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alain de benoist - Page 130

  • La quatrième dimension !

    Nous reproduisons l'éditorial de Robert de Herte (alias Alain de Benoist) dans le numéro 136 de la revue Eléments. Ce numéro, dont le dossier central est consacré au nécessaire dépassement, par le haut, du clivage droite - gauche, est disponible actuellement en kiosque ou ici :

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    La quatrième dimension



    Trois grandes doctrines politiques concurrentes ont été successivement engendrées par la modernité: le libéralisme au XVIIIe siècle, le socialisme au XIXe siècle, le fascisme au XXe siècle. La dernière apparue, le fascisme, est aussi celle qui a le plus vite disparu. La chute du système soviétique n'a pas mis fin aux aspirations socialistes, ni même à l'idée communiste. Le libéralisme, lui, semble être le grand vainqueur de la compétition. Ce sont en tout cas ses principes, portés par l'idéologie des droits de l'homme, qui dominent au sein de la Nouvelle Classe planétaire et restent aujourd'hui les plus diffusés dans le cadre de la mondialisation.

    Aucune doctrine n'est intégralement fausse. Elle contient toujours des éléments de vérité. Faisons-en un panorama (plus que) rapide. A retenir du libéralisme: l'idée de liberté, associée à celle de responsabilité, le refus des déterminismes par trop rigides, la notion d'autonomie, la critique de l'étatisme, une certaine tendance girondine et décentralisatrice. A rejeter: l'individualisme possessif, la conception anthropologique d'un producteur-consommateur recherchant son meilleur intérêt du fait de ce qu'Adam Smith appelait son« penchant à trafiquer», c'est-à-dire de sa propension à l'échange, l'idéologie du progrès, l'esprit bourgeois, le primat des valeurs utilitaires et marchandes, le paradigme du marché, le capitalisme enfin. A retenir du socialisme: sa critique de la logique du capital, qu'il a été le premier à analyser dans toutes ses dimensions économiques et extra-économiques, le sens du commun et l'exigence de le renouveler, l'idée que la société se définit comme un tout (le holisme, fondateur de la sociologie), la volonté d'émancipation, la notion de solidarité, l'idée de justice sociale. A rejeter: l'historicisme, l'étatisme, la tendance à l'égalitarisme et à l'hypermoralisme doloriste. A retenir du fascisme: l'affirmation de la spécificité et de l'identité des peuples et des cultures nationales, le goût des valeurs héroïques, le lien entre l'éthique et l'esthétique. A rejeter: la métaphysique de la subjectivité, le nationalisme, le darwinisme social, le racisme, l'ordre moral, l'anti-féminisme primaire, le culte du chef, et encore l'étatisme.

    La 4e théorie politique, celle dont le XXIe siècle a de toute évidence besoin, sera-t-elle une doctrine radicalement nouvelle ou fera-t-elle la synthèse de ce qu'il y avait de meilleur dans celles qui l'ont précédée? C'est en tout cas à l'ébauche de cette théorie que ce que l'on a appelé la «Nouvelle Droite» n'a cessé, depuis plus de quarante ans, de s'employer.

    Le XXle siècle sera aussi celui du 4e Nomos de la Terre (l'ordre général des relations de pouvoir à l'échelle internationale). Le premier Nomos, celui des peuples vivant relativement à l'écart les uns des autres, a pris fin avec la découverte du Nouveau Monde. Le deuxième Nomos, représenté par l'ordre eurocentrique des États modernes (l'ordre westphalien), s'est achevé avec la Première Guerre mondiale. Le troisième Nomos fut celui qui a régné à partir de 1945, avec le système de Yalta et le condominium américano-soviétique. Que sera le 4e Nomos? Il peut prendre la forme d'un monde unipolaire américanocentré, d'un vaste marché planétaire, c'est-à-dire d'une immense zone de libre-échange, ou au contraire d'un monde multipolaire, où les grands blocs continentaux, à la fois puissances autonomes et creusets de civilisation, joueraient un rôle régulateur vis-à-vis de la mondialisation, préservant ainsi la diversité des modes de vie et des cultures qui font la richesse de l'humanité.

    Mais on peut tout aussi bien dire que nous sommes entrés dans une 4e guerre mondiale. La Première guerre mondiale (1914-18), qui s'est achevée au profit de la City de Londres, avait abouti au démantèlement des empires austro-hongrois et ottoman. Les deux grands vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale (1939-45) ont été les États-Unis d'Amérique et la Russie stalinienne. La troisième guerre mondiale correspond à la guerre froide (1945-89). Elle s'est terminée avec la chute du Mur de Berlin et la désintégration du système soviétique, principalement au profit de Washington. La quatrième guerre mondiale a commencé en 1991. C'est la guerre des États-Unis contre le reste du monde, guerre multiforme, aussi bien militaire qu'économique, financière, technologique et culturelle, indissociable de l'arraisonnement général du monde par l'infinité du capital.

