Les éditions de La Table ronde rééditent dans leur collection de poche, La petite vermillon, le roman d'Antoine Blondin intitulé L'humeur vagabonde. Antoine Blondin a fait partie, avec Jacques Laurent, Michel Déon et Roger Nimier de ce groupe d'écrivains que le critique littéraire de gauche Bernard Franck a nommé les Hussards.
"«Après la Seconde Guerre mondiale, les trains recommencèrent à rouler. On rétablit le tortillard qui reliait notre village à la préfecture.»
Benoît Laborie quitte femme et enfants pour tenter fortune à Paris. Rastignac triste, il s'égare dans le cimetière du Père-Lachaise. Quand il revient au pays, sa mère le prend pour un amant de sa femme et tue l'épouse supposée infidèle. Parce qu'il dégage un parfum de crime, la capitale s'offre à lui. Pas pour longtemps. Un nouveau caprice du Tout-Paris, et il est rejeté.
L'humeur vagabonde est une fable comique et triste, une petite musique aigre-douce au ton inimitable."
Commentaires
il faudra en finir un jour avec cette légende des hussards "groupe d'écrivains". Ces 4 écrivains furent baptisés ainsi par bernard franck parce qu'il pensait y voir une communion d'esprit, plus ou moins réelle.
En réalité, comme l'ont dit Déon et Laurent, les quatre hommes ne se sont jamais trouvés tous réunis. Au contraire, deux d'entre eux, blondin et laurent, si mes souvenirs sont exacts, se détestaient cordialement. L'unique fois où nos quatre écrivains se sont trouvés ensemble, ce fut en effet pour donner, chacun, une courte préface à la réédition d'un roman d'André Fraigneau, L'Amour vagabond.