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  • Les médias prostitués à outrance, ou la mandragore des pendus...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue  saignant de Modeste Schwartz, cueilli sur le site de l'Observatoire du journalisme, et publié initialement dans Antipresse, qui est consacré aux médias 2.0 qui ne survivent qu'en se prostituant au système... Normalien, agrégé, traducteur, linguiste et polyglotte, Modeste Schwartz a déjà publié deux essais,  Yin - L'Occident comme cunnicratie (Culture & Racines, 2020) et Le magicien de Davos : vérité(s) et mensonge(s) de la Grande Réinitialisation (Culture & Racines, 2021).

     

    Normalien, agrégé, traducteur, linguiste et polyglotte, Modeste Schwartz

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    Les médias prostitués à outrance, ou la mandragore des pendus

    Avant qu’une civilisation bizarre (la nôtre) ne dote ce terme d’une connotation étrangement positive, «l’avant-garde» n’avait rien d’élogieux. Et pour cause : en technique militaire, elle partageait avec l’arrière-garde (qui, elle en revanche, a raté cette promotion culturelle) la caractéristique d’être une troupe sacrifiée. L’avant-garde, parce qu’elle va au contact d’un ennemi encore frais, encore entier, encore au mieux de sa force de frappe. L’arrière-garde, parce que, couvrant l’avance ou la retraite du gros des troupes, elle affronte un ennemi qu’elle a pour seule fonction de retarder, mais ne peut en aucun cas vaincre – et a donc toutes les chances de se faire décimer. Dans les deux cas, on imagine mal un stratège averti sélectionner pour de telles troupes ses soldats les mieux formés, les plus prometteurs ou les plus fiables. On va, bien au contraire, envoyer des crevards : fanfarons, alcooliques, délinquants, usés physiquement et/ou psychologiquement. Des soldats qui, au moment de cette affectation, valent déjà plus cher morts que vifs.

    Le Great Reset, ou le tout pour le tout

    Telle est bien la situation, à la fin des années 2010, de ce que j’ai appelé ailleurs la «Galaxie Gutenberg 2.0» : les médias audiovisuels non-interactifs (notamment hertziens), et des débris de Galaxie Gutenberg 1.0 (GG1.0) qu’elle traîne encore dans ses fourgons (comme ces quotidiens papier régionaux intoxicant un dernier stock de retraités provinciaux, tirés sur des rotatives qu’on ne construit plus et ne remplace plus – réparant l’une avec les pièces prélevées sur le cadavre de l’autre). En termes d’influence, il était bien clair, dès les années 2000 au plus tard, que ces crevards ne passeraient pas l’hiver 2030. Cette constatation – jointe à la grande frayeur oligarchique de 2016, et aux fissures apparues à l’été 2019 dans l’édifice financier – n’est probablement pas étrangère à la décision (prise au plus tard en 2019) de précipiter la mise en œuvre du Great Reset : un programme dont on sait par ailleurs que certains de ses éléments sont anciens, mais dont l’exécution, à partir de mars 2020, s’est faite à marche forcée, sur le principe «ça passe ou ça casse». L’oligarchie occidentale, préférant risquer le tout pour le tout plutôt que de risquer d’avoir – même dans des circonstances relativement pacifiques – à passer la main, a visiblement décidé de «jouer son tapis».

    Depuis la fin de la Guerre froide, cette oligarchie avait peu à peu acquis un contrôle presque intégral de ces structures médiatiques surannées que j’appelle GG2.0 ; on pourrait presque dire qu’elle en avait hérité, rachetant à vil prix des titres que le consommateur médiatique ne désirait plus rémunérer – du fait d’un cercle vicieux du désintérêt et de la dépravation : vieille pute malmenée par la concurrence des jeunes nymphomanes à accès libre (la presse électronique, soit GG3.0), GG2.0, en se laissant «maquer» par l’oligarchie et en en relayant les mensonges, ne pouvait qu’augmenter jour après jour le mépris d’une clientèle populaire (notamment jeune) déjà de toute façon happée par GG3.0. Quelques vieux et de riches pervers qui lui demanderont, à terme, d’arnaquer ces quelques vieux : c’est là, hélas, le destin de bien des péripatéticiennes vieillissantes. La plupart réussissent néanmoins – à la différence de la presse occidentale – a vivre ce triste destin sans en profiter pour mettre le feu aux sociétés qui les ont produites.

