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reconquête

  • L'union des droites est-elle un leurre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Rodolphe Cart, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à la question de l'union des droites...

     

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    Pourquoi l’union des droites est un leurre

    Depuis des décennies, la fausse alternance gauche-droite est la base du spectacle politique français. Cette illusion ne cache-t-elle pas la réalité d’un clivage plus profond qu’est l’opposition verticale entre le peuple et les élites ? La dernière livraison de L’Incorrect réunissait pour un entretien les trois représentants « jeunes » des principaux partis politiques de droite avec Guilhem Carayon (LR), Stanislas Rigault (Reconquête !) et Pierre-Romain Thionnet (RN). À cette occasion, le magazine déclarait que cette jeunesse avait le désir de « couper le cordon ». Depuis cet échange, beaucoup de commentateurs ont évoqué une possible « union » pour ces jeunes n’ayant pas les scrupules de leurs prédécesseurs. Ce futur accord des partis de droite est-il souhaitable ?

    Après les victoires de coalitions en Suède et en Italie, le concept d’union des droites est revenu sur le devant de la scène. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consultingk de septembre 2022, 68 % des sympathisants du RN et 93 % des électeurs de Reconquête étaient favorables à une coalition LR-RN-Reconquête. En revanche, si 57 % des sympathisants de la droite de gouvernement étaient favorables à s’allier avec le RN en 2019, ils étaient dorénavant une majorité à rejeter une telle perspective. Aussi, 89 % des sympathisants Renaissance favorables à une alliance la situaient avec LR, et, réciproquement, 51 % des sympathisants LR favorables à une alliance l’imaginent avec Renaissance.

    Ces chiffres annonçaient déjà ceux de la réforme des retraites. Selon un sondage Cluster17 pour Le Point, il n’y a que les électeurs d’Emmanuel Macron (7 sur 10) qui soutiennent majoritairement ce projet de réforme, les sympathisants LR (5,8) ainsi qu’une partie des électeurs de Zemmour (4). Ensuite on tombe à 2,5/10 pour les électeurs du RN, à 1,5 pour ceux de Roussel, et à peine à 0,9 pour les mélenchonistes. L’entretien de L’Incorrect confirme ce positionnement puisque Stanislas Rigault souscrit à « 99,9% » à la lecture de Guilhem Carayon et des LR. Contre l’avis des deux autres, Pierre-Romain Thionnet suit la ligne de son parti et s’oppose à cette réforme.

    Sortir de l’« arc républicain »

    Si les trois affirment défendre la « question civilisationnelle », Pierre-Romain Thionnet assure que son « adversaire politique » est le macronisme. Aussi, il dit quelque chose d’intéressant quand il déclare qu’ils appartiennent tous au « même camp ». Ce que corrobore Guilhem Carayon, qui ajoute que « l’avantage de notre génération de droite est que l’on se connaît tous ». Ce faisant, tous mettent involontairement le doigt sur les défauts majeurs de la droite française : elle est – ou est perçue (c’est l’important), quand bien même elle ne l’est pas – comme urbaine, endogame et soumise de fait à l’« arc républicain ».

    Depuis son arrivée massive à l’Assemblée nationale, les tentatives du RN pour devenir un parti comme les autres échouent les unes après les autres. La porte reste fermée pour le RN qui essuie refus sur refus de la part de ces « alliés présumés naturels » que sont les LR. Alors que le RN joue le jeu en votant des textes dont l’importance dépasse les simples clivages politiques, la NUPES, quant à elle, s’abstient toujours dès qu’il s’agit d’un texte ou proposition de loi provenant de l’autre côté de l’hémicycle. Tout ce beau monde s’abrite derrière l’argument de l’« arc républicain ». « Le regroupement du centre et des modérés face aux extrêmes, c’est exactement l’idée de la “Troisième force” sous la IVe République », rappelle Mathias Bernard. Et gare à ceux qui franchiraient le Rubicon comme Charles Millon en 1998 à la présidence de la région Rhône-Alpes, puisque ce dernier, en acceptant les voix du FN, était devenu un pestiféré – et cela même pour la droite « républicaine ».

