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préférence étrangère

  • Quand le pouvoir bascule dans la préférence étrangère...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien percutant donné par Malika Sorel au Figaro après la révélation des mesures préparés par le gouvernement pour lutter contre les discriminations. Malika Sorel-Sutter est ancien membre du collège du Haut Conseil à l'Intégration et de sa mission Laïcité. Elle est notamment l'auteur d'Immigration, intégration: le langage de vérité (Mille et une nuits, 2011).

     

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    Malika Sorel : «Le pouvoir bascule dans la préférence étrangère»

    Les 5 rapports sur l'intégration remis au Premier ministre en décembre 2013 avaient suscité un tollé. Itélé a révélé ce mercredi soir la nouvelle feuille de route du gouvernement avec 44 propositions pour lutter contre les discriminations. S'agit-il d'un projet réellement nouveau ou d'un retour aux rapports qui ont fait scandale en décembre 2013?

    Malika Sorel-Sutter: L'habillage est différent, mais la philosophie est la même. Elle consiste à attribuer la responsabilité de l'échec de l'intégration aux Français qui entraveraient la réussite des immigrés et de leurs descendants et c'est à ce titre qu'il convient de lutter contre les discriminations. La feuille de route s'ouvre en rappelant qu'elle vient après le rapport Tuot et les cinq rapports remis au Premier ministre et qu'elle s'inscrit, en quelque sorte, dans la continuité. C'est une manière de rappeler sa filiation. C'est bien la preuve que, contrairement aux dénégations qui avaient été formulées en décembre par le pouvoir politique, la publication des cinq rapports sur le site de Matignon correspondait bien à une intention politique de fond.

    Dans cette feuille de route, on retrouve notamment ce qui avait choqué dans les cinq rapports au sujet de l'enseignement des langues étrangères, alors qu'il faudrait se focaliser sur la transmission de la langue française. Nous savons en effet que c'est l'une des raisons majeures de la sur-représentation des enfants de l'immigration dans l'échec scolaire comme en attestent, une nouvelle fois, les dernières enquêtes Pisa et comme cela est également mentionné dans la feuille de route. La langue participe aussi, par ailleurs, à la transmission de la culture.

    Les précédents rapports prévoyaient de revenir sur l'interdiction du port du voile à l'école. Qu'en est-il de cette mesure?

    L'abrogation de la loi de 2004 sur l'interdiction du voile à l'école n'est plus mentionnée, mais la feuille de route s'aligne sur la décision récente du Conseil d'État qui consiste en quelque sorte à abroger la loi Chatel sur l'accompagnement des mères voilées dans le cadre des sorties scolaires. La décision d'autoriser ou non le voile reposerait désormais sur les épaules des chefs d'établissements. Nous revenons à la case départ, lorsque Lionel Jospin s'était tourné vers le Conseil d'État.

    Quelles sont les éventuelles mesures nouvelles? Prennent-elles le contre-pied des précédents rapports?

    Les mesures qui n'apparaissaient pas dans les précédents rapports ne sont en aucun cas des mesures qui auraient pu prétendre faire partie d'une quelconque politique d'intégration. Ainsi en est-il de la mesure 39 qui consiste à renforcer l'offre publique de médias multilingues, ou encore de la création d'un office franco-maghrébin pour la jeunesse, qui aurait vocation à devenir «un organisme public». De même, la feuille de route mentionne l'«accompagnement individualisé des primo-arrivants par des référents de l'OFII, dans une dynamique d'accès le plus rapide au droit commun (éducation, emploi, logement, droits sociaux…)». Comme chacun sait et comme en atteste le niveau de sa dette, la France est immensément riche!

    La feuille de route prévoit notamment des mesures de «testing». De quoi s'agit-il exactement? Existe-t-il un risque de dérive vers un système de surveillance généralisée?

    Clairement, il y a bien une volonté de surveillance généralisée au travers de plusieurs mesures dont la mesure 17, qui consiste à effectuer du «testing» auprès des milieux médicaux pour traquer les éventuels refus de soins. De même pour la mesure 26, qui stipule que l'État doit s'assurer que la fonction publique incarne bien «la diversité de la société française dans toutes ses composantes et à tous les niveaux de responsabilité.»