    Philanthropie en bande organisée

    Vient alors pour GG2.0, en 2020, l’équivalent du bordel afghan (ou du semi-remorque saharien pour les semi-épaves plus automobiles) : l’arrière-garde covidiste. Depuis maintenant 14 mois, comme un seul homme, elle dénonce chaque mois comme «théories conspirationnistes» les avertissements proférés par divers lanceurs d’alertes, lesquels avertissements, au bout d’un laps de temps d’une durée moyenne de trois mois, deviennent généralement des nouvelles hautement officielles, qui s’intègrent à la très plastique «nouvelle normalité». Dans ces conditions, il est bien évident que le cycle du mensonge adopte un rythme débordant même les capacités d’amnésie du poisson rouge médiavore, et que, subséquemment, le rythme de vieillissement de GG2.0 a augmenté d’un ordre de grandeur au moins.

    Ce qui fait bien sûr les affaires de GG3.0, dont le boom actuel n’est probablement pas étranger aux «nouvelles» préoccupations de Davos : jadis si tourmentée par les menaces «virales», cette philanthropie en bande organisée dit aujourd’hui craindre surtout les «cyberattaques», tandis que ses marionnettes gouvernementales parlent désormais (usant d’un vocabulaire fort exotique dans leur bouche) d’un «Internet souverain» pour l’Europe. En d’autres termes : après pseudo-sinisation de la gestion du troupeau physique, via l’identité digitale chère à Bill Gates, préparez-vous à la pseudo-sinisation des communications électroniques occidentales. Il est, au fond, bien naturel que l’Etat-mère (abusive), désormais en charge de votre santé, veuille aussi imposer un contrôle parental à vos insomnies en ligne.

    Évidemment, si l’arrière-garde est un produit «à date courte», pour autant, elle n’est pas vraiment bon marché. On aurait tort de lésiner sur la solde d’un soudard qu’on envoie au casse-pipe – pas qu’il aille changer d’avis sur la dernière centaine de mètres, déserter, voire retourner ses armes (comme vient, me dit-on, de le faire le bon lansquenet Quatremer). Il fait au contraire l’objet d’une véritable averse de gratifications – d’autant moins avares qu’on sait bien qu’on n’aura plus à le payer très longtemps. C’est, paraît-il, en vertu d’une logique semblable que les pendus bandent, et éjaculent au moment du trépas : sachant d’instinct qu’il n’en aura plus l’usage, l’organisme s’auto-bombarde de toutes les hormones de bonheur qui auraient auparavant dû rétribuer un comportement utile à l’espèce, c’est-à-dire reproductif (ce qui explique en partie le fait que certains pervers en aient tiré des pratiques sexuelles d’étouffement plus ou moins contrôlé).

    C’est, me direz-vous, bien ce que fait (juste beaucoup plus lentement) cette jeunesse occidentale woke, stérile avant même d’être piquée, encore mieux vaccinée et tatouée que les chiens qui lui tiennent lieu de famille, en se branlant devant Netflix. Certes. Mais c’est aussi et surtout ce que font les nonagénaires de l’oligarchie occidentale finissante avec leur pute GG2.0, qui ne remarque probablement même pas qu’elle est déjà dans le fourgon qui mène au bordel afghan, tant ses vénérables souteneurs, entre temps, la soumettent à un véritable bukake de liquidités ; rappelons, à toutes fins utiles, quelques-uns de ces chiffres vertigineux : 4 738 019 € à Libération, 1 903 249 € au Monde, 318 225 € à L’Obs, 3 910 850 € à L’Humanité (qui, contrairement à ce qu’on prétendait il y a encore trente ans, n’accepte pas que les roubles), 470 861 € à Marianne… Non seulement Gates arrose comme un Siffredi de la propagande ce harem déjà gâté par l’oncle Soros, mais leurs porte-coton gouvernementaux y vont, en outre, de leur petit pourliche d’après-tournante. N’en jetez plus!