    Le bloc bourgeois ennemi du camp national

    Une partie du peuple en a marre de ce spectacle d’un monde politique qui simule une opposition fictive et « frivole » (Michel Clouscard). Les deux sondages précédents confirment que le clivage horizontal n’aura servi qu’à masquer une opposition entre deux blocs sociaux (les blocs élitaire et populaire). Pendant que les godillots de l’« alternance unique » (Jean-Claude Michéa) simulaient de se battre sur des sujets sociétaux comme l’islam, la PMA ou le mariage des homosexuels, le parti de l’extrême centre (de EELV aux LR) en a toujours profité pour mener son agenda antinational de destruction de l’industrie par l’Union européenne et du remplacement du peuple par l’immigration.

    L’union des droites fait encore partie de ses manigances censées faire croire au peuple qu’il reste une solution par la voie légale, démocratique, élective. Elle serait là pour représenter un spectacle gauche-droite auquel les Français croient de moins en moins. En réalité, une guerre civile « larvée », dont les Gilets jaunes ne furent qu’un soubresaut, continue de grossir. Ce conflit entre les deux blocs rejouera bientôt ces luttes anciennes du sacerdoce et de l’Empire, des gallicans et des ultramontains, des adeptes de l’Ancien régime et de la Révolution.

    Bien que séparés en apparence, l’éternel marais – autre nom du centrisme français – représente cette classe dominante et antipatriotique aux manettes. La guerre civile qui vient opposera les partisans du temple de la République contre ceux de la maison France. Maintenant que la supercherie du clivage droite-gauche est de plus en plus visible, la seule chance du bloc élitaire réside dans la fusion de ces forces dont Macron fut l’exemple parfait avec la réunion des deux bourgeoisies. Ce parti de l’Ordre est la partie organique de la classe dominante actuellement au pouvoir, et que les bourgeois conservateurs (LR et une partie de Reconquête !) ne quitteront jamais par intérêts sociaux.

    Notre époque ressemble à celle de la révolution de 1848. Si le régime de l’époque assurait la domination de la bourgeoisie, c’est surtout la haute bourgeoisie financière qui dominait la petite bourgeoisie productive – ce qui poussa la Garde nationale à fraterniser avec les classes populaires en février 1848. Comme aujourd’hui, cette nouvelle droite bourgeoise – pas celle issue de l’Ancien Régime et du pouvoir foncier – est hostile au peuple du travail. Si la chute de Louis-Philippe marqua la fin de la dynastie capétienne, la fin de Macron (ou de son successeur) annoncera la fin de la dynastie bourgeoise en France. Et comme la révolution de 1848 sonna le déclenchement du Printemps des peuples en Europe, on peut espérer que la révolte de la nation française entraînera un mouvement de fond pour le Vieux Continent.  

    L’extrême centre contre l’union des extrêmes

    Jusqu’en 1914, la République a été incapable de réconcilier la gauche et la droite, et ce fut seulement au moment de la Première Guerre mondiale, grâce à l’Union sacrée, qu’elle put revendiquer une certaine légitimité. Ce n’est donc pas 1789 qui fonde la République, mais bien seulement la Victoire de 1918, mais qui n’a jamais répondu aux questions politiques que soulevait la Révolution. Si la Révolution se fit au nom de valeurs universelles dont se revendique la gauche, ce sont bien des valeurs locales (celles de la droite) comme le nationalisme qui ont sauvé la France. Si la République est légale, elle aussi est illégitime.

    Le pacte qui liait les Français au régime de la Ve République est rompu. La lente soumission du gouvernement et du Parlement au président de la République, la sécession des élites françaises, puis l’ascendant pris par l’UE (juges communautaires, Banque centrale européenne, droit européen) ont peu à peu éloigné le peuple de la République. Or, le fond du débat repose sur cette distinction de la légitimité et de la légalité. Depuis le général de Gaulle, la République ne réussit plus à conserver l’ordre symbolique qui pouvait la rendre légitime. Sous parapluie européen, les élites françaises continuent la destruction de la France : vente à la découpe des fleurons publics, avènement du tout-tertiaire, libéralisation des échanges et immigration de masse.

    La République, et avec elle sa classe dirigeante, a rompu le contrat social qui la liait au peuple à la suite de la Révolution. Depuis 50 ans, le peuple français se bat pour conserver ce pacte concret et qui avait le mérite d’exister, mais le bloc élitaire fait tout pour accéder à une autre réalité universelle et virtuelle (européisme, dissolution des frontières et libéralisme). Comme le rappelle l’historien Fabrice Bouthillon, le seul moyen pour gouverner un pays si fracturé est le gouvernement au « centre ». En France, il y a deux centrismes : l’extrême centre par rejet des extrêmes (ni gauche ni droite) ou l’union des extrêmes par addition des extrêmes (de gauche et de droite). Et ce sont ces couples qui déterminent depuis plus de deux siècles la politique française : Thermidor et le Directoire, l’orléanisme et le bonapartisme, le radicalisme et le boulangisme, l’européisme et le gaullisme, le macronisme et le souverainisme.

    Faire l’union des droites, c’est faire sien un état d’esprit plus qu’un programme. C’est prendre la défense de l’ordre établi et participer à ce carnaval gauche-droite dont raffolent les véritables possesseurs de la richesse et du pouvoir. Au contraire de l’union des extrêmes qui doit tenir compte des deux bords – on se souvient de la politique gaulliste –, l’extrême centre n’a besoin que de lui-même. Or, c’est une stratégie de rupture et non de réforme qu’il faut à la France. Il faut trancher ce nœud gordien et mépriser l’« arc républicain », car comme disait Groucho Marx : « Jamais je ne voudrais faire partie d’un club qui accepterait de m’avoir pour membre. »

    Rodolphe Cart (Site de la revue Éléments, 10 mars 2023)

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  • De la sécession intérieure à la reconquête...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la contribution du pôle étude de l'Institut Iliade au colloque d'Academia Christiana consacré à la question de la sécession qui s'est déroulé le 5 novembre  2022 à Paris.

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    Rester ce que nous sommes. De la sécession intérieure à la reconquête

    Sécession ou reconquête ? Pour bien comprendre le sens de la question que posent aujourd’hui nos partenaires d’Academia Christiana, il faut revenir a minima sur la signification de ces deux mots. « Reconquérir » signifie récupérer par la lutte ce que l’on nous a pris. « Faire sécession » signifie au contraire s’exclure volontairement de quelque chose qui nous appartenait, mais dans lequel nous ne nous reconnaissons plus, quelque chose qui nous est devenu insupportable, peut-être justement parce qu’il nous a été pris d’une manière ou d’une autre. Faire sécession, c’est donc affirmer vouloir se séparer d’une partie de nous-même pour masquer discrètement le fait que nous ne sommes plus capables de la maintenir en l’état hic et nunc. Par comparaison, choisir la sécession plutôt que la reconquête, c’est donc préférer une forme de fuite discrète à une « extension du domaine de la lutte », notamment quand une voie plus facile suggère qu’elle pourrait être perdue d’avance. Cette façon d’envisager l’action est évidemment totalement incompatible avec les positions de l’Institut Iliade, qui affirme au contraire son objectif de reconquête intégrale. Mais elle est également contre-productive, pour ne pas dire incohérente.

    Faire sécession, nous venons de le dire, implique une séparation vers quelque chose d’autre qui, par définition, sera nécessairement différent. Or, l’objectif n’est pas de devenir différent, mais de le rester : être ce que nous sommes où nous sommes, en revendiquant ce que d’autres appelleraient un « droit à la continuité historique », au sein des territoires qui ont justement été construits à travers cette continuité historique en la véhiculant concrètement. Qui sommes-nous sans les paysages, les villes où les quartiers qui nous ont vu naître ? Des déracinés ? Des migrants ? L’allusion paraît facile, mais il est également très facile de la solidifier par l’exemple. Historiquement, il existe en effet deux façons d’envisager concrètement la sécession.

    La première est aujourd’hui assez éloignée de nos préoccupations contemporaines, mais elle reste essentielle pour la démonstration. Elle fait référence aux communautés confessionnelles qui, à l’époque moderne, ont pris le chemin d’une expatriation lointaine et durable. Historiquement, on ne peut nier que pour les quakers anglais ou les anabaptistes de l’espace germanique, le départ outre-Atlantique a été l’occasion de créer ailleurs un Nouveau monde, susceptible de transcrire leurs idéaux dans une réalité vierge. Deux questions émergent de ce constat : 1. Avaient-ils le choix ? ; 2. Qu’ont-ils fait là-bas ? Nous n’avons pas le temps ici de répondre précisément à ces questions, mais il est aujourd’hui clair qu’ils y ont fondé quelque chose qui, étant essentiellement le produit du messianisme vétéro-testamentaire, s’est largement éloigné de la tradition européenne. Par ailleurs, leur utopie de société nouvelle n’a su partiellement se conserver que dans le cadre de communautés fermées, condamné à la mise à distance d’un monde sur lequel ils n’ont pas prise. Il suffit pour cela de penser aux communautés Amish aux États-Unis, ou aux Huttites du Canada.

    Secondement, en France, un autre exemple nous vient des « communautés » artificielles, plus ou moins sectaires, fondées dans les années 1960 et 1970 par une approche dite hippie. Elle souhaitait bâtir une société nouvelle, réunie par une idéologie commune, extrêmement sensible à certaines valeurs, mais à certaines valeurs seulement. Ce faisant, en partant « élever des chèvres dans le Larzac », pour ne prendre que ce cas particulièrement caricatural, elles ont en réalité construit un monde « hors-sol » idéalisé, en opposition au monde « réel » qui a continué à avancer sans elles. Un alter-monde, en somme, soumis à l’adoption de règles logiques perçues comme « supérieures », mais qui se situent en réalité à l’antipode de la complexité qui nous a été transmise depuis l’antiquité grecque, à une époque où la culture européenne n’envisageait pas l’opposition autrement que comme une forme constructive de « complémentarité des contraires ».

    On comprend donc que cette forme de sécession traduit politiquement un des « instincts » de conservation les plus élémentaires : la mise à l’abri, la retraite, la rétraction sur une base vitale. Il s’agit de quitter physiquement une situation devenue intolérable pour un mode de vie plus sécurisant, plus familier, plus apte à s’inscrire avec cohérence dans une certaine vision du monde. Dans le règne animal, cet instinct de préservation, qui consiste à fuir le danger, relève de la capacité de survie. Chez l’être humain en revanche, il ne constitue pas véritablement un instinct de survie, mais plutôt un confort lié à un besoin de stabilité intérieure. D’un point de vue psycho-social, le sécessionnisme apparaît donc comme un escape game collectif visant à recréer ailleurs et à une autre échelle une réalité collective identifiée comme « plus digne ». L’ensemble tient à un seul et même facteur : le sentiment d’impuissance, l’impossibilité de l’action et l’espoir de les recouvrer dans une réalité alternative.

    Ainsi, quand on entend aujourd’hui le gouvernement se poser à lui-même la question de la localisation des migrants, « fraîchement arrivés » (selon l’expression médiatique) dans les campagnes de France, on peut évidemment se demander où s’arrêtera la fuite en avant pour ceux qui sont entrés dans l’engrenage sécessionniste. Nous avons à notre disposition toute la France, puis l’Europe, puis les cinq continents, puis la Terre entière, puis le cosmos et l’espace intersidéral. Autant dire qu’il existe une marge pour organiser de nouveaux flux migratoires à l’ombre du drapeau « No Border ». Face à cette absence théorique de limite, il est donc fondamental de raisonner à la bonne échelle. C’est un souhait légitime que nous devons nous approprier en mobilisant toutes les armes idéologiques, culturelles, économiques, artistiques et politiques qui sont à notre disposition, en sachant pertinemment que certaines ne peuvent être inventées que par nous-même, à travers la pluralité des points de vue que constitue notre héritage européen. Le monde à reconquérir n’est pas ailleurs, il est ici, déjà ébréché par la profondeur des changements que nous lui imposons collectivement et individuellement avec la tenue, le style et le panache qui sont les nôtres.

    Ce que l’on doit regretter in fine, c’est que l’Europe des élites ait déjà elle-même fait sécession face aux valeurs qui sont historiquement les siennes. Comment l’aider dans cet exercice de reconquête tous azimuts ? Pour commencer, on peut évoquer la figure du Rebelle d’Ernst Jünger. S’il lutte contre Léviathan, c’est avant tout dans sa « sécession intérieure » que le Rebelle, par le « recours aux forêts », retrouve sa souveraineté en tant qu’« individu ». Dans toute la profondeur et la subtilité du développement jüngerien, il reste partagé entre une forme de liberté (assimilable ici à la sécession) et une forme de nécessité (ici à la reconquête). La sécession y apparaît avant tout comme une lutte intérieure, une lutte de l’être, une réflexion sur soi-même qui constitue le travail de toute une vie.

    Une sécession « extérieure », sous ses différentes formes, serait une action bien consciente, un choix de vie ou un projet à réaliser. La sécession intérieure, quant à elle, s’apparente davantage à un phénomène inconscient, dont nous sommes moins le sujet que l’objet. De ce fait, nous ne sommes pas en sécession parce que, au terme d’une réflexion ou d’une expérience, nous décidons de rompre avec le monde tel qu’il est. Nous sommes en sécession précisément parce que nous n’adhérons pas à la réalité actuel du monde. En ce sens, notre sécession est un état, et non un acte. On ne fait pas sécession, on est en sécession. Tout l’enjeu consiste donc, et c’est ce qu’il convient de souligner, à ne pas céder à une mise à l’écart superficielle pour fuir ce sentiment de rupture. Il faut au contraire en sonder toute la profondeur, ressentir le vertige de l’abîme tout en continuant à se confronter à la réalité telle qu’elle est. Pour cela, il est nécessaire de donner une orientation à notre sécession, c’est-à-dire un horizon poétique et spirituel capable d’ouvrir la voie à un cheminement intérieur qui réponde aux exigences du combat.

    Pour autant, si l’on envisage l’engagement politique comme la confrontation active au monde réel tel qu’il est, dans toute son hostilité, le recours à un monde préservé par ses grandes permanences (réelles ou abstraites) s’impose comme une nécessité. Et c’est bien là le sens qu’il faut donner à la métaphore du Recours aux forêts. Car une reconquête qui constituerait une lutte factice, sans réel fondement, est vaine. Elle doit au contraire s’inscrire dans la continuité d’un combat intérieur, nourri et orienté par notre longue mémoire.

    En lieu et place d’une sécession trop facile, l’Institut Iliade privilégie donc le ressourcement comme une base arrière privilégiée et mobilisable pour un combat authentique. Le renouement avec les grands espaces, la soustraction aux mécanismes des technostructures, l’immersion dans une convivialité élégante et pacifiée, s’ils présentent toujours un risque de désertion face au combat, doivent justement nous donner le courage et la force de l’emporter. Les grands monastères de l’Occident chrétien n’ont pas été construits pour offrir à quelques-uns la possibilité de cultiver une vie intérieure loin du tumulte du monde. Les moines, depuis leurs monastères, ont donné forme au monde, et toute leur vie spirituelle a été mise au service de ce qu’ils concevaient comme une lutte eschatologique. Aujourd’hui, c’est dans nos villes ou derrière les murs de nos maisons de campagne, dans nos cercles d’amis, à l’ombre des grandes œuvres de la tradition européenne, que se tiennent partout, en secret, les conseils de guerre de la grande reconquête politique et spirituelle.

    Pôle Étude de l’Institut Iliade (Institut Iliade, octobre 2022)

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  • La reconquête...

    Les Presses de la Délivrance viennent de publier un roman de politique-fiction de Charles d'Onten intitulé La reconquête. Investi dans la société civile, par ses activités et par ses engagements, Charles d'Onten côtoie de près de nombreux décideurs, dirigeants et politiciens.

     

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    " 2026. La France s'embrase. Pris entre les manifestations monstres des Français attachés à leur identité et les émeutes des banlieues, le gouvernement Macron est sur le point de s'effondrer. Tel est le point de départ d'un roman palpitant sur la reconquête de la France par ses habitants. Le réveil d'un peuple qui tente de se relever avant qu'il ne soit trop tard. Un roman, bien sûr. Mais aussi un scénario parfaitement crédible et que l'actualité rend chaque jour plus vraisemblable. "

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