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  • Le retour des mercenaires...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°43, janvier - février 2023), dirigée par Jean-Baptiste Noé, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré au retour du mercenariat.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    ÉDITORIAL

    L'identité, moteur de la géopolitique, par Jean-Baptiste Noé

    CHRONIQUES

    LE GRAND ENTRETIEN

    « La Hongrie est consciente de jouer un rôle spécifique en Europe ». Entretien avec Domonkos Poulay.

    IDÉES

    La civilisation de la liberté de Wilhelm Röpke, par Samuel Gregg

    PORTRAIT

    Xi Jinping, le nouvel empereur de la Chine communiste, par Pierre-Antoine Donnet

    ENJEUX

    GRANDE STRATÉGIE

    Alexandre et les Scythes, par Olivier Battistini

    HISTOIRE BATAILLE

    Bosworth (22 août 1485). « Mon royaume pour un cheval ! », par Pierre Royer

    LIVRE

    Une bonne nouvelle sur l'écoterrorisme, par Daniel Dory

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    CHRONIQUE

    DÉBAT

    CHEMINS DE FRANCE

    CARTE MAÎTRESSE

    ART ET GÉOPOLITIQUE

     

    DOSSIER

    Mercenaires

    Les mercenaires modernes ou l'« ubérisation » de la guerre, par Catherine van Offelen

    Les mercenaires manifestent la déliquescence des Etats, entretien avec Walter Bruyère-Ostells

    La compagnie catalane, une « SMP » médiévale, par Sylvain Gouguenheim

    Une OAS internationale ? l'Aginter Press, une officine au service de la stratégie de la tension, par Tigrane Yegavian

    La Légion, des étrangers au service de la France, par Michel Chevillé

    Des aviateurs européens mercenaires pour la Chine, par Oscar Gaboriau

    Transports maritimes : les gardes armés ont-ils encore de l'avenir ?, par Jean-Yves Bouffet

    Les sociétés militaires privées, illustration des tensions de l'ordre international, par Matthieu Grandpierron et Eric Pomès

    Syrie : exporter des mercenaire, par Frédéric Pichon

    La SADAT, un OVNI dans le monde des SMP,  par Ana Pouvreau

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  • Bienvenue dans les guerres de l'ombre... (2)

    Les éditions Gallimard viennent de publier, dans leur collection Série noire, le second tome de Pukhtu, le polar géopolitique signé par DOA. Auteur puissant, DOA décrit en virtuose ce monde de l'ombre où se croisent espions, terroristes, mercenaires et mafieux. On lui doit déjà Citoyens clandestins (Gallimard, 2007) et Le serpent aux mille coupures (Gallimard, 2009) où figurent déjà certains des personnages de Pukhtu.

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    " Le terme pukhtu renvoie aux valeurs fondamentales du peuple pachtoune, l'honneur personnel – ghairat – et celui des siens, de sa tribu – izzat. Dire d'un homme qu'il n'a pas de pukhtu est une injure mortelle. Pukhtu est l'histoire d'un père qui, comme tous les pères, craint de se voir privé de ses enfants par la folie de son époque. Non, plutôt celle d'une jeune femme que le remords et la culpabilité abîment. Ou peut-être celle d'un fils, éloigné de sa famille par la force du destin. À moins qu'il ne s'agisse de celle d'un homme cherchant à redonner un sens à sa vie. Elle se passe en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord, en Europe, et raconte des guerres ouvertes et sanglantes, des conflits plus secrets, contre la terreur, le trafic de drogue, et des combats intimes, avec soi-même, pour rester debout et survivre. C'est une histoire de maintenant, à l'ombre du monde et pourtant terriblernent dans le monde. Elle met en scène des citoyens clandestins."

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  • Bienvenue dans les guerres de l'ombre...

    Les éditions Gallimard viennent de sortir, dans leur collection Série noire, le premier tome de Pukhtu, un polar géopolitique signé par DOA. Auteur de polars particulièrement bien informés et documentés, DOA a notamment publié Citoyens clandestins (Gallimard, 2007) et Le serpent aux mille coupures (Gallimard, 2009). On retrouve dans Pukhtu quelques uns des personnages croisés dans Citoyens clandestins.

    A lire absolument pour découvrir un peu de l'envers du décor...

     

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    DOA, les racines du mal

    Tous les dix ans, à peu près, l'amateur de roman noir mâtiné de thriller est confronté à un ovni (objet violent non identifié). En 1995, ce fut American Tabloid de James Ellroy et les années Kennedy passées au Kärcher d'une plume déjantée. Une décennie plus tard, un autre Américain, Don Winslow, publiait The Power of the Dog (La Griffe du chien), encore un livre choc, cette fois sur fond de trafic de drogue international.

    Aujourd'hui, voici la synthèse des deux, Pukhtu primo, signé DOA. Pukhtu est un terme qui désigne l'une des valeurs essentielles du peuple pachtoune, l'honneur personnel. Primo signifie que ce monstre de papier sera suivi d'un petit frère d'ici à quelques mois. DOA (pour Dead On Arrival) est le pseudonyme choisi par cet auteur, également scénariste à ses heures, qui a marqué les dernières années avec une poignée de romans sous tension, dont deux sur quatre, Citoyens clandestins en 2007 et L'Honorable Société, en 2011 (écrit avec Dominique Manotti), ont été couronnés par le grand prix de littérature policière.

    Une quête incertaine

    Pukhtu se déroule un peu en Afrique, en France, au Kosovo et beaucoup en Afghanistan et dans les zones ou régions tribales du Pakistan. Le roman s'ouvre le 14 janvier 2008 et s'achève le 11 septembre de la même année. Un attentat dans un hôtel prétendument sécurisé de Kaboul d'un côté. Une cérémonie à Ground Zero, sur les lieux de l'attentat du World Trade Center, de l'autre. Entre les deux, des histoires d'honneur bafoué et de guerre religieuse, de trafics de drogue et d'armes, d'embuscades et d'attentats, de manipulations et de corruption, de torture et d'assassinat. Face à face, ensemble, alliés, ennemis, des clans, des milices, des agences de renseignement, des forces spéciales, des paramilitaires, des troupes régulières, des journalistes. Au milieu de ces hommes violents, des civils afghans victimes de trente années d'occupation et de règlements de comptes.

    La lecture de cette fresque est d'autant plus passionnante (et rude) qu'elle repose sur des situations, des chiffres, des faits, réels. Mais, comme chez Ellroy, bien difficile de faire la part du vrai et du faux. Et qui s'en soucie? Voici des hommes et des femmes engagés dans une quête incertaine. Pour les uns, il s'agit de recouvrer l'honneur, d'assouvir une vengeance. Pour d'autres, le moteur a pour nom «pouvoir» ou «argent» ou les deux. D'autres encore aiment la guerre, les sensations fortes. Enfin, certains sont perdus, déboussolés, et la rencontre d'une femme afghane très belle malgré son visage abîmé les fait rêver d'une possible rédemption.

    DOA entremêle les récits, les scènes d'action, les rapports militaires, avec une habileté de vieux roublard, aidé par des «professionnels silencieux» remerciés en fin d'ouvrage. Quel autre écrivain français du moment a le courage ou la folie de se lancer dans une telle entreprise romanesque?

    Bruno Corty (Le Figaro, 26 mars 2015)

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  • Blackwater, Dyncorp et les autres : l'ascension des sociétés militaires privées...

    Alors que des employés de la société miltaire Blackwater, inculpés pour un massacre commis dans les rues de Bagdad en 2007, à l'occasion d'une escorte effectuée au profit d'un convoi de véhicules du département d'Etat américain, viennent d'être relaxés par un juge fédéral américain, il paraît intéressant de se pencher sur ces sociétés militaires privées qui sont apparues dans le paysage géopolitique dans les années 1990 et dont le rôle n'a cessé de se renforcer depuis.

    Sur la société Blackwater, les éditions Actes Sud ont publié en 2008 une enquête d'un journaliste américain, Jérémy Scahill, intitulée Blackwater - L'ascension de l'armée privée la plus puissante du monde. Sur le sujet plus général des sociétés militaires privées, on peut utilement consulter une enquête de Jean-Jacques Cécile, publiée aux éditions Nouveau Monde, Les chiens de guerre de l'Amérique - Enquête au coeur des sociétés militaires privées.

     

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    "Comment une société privée américaine a-t-elle pu décrocher des marchés publics dans le secteur de la défense et de la sécurité intérieure pour se rendre, peu à peu, indispensable? Où la firme a-t-elle recruté ses centaines de milliers de "réservistes" ? Quel est son rôle en Irak et dans les transferts "spéciaux" de prisonniers? Comment a-t-elle réussi à s'enrichir lors de l'ouragan Katrina? Pourquoi a-t-elle bénéficié de la menace iranienne? Quels sont ses projets pour l'ère post-Bush? A travers une enquête passionnante, Jeremy Scahill révèle la privatisation partielle d'un service public. Un peu partout dans le monde sont engagés des mercenaires d'un type nouveau, agissant parfois hors la loi. Les pires crimes de guerre commis par des hommes de Blackwater en Irak n'ont, à ce jour, pas été jugés. Les enjeux internationaux du nouveau business de la guerre et de la sécurité deviennent ainsi tangibles. Désormais, chaque conflit armé ou chaque catastrophe naturelle dans le monde sont source de profit pour des sociétés privées. "

     

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    "16 septembre 2007. Dans le square Nisour, à Bagdad, des hommes de la société militaire privée Blackwater dégainent leur arme et tirent. Bilan : 17 morts, 24 blessés. Des civils.
    Face au carnage, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, exige le bannissement de l'entreprise. Demande bien inutile, pense ce diplomate américain qui affirme : « Nous révoquerons la licence d'al-Maliki avant qu'il ne révoque celle de Blackwater. »
    Ces sociétés sont de vrais empires économiques, avec des milliers d'employés, des chiffres d'affaires astronomiques, le tout bâti en quelques années, par la grâce de liens étroits et nébuleux avec les responsables de l'administration Bush.
    Si ces entreprises sont apparues dans les années 1970, recrutant anciens des forces spéciales et des services action, leur nombre ne cesse de se multiplier depuis une dizaine d'années.
    Voici pour la première fois en France une enquête sans concession sur leurs ramifications, leurs pratiques et leurs dangers."
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