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  • Confinez-vous avec : ... La notion de politique, de Carl Schmitt !

    Avec la crise du coronavirus, les maisons d'édition reportent la publication de leurs nouveautés à des jours meilleurs. Cette période sera donc l'occasion de vous signaler, au gré de l'inspiration du moment, des ouvrages, disponibles sur les sites de librairie en ligne (ceux dont l'activité se poursuit...), qui méritent d'être découverts ou "redécouverts".

    On peut trouver aux éditions Flammarion, dans la collection Champs, un essai de Carl Schmitt intitulé La notion de politique.  De nationalité allemande, juriste et philosophe du politique, ami d'Ernst Jünger, Carl Schmitt est l'auteur d'une œuvre dont l'ampleur fait de lui une figure centrale de la pensée politique.

     

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    " Deux textes majeurs de Carl Schmitt sont réunis dans ce livre. La Notion de politique (1932) expose les thèses qui forment le coeur de sa pensée : l'Etat ne se confond pas avec la politique, il n'en est qu'une expression historique et périssable. Le politique lui-même est le lieu de discrimination de l'ami et de l'ennemi. Dans l'époque moderne, l'Etat est cette instance qui désigne l'ennemi et décide de la guerre ou de la paix. Théorie du partisan (1962) examine la situation créée par l'effritement du monopole politique de l'Etat à partir de 1945, quand le conflit se généralise du fait de la politisation de toutes les sphères de la vie sociale. Apparaît alors le partisan, que nous appelons parfois le terroriste, combattant de cette guerre totale et figure emblématique de notre modernité. "

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  • Il est des valeurs supérieures à la vie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d’âne et consacré à l'oubli des valeurs qui dépasse celle de la vie. Normalien et agrégé de lettres, ancien professeur de classes préparatoires, Jean-Paul Brighelli est un polémiste de talent auquel doit déjà plusieurs essais comme La fabrique du crétin (Folio, 2006), A bonne école (Folio, 2007), Tableau noir (Hugo et Cie, 2014), Voltaire et le Jihad (L'Archipel, 2015) ou C'est le français qu'on assassine (Blanche, 2017).

     

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    Cambronne et le dernier carré de la Garde à Waterloo

     

    Et moi, et moi, et moi

    Je ne sais quand la Vie est devenue la valeur suprême. Ce n’était pas le cas certainement durant la dernière guerre, où tant de résistants mettaient la patrie et le combat contre l’occupant bien au-delà de leur conservation propre. La longue paix qu’à peu de choses près a connue l’Europe depuis 1945 est peut-être la cause de cet amollissement progressif — encore que la Guerre froide ait maintenu longtemps l’idéologie de la victoire, devant le souci épidermique.
    Il ne faut peut-être pas remonter au-delà de la chute du Mur, en 1989, pour trouver le point de départ de l’Ego triomphant. Francis Fukuyama avait vu juste sur un point : proclamer, comme il l’a fait, la « fin de l’Histoire » revenait à promouvoir désormais les valeurs du capitalisme triomphant : toujours plus, et tout pour ma gueule.
    C’est à peu près l’époque où l’on a commencé à seriner le refrain désormais familier — « les temps ont changé », leitmotiv de toutes les compromissions, et de toutes les démissions.

    Elle est loin, l’époque où Corneille écrivait dans Horace :
    « Mourir pour le pays est un si digne sort
    Qu’on briguerait en foule une si belle mort ».
    Loin, l’époque où Marie-Joseph Chénier affirmait, dans le Chant du départ :
    « La République nous appelle
    Sachons vaincre ou sachons périr!
    Un Français doit vivre pour elle,
    Pour elle un Français doit mourir. »
    Loin, le champ de bataille de Waterloo, où Cambronne a dit ou n’a pas dit « Merde » au colonel anglais qui lui suggérait de se rendre.
    Et nous nous moquons gentiment (et parfois pas gentiment) de ces Français partis la fleur au fusil en août 14. Etaient-ils bêtes ! Demandez à des étudiants contemporains s’ils supporteraient, comme Jean Moulin, une petite quinzaine avec Klaus Barbie… S’ils pourraient simplement l’envisager…
    Et le Che est vraiment mort pour rien, malgré Carlos Puebla et Nathalie Cardone… D’aucuns l’arborent encore sur leurs tee-shirts, pour mettre au chaud leur cœur de poulet.

    Tous pacifistes désormais. Pacifistes comme Marcel Déat, député SFIO puis chef du Rassemblement National Populaire en 1941, en fuite à Sigmaringen avec le dernier carré des ultra-collaborationnistes, condamné à mort par contumace en 1945 et finissant sa vie en cavale permanente en Italie. Aujourd’hui, tous Déat, tous béats.

    Dans les années 1950-1980, Ian Fleming puis John Le Carré mettent en scène des agents secrets prêts à mourir pour combattre le KGB, qui en avait autant à leur service. Mais c’est loin, tout ça. C’est du cinéma.
    Désormais, la peur de mourir — et même la peur de tomber malade — régit nos existences. Un éternuement est suspect. Votre voisin, hostile au flicage via les portables ou les drones, est suspect. La petite fille qui joue dans la cour de l’école est suspecte. Et dénoncée — parce que pour les dénonciations, nous sommes restés imbattables. À la fin de la guerre la Gestapo ne les lisait même plus — et les forces de l’ordre aujourd’hui protestent devant tous ces bons confinés qui encombrent le 17. En vain.
    Et ce qui m’épate, c’est que ça n’épate personne.

    J’ai déjà parlé, ici-même, de la décision des derniers survivants de la Horde sauvage, qui pourraient se barrer, en vie et les poches pleines, et décident, sur un mot — « Let’s go ! » — d’aller à quatre affronter 500 hommes. Ou de cette réplique de Bogart dans Key Largo, répondant à Lauren Bacall qui lui demande pourquoi il va à la mort : « I have to ». Un homme, un vrai, ça s’oblige.
    Des programmes scolaires repensés dans le sens de la fraternité universelle et du « vivre ensemble » ont éliminé le modèle héroïque. Roland à Roncevaux, choisissant de se battre plutôt que de fuir devant 500 000 Sarrasins, Rodrigue combattant les Maures, Cyrano se jetant dans la bataille à la fin du IVe acte, ou Lord Jim, trébuchant une première fois sur le chemin de la bravoure et de l’honneur, nobody’s perfect, et consacrant le reste de sa vie à restaurer cette self-esteem mise à mal par sa couardise, jusqu’à en mourir — tous aux poubelles de l’Histoire.

    Il est des valeurs supérieures à la vie — d’autant que la valeur en soi de la vie, si brève ou aussi longue soit-elle, n’apparaît guère à un épicurien sûr de lui. La liberté, la nation, l’honneur sont des valeurs. Et, pour un enseignant, la transmission de la culture.
    Et pas n’importe laquelle. La démagogie consistant à inventer une contre-culture, qu’elle vienne des jeunes en général ou des banlieues en particulier, est une fumisterie de premier ordre. Y a-t-il une contre-culture mathématique ? Une contre-langue ?
    Flatter les dérives des uns et des autres participe de la même extinction des valeurs — pendant que les élites, qui reconnaissent fort bien la valeur de l’héritage, inscrivent leur progéniture dans des établissements ultra-traditionnels.

    Les pays qui ont encore des valeurs autres que la vie nous donnent l’exemple — et curieusement, ce sont ceux qui résistent le mieux à l’épidémie en cours. Au Japon, même les voyous ont un code d’honneur qui leur fait se couper le petit doigt pour tenter de racheter leurs fautes. Et encore, c’est une dérive par rapport à l’ancien code samouraï, qui malgré l’ère Meiji et l’américanisation d’après 1945 imprègne leur culture. Les pays qui ont le plus vaillamment résisté à la présente épidémie ont des valeurs communes supérieures à l’idée, souvent exagérée, que chacun se fait de soi et de la valeur de son existence propre.

    Je suis effaré des comportements d’aujourd’hui. Risque zéro ! disent-ils. Mais le risque zéro n’existe pas, n’a jamais existé et n’existera jamais. Faut-il rester confiné ad vitam aeternam ? Exiger un minimum vital, certes — inutile de mourir pour rien. Exiger des tests, des masques, des savons dans les toilettes des collèges, certainement. Mais…

    Mais se calfeutrer comme des rats ; admettre que l’on vous suive à la trace ; admettre de bon cœur, ou même à contre-cœur, que les plages restent fermées cet été ; suggérer qu’une génération entière n’aille plus en classe avant qu’un vaccin nous prémunisse de tout risque — jusqu’au prochain virus ; tolérer que nos parents âgés meurent solitaires dans les EHPAD, et partent en vrac au cimetière — si vous en êtes là, vous n’êtes même plus des hommes.

    À la fin du très beau film qu’Agustín Díaz Yanes a tiré en 2005 de la série des aventures du capitaine Alatriste d’Arturo Perez-Reverte, le duc d’Enghien — le Grand Condé — propose aux derniers survivants de l’ultime tercio de se retirer dans l’honneur, avec leurs armes et leurs drapeaux, avant la dernière charge. Les éclopés remercient, et refusent — « ese es un tercio español », disent-ils ; et l’honneur, ça oblige. « Oui, mais c’était une autre époque », diront les plus bêlants de mes contemporains. Pff…

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 21 avril 2020)

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  • Tour d'horizon... (186)

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    Cette semaine, on s'éloigne de l'actualité et on prend un peu de champ.

    Au sommaire :

    - dans la Revue d'Allemagne, un article d'Olivier Agard consacré à Arnold Gehlen, qui permettra de découvrir une facette de l'auteur de L'Homme - Sa nature et sa position dans le monde, essai dont la publication en français a été repoussée de quelques mois pour cause de crise sanitaire...

    Arnold Gehlen et les mutations du conservatisme en RFA

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    - dans la revue Stratégique, un article du politologue allemand Günter Maschke consacré à Clausewitz..

    La guerre, instrument ou expression de la politique. Remarques à propos de Clausewitz

    Maschke_Clausewitz.jpg

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  • Feu sur la désinformation... (278)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Pour commencer cette émission, nous verrons que l’intervention du professeur Montagnier, prix Nobel de médecine, sur l’origine potentiellement humaine du Coronavirus a été logiquement très commentée...
    • 2 : Les cités s’embrasent, les médias se taisent
      Les émeutes se multiplient depuis plusieurs jours dans les banlieues françaises. Et les médias font tout ce qu’ils peuvent pour cacher ces violences urbaines aux Français.
    • 3 : Revue de presse
      La France qui perd 2 places au classement annuel de Reporter sans Frontières…
      Didier Raoult qui évoque le rapport des médias aux « fakes news »…
      Dans ce I-Média, nous reviendrons sur l’actualité médiatique de la semaine.
    • 4 : Covid-19 à l’international : les médias en pleine manipulation
      Lorsqu’ils analysent la gestion de la crise du Coronavirus dans le monde, les médias français sont bien plus durs contre les dirigeants conservateurs que contre Emmanuel Macron...

     

                                        

     

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  • Confinez-vous avec : ... Les Démons, de Fedor Dostoïevski !

    Avec la crise du coronavirus, les maisons d'édition reportent la publication de leurs nouveautés à des jours meilleurs. Cette période sera donc l'occasion de vous signaler, au gré de l'inspiration du moment, des ouvrages, disponibles sur les sites de librairie en ligne (ceux dont l'activité se poursuit...), qui méritent d'être découverts ou "redécouverts".

    On peut trouver aux éditions Gallimard, dans la collection de poche Folio, le roman de Fédor Dostoïevski intitulé Les Démons. Immense écrivain russe, lu et admiré dans toute l'Europe, Fédor Dostoïevski (1821-1881) est l'auteur de chefs d’œuvres comme Crime et châtiment, L'Idiot et Les Frères Karamazov...

     

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    " « Chacun de vous a une lourde tâche à accomplir. Vous êtes appelés à rénover une société décrépite et puante : que cette pensée stimule continuellement votre courage ! Tous vos efforts doivent tendre à ce que tout s'écroule, l'État et sa morale. Nous resterons seuls debout, nous qui nous sommes préparés depuis longtemps à prendre le pouvoir en main. Nous nous annexerons les gens intelligents, et pour ce qui est des imbéciles, nous monterons sur leur dos. Cela ne doit pas vous troubler. Il nous faudra rééduquer la génération actuelle pour la rendre digne de la liberté. » "

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  • Quand la Terre ne tourne plus !...

    Sixième semaine de confinement, mais Le Plus d’Éléments ne chôme pas. On ne passera pas du jour au lendemain de la nuit à la lumière, le monde d’après se fera attendre, mais il ne ressemblera pas au monde d’avant... Retrouvez ses rédacteurs avec ce rendez-vous hebdomadaire sur TV Libertés. Alain de Benoist et le monde d’après, François Bousquet et la biopolitique, Patrick Lusinchi et le pouvoir du rire. Un confinement tout en réflexion et relaxation !

     

                                    

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