    Au sein de l'administration, l'une des pistes développées dans la feuille de route consisterait à «ouvrir et élargir les concours à des populations pour lesquelles la fonction publique reste trop souvent méconnue». Peut-on parler de discrimination positive?

    Oui, le pouvoir bascule vers la préférence étrangère. Cela se lit très bien au travers de plusieurs mesures comme, entre autres, la mesure 29: «Cette démarche conduira le gouvernement à promouvoir l'obtention du Label Diversité par l'ensemble des administrations publiques (...). A retenir en particulier: la mise en place de classes préparatoires intégrées, la formation des membres de jury de concours sur les stéréotypes, le développement des recrutements hors concours (...)» De nombreuses mesures sont destinées à donner la préférence aux personnes d'origine extra-européenne. Ce qui se traduira mécaniquement par le fait que des Français de souche européenne seront mis de côté uniquement parce qu'ils ne sont pas de la bonne ascendance biologique. C'est du racisme anti-Français.

    Le gouvernement est-il tout simplement en train d'enterrer sans le dire le modèle républicain d'intégration au profit d'un modèle de type multiculturaliste?

    Le mot «discrimination» apparaît 73 fois et le mot «droits» 60 fois, tandis que le mot «devoir» apparaît moins de 10 fois. L'axe du rapport est énoncé dans la feuille de route: «il ne doit plus y avoir de confusion entre intégration et immigration». Or, ces deux sujets sont inséparables si l'on souhaite véritablement conduire une politique d'intégration! Nous ne sommes plus du tout dans une approche politique d'égalité des moyens, mais dans une politique d'égalité des droits. C'est la consécration de la déresponsabilisation totale des immigrés et de leurs descendants. Clairement, le modèle français d'intégration, qui prend en compte l'existence d'une identité culturelle française, disparaît. Il convient de permettre à toutes les cultures présentes sur le sol français d'être prises en considération et cela va très loin, puisque la feuille de route veut mettre en route: «le développement d'un dispositif d'observation de la présence des langues des migrants dans les différents secteurs de la vie sociale, économique et culturelle de notre pays».

    En toute cohérence avec la politique conduite depuis le début de ce quinquennat, un étranger qui foule le sol français est appelé à devenir français quasiment automatiquement. Il n'y a donc plus de processus d'intégration. D'ailleurs, la Direction de l'accueil et de l'intégration a déjà été transformée en Direction Générale des Étrangers en France. Dès l'entrée en matière, la feuille de route rappelle que «La politique de naturalisation a été profondément remaniée» par le biais de «la circulaire d'octobre 2012 et l'instruction de juin 2013 (…) et les décrets d'août 2013 modifiant les conditions d'instruction des dossiers de demandes de naturalisations par les préfectures, en visant une meilleure harmonisation et une plus grande efficacité.» Le Figaro avait récemment fait état dans ses colonnes de l'augmentation des régularisations de clandestins et des naturalisations. Rappelons également que ces circulaires et autres décrets émanent du ministère de l'Intérieur.

    Le modèle républicain est pourtant plébiscité par la majorité des français. Comme expliquez-vous ce renoncement? Quel est le projet idéologique du gouvernement?

    Le projet est clairement affiché. Il s'agit de rééduquer les Français en leur inculquant ce que la bien-pensance identifie comme la pensée juste. En conséquence, «des plans de formation du personnel éducatif en matière de lutte contre les discriminations devront être déployés». De même pour «les professionnels du secteur médico-social» et «les agents de Pôle Emploi». Nous sommes confrontés à une volonté de changer le peuple au travers du changement en profondeur de tout son référentiel culturel. Il n'y a d'ailleurs pas que dans ce domaine de l'intégration que cette idéologie est à l'oeuvre. Nous la voyons également se déployer dans le registre de l'égalité hommes/femmes avec les fameux ABCD de l'égalité qui ne sont pas autre chose, par certains aspects, qu'une entreprise de lavage de cerveau des enfants. Pour avoir travaillé sur cette question de l'égalité hommes/femmes, je peux dire que, là aussi, le gouvernement fait fausse route.

