Les éditions de L'artilleur viennent de publier une étude historique de Pío Moa intitulée Les mythes de la guerre d'Espagne (1936-1939). Cet ouvrage, qui bouscule l'"histoire sainte" de la guerre civile espagnole, a suscité de violentes polémiques lors de sa parution. Il vient heureusement compléter, en France, les ouvrages de Stanley G. Payne, La guerre d'Espagne - L'histoire face à la confusion mémorielle (Cerf, 2010) et celui d'Arnaud Imatz, La guerre d'Espagne revisité (Economica, 1993).
" Énorme succès de librairie lors de sa parution en Espagne en 2003, cet ouvrage conclut à la responsabilité écrasante de la gauche révolutionnaire dans le déclenchement de la guerre civile espagnole. Selon les documents exceptionnels rassemblés par Pio Moa, l'origine du conflit n'est pas, en effet, le coup d’état raté de juillet 1936 contre la Seconde République espagnole mais bien la « menace rouge » que représentaient pour la démocratie les factions d'extrême gauche qui préparaient un soulèvement de type communiste sur le modèle de la révolution asturienne de 1934.
La radicalisation de la gauche au pouvoir sous le Frente Popular (assassinats de militants et hommes politiques des différentes composantes de la droite démocratique, destruction d'édifices religieux, assassinats de religieux, etc.) va entraîner un raidissement des conservateurs. Et ce sera l'escalade : le soulèvement militaire du 18 juillet 1936 survient alors que Largo Caballero et ses partisans avaient lancé depuis 1934 un processus révolutionnaire similaire à celui qui en octobre 1917 a eu raison du régime Kerensky en Russie.Pio Moa a été militant du Parti Communiste Espagnol puis fondateur de groupe de résistance maoïste GRAPO. Ardent combattant anti-franquiste, il participa à de nombreuses actions violentes avant de se lancer dans un long travail de recherche en étudiant le fonds documentaire de la Fondation socialiste Pablo Iglesias. C’est là qu’il découvrit « l’autre visage » de la gauche révolutionnaire. "