La dernière tartufferie de Didier Daeninckx continue à secouer le petit milieu du polar. Après Gérard Delteil, voué aux gémonies pour avoir osé adresser un message de réponse à notre site (parmi d'autres...), c'est Thierry Marignac, l'inclassable auteur de Fasciste, A quai ou Renegade Boxing Club, qui vide son sac sur le site Article 11. Nous publions ici quelques extraits de sa réaction qui s'étale sur plusieurs messages.
"Vous nous gonflez avec l’antifascisme, que ça donne envie de se joindre tout de suite à la division Charlemagne pour vous voir vous trémousser. La plupart de ces mecs qui la ramènent, les Pourry les Ray-des-fesses, les Marc Groslar, les Fourneaux et consorts ils ont passé leur vie du côté du manche comme tous les gauchistes ,et leur petit prurit antifasciste disparaitrait bien vite, comme celui de papa, s’ils risquaient ne serait-ce que de se manger une beigne. Bidon, bidon, bidon. L’autre sort Brigneau, (qui doit être bien content, depuis le temps que tout le monde l’avait oublié) pour faire du bruit pasque la bande Gauche Caviar Groslard et Fourneaux vient de réaliser une opé avec Rivages qui a curieusement le look Baleine. Comme d’hab’ chez la vermine antisfasciste de 68 qui pisse dans son froc à l’idée qu’on lui déplace ses pantoufles — c’est une histoire d’épicemard, un différent de la caisse-enregistreuse et DD la Donneuse, cette ordure de stal mouchard et frustré avec qui je ne comprends même pas que quelqu’un d’estimable comme SQ ait pu avoir d’autres rapports que le coup de boule — DD la Donneuse avec Pourry et l’autre sont les rois du petit commerce. Vos présupposés idéologiques sont bidons, ceux qui veulent donner une couleur à la forme de sous-culture du polar, la part maudite de la société en principe, sauf si on en fait une église de gauche à l’usage des filles de ministre suivez mon regard vers Fourneaux à Télérama — ceux disais-je qui veulent mettre leur saloperie de politique dans une forme de culture, sont des fumiers, et des fumiers qu’on oubliera pas. Un facho a le droit d’écrire s’il écrit bien. Et Manchette était un petit prof d’anglais refoulé et médiocre, plus connu pour ses chroniques et sa politicaillerie camoufée en "critique sociale" (théorie qui nous a donné la vermine citée plus haut), et plus vite on aura fini, avec les théories bidons de ce puceau —dont le seul titre de gloire est d’avoir donné du foin à bouffer à la vermine gauchiste — plus vite on pourra écrire et lire de bons polars,au lieu de lire des missels pour la messe de gauche suivi de la quète et même du rat-quète, non je parlais de rat mais c’était pas DD la Balance,pour une fois. Largue les amarres Serge. On écrit là. On est pas en train de faire le milliardièmeme sermon enfonçage de porte ouverte sur le capitalisme.""Je ne suis pas d’accord pour que la politique, fut-elle ultra-gauche ait quoi que ce soit à faire, Nom de Dieu, dans une création littéraire. La seule possibilité d’écrire est obligatoirement dans une indépendance absolue. Tous les gens qui ont le cadre de vue, désolé très discutable, hégéliano-marxiste font chier avec leurs jugements sur une forme de culture. Qu’ils s’occupent des rapports de production, puisque ça les intéresse. Qu’ils laissent les auteurs écrire des livres, marrants, beaux,distrayants. D’autre part et ces ordures de la gauche en sont la preuve, il existe des fascistes humainement formidables et des gauches et même ultra-gauche humainement complètement pourris.Alors foutez-nous la paix avec vos histoires de sectes. On s’en tape. On veut faire de bons bouquins, des histoires racontées dans un bon style rapide et dur. Que les politiciens s’entrepoliticaillent le fion puisqu’ils aiment ça. Lachez nous la grappe on est des saltimbanques pas des révolutionnaires professionnels bordel de merde, j’en ai marre de votre idéologie de nazes de l’extrême-droite à l’extrême-gauche et ultra si tu veux, vous êtes tous aussi cons et religieux vis à vis des étiquettes. Vous êtes tous des curés. Si tu es pour la liberté d’expression intégrale, la question ne se pose même pas. Oui DD [Censuré par A.11, voir ci-dessous.] fait un boulot de flic. Et un boulot de flic pour établir la domination proto-stal mou puisqu’on est en France sur le petit commerce, de même que son frère ennemi l’épicemard Pourry, l’anarcho-poujadiste. Ras-le-bol de votre dégueulis de politique. Y’en a marre. On parle de bouquins, bandes de matamores, rien d’autre ! Putain de bordel de petits français qui se la racontent. Jusqu’àl’ultra-gauche, il connaissent rien, mais ils savent tout. Jusqu’à l’ultra-gauche c’est des stals.""Je ne suis pas historien et ne vais pas comparer communisme et fascisme, tarte à la crème. Mais on doit prononcer le mot stalinien (et c’est ce que sont ces gens) avec autant de répugnance que le mot nazi, parce que ces deux idéologies partagent, un total mépris de la vie humaine, un absolu cynisme de gangsters. En tout cas je remercie votre publication de m’avoir fourni l’occase de dire, que le polar doit revenir à ce qu’il est : une sous-culture vivante, libre de toute idéologie, de toute couleur politique. Que le meilleur gagne, et non pas le plus "vertueux" —aux yeux de quel Guide Suprême ?"
DD est, évidemment, Didier Daeninckx, SQ, Serge Quadruppani et Pourry, probablement Jean-Bernard Pouy ! Sur la même page, il faut aussi lire l'excellent texte de Serge Quadruppani sur le milieu du polar. Edifiant et réjouissant !