    Face au défi de la mondialisation, notre modèle ne doit-il pas nécessairement s'adapter?

    En réalité, le modèle d'intégration français n'a jamais vraiment été appliqué pour l'immigration extra-européenne. Depuis les années 80, les élites politiques ont versé dans l'accommodement de nos principes républicains. Peu à peu, Ils les ont vidés de leur contenu, et pour faire diversion ont tout de même continué à s'y référer. En outre, il n'y a eu aucune volonté de réduire de manière drastique les flux migratoires. Or ils constituent l'un des vecteurs principaux du ré-enracinement des enfants de l'immigration dans la culture de leurs pays d'origine. La feuille de route n'aborde absolument pas ce point crucial sur lequel il est urgent d'agir. Alors que ces enfants avaient besoin, plus encore que les autres, de la transmission de la culture française, les ministres de l'Éducation successifs ont le plus souvent engagé des réformes qui se sont traduites sur le terrain, donc entre les murs de l'école, par une dépréciation d'exigences. La droite qui a longtemps gouverné durant ces trente dernières années doit faire son examen de conscience et renouer avec la défense des intérêts de la France et de son peuple. Notre modèle d'intégration garantissait la concorde civile. Son abandon engage officiellement la France sur la voie de la libanisation.

    Malika Sorel (Le Figaro, 6 février 2014)

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  • La gauche et la préférence immigrée...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Plon, dans la collection Tribune libre, d'un essai décapant d'Hervé Algalarrondo, journaliste au Nouvel Observateur, intitulé La gauche et la préférence immigrée. Nous reproduisons une critique ce ce livre, puliée sur le site de l'hebdomadaire Marianne, qui en fait une excellente analyse.

     

    Un journaliste du Nouvel Obs tacle les « bobos »

     

    Un journaliste du Nouvel Obs tacle les bobos

    Dans son dernier livre, le journaliste Hervé Algalarrondo dénonce le fait que la gauche ait abandonné la classe ouvrière au profit des immigrés. Une stratégie politique qui symbolise la « boboïsation » d'une gauche en rupture avec le peuple.

    Mais que fait Hervé Algalarrondo au Nouvel Obs ? C’est la question qui réside à la lecture de son dernier livre La gauche et la préférence immigrée (les bonnes feuilles sont dans le dernier numéro de Marianne), tant son contenu paraît éloigné de la ligne du magazine phare de la gauche bobo. Sa thèse : cette gauche a abandonné les ouvriers,  qu’elle voit comme des réactionnaires séduits par le FN, au profit des immigrés devenus les nouveaux damnés de la Terre. Pourtant, malgré l’émergence du problème des banlieues et des discriminations, les classes populaires sont toujours aussi précaires, elles vivent reléguées dans les espaces ruraux ou péri-urbains, (comme le souligne le géographe Christophe Guilluy, cité dans le livre) sans émouvoir grand monde sur les terrasses du 3e arrondissement de Paris. 

    Le livre d’Algalarrondo illustre à merveille une mutation politique. Au PS, à la représentation des ouvriers dans les instances de direction du parti, on préfère celle des « personnes issues de la diversité », SOS Racisme devient l'association de référence, le PCF et les syndicats déclinent, les mouvements étudiants, féministes, remplacent le mouvement ouvrier. La « préférence immigrée » n'est que la conséquence de la rupture de la gauche en général et du PS en particulier avec le peuple.

    Pour l’auteur du livre, cette rupture s’explique notamment à travers le mouvement de mai 68, lorsque les syndicats ont négocié les accords de Grenelle et cessé le mouvement contre la position des étudiants les plus radicaux. Daniel Cohn-Bendit, ex-leader de Mai 68 devenu porte-étendard de la gauche libérale et libertaire (et chouchou du Nouvel Obs), en est le parfait exemple. De même, l’émergence du « je » et d’un individualisme pervers a entrainé « une suspicion excessive envers ce que l’on nommait naguère les ‘masses’ » (page 117) et une rupture avec la fierté nationale au profit de l’image du « citoyen du monde ». 
     

