et c’est donc forcés d’employer les méthodes les plus basses que puisse envisager leur profession que ces journalistes vont réaliser des reportages vides et fastidieux, n’ayant d’autre objectif que de démontrer péniblement le préjugé initial, le préjugé nécessaire, n’ayant d’autre vocation que de désigner à la vindicte publique des gens dupés et filmés à leur insu, et côtoyés des semaines entières grâce à l’endurance et l’abnégation que peut fournir, quand elle est suffisamment intense, la passion de la délation.

    C8 : double attaque

    Voilà à quoi se sont donc employés les journalistes de C8, afin que la chaîne puisse, le 15 mars dernier, consacrer une soirée entière à brouiller le débat démocratique en prétendant délégitimer en amont tout un mouvement après en avoir traqué les « dérapages » en coulisses. Un « documentaire édifiant », une « accablante immersion en caméra cachée », annoncera le jour-même L’Obs, à rebours de toute évidence, les médias dominants se trouvant de plus en plus clairement ligués ensemble pour marteler, non des informations, mais des prophéties auto-réalisatrices, c’est-à-dire une propagande oblique, convaincus qu’à force de répéter l’adjectif « choquant » ou « nauséabond », on finira par rendre objectivement choquants des propos tout au plus triviaux ou sommaires, la plupart du temps. L’attaque anti-FN de la chaîne se décline en deux reportages combinant deux objectifs parallèles : dans le premier, délégitimer par le bas, en dénonçant les comportements ou propos des militants de base. Le second reportage cherche à délégitimer par le haut, en dénonçant les collaborateurs de Marine Le Pen, essentiellement en fonction de leur passé politique.

    Contaminations

    Sur ce premier reportage, son ridicule, sa vacuité, Ingrid Riocreux, analyste des médias qui commit l’an dernier un ouvrage remarqué (La Langue des médias, l’Artilleur), a déjà dit l’essentiel sur son blog : « Pour découvrir quelque chose dans le reportage de C8, il faut vraiment vivre dans un autre monde, celui des journalistes par exemple. » L’essayiste remarque le piège posé par une télévision allemande avec l’arrivée inopinée d’un nouveau militant très caricatural :

    « Il arrive quelques heures avant les caméras des Japonais et des Allemands ! Quelques heures ! Mais évidemment, les téléspectateurs allemands ne sont pas censés savoir qu’il est arrivé quelques heures avant. Comme le dira la voix off : « la séquence est censée n’être diffusée qu’à l’étranger ». La « séquence » en question ne contenait pas l’arrivée du facho puisque les caméras étrangères n’étaient pas encore là. Les journalistes allemands ne pouvaient pas se douter qu’un autre journaliste était déjà dans la place, lequel allait, sans intention maligne, révéler la supercherie. Les Japonais acceptent de retirer la séquence, pas les Allemands, la dame expliquant même que « c’est ça qui nous intéresse ». Ben tiens ! » Par ailleurs, Ingrid Riocreux fait très justement remarquer cet indice de la bêtise insigne du journaliste dénonçant la méfiance des gens du Front National vis-à-vis des médias, comme si elle était dépourvue de fondements, alors même qu’il est parmi eux en infiltré, occuper à les filmer secrètement afin de détruire leur réputation ! Comme il ne trouve manifestement pas de fortes doses de racisme et de fascisme durant ces trois mois passés pourtant dans les entrailles de la bête, notre ingénu va utiliser la rhétorique de la contamination. Si ce n’est pas eux, ce sont leurs frères ! Les jeunes du FNJ ne sont pas franchement racistes, certes, mais ils fréquentent les jeunes Identitaires, dans les soirées « sulfureuses » desquels, on peut entendre des discours qui… font l’éloge de l’identité française. Et donc ?

    Contaminations / 2

    Dans le second reportage, on assiste à cette situation pour le moins étrange : les journalistes interviewent complaisamment des anciens du FN en général évincés par Marine Le Pen en raison de la stratégie de dédiabolisation, donc des « vrais fachos », selon, du moins, la terminologie des enquêteurs, plus ou moins « virés », qui sont censés alors que leur situation démontre éloquemment l’inverse, prouver le fascisme du FN. On dénonce le passé de militants d’extrême-droite de certains collaborateurs de Marine Le Pen, ce dont à peu près tout le monde est au courant, et qui n’éclaire pas davantage que par des suspicions martelées le fascisme actuel du parti dont le programme se montre pourtant strictement républicain. En outre, la plupart des politiques ont milité dans leur jeunesse au sein de formations radicales, ce qui est sans doute une fatalité de l’âge. François Mitterrand fut, jeune, militant d’extrême-droite, Lionel Jospin a un passé trotskiste, Patrick Devedjian, Gérard Longuet ou Alain Madelin, ont tous milité à Occident. Encore une fois, au lieu de se confronter à des arguments rationnels, on préfère faire feu de tout bois pour jeter la suspicion sur le parti de Marine Le Pen, par insinuations, rapprochements, contaminations. Les médias ne cherchent ni l’information, ni le débat, mais à pourrir une réputation.

