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l'age d'homme

  • Petrouchka !...

    Bitru, Le gala des vaches... des titres d'Albert Paraz, grand inconnu des lettres françaises... Anar, ami de Céline, contempteur de la bourgeoisie, tuberculeux, il a tout le