Les éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de publier la traduction d'un essai historique de Dario Fernández-Morera intitulé Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus - Mythes et réalités de l'Espagne islamique. Diplômé de Harvard et professeur au département d’espagnol et de portugais de l’Université Nortwestern (Illinois), Dario Fernández-Morera est l'auteur de nombreux livres sur l’Espagne médiévale et le Siècle d’or.
Sur le même sujet, on pourra également consulter Al Andalus, l'invention d'un mythe - La réalité historique de l'Espagne des trois cultures (Toucan, 2017) de Serafin Fanjul.
" Universitaires, journalistes et hommes politiques, tous nous présentent « Al-Andalus », l’Espagne sous domination musulmane, comme un paradis multiculturel où musulmans, chrétiens et juifs vivaient en harmonie. Ce conte de fées est un mythe.
Dans Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus, un ouvrage décapant, l’historien Darío Fernández-Morera révèle la réalité de l’ »Espagne arabo-musulmane », à partir de sources volontairement ignorées et de récentes découvertes archéologiques.
Ce prétendu paradis de la coexistence heureuse a commencé avec la conquête de l’Espagne par le califat islamique. Les armées de l’islam, composées de Berbères incultes, détruisirent un Royaume Visigoth qui avait conservé l’héritage de la culture classique après la chute de l’Empire romain d’occident, et dont le niveau de civilisation était largement supérieur.
Loin d’être un espace de tolérance, l’ »Espagne musulmane » fut le lieu d’une régression culturelle dans tous les domaines de la vie. Chrétiens et juifs y furent marginalisés et opprimés par des autocrates religieux. Considérés comme subalternes dans une société hiérarchisée, ils furent réduits au rang de dhimmis, et eurent le choix que les gangsters donnent à leurs victimes : payer pour être protégés, ou disparaître.
Tandis que politiciens et idéologues continuent de célébrer l’ »Espagne musulmane » pour son « multiculturalisme » et sa « diversité », Darío Fernández-Morera montre que cette construction politiquement utile est une falsification de l’histoire. "