    Artistocrates et radicaux de gauche

    Après une soirée entière consacrée à la cible par C8, c’est, le lendemain, France 2 qui en remet une couche dans « Envoyé Spécial », un dossier mené avec l’aide de Médiapart et de Marianne, le « parti des médias » s’affichant ouvertement au moment de mener son offensive lourde contre le parti qui menace leur hégémonie, et toujours selon les mêmes procédés, cherchant essentiellement la délégitimation morale de l’ennemi. Le 18, enfin, Florian Philippot était l’invité d’ « On n’est pas couchés », encore sur France 2, devant affronter seul l’hostilité affichée de tous les invités sur le plateau. Daoud Boughezala, dans Causeur, livre une excellente analyse de la séquence en montrant tout le piquant paradoxe. D’un côté, les « stars » redoublent d’anti-fascisme d’apparat, à l’heure où, comme l’affirme le sociologue Christophe Guilluy, « la diabolisation du FN est un révélateur de classe sociale », au point, même, que la comtesse Célarié refuse de serrer la main souillée du représentant des manants. Mais d’un autre côté, Philippot délivre une heure de marxisme culturel ! Un observateur un rien au fait de l’histoire des idées, ne peut que constater que le numéro 2 du FN, tient un discours radical, oui, mais radical de gauche ! Républicaniste, jacobin, laïcard, allant jusqu’à nier toute possibilité d’en appeler à un substrat ethno-culturel minimum du peuple français, comme le faisait de Gaulle ! Entre la revendication de ce substrat et l’appel au génocide, il y a tout de même une marge de manœuvre intellectuelle et morale qu’on pourrait voir exploiter par des politiciens patriotes sans blêmir ! Le souci de la dédiabolisation semblait, ce soir-là, s’être confondu avec une « dé-droitisation », et des artistocrates vomissaient leur haine des pauvres maquillée en un fallacieux et valorisant antifascisme sur un jacobin anti-raciste. Ainsi, totalement absurde du point de vue de la confrontation des idées, cette campagne présidentielle n’en est pas moins extraordinairement révélatrice des rapports de force, des rôles, des monopoles, des tyrannies, qui s’exercent aujourd’hui en France.

    Observatoire du journalisme et de l'information médiatique (OJIM, 27 mars 2017)

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Cet étrange Monsieur Monnet...

    Les éditions du Toucan publient cette semaine, dans leur collection L'Artilleur, Cet étrange Monsieur Monnet, une biographie signée par Bruno Riondel. Docteur en histoire des relations internationales, Bruno Riondel est déjà l'auteur de Considérations inconvenantes (Toucan, 2015).

     

    Riondel_Cet étrange Monsieur Monnet.jpg

    " Né à Cognac en 1888, Jean Monnet a eu une longue existence et une influence déterminante sur de très nombreuses décisions qui façonnent encore notre vie contemporaine.

    Mais qui était-il vraiment ? Difficile de le savoir avec exactitude, tant l’homme a méticuleusement brouillé les pistes. Héritier de la maison de cognac familiale, il a voyagé très tôt dans les pays anglo-saxons (USA et Royaume-Uni). Réformé en 1914, il occupe l’un des premiers postes « interalliés » et vit le plus souvent à Londres. En 1940, il s’oppose à la proclamation de la « France Libre » de De Gaulle et devient l’un des principaux interlocuteurs de Roosevelt. A la fin de la guerre, le projet d’une Europe fédérale est prêt. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Requiem pour l'élection présidentielle...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai de Vincent Coussedière intitulé Fin de partie - Requiem pour l'élection présidentielle. Professeur de philosophie et essayiste, Vincent Coussedière vient de publier Le retour du peuple - An I (Cerf, 2016) et est également l'auteur d'Eloge du populisme (Elya, 2012).

     

