Olivier Maulin, qui a publié récemment Petit monarque et catacombes, roman qui achève le cycle commencé avec En attendant le roi du monde et continué avec Les Evangiles du lac, donne ce mois-ci un sympathique entretien au magazine Chronic'art. En voici quelques extraits :
"Le peuple est sorti de la littérature, où il a été remplacé notamment par l'Immigré avec un grand « I »".
"Dans un monde harmonieux, pour moi, il est évident qu'il doit y avoir un roi au sommet. Sinon, c'est le bordel. C'est moins un roi politique qu'un roi de légende, un roi qui met un peu de beauté dans les cœurs. [...] Moi, je veux un roi magique, un roi qui traverse Paris sur un cheval, la rue de Rivoli au grand galop."
"L'idée du socialisme n'est pas quelque chose que je rejette. Il y a un socialisme français au 19e siècle, qui est fascinant, à dix mille lieues du socialisme d'aujourd'hui, qui n'est plus qu'un mélange de vulgate antiraciste et de bons sentiments. [...] La faute historique des socialistes, à mon sens, c'est d'avoir tellement corrompu le pays qu'ils ont réussi à dégoûter les Français du socialisme."
"Je suis nostalgique d'un certain ordre cosmique, et je suis convaincu qu'au Moyen-Age, les gens étaient plus gais qu'aujourd'hui. Ils vivaient dans un monde qui avaient un sens."