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  • 2015 : Angela Merkel ouvre les frontières et l’Allemagne bascule...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 25 août 2025 et consacrée à l'année 2015 au cours de laquelle Angela Merkel a fait basculer l'Allemagne dans le chaos migratoire...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                                

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  • Les hussards, mousquetaires des lettres...

    Les éditions du Verbe Haut viennent de publier un essai de Philippe Pichon intitulé Les hussards, mousquetaires des lettres. Ancien policier, spécialiste des nomades, Philippe Pichon a notamment publié Journal d'un flic (Flammarion, 2010), Le cas Céline (Dualpha, 2019) et À hue et à dia - Carnet de lectures d'un nomade sédentaire (France Univers, 2024).

     

    Pichon_Les hussards, mousquetaires des lettres.png

    " Du Stendhal des hussards à Sollers et sa mauvaise Cie. Des écrivains de droite des années Solex aux chevau-légers progressistes des minutes MacDo. De 1950 à aujourd’hui. De Déon à Djian, de Nimier à Delerm, de Sagan à Ernaux. De la gastronomie à la malbouffe littéraires. De l’aristocratie sauvage à l’écriture gloubi-boulga. Des grognards talentueux aux avatars gallimardeux.

    Après s’être recommandés d’Aymé, Céline, Chardonne, Giono et quelques autres, sur un air de cavalerie, les « hussards » ont réactivé l’humour et la mélancolie, un certain romantisme, surtout un certain romanesque. Leur impertinence, hélas, n’a pas fait école. On les redécouvre volontiers aujourd’hui, en ces temps où les talents littéraires ne sautent pas aux yeux, et où l’humeur semble autant mauvaise que la foi et aussi bien partagée que la bêtise.

    Ce livre témoigne d’une curiosité infatigable, stimulée par un amour vertigineux des mots qui brûlent ou qui font pâlir. D’un bout à l’autre court en filigrane ce qui finit par cuisiner le lapin à la moutarde à l’ancienne dans la marmite dont parlait Blondin : la littérature conçue comme le raffinement exemplaire du dilettantisme sérieux et du plaisir exigeant (ce qui contraint à céder au goût de déplaire), le vagabondage de l’humeur essentielle, l’accent voluptueux de la liberté.

    Voici un livre de lecteur, tout feu tout flegme, un livre de critique vivante, avec ce que l’arbitraire d’un anar’ de droite exige de hardiesse, la subjectivité d’un flic défroqué d’insoumission, la vie d’un poète méconnu de ferveur et de colère.

    Voici le livre hasardeux d’un petit hussard des lettres. Voici le livre égotiste d’un épéiste de la droite mousquetaire. Voici le livre eczématique d’un écrivain réactionnaire : il se gratte, on se poile. "

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  • Macron : quand Macheprot s’en va-t’en guerre…

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Gauthier, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à u va-t-en guerre nommé Macron...

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    Macron : quand Macheprot s’en va-t’en guerre…

    Lors de son intronisation, le 14 mai 2017, Emmanuel Macron remonte les Champs-Élysées à bord de son « Command Car » ; soit, en français vernaculaire, un VLRA (véhicule léger de reconnaissance et d’appui). Il est alors beau comme un camion bâché. À l’époque, on a presque envie d’y croire. Mais après François Hollande, le peuple est alors prêt à tout avaler ; même la Terre plate pour que cela nous épargne les platitudes du mandat précédent. Le soufflé retombe vite, surtout après la prestation du rappeur Kiddy Smile, arborant un tee-shirt orné du slogan « Fils d’immigrés, noir et pédé », lors de la Fête de la musique. Là, à l’Élysée, l’artiste est entouré de ses pairs à torse-poil, les pectoraux moulés dans des tops en dentelle résille, devant un couple présidentiel manifestement émoustillé. Pour en revenir au registre militaire, nous sommes loin de l’armée coloniale de jadis et du Chant des Africains, dont les membres étaient connus pour ne pas se battre à coups de sacs à main.

    Il n’empêche, la Cage aux folles n’empêche pas le virilo-militarisme ; tout le monde sait ça depuis les Village People.

    La « guerre » mise à toutes les sauces…

    Ce sera donc la « guerre » contre le terrorisme, la « guerre » contre le Coronavirus, la guerre contre les « Gaulois réfractaires ». On ne saurait reprocher à monsieur Trogneux de n’avoir pas fait son service militaire – question de générations. Néanmoins, il n’est pas illicite de s’interroger sur cette propension au vocabulaire guerrier.

    Au siècle dernier, alors que j’avais le plaisir d’interroger le général Marcel Bigeard, l’aujourd’hui défunt confiait à l’auteur de ces lignes : « Tous ces objecteurs de conscience, ces réformés, ces antimilitaristes, il suffisait de les voir dans la tribune du défilé du 14 juillet. On aurait dit des gosses devant leurs jouets. Tous ces jolis tanks, ces beaux soldats, ces héros ; ça leur faisait manifestement quelque chose. Ils ignoraient seulement que la guerre, c’est une dégueulasserie, qu’on y voit trop souvent ses camarades partir alors qu’ils ont toute la vie devant eux. La guerre, il faut bien sûr la faire, mais seulement quand on n’a plus le choix. Et quand on la fait, c’est généralement pour tenter de réparer les conneries du monde politique. » Pour matamore qu’il fut parfois, l’éphémère secrétaire d’État à la Défense nationale de Valéry Giscard d’Estaing (1975-1976), parlait d’or.

    Bref, Emmanuel Macron accommode la “guerre” à toutes les sauces, surtout lorsque de salons et principalement dès lors qu’il a l’occasion de la faire au peuple l’ayant élu. Récemment en visite au Cameroun, il s’agenouille devant le président local, Paul Biya, histoire de demander pardon pour la “guerre” menée par la France à ce pays, dès lors qu’il voulut accéder à l’indépendance. Une repentance qui ne s’impose évidemment pas, et encore moins que celle effectuée en rampant devant le FLN, quand il assure que cette « guerre » de colonisation a abouti à un « crime contre l’humanité ». Un comble, cette contrition s’étant faite contre d’autres colonisateurs ; arabes, ceux-là qui mènent aujourd’hui l’Algérie à la ruine économique, sociale et politique.

    Un jour en « guerre » contre le Hamas et l’autre contre la Russie…

    Après les massacres du 7 octobre 2023, le même entend monter une coalition internationale contre le Hamas palestinien, sur le modèle de celle naguère mise sur pied pour en finir avec l’État islamique. Aujourd’hui, Emmanuel Macron nous affirme que nous sommes en “guerre” contre la Russie, après avoir plus ou moins affirmé le contraire aux débuts du tragique conflit fratricide russo-ukrainien. Et de tenir un discours plus qu’alarmiste en un “off” n’en étant pas véritablement un devant un parterre de journalistes choisis, assurant, en substance, que les chars russes pourraient bien se retrouver à Quimper en un week-end même pas prolongé. Alors, qui croire ? Emmanuel ? Ou Macron ?

    Pour Trump, Macron est « un gars sympa »…

    Le problème, c’est que ses homologues internationaux, le prenant de moins en moins au sérieux, ne prennent même plus la peine de l’écouter. La preuve par Donald Trump qui, en juin dernier, affirme : « On ne cherche pas un cessez-le-feu. Je n’ai pas dit qu’on cherchait un cessez-le-feu. Ça c’était Macron. Un gars sympa, mais qui n’a pas souvent raison… » Le pétulant Matteo Salvini, ministre transalpin des Transports, ne pouvait évidemment demeurer en reste, lorsque raillant le premier des Français, à propos du possible envoi de troupes françaises sur le théâtre des opérations : « Vas-y toi, si tu veux. Tu mets le casque, le gilet pare-balles, le fusil et tu pars en Ukraine ! » Et Giorgia Meloni, présidente du Conseil qui laisse dire, humiliation suprême que ne vient même pas laver la convocation de l’ambassadrice italienne à l’Élysée.

    Pourtant, on peut malgré tout mettre au crédit de son locataire de faire ce qu’il peut pour que la voix de la France soit encore entendue dans le vaste monde. La promesse de la reconnaissance d’un État palestinien, éternelle arlésienne de notre géopolitique, ne manque certes pas d’un certain panache ; mais, en même temps (comme il dit), cela tombe malheureusement à contretemps.

    Au moins ne se couche-t-il pas trop devant Netanyahu…

    Pourtant, notre homme aura pourtant été sage en refusant de participer à la Marche contre l’antisémitisme, le 13 novembre 2023, rompant ainsi avec la douteuse tradition d’un François Mitterrand défilant à Paris en 1990, lors de la profanation du cimetière juif de Carpentras, ou d’un autre François, Hollande celui-là, s’en allant faire le beau à l’occasion de la manifestation censée honorer les morts de Charlie hebdo. De même, il n’a pas tort en ne se soumettant pas au discours officiel israélien niant la réalité de ce qui ressemble de plus en plus à un génocide dans la Bande de Gaza ; ou, à défaut, d’un populicide organisé.

    Résultat ? Emmanuel Macron se fait agonir d’injures par Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, à l’occasion d’une lettre frôlant l’incident diplomatique, pour ensuite s’en reprendre une couche par Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump et accessoirement ambassadeur américain en France, lequel stigmatise « son absence d’action suffisante (…) en matière de flambée d’antisémitisme. » De quoi je me mêle ? Pour un peu, on se sentirait presque macroniste, ne serait-ce que l’espace d’un moment, tant honteux que fugace.

    Ces choses dites, Emmanuel Macron serait mieux inspiré de partir en “guerre” contre ses propres démons, sachant qu’on ne saurait, « en même temps », une fois encore, tenter de brandir haut un drapeau qui, par ses soins, a trop souvent été abandonné dans le caniveau.

    Nicolas Gauthier (Site de la revue Éléments, 26 août 2025)

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