    Coussedière_Fin de partie.jpg

    " Les élections présidentielles passent mais se ressemblent étrangement. À chaque fois, et il faut avoir la mémoire bien courte pour l'oublier, on assiste à une dramatisation croissante de l'enjeu, dramatisation qui cherche à masquer le doute sur l'utilité de l élection et à remobiliser le peuple autour de son échéance. Chacun sent pourtant obscurément que ce dispositif fonctionne de moins en moins et qu on n y adhère plus guère, alors que les moyens de mise en scène n'ont jamais été aussi développés et sophistiqués. Ni l'invention des primaires, ni les pseudo rebondissements liés aux « affaires », ni l'enthousiasme de commande des commentateurs, ni les meetings des candidats rivalisant de professionnalisme spectaculaire, ne parviennent à masquer le problème fondamental posé par cette élection : en quelque quarante ans elle s'est montrée de moins en moins capable d'amener au pouvoir des hommes ou des femmes aptes à gouverner la France.
    Aussi les électeurs s'en détournent-ils progressivement et opposent-ils une résistance sourde à l'adhésion qu'on cherche à leur extorquer par tous les moyens. On en appelle alors au « populisme » pour stigmatiser cette montée de l'indifférence, pouvant prendre aussi la forme d'une révolte, à l'égard d une élection dont on pouvait penser autrefois qu'elle constituait le cœur battant de la vie politique française, et dont on s'aperçoit aujourd'hui qu elle l'asphyxie et la détruit. Cet essai se propose de revenir sur la responsabilité du système partisan français dans l'autodestruction de cette institution centrale de la République voulue par le général de Gaulle en 1962. Il montre comment les partis, que de Gaulle voulait écarter d'une élection conçue comme un système de sélection démocratique des grands hommes, ont repris la main sur celle-ci pour la détourner de son but. S'étant avérés des acteurs-clefs, en lien avec les médias, pour organiser l'élection, ils n'ont pas pour autant su accoucher de grands hommes. Tout au plus de dirigeants qui, à défaut de savoir gouverner la France, ont su la rendre ingouvernable.
    Cet essai montre que nous vivons la « fin de partie » du système partisan français. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • « Les élites françaises baignent dans l’atlantisme ! »...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Yannick Jaffré, réalisé le 6 février 2017 par Martial Bild pour TV Libertés. Professeur agrégé de philosophie et auteur d'un essai intitulé Vladimir Bonaparte Poutine (Perspectives libres, 2014), Yannick Jaffré évoque son parcours, qui l'a mené de l'anarchisme au souverainisme identitaire, ses positions sur l'éducation ainsi que son souhait d'un retour à l'indépendance en matière de politique étrangère...

     

                                

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • L'homme héroïque...

    Les éditions apopsix ont publié voilà quelques semaines L'homme héroïque, un essai signé par Ivan Blot. Ancien député européen, président de l'association "Démocratie directe", Ivan Blot a récemment publié L'oligarchie au pouvoir (Economica, 2011), La démocratie directe (Economica, 2012),  Les faux prophètes (Apopsix, 2013), Nous les descendant d'Athéna (Apopsix, 2014), L'Homme défiguré (Apopsix, 2014) et La Russie de Poutine (Bernard Giovanangeli, 2016).

     

    Blot_Homme héroïque.png

    " Toute l'histoire de notre civilisation est rythmée par l'histoire de nos héros. L'histoire est tragique et c'est alors que le héros, comme Jeanne d'Arc, apparait pour nous sortir du danger. Au vingtième siècle, des héros français, russes mais aussi allemands se sont levés pour lutter contre les ambitions criminelles des régimes totalitaires : le général de Gaulle ou l'amiral Thierry d'Argenlieu, l'amiral Koltchak ou le général Denikine, le colonel Stauffenberg et l'amiral Canaris ont combattu le totalitarisme tout en défendant leur patrie. C'étaient tous des chrétiens patriotes. Aujourd'hui, le tragique reparait sur notre territoire avec le terrorisme islamique révolutionnaire. L'héroïsme doit donc revenir à l'ordre du jour. Les décadences historiques qui mènent à la soumission sont liées à la disparition de l'idéal héroïque. La philosophie a montré l'importance de l'héroïsme de Socrate à nos jours. L'histoire a montré qu'il est nécessaire à notre survie. Mais notre société matérialiste ignore le héros. Les élites surtout ont déserté l'idéal héroïque. A l'ENA, la première promotion s'appelait « France combattante » et baignait dans l'héroïsme de la Résistance. Aujourd'hui, c'est plutôt « carrière méritante » qui est le slogan. L'égo est plus important que la patrie ! Si l'héroïsme reparait, c'est plutôt au sein du peuple et parmi des professions héroïques par vocation : l'armée, les unités d'élite de la police et de la gendarmerie comme le RAID et le GIGN, les magistrats antiterroristes. Car c'est l'épreuve concrète qui suscite l'héroïsme. Cet idéal a été cultivé par tous les régimes. Il faut le réhabiliter pour que toute la nation, et notamment sa jeunesse, participe démocratiquement et efficacement à sa lutte pour sa survie. L'héroïsme peut être laïc mais l'histoire montre qu'il est lié au sentiment du sacré. L'héroïsme au service d'une cause sacrée mobilise les énergies parce qu'il est enraciné dans un idéal charnel et non dans des idées froides et abstraites. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Que veut faire François Fillon ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation et l'analyse par Michel Drac de Faire (Albin Michel, 2015), le livre-programme de François Fillon, candidat des Républicains aux élections présidentielles. Comme toujours avec l'intéressé, c'est clair, posé et équilibré.

    Penseur non-conformiste, Michel Drac a publié dernièrement un essai intitulé  Triangulation - Repères pour des temps incertains (Le Retour aux Sources, 2015) et est également le fondateur des éditions le Retour aux Sources, qui publient notamment Piero San Giorgio ou Howard Kunstler.

     

     

                                         

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!