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L'affaire Polanski : le point de vue d'Eric Werner

Sur son Avant-blog, Eric Werner, l'auteur de L'avant-guerre civile donne son point de vue sur l'affaire Polanski dans un court texte, à la manière de ceux qu'il a publié dans Ne vous approchez pas des fenêtres - indiscrétions sur la nature réelle du régime (éditions Xénia, 2008).

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En revenir

Il faut en revenir au "Patriot Act", dit le Colonel. On ne dira jamais assez l'importance de ce texte. Les Américains se fichent évidemment complètement de Polanski. De ce qu'il a pu faire ou ne pas faire. Ce n'est pas ça qui les intéresse. Ce qui les intéresse, disons maintenant les intéressait, c'est le fait même qu'il leur échappait: ils n'arrivaient pas à lui mettre la main dessus. C'est ça qu'ils jugeaient insupportable. En plus il s'en vantait. Il n'aurait pas dû. Les Américains peuvent éventuellement admettre que tu leur échappes, non en revanche que tu t'en vantes. Car tu portes ainsi atteinte à leur crédibilité. Les gens pourraient croire qu'on peut échapper aux Américains. Non, on ne leur échappe pas. C'est le sens profond de ce que les juristes appellent, pour le présenter bien sûr comme une grande avancée de "l'Etat de droit", le principe d'exterritorialité. Il n'y a plus aujourd'hui de territoires-refuges, de territoires, à plus forte raison encore, où tu peux te cacher, éventuellement même disparaître, etc. Tout ça, c'est fini. Où que tu sois, tu est désormais traçable: traçable, et donc extradable. Et Ben Laden, alors, demanda le Collégien? Ben Laden, c'est différent, dit le Colonel. Ils en ont besoin pour justifier le "Patriot Act".
 
Eric Werner
11 octobre 2009
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