    L'évolution de la guerre ne dépend pas seulement des avancées technologiques en matière d'armements, mais aussi de la succession des institutions et des formes politiques auxquelles elle a toujours été liée. On peut ainsi dire que les formes strictement militaires de conflit ont elles-mêmes connu quatre phases successives à l'époque moderne: d'abord la guerre des États souverains, liée à l'apparition avec Hobbes et Machiavel de la politique moderne, par dépossession de la théologie au profit de la souveraineté strictement politique. Les guerres sont alors menées au nom du seul intérêt des États. Ce sont encore des guerres limitées et circonscrites, des guerres à justus hostis, où l'on défend avant tout un ordre politique particulier. Vient ensuite la« guerre démocratique» des peuples devenus à leur tour souverains au XVIIIe siècle (qui est aussi celle des partisans irréguliers, avec les premières guérillas, dans le contexte d'une montée des nationalismes), où l'on défend avant tout un territoire. Au XIXe siècle, on voit apparaître la guerre au nom de l'humanité, moralisante et criminalisatrice, qui est aussi une guerre idéologique où l'on défend avant tout des principes abstraits. Elle marque déjà le retour de la «guerre juste» (sa première forme étant la guerre de Sécession américaine). La 4e forme de guerre est aujourd'hui la guerre contre la « terreur » (ou « guerre des étoiles ») qui est aussi une guerre asymétrique totale.

    A bien des égards, nous sommes ainsi entrés dans la quatrième dimension. L'entrée dans cette quatrième dimension fait approcher de l'heure de vérité. Il s'agit de savoir quels seront en ce nouveau siècle la configuration générale des choses, les lignes de force majeures, les enjeux principaux, les clivages décisifs. Pour l'heure, nous sommes encore dans l'inter-règne. Mais d'ores et déjà se pose la question essentielle: l'énigme du sujet historique dans un monde où la domination de la Forme-Capital, pourtant soumise à de terribles contradictions internes, semble se renforcer tous les jours. Quel sera le sujet historique qui fera basculer les choses? Être un sujet historique, et non pas un objet de l'histoire des autres, exige une pleine conscience de soi, ainsi que la conscience de la façon dont elle peut se déployer vers ses possibles. Heidegger parlait du Dasein, cet être-là tissé par le temps vécu, qui est toujours en attente de lui-même. Il y a un Dasein des peuples, au sens politique de ce terme. Les peuples sont en attente de la fin de leur aliénation en tant que peuples. Face à la forme objectivée du travail, qui est le capital, il leur faut s'instaurer comme le sujet historique de notre temps, afin de redevenir les sujets de leurs pratiques sociales.

    Robert de Herte

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  • Quand nous serons 9 milliards...

    "Quand nous serons 9 milliards...", c'est le titre du dossier que le nouveau numéro de la revue Le spectacle du monde (juillet - août 2010) consacre à la démographie sous la plume d'Antonia Ponickau. A côté de celui-ci, on trouvera, notamment, dans cette livraison d'été, outre les chroniques de Patrice de Plunkett et d'Eric Zemmour, un bel article de synthèse d'Alain de Benoist sur l'évolution humaine, un article de Bruno Racouchot sur la découverte de l'Amérique par les Vikings, un article de Dominique Bromberger sur Ungern-Sternberg, le Baron fou, et un entretien avec Frédéric Rouvillois sur le snobisme.

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  • Alain de Benoist et Philippe Simonnot débattent sur la décroissance !

    Le site Enquêtes et débats a organisé une rencontre sur le thème de la décroissance entre Philippe Simonnot, journaliste et économiste d'orientation libérale, et Alain de Benoist, publiciste et philosophe.

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  • La droite a-t-elle changé ?...

    Le nouveau numéro du Choc du mois, daté de juillet-août 2010, est disponible en kiosque dès aujourd'hui. "La droite a-t-elle changé ?", telle est la question autour de laquelle s'articule le dossier central. On pourra, en particulier, lire un échange sur ce sujet entre Frédéric Rouvillois, Eric Zemmour et Alain de Benoist. Du beau linge ! Un deuxième dossier est consacré au débat autour de l'éventuelle réouverture des maisons closes. Et on retrouvera, bien sûr, les pages culturelles, toujours aussi riches avec, notamment un article consacré à Frédéric Dard et à son personnages fétiche, le commissaire San Antonio, à l'occasion de la réédition de ses aventures dans la collection Bouquins.

    Bonne lecture !

