En réponse à une proposition de loi visant à sanctionner les clients des prostituées, 343 "salauds", recrutées parmi les personnalités médiatiques, ont signé, sous l'égide de la revue Causeur, un texte défendant la libre prostitution et refusant le sexuellement correct. En réponse à ce manifeste volontairement provocateur, mais au fumet libéral marqué, le blog A moy que me chault ! publie une réponse percutante et très juste sur le fond...
Brouhaha
J'ai un peu de mal à comprendre que les mêmes personnes qui s'opposent – légitimement – à la Gestation Pour Autrui en arguant que « le corps n'est pas une marchandise » et qu'il faut s'opposer à « la marchandisation de l'humain » soient si tolérantes, voir si favorables, à la prostitution et ne puissent aborder la question, par un étrange retournement mental, que sous un angle purement « libéral libertaire ». Sur ce sujet, il serait impérieux et inévitable de « laisser faire, laisser aller », et tous ceux qui ne partagent pas cet axiome sont dédaigneusement désignés comme des pisses-froid et des puritains névrosés.
Il est vrai que cela permet de jouer les affranchis à bon compte. Pourtant c'est un peu léger, car la prostitution ce n'est pas de la joyeuse gaudriole, de la gauloiserie rabelaisienne et du youp la boum dionysiaque. C'est avant tout de la misère, d'un côté comme de l'autre de l'échange commercial. Et rien que cela mérite mieux que des remarques égrillardes et des exclamations définitives du genre « ça a toujours été comme ça » et « de toute façon, on n'y peut rien ! ».
La prostitution, c'est aussi de la criminalité, des réseaux internationaux mafieux basés sur la violence, le rapt, le viol et la drogue. Une situation qui exige une réponse politique et pénal au-delà de toute considération de morale ou de féminisme. Une réponse qui passe notamment, pour être efficiente, par le retour des frontières et la le contrôle strict de l'immigration, ce que, bien sûr, une Vallaud-Belkacem ne pourra jamais reconnaître.
Évidemment, l'hypocrisie prohibitionniste du gouvernement est absurde mais l'angélisme des petits bourgeois droitards qui n'ont toujours pas fini de se tirer la nouille sur « Nana » et des images de bordels idylliques où ils pourraient croiser leur évêque, leur cousin ou leur général et tromper Marie-Amélie sans risque sanitaire – comme au bon vieux temps - est tout aussi insupportable. La prostitution est un sujet trop sérieux pour être laissé aux viragos « socialistes » tout autant qu'aux pétitionnaires médiatiques en manque de publicité.
Quand à considérer que les attaques contre la prostitution seraient des assauts lancés contre la « virilité » et ses exigences phalliques, c'est tout de même avoir une vision bien basse et maladive de ces deux concepts. Car ce qui se joue entre les cuisses des professionnelles de la vidange tarifée c'est plutôt la résolution des affres de la sous-virilité et des pulsions contrariées, honteuses ou maniaques.
La prostitution est un « fait de société » qui doit être encadré et limité par l'Etat afin de rester un « artisanat » marginal, basé, autant que faire ce peu, sur le volontariat, et non pas une nouveau « secteur d'activité économique », totalement banalisé et intégré au système libéral, simple nouvelle part de marché de l'industrie du divertissement, comme cela peut être la cas en Espagne ou en Allemagne où les « maisons closes » et autres « Eros center » ne sont rien d'autre que des usines à foutre soumises à la même logique du rendement et du stakhanovisme que n'importe quelle activité capitaliste.
(A moy que chault ! , 31 octobre 2013)
Commentaires
Appréciant particulièrement "Métapo info", je dois avouer être très déçu par la publication de cet article catho puritain pour plusieurs raisons.
D'une part l'auteur montre qu'il n' a absolument pas lu les articles de la revue Causeur qui aboutissent à la même conclusion dénonçant d'un côté la prostitution de trafics dû au mondialisme et de l'autre souhaitent un contrôle de l’État pour que ce soit un moindre mal.
D'autre part, si j'apprécie tout à fait les croyants et les pratiquants catho, un retour du catholicisme dans la sphère publique comme le souhaitent beaucoup d'entre eux pour redresser la France est, me semble-t-il extrêmement dangereux.
Car le christianisme est la cause profonde de tous nos maux. Il est intrinsèquement totalitaire, refuse le réel, les races et l'identité sexuelle (cf voir les épitres de saint paul sur ce sujet), il considère la Terre comme un Objet qu'on peut exploiter librement au lieu d'avoir une vue écologique respectueuse de l'environnement, d’où l'émergence de l'ère carbo-pétrolière et de la société de marché dans les pays chrétiens avec toutes les conséquences que cela a sur la diversité du monde
Un recours à une vision païenne (donc identitaire, localiste, écologiste et appréciant aussi les délices de la vie tant dénigrées par le puritanisme monothéiste) du monde permettrait un redressement durable de la civilisation européenne.
D'autant plus que toutes les études scientifiques les plus récentes dont celles de Edward O. Wilson, Rupert Sheldrake, etc. ne font que confirmer la vision du monde constater par les paganismes européens ou l'hindouisme, ce n'est pas pour rien que ces derniers furent les découvreurs de l'atome et de la biologie cellulaire!