    Littéralement gavée de fric, GG2.0 se convertit sans le vouloir au sous-genre pornographique un peu trash du gagging. Ce qui rappelle cette scène d’exécution par irrumation d’une pute sur le retour, dont un cinéaste serbe nous avait gratifiés , actualisant un peu les intuitions du Pasolini des 120 Journées. Le sadisme est l’inévitable destin des libidos perverses, définitoirement stériles : quand la force génésique n’est pas au service de la vie, c’est donc qu’elle est au service de la mort. Et le moment libéral/libertaire de la séquence 1968–2020 – pour long qu’il nous ait semblé, à l’échelle d’une vie individuelle – n’aura finalement été que ça : le banquet qu’offrent les darons pervers à leurs jeunes victimes, avant de les immoler dans l’orgie finale, sadique et suicidaire. Un banquet de merde, certes : l’odeur des matières fécales servies dans cette argenterie droit-de l’hommiste aurait probablement dû nous alerter, nous laissant subodorer le dénouement des festivités. Il est maintenant trop tard : le pendu de Davos a éjaculé sur son arrière-garde de chair à canon médiatique, et de son foutre maudit va jaillir – comme, croyait-on jadis, la mandragore de celui des authentiques pendus – la fleur rouge du chaos. Fuyez, mes frères, fuyez si vous le pouvez !

    Modeste Schwartz (Antipresse, 13 juin 2021)

     

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  • L'Occident comme cunnicratie...

    Les éditions Culture & Racines viennent de publier un essai de Modeste Schwartz intitulé Yin - L'Occident comme cunnicratie. Ancien élève de l’École Normale Supérieure et linguiste, traducteur et auteur, Modeste Schwartz, après plus de quinze années passées en Roumanie et en Hongrie, s'est spécialisé dans le suivi des politiques danubiennes et est un chroniqueur régulier du Visegrad Post.

     

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    " L'auteur de ce livre s’est fixé pour but de poser, en quelques réflexions, les bases d’une analyse planétairement valable d’un phénomène qu’il perçoit comme mortifère pour l’espèce tout entière : le féminisme comme nouveau paradigme axiologique.

    S’il parle de YIN, c’est parce que le mouvement d’opinion progressiste connu en Occident sous le nom de féminisme est pour lui la pointe émergée d’une révolution anthropologique qui, en remettant en cause le fondement même de la différence sexuée, relève plutôt du transhumanisme que d’une simple « tendance politique ». 
    Alliant un ton souvent cru à un raisonnement élaboré, il cherche autant à alerter ceux qui veulent vivre qu’à simplement décrire, dans une démarche contemplative, le déroulé et les conséquences de cette révolution anthropologique probablement non-annulable, mais qui pourrait bien nous annuler. Ainsi conçu, le féminisme est pour lui un phénomène affectant des structures de pensées plus générales et plus profondes que la prophétie de Mahomet, la crucifixion du Christ, la réforme zoroastrienne ou le védisme – des structures aussi anciennes que l’humanité elle-même, à commencer par la structure bien connue des anthropologues sous le nom d’ancestralité. En séparant l’individu de son sexe – comme la physique nucléaire a séparé l’énergie de la matière – on fabrique une bombe culturelle dont l’explosion pourrait bien, à terme, faire passer la vitrification d’Hiroshima pour une aimable plaisanterie. Son constat est sans appel : l’époque infortunée qu’il nous est donné de vivre nous impose – sous peine de disparaître – de remettre les femmes à leur place...


    Encore faut-il, pour ce faire, éviter aussi le piège du masculinisme – qui n’est que l’ombre portée du féminisme, et le corrélat non moins délétère du même déséquilibre ontologique. Lu dans un registre politique, ce livre, écrit par un ennemi irréconciliable du monde moderne, n’a donc pas pour but de prendre une quelconque revanche sur les femmes, mais de contribuer à la destruction la plus rapide possible du modèle occidental et de la société bourgeoise, en fournissant à la résistance un explosif susceptible d’ébranler l’un de ses principaux piliers : la cunnicratie, ou avènement du YIN. "

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