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alain de benoist - Page 111

  • De la droite introuvable à la droite inavouable ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Aristide Leucate, cueilli sur le site Boulevard Voltaire et consacré à l'indispensable rénovation idéologique de la droite... Docteur en droit, Aristide Leucate est une des plumes de l'hedomadaire L'Action française 2000.

     

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    De la droite introuvable à la droite inavouable

    La publication, le 16 octobre, d’un sondage BVA nous apprenait que 66% des sympathisants de l’UMP souhaitaient voir François Fillon diriger l’UMP contre 33% qui lui préféreraient Jean-François Copé. La belle affaire ! Cette fausse querelle entre deux apparatchiks interchangeables accuse la vacuité des idées d’une droite qui ne veut pas s’avouer comme telle, parce qu’elle ne s’est tout simplement jamais trouvée.

    Historiquement, la droite doit davantage son existence au camp d’en face. Plus exactement, la droite occupe tragiquement la place laissée vacante par la mort du roi en 1793, la gauche préemptant la cause du peuple. Force est d’admettre que le clivage droite/gauche constitue la référence réflexe qui conditionne le positionnement des individus/électeurs dans la cité. Ce fait sociologique et psychologique condamne d’emblée le « ni droite/ni gauche », défendu, notamment, par le Front national, tout en demeurant, paradoxalement, le grand malentendu de la droite.

    Son caractère introuvable aujourd’hui est probablement dû à son absence d’épine dorsale. Au XIXe siècle, entre 1871 et 1938, celle-ci pouvait s’adosser aux deux piliers primordiaux de la société, l’Église et l’Armée, rendant ainsi inutile toute édification d’un corpus doctrinal. La droite s’est bâtie a posteriori, sur un certain nombre d’attitudes face à ces deux institutions qui lui ont conféré sa substance, mais aussi en récupérant des thématiques laissées en déshérence par la gauche, condamnant la droite à « finir les restes », à se comporter comme une poubelle de table idéologique.

    La condamnation pontificale du quotidien de L’Action française, en 1926, laissera des traces profondes dans le code génétique de la droite hexagonale. Si, pour la première fois, depuis Joseph de Maistre (providentialisme) et Maurice Barrès (culte du Moi), un courant de la droite se dotait d’un corpus doctrinal d’envergure — grâce à Charles Maurras —, son soutien historique lui faisait défaut ou, à tout le moins, n’était plus aussi inconditionnel qu’auparavant (déjà, en août 1910, les thèses du Sillon, organe d’un catholicisme social, feront l’objet d’une désapprobation du Pape Pie X).

    Entamant son chemin de Damas, au lendemain de la Libération, la droite sera, dès lors, en butte à la propagande « résistantialo-gaullo-communiste » qui achèvera de la discréditer, en en faisant l’exutoire commode et opportun des pires turpitudes et infamies d’une gauche largement compromise dans la Collaboration (même s’il y eut d’authentiques collaborationnistes au sein de la droite littéraire). Même la parenthèse gaullienne échouera à redonner ses lettres de noblesse à une droite de plus en plus nostalgique qui s’épuisait, vaillamment mais tragiquement, dans la défense d’un Empire français sénescent. En outre, la judéophobie récupérée à la gauche durant l’Affaire Dreyfus constituera une encombrante tunique de Nessus pour la droite.

    Ayant lu Gramsci, la gauche culturelle préparera l’avènement de la gauche électorale. Démonétisée doctrinalement, la gauche mettra de côté ses pères fondateurs (Leroux, Owen, Blanc, Sorel, Berth, Proudhon, Fourier, Bakounine), adaptera ses concepts (à commencer par celui de « socialisme » qui verra son glissement sémantique vers la « gauche ») et manifestera un attachement dogmatique, quasi-biblique, à la métaphysique du Progrès. La droite, en perdition idéologique, se fera peu à peu mithridatiser par le progressisme de la gauche, cœur atomique de l’individualisme libéral des Lumières, comme l’a brillamment montré Jean-Claude Michéa. Les deux versants culturels et économiques du libéralisme ont été respectivement investis par la gauche et la droite, au point, observe Michéa, que « le clivage droite/gauche (…), clé politique ultime des progrès constants de l’ordre capitaliste, permet (…) de placer en permanence les classes populaires devant une alternative impossible » (L’empire du moindre mal, Flammarion 2010). Dans sa crainte d’être prise en flagrant délit de « ringardisme » par une gauche convaincue de sa supériorité morale, la droite se lancera dans une surenchère permanente sur des sujets tels que le « mariage » homosexuel, le fédéralisme européen, l’antiracisme (tout à la fois « diversitaire » et métissé, l’oxymore, comme le ridicule en ce domaine, ne tuant plus), etc.

