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Sous le soleil de l'exil...

Les éditions Perrin viennent de publier un essai biographique de Sébastien Lapaque intitulé Sous le soleil de l'exil - Georges Bernanos au Brésil 1938-1945. Polémiste, essayiste et romancier, Sébastien Lapaque est déjà l'auteur de plusieurs essais consacré à l'auteur de Sous le soleil de Satan, comme Georges Bernanos encore une fois (L'Age d'Homme, 1998) ou Vivre et mourir avec Georges Bernanos (L'Escargot, 2022).

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" « Si j’entre au ciel, je voudrais que ce fût en qualité de vagabond. »
En 1938, fatigué des compromissions de l’Église, dégoûté par les accords de Munich, Georges Bernanos quitte la France avec sa femme et ses six enfants. Son but : recréer une France utopique en terre brésilienne. La réalité sera autre. À la place, l’ancien compagnon de route de l’Action française, le polémiste des Grands Cimetières sous la lune, le royaliste capétien, va découvrir au Brésil une forme paradoxale de liberté. Travailleur infatigable, il porte un regard lucide sur l’Europe en proie aux convulsions et prête sa plume à la France libre.
En 1945, à l’appel de De Gaulle, il finit par quitter sa presque-patrie qui ne cesse, dès lors, d’accompagner ses pensées et ses écrits : « Le plus grand, le plus profond, le plus douloureux désir de mon cœur en ce qui me regarde c’est de vous revoir tous, de revoir votre pays, de reposer dans cette terre où j’ai tant souffert et tant espéré pour la France, d’y attendre la résurrection, comme j’y ai attendu la victoire. »
Sébastien Lapaque, voyageant sur les traces de l’écrivain, révèle un autre Bernanos, dont l’exil choisi éclaire les contradictions d’un chrétien qui n’aimait guère les tièdes : son monarchisme utopique, son antisémitisme, sa mélancolie parfois joyeuse, son rapport avec de Gaulle, l’« homme prédestiné ». Se révèle une voix puissante en lutte avec les faveurs factices de son époque – il refusera par trois fois la Légion d’honneur et un siège à l’Académie française – et toute forme d’asservissement. Un anticonformisme qui achève de le désigner pour la postérité comme figure tutélaire des hussards. "
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