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    Au sommaire du numéro :

    MONDE
    Israël comme Carthage sera-t-il détruit ?
    Touristes nippons à Paris : Quand la réalité vire au cauchemar

    DOSSIER
    La droite est morte, vive la droite
    Jalons pour une droite authentique
    Débat entre :
    Alain de Benoist, Frédéric Rouvillois et Eric Zemmour
    Y a-t-il quelque chose après la droite ?
    L’homme de droite ?
    Un anarchiste pas comme les autres
    Hussards du XXIè
    Le courage au milieu des ruines
    La droite et l’identité nationale
    Entretien avec Paul-François Paoli
    Le couac du contribuable
    Etre libéral ou de droite, il faut choisir

    SOCIETE
    MAISONS CLOSES, FAUT-IL LES ROUVRIR ?
    Une histoire vieille de 2 500 ans
    Entretien avec Alain Paucard
    « La pornographie massifiée
    consacre le triomphe du puritanisme »
    Internet, le plus grand bordel du monde
    Sade, le sexe et la pornographie
    Où va la tolérance ?
    REPORTAGE
    Voyage au pays des « eros center »
    Tranchez ces phallus qui dépassent de vos têtes
    Coupe du monde de football : Allez les Blöd (imbéciles) !
    BIG BROTHER
    La Stasi en a rêvé, Facebook l’a fait
    REFORME CONSTITUTIONNELLE

    Réforme de la garde à vue : une bavure constitutionnelle

    TERROIRS
    Entretien avec Alexandre Rougé
    La sainte ivresse

    CULTURE
    Maître San-A.
    Entretien avec Patrice Dard :
    Dans la création de San-A.
    ESSAI
    Arthur Cravan,
    Poète et boxeur
    BIOGRAPHIE
    Julius Evola
    ESSAIS
    L’ère libérale universelle
    Le multiculturalisme comme idéologie
    CULTE
    Rolling Stones
    LITTERATURE
    Dans l’écluse du temps
    CHRONIQUE
    La bibliothèque de Paul-Marie Coûteaux
    EXPOSITION
    Sonder les cœurs et les reins
    BD
    Saint-Simon

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  • La Nouvelle Droite est-elle de gauche ?

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°136, juillet-septembre 2010) arrive en kiosque cette semaine. Il est aussi possible de se le procurer sur le site de la revue. Le dossier central de cette livraison est consacré au nécessaire dépassement, par le haut, du clivage droite - gauche... 

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    "Trois grandes doctrines politiques concurrentes ont été successivement engendrées par la modernité : le libéralisme au XVIIIe siècle, le socialisme au XIXe siècle, le fascisme au XXe siècle. La dernière apparue, le fascisme, est aussi celle qui a le plus vite disparu. La chute du système soviétique n’a pas mis fin aux aspirations socialistes, ni même à l’idée communiste. Le libéralisme, lui, semble être le grand vainqueur de la compétition. Ce sont en tout cas ses principes, portés par l’idéologie des droits de l’homme, qui dominent au sein de la Nouvelle Classe planétaire et restent aujourd’hui les plus diffusés dans le cadre de la mondialisation.
    Aucune doctrine n’est intégralement fausse. Elle contient toujours des éléments de vérité. (...)
    La 4e théorie politique, celle dont le XXIe siècle a de toute évidence besoin, sera-t-elle une doctrine radicalement nouvelle ou fera-t-elle la synthèse de ce qu’il y avait de meilleur dans celles qui l’ont précédée ? C’est en tout cas à l’ébauche de cette théorie que ce que l’on a appelé la « Nouvelle Droite » n’a cessé, depuis plus de quarante ans, de s’employer."

    Dossier : la Nouvelle Droite est-elle de gauche ?
    • "La Nouvelle Droite entre quatre yeux"
    Alain de Benoist et Michel Marmin, entretien recueilli par François Bousquet
    • "Point de vue d’une autre rive", Costanzo Preve
    • "La Nueva Destra est ailleurs !", entretien avec Marco Tarchi

    Et aussi...
    • Contre les gadgets de destruction massive, par Aurélie Mouillard
    • Alexandre Rougé et les naufrageurs du vin, par Pascal Esseyric
    • Relire Jean-Pierre Martinet, par Ludovic Maubreuil
    • Un héros de snuff movie et un petit lapin, par Frédéric Guchemand
    • Non, l’homme n’est pas que ce qu’il bouffe !, par Javier Ruiz Portella
    • Marc-Édouard Nabe, écrivain néoplatonicien, par Raphaël Juan
    • A quoi rêve Hadewijch ?, par Ludovic Maubreuil
    • Thermodynamique de Robert Schumann, par Jean-François Gautier
    • L’éternelle actualité de Sophocle, par Éric Werner
    • Qu’ont-ils fait du football de ma jeunesse ?, par Robin Turgis
    • Jean-Claude Valla était le meilleur d’entre nous, par Alain de Benoist, Michel Marmin et Fabrice Valclérieux

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  • La droite peut-elle surmonter ses contradictions ?...

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    Ce mardi 6 juillet, à 21h30, sur Radio Courtoisie, le Libre Journal des enjeux actuels dirigé par Arnaud Guyot-Jeannin aura pour thème :

     "La droite peut-elle surmonter ses contradictions ?" 

    Invités : Alain de Benoist (Directeur des revues Krisis et Nouvelle Ecole,  collaborateur de la revue Eléments), François Bousquet (Directeur du Choc du mois) et Xavier Eman (Journaliste au Choc du mois). Il y sera question des nouveaux numéros d'Eléments et du Choc du mois.

    L'émission est rediffusée jeudi 8 juillet, à 21h30.

    Nous vous rappelons que Radio courtoisie peut être écoutée via internet sur son site.

     

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