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pierre chalmin

  • Le crétin tel qu'on le parle...

    Les Editions de Paris viennent de publier Le crétin tel qu'on le parle ou le jargon des élites, un court recueil de Pierre Chalmin, qui avait déjà publié le Dictionnaire des injures littéraires (L'Editeur, 2010 ; puis Livre de poche, 2012). Nous reproduisons ci-dessous la recension que Christopher Gérard a fait de ce livre sur le site de Causeur.

     

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    Du crétinisme

    « Un aimable raté aux yeux du monde. Un réactionnaire selon les critères de l’époque. Catholique et Français. Anarchiste de droite si cette notion a un sens : j’entends qu’on me fiche la paix, mais je suis un partisan fervent de l’ordre imposé à autrui ! » Ainsi se définissait Pierre Chalmin, auteur d’un Dictionnaire des injures littéraires fort remarqué, dans un entretien qu’il m’a accordé naguère. Autodidacte, rebelle résolu, l’homme a survécu en corrigeant ou réécrivant des manuscrits pour le compte de divers éditeurs, « observatoire idéal de l’indigence tant grammaticale qu’intellectuelle de nos contemporains ».
    Cette indigence, qu’il baptise crétinisme sans doute en raison de son caractère dogmatique, il en dresse un tableau qui suscite tantôt l’hilarité, tantôt la consternation : Le Crétin tel qu’on le parle ou Le jargon des élites, petit dictionnaire de l’imposture contemporaine, qui fait songer aux si précieux Maux de la langue de Michel Mourlet ou au travail de nettoyage linguistique entrepris sur la toile par Renaud Camus. Dédié à la mémoire d’Emile Littré, ce Crétin tel qu’on le parle nous exhorte à ne pas nous laisser contaminer par le délire verbal des cuistres, des snobs et des ignares. Comme le dit Chalmin, « la vie est courte, autant la vivre en français » ! Sus aux journalistes, aux politiciens, aux publicitaires qui triturent notre langue, l’émasculent et l’enlaidissent ! Sus aux zombies télégéniques, aux incompétents logorrhéiques, aux écrivaillons conformistes ; sus aux élites de pacotille !
    Anglicismes, d’addiction à trader (sans oublier l’ignoble booster) ; barbarismes, d’astérix à rabattre les oreilles ; pléonasmes, de s’avérer vrai au grotesque celles et ceux ; clichés, d’exclusion à enjeu de société ;  langue de bois, d’ethnies (qui n’existeraient plus) à jeunes : Pierre Chalmin n’en rate pas une, qu’il illustre et définit avec esprit. Nuançons : il y a des oublis, évidemment, tel cet insupportable la maman de François H.
    Bref, cet opuscule se révèle un outil de dépollution mentale.

    Christopher Gérard (Causeur, 2 juin 2013)

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  • Tout sur Muray !...

    Les éditions du Cerf viennent de publier sous le titre de Philippe Muray, dans la collection des Cahiers d'Histoire de la Philosophie, un recueil collectif consacré au découvreur de l'Homo festivus, dirigé par Jacques de Guillebon et Maxence Caron et rassemblant des contibution de, notamment, Alain Besançon, Pierre Chalmin, Jean Clair, Chantal Delsol, Benoït Duteurtre, Fabrice Luchini, Pierre-André Taguieff, et Eric Zemmour. 

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    "Il peut sembler surprenant que les « Cahiers », dont chaque titre renvoie à l'éprouvée et officielle assurance de la pérennité littéraire et philosophique, offrent l'un de leurs volumes à une figure qui n'est pas encore consacrée par l'un, quelconque, des dictionnaires en vigueur. Consacrer cependant ainsi un tel travail à l'œuvre d'un homme disparu précocement il y a cinq ans, c'est prendre de l'avance sans prendre le moindre risque. Nous faisons œuvre de pionniers. Philippe Muray était, il y a peu, soit haï soit aimé, avec un même succès d'estime, mais il demeurait assez peu connu. Si a beaucoup diminué la solitude à admirer Muray, il reste de nombreux stéréotypes à balayer, et d'autres encore qui naissent du succès même dont s'accroît imperturbablement la renommée de l'auteur. Mieux : le nom de Muray s'est répandu, les fièvres doxiques s'emparent de son génie, c'est pour cela que la pensée doit précisément commencer son travail. Car demeure qu'aujourd'hui pas plus qu'hier la parole de Philippe Muray n'est goûtée dans l'ampleur de sa signification et la diversité de ses registres. Il est souvent aimé pour des raisons qui sont de paille et qui occulent les profondes dimensions de ses pages. « Un brillant faiseur, sans doute », « un moment de style », « un humoriste de luxe », se dit la majorité : tandis que le panurgisme de ce genre de mutins ennuie l'œuvre même de celui qui les a toujours déjà dénoncés, le moment est venu de poser la première pierre de méditative vigilance qui accepte Muray comme objet de pensée. Fort des différences de tonalité portées par ses quarante contributeurs, qui sont autant de sensibilités chez qui Muray résonne sous diverses formes, fort de plusieurs textes issus du « Journal » inédit de Muray lui-même, cet ouvrage entend souligner combien son éponyme est non seulement un grand écrivain, mais constitue également pour la pensée un interlocuteur pérenne."