    Mais pour ne pas perdre pied politiquement, la droite se verra contrainte de faire écho aux angoisses et inquiétudes existentielles légitimes de son électorat en pillant éhontément le programme d’un FN qu’elle s’échine, nonobstant, à diaboliser tout en en blanchissant les idées sous le harnais d’un républicanisme vertueux. Las. Car, derrière une telle fébrilité de circonstance, pas l’once d’une idée, c’est-à-dire d’une critique ou d’une analyse radicale et métapolitique de la société.

    Quand la droite osera-t-elle, enfin, le solidarisme, l’antilibéralisme, le subsidiarisme, l’ethno-différencialisme, la décroissance, l’anti-égalitarisme, l’anti-technicisme, etc. ? A coup sûr, cela supposerait qu’elle rompe avec l’anti-intellectualisme lequel, a-t-elle toujours pensé à tort, la démarquait de la gauche. Avant de conquérir le pouvoir politique, la droite doit nécessairement conquérir les esprits, non plus avec Jacques Séguéla et Thierry Saussez, mais avec Jacques Ellul, Jean-Claude Michéa, Christopher Lasch, Antonio Gramsci, Aristote, Carl Schmitt, Michel Villey, Karl Marx, Rousseau, Althusius, Charles Maurras, Emmanuel Todd, Jules Monnerot, Alain de Benoist, et d’autres non moins innombrables et précieux, non pour les copier mais pour les éprouver dans une praxis.

    Aristide Leucate (Boulevard Voltaire, 23 octobre 2012)


     

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  • Drôle de genre...

    Vous pouvez regarder ci-dessous la bande-annonce du nouveau numéro de la revue Éléments (n°145, octobre - décembre 2012).

    A la suite de mouvements de grève chez Presstalis, la société qui détient le quasi-monopole de la distribution de la presse, la mise en place de ce numéro spécial en kiosque est perturbée, mais vous pouvez aussi le commander ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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  • L'idéologie du genre contre le sexe !...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°145, octobre - décembre 2012) sera en kiosque demain.

    Dans ce numéro, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous proposent de revenir, avec Gabriel Matzneff, Michel Marmin, Olivier Maulin et Christian Combaz, sur l'affaire Millet et la chasse à l'homme ouverte contre lui par la police de la pensée et ses vigilants... Une affaire, au demeurant, que le numéro précédent avait parfaitement anticipée !

    On trouvera aussi un dossier sur la question du "genre", qui devrait faire date, avec notamment des contributions d'Alain de Benoist et de David L'Epée.

    Vous pouvez aussi le commander ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire du N°145 d'Eléments :

    L’entretien: Myret Zaki : La fin du dollar est programmée 

    En passant par l’Algérie, par Michel Marmin

    Romans noirs, par Pierric Guittaut

    La chronique cinéma de Ludovic Maubreuil

    Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Humeurs, par Jacques Aboucaya

    Richard Millet, la chasse à l’homme, par Michel Marmin

    Le goût de la vérité, par Gabriel Matzneff

    L’affaire débute chez les Cosaques, par Olivier Maulin

    L’écrivain, ce héros, par Christian Combaz

    La vérité sur le boson, par Jean-François Gautier

    Qu’est ce que le «Backwoods»?, par Pierric Guittaut

    Christopher Lasch, par Jean de Lavaur

    Costanzo Preve, un portrait, par Yves Branca

    Débat avec Costanzo Preve, propos recueillis par Alain de Benoist

    Chômage, fléau social, par Pierre Barrucand

    Debussy, par Jean-François Gautier

    Dossier : L’idéologie du genre contre le sexe

    Drôle de genre, par Alain de Benoist

    À la recherche du genre perdu, par David L’Épée

    Pourquoi des sexes ?, par Alain de Benoist

    Vive la différence ! par Alain de Benoist

    « Facebook m’a tuer », par Xavier Eman

    A bas les hommes !, par Alain de Benoist

    La culture gay n’est pas une culture, par Pierre Gripari

    Arianna Huffington contre le MLF, propos recueillis par Jean-Claude Valla

    Muséophilie, par Laurent Schang

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  • Education ?...

    Le numéro 38 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, vient de paraître. Le thème retenu est celui l'éducation... Le sommaire est, comme toujours, particulièrement riche et comporte, notamment, un entretien avec Pierre Jourde.

    Le numéro est disponible à la commande sur le site de la revue Eléments ou sur le site des Amis d'Alain de Benoist.

    Bonne lecture ! 

     

     

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    Au sommaire du N°38 de Krisis :

    Fabrice Valclérieux / L’éducation : concept, évolution, finalité.

    Emma Demeester / L’éducation dans la Grèce antique.

    Jean-Louis Voisin / Aspects de l’éducation et de l’enseignement dans la Rome antique.

    Philippe Conrad / L’enseignement des Jésuites.

    Francis Marfoglia / Plaidoyer pour une pédagogie d’inspiration cartésienne.

    Henri Nivesse / Montaigne et l’éducation.

    Tanguy L’Aminot / Rousseau et l’éducation subversive.

    Philippe Evanno / La Révolution française et l'école : instruire, éduquer ou républicaniser.

    Document : Mgr Félix Dupanloup / L’éducation des enfants, entre fermeté des professeurs et autorité parentale.

    Michel Ostenc / Giovanni Gentile et l’éducation en Italie pendant le fascisme.

    Fabrice Valclérieux / De quelques philosophes qui ont pensé l’éducation.

    Alain Kimmel / Théoriciens et praticiens de pédagogies alternatives.

    Document : Louis-Ferdinand Céline / Pensons à l’école française.

    Alain Kimmel / L’enseignement en France : état des lieux.

    Entretien avec Pierre Jourde / Concentrer l’enseignement sur les savoirs fondamentaux et les humanités.

    Henri Nivesse / Les origines idéologiques de la crise de l’enseignement français.

    Henri Nivesse / Les opposants à la déconstruction de l’école.

    Le Texte : Hannah Arendt / L’éducation moderne.

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  • L'aigle foudroyé...

     « Alors, mesdames et messieurs, honneur aux vrais Américains ! Honneur à Powathan, le roi des Algonquins ! Honneur à Petite Tortue, chef des Indiens Miamis ! Honneur au Chef Joseph, le Nez-Percé, mort en déportation ! Honneur à Tecumseh, chef des Shawnees et fédérateur des tribus ! Honneur à Geronimo, mort en prison ! Honneur à Cochise, mort dans " sa réserve " ! Honneur à Chaudron Noir, le Cheyenne, sabré par les troupes de Custer à la Washita ! Honneur à Cheval Fou, dont le cour est enterré à Wounded Knee ! Honneur à Nuage Rouge ! Honneur à Taureau Assis ! »

    Alain de Benoist (Actes du XXVème colloque national du GRECE, Etats-Unis : danger !)

     

    Les éditions Nuage rouge ont publié récemment un ouvrage de l'historien américain Stanley C. Vestal, consacré au grand chef des Sioux, Sitting Bull, et intitulé L'aigle foudroyé. Le livre est préfacé par Daniel Dubois, qui prépare un Dictionnaire des Indiens de l'Amérique du Nord, à paraître aux éditions Robert Laffont, dans la collection Bouquins.

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    "Chef charismatique des Sioux hunkpapas, Sitting Bull, Ta-Tan'-Ka I-Yo-Ta'-Ke, reste dans nos mémoires comme un des chefs indiens les plus célèbres, le symbole et l'âme de la résistance indienne aux Etats-Unis. Des ouvrages qui leur sont consacrés celui-ci est l'un des premiers où le témoignage et l'avis des Indiens sont considérés avec la même attention et évalués avec autant de soin que les sources plus " conventionnelles ". Dès 1926, seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull, dont ses deux neveux One Bull et White Bull, ont pu donner à Stanley C. Vestal les moyens de finaliser correctement à leurs yeux cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, après laquelle d'autres, plus de " bureau " et " universitaire ", ont pu exister. Ce qui n'empêcha point parfois leurs auteurs de critiquer leur source d'inspiration. Les liens que noue Vestal avec One Bull sont si forts que le vieux chef l'adopte comme un fils ; quant à White Bull, sa capacité à raconter les événements, à parler de son oncle, son amitié et sa confiance envers Vestal contribuent de façon capitale à la réalisation du projet de biographie. Sitting Bull est né en 1831 dans une région qui deviendra le Dakota du Sud. En 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Si Sitting Bull ne leur cherche pas spécialement querelle, il est vite contraint de prendre les armes contre eux face à leur hostilité et aux agressions qui mettent en péril le monde lakota et la vie des Sioux eux-mêmes. Chef de guerre, le Pouvoir habite Sitting Bull. Il est unanimement reconnu parmi les siens comme un chef traditionnel doté des pouvoirs d'un homme-médecine. Après 1868 et la Guerre de Red Cloud, Sitting Bull émerge de plus en plus comme le chef sioux que l'armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, il mène, avec Crazy Horse, ses partis de guerre à la bataille de Little Big Horn le 25 juin 1876 où il anéantit le régiment du général George-Arsmtrong Custer. S'ensuivent la fuite au Canada puis le retour aux Etats-Unis où Sitting Bull est assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord. Cet assassinat précède le massacre de Wounded Knee où des centaines de Lakotas trouvent la mort dans les neiges du Dakota du Sud le 29 décembre 1890."

     

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  • Un refuge dans ce monde impitoyable ?...

    Les éditions Bourin viennent de publier Un refuge dans ce monde impitoyable, un essai consacré à la famille du sociologue critique américain Christopher Lasch, figure intellectuelle du populisme de gauche, mort en 1994, dont l'oeuvre a influencé, notamment, des auteurs comme Jean-Claude Michéa ou Alain de Benoist. Ses ouvrages les plus connus sont désormais disponibles en collection de poche : La culture du narcissisme (Champs Flammarion, 2008), Le seul et vrai paradis (Champs Flammarion, 2006) ou La révolte des élites et la trahison de la démocratie (Champs Flammarion, 2010). 

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    "Quel est le rôle de la famille en Occident ? En quoi sa fonction est-elle altérée, sinon réduite à néant, par le capitalisme ? Et quelles sont les conséquences sociétales, et même civilisationnelles, de sa fragilisation ? Soulignant l'emprise croissante des experts sur la famille depuis un siècle (professionnels de l'aide sociale, psychologues, école), Lasch montre que, loin de constituer un refuge dans le monde moderne, la famille est plus que jamais en proie au contrôle social. L'idéologie thérapeutique qui émerge au début du siècle dernier est portée par des " médecins au chevet de la société " désireux d'instaurer une moralité nouvelle : satisfaction immédiate et totale des désirs de l'enfant, évitement systématique du conflit, rapports parents-enfants envisagés sous une simple forme contractuelle, peur des émotions. Cette nouvelle religion interdit toute proximité des parents avec leur progéniture et les conduit à abdiquer toute autorité, renforçant par là-même leur dépendance vis-à-vis de l'expertise médicale, sociale, psychologique. Pour Lasch, les transformations à l'œuvre au sein de la famille éclairent, d'une façon plus générale, la perte d'autonomie qui caractérise la condition de l'individu dans le monde moderne et capitaliste."

     

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