    Le piège des sans-papiers

     
    Par ricochets, la figure du « beauf » s’est développée au sein de la gauche, comme symbole du prolétaire, forcément réactionnaire, raciste et blanc. Mais au lieu de chercher à se réconcilier avec les ouvriers, la gauche a préféré se trouver une nouvelle clientèle. La fameuse note de Terra Nova (dézinguée par Algalarrondo), appelant la gauche à abandonner les ouvriers, devenus trop réactionnaires, au profit des immigrés n’a fait que acter un long processus.

    Pour l’auteur, un des principaux exemples de cette « préférence immigrée » est bien sûr la question des sans-papiers. Il explique que même si, en apparence, le PS a un discours plus ferme à ce sujet, il reste toujours sous la pression d’une gauche radicale, partisane de la régularisation de tous les sans-papiers. Et d’une manière générale, c’est la « droit-de-l’hommisation de l’immigration » qui est dénoncée par Algalarrondo, qui est, on le rappelle, journaliste au Nouvel Observateur et non à Rivarol. Comme quoi, au sein de la gauche, certains savent regarder les choses en face.

    Car l’auteur estime que la question des droits de l’Homme n’est pas forcément la plus pertinente pour aborder les flux migratoires, il faut encore s’interroger sur les conséquences de l’immigration sur les salariés locaux les plus vulnérables. Algalarrondo note avec justesse que le rôle du vrai humaniste « devrait être de donner du boulot aux travailleurs déjà présents dans l’Hexagone, quelle que soit leur date d’arrivée » plutôt que d’ouvrir les frontières au tout venant. (page 37). On ne peut réclamer la libre circulation des immigrés, si on n'est pas capable d'intégrer notamment par le travail les immigrés déjà présents, rappelle l’auteur. Dommage qu’une partie de la gauche ait oublié cette évidence. 
     

    La « droit-de-l’hommisation de l’immigration »

    En cela, Algalarrondo rappelle qu'« admettre toujours plus d'étrangers, sans réel contrôle, est dans ces conditions irresponsable ». Car si « les nouveaux arrivants trouvent un travail, parfois très pénible, (...) c'est souvent au détriment de postulants hexagonaux sans formation particulière » (page 28). Ainsi, réclamer la régularisation de tous les sans-papiers serait un « mot d'ordre anti-ouvriers »

    Le combat pour les sans-papiers est donc une parfaite illustration de ce changement de clientèle. On défend l'ouverture des frontières au détriments de l'emploi des classes populaires. Très pertinent, l’auteur note d'ailleurs que les meilleurs partisans de l’ouverture des frontières sont ceux qui ont les postes les plus à l’abri de la concurrence des immigrés : « Ceux qui militent dans des associations de défense des droits de l’Homme exercent souvent des métiers – fonctionnaires, médecins, avocats – qui sont loin d’être complètement ‘ouverts’. Ils sont protégés de la concurrence étrangère » (page 89).

    La conclusion est cinglante : « Les conseillers ne sont pas les payeurs. Quand la gauche d’en haut clame que la France doit rester un pays ‘ouvert’, il faut comprendre : la Seine-Saint-Denis et les zones assimilées peuvent accueillir davantage d’immigrés. Pas terrible cette générosité » (pages 88-89). Certains militants, prompts à réclamer la venue d’une concurrence déloyale pour les emplois des autres et installée dans les beaux quartiers de Paris grâce aux judicieux articles immobiliers du Nouvel Obs, ont dû sentir leurs oreilles chauffer.
     

    « L’immigration à gogo, c’est un credo de bobos »

    Ceux qui ont intérêt à une immigration massive ne sont donc pas ceux que l'on croît. On oublie trop souvent qu’un des meilleurs supporters de l’ouverture des frontières n'est autre que le Medef,  ravi d’avoir à disposition une main d’œuvre moins chère et non syndiquée. L'auteur le souligne, il est risible de voir une partie de la gauche partager les même vues que le grand patronat. La lutte des classes n'aura pas survécu à l'ode à la diversité. Un regret cependant : l’auteur soutient les politiques de discrimination positive, notamment l’ « initiative bienvenue » du programme ZEP à Sciences po, qui relève pourtant plus de la démagogie que d’un réel souci de progrès social. 

    Malgré tout, la thèse reste juste et frappe la gauche là où il faut. Et pour aggraver son cas, Algalarrondo donne (en partie) raison à… Claude Guéant, horresco referens : « La proposition faite par Guéant de limiter l’immigration légale,  pour faciliter l’intégration des immigrés déjà présents, n’a en soit rien de choquant » arguant que « l’immigration à gogo, c’est un credo de bobos » (page 39).  Pire, l’auteur écrit sur le même sujet : « Ce qui est choquant, en l’occurrence, c’est que Nicolas Sarkozy n’ait pas mis en œuvre cette mesure dès le début de son quinquennat  ». Attaquer Sarkozy sur son incapacité à réguler les flux migratoires plutôt sur ses atteintes aux droits de l'Homme, une chose que le PS n'a jamais su faire.
     

    « Lepénisme à rebours »

    Algalarrondo s’en prend donc à tout un pan de la gauche parlant même de « prolophobie  » à son égard. Une façon courageuse de dire que le rejet de la gauche vis à vis des prolétaires non immigrés n’est ni plus ni moins qu’une discrimination, pas plus acceptable que la « préférence nationale » du FN. « La ‘préférence nationale’, martelée par le FN, est fondée sur la xénophobie. La ‘préférence immigrée’ est l’envers de la ‘prolophobie’ qui a saisi les élites de la gauche » (pages 12), écrit-il. 

    En cela, le journaliste explique que  « la prolophobie a un pendant : la xénophilie. Naturellement, elle est très préférable à la xénophobie. Elle n’en est pas moins le signe d’une discrimination, c’est le mot qui convient, dans l’attitude de la gauche à l’égard des classes populaires ». (page 22). Il va même jusqu'à évoquer un « lepénisme à rebours ». « En qualifiant de lepénisme à rebours, la propension de la 'gauche bobo' à privilégier les immigrés, parmi les différentes classes populaires, nous ne cherchons pas à choquer. La gauche n'a rien à gagner à user à tort et à travers du patronyme du fondateur du Front national », ajoute-t-il toutefois.

    Au delà des questions de sémantique, pour Algalarrondo, cette méfiance des « bobos » envers les « beaufs » est bien la porte ouverte à toutes les dérives. « En privilégiant les immigrés sur les autres catégories populaires, la ‘gauche bobo’ suggère que les ‘petits Blancs’ constituent la lie de la société française. Comment se dire de gauche (…) et cautionner pareil racisme social ? » (page 145). Les bobos, toujours prêts à voir le racisme partout, en prennent pour leur grade.
     
     

    Une leçon pour le Nouvel Obs ?

    Plus qu’un pamphlet contre les positions du PS sur les questions de société, ce livre est donc un réquisitoire politique contre cette gauche social-libérale, embourgoisée, vantant l’ouverture des frontières, rejetant le protectionnisme, pour qui le travailleur n’a de valeur que s’il est sans-papiers. Autre icône de la gauche bobo, Edwy Plenel,  qui voit Laurent Blanc comme le nouveau Comte de Gobineau, fait aussi partie des cibles de l’auteur.
    Au final, on a envie d'offrir le livre d'Algalarrondo à la direction du  Nouvel Obs, incarnation par excellence, avec Libération ou les Inrocks, de cette gauche boboïsée, tant du point de vue de son lectorat que de sa ligne éditoriale. Pour l'anecdote, le Nouvel Obs est également partenaire de Terra Nova, la think tank auteur de la note appelant la gauche à rompre avec les ouvriers. Le magazine de Laurent Joffrn (ex-patron de... Libération) est décidément bien ancré dans la mouvance bobo.

    La gauche est la préférence immigrée
    est donc un livre d’autant plus salutaire qu’il vient d’un journaliste d’un des plus éminents magazines du courant politique dénoncé, ce qui le rend sans doute plus légitime pour provoquer un choc interne. Mais le chemin est encore très long. Espérons toutefois que Laurent Joffrin  y trouve une source d’inspiration pour ses prochains éditos.
     
    Tefy Andriamanana (Marianne, 25 septembre 2011) 
     
     
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