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  • Philippe Muray, un mort radio-actif...

    Ecrivain confidentiel de son vivant, Philippe Muray, l'homme qui a le mieux dépeint l'Empire du Bien qui nous entoure, avec son "dernier homme", l'Homo festivus,  et qui a su provoquer chez ses lecteurs un grand rire libérateur, est en train de devenir un contemporain capital grâce au rayonnement que dégage son oeuvre. Philippe Delaroche sur le site de l'Express, nous apprend la sortie à l'automne d'un gros volume d'hommage, aux éditions du Cerf, qui lui sera consacré, ainsi que la sortie en 2012 du premier volume de son journal, tenu quotidiennement pendant vingt-cinq ans...

     

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    Luchini, Zemmour, Chalmin... rendent hommage à Philippe Muray

    Cinq ans après le décès de Philippe Muray, de nombreux auteurs lui rendent hommage.

    Avec ses lectures au Théâtre de l'Atelier, Fabrice Luchini est pour quelque chose dans le rayonnement que connaît l'oeuvre de Philippe Muray - disparu le 2 mars 2006 à Paris, à 60 ans, après avoir été ignoré de son vivant par les Dr Knock de la culture. Mais le comédien est moins seul que jamais à porter ses couleurs. En témoigne l'hommage collectif de 800 pages que publient à la rentrée prochaine les éditions du Cerf. Directeur de la collection Les Cahiers d'histoire de la philosophie, Maxence Caron réunira une quarantaine de contributions. Celles de Jean Clair, d'Alain Besançon ou d'Eric Zemmour, mais aussi celles de nouveaux talents, tels que Olivier Souan, Alexandre de Vitry ou Pierre Chalmin. Auteur d'un Dictionnaire des injures littéraires, ce dernier promet cette fois-ci un certain Entretien avec le professeur M., "où l'on voit, précise Maxence Caron, Céline engueuler Muray, et Muray engueuler Céline". L'éditeur ajoutera un essai personnel sur la modernité réactionnaire : Muray, la femme et Dieu (Artège). Muray était à l'école de Baudelaire. Ses jeunes lecteurs aussi. A l'exemple de Bernard Quiriny, l'auteur des Assoiffées (Seuil), dont les visiteurs du Salon du livre du Mans ont entendu le 16 octobre 2010 l'adresse lors de l'hommage rendu avec Aude Lancelin, Elisabeth Lévy et Eric Naulleau : "Et vous-même étiez moderne, le plus moderne des modernes peut-être, puisque est moderne celui qui se tient à l'écart de la bêtise de son temps." Prochain antidote : le premier tome de l'explosif Journal de Muray, annoncé pour 2012. 

    Philippe Delaroche (L'Express, 2 mars 2011) 
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  • Bienvenue à L'Editeur !

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    Olivier Bardolle, auteur, notamment, de plusieurs essais corrosifs comme Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines (L'Espit des Péninsules, 2006) ou De la prolifération des homoncules sur le devenir de l'espèce (Balland, 2008), ouvre sa propre maison d'édition, L'Editeur.Cette nouvelle maison comptera comme directeur littéraire Emile Brami, spécialiste de Céline et auteur, en particulier, de Céline, Hergé et l'affaire Haddock (Ecriture, 2004). L'Editeur devrait publier avant l'été un polar tournant autour du personnage de Céline, et à la rentrée un Dictionnaire des injures littéraires, par Pierre Chalmin. Longue vie, donc, à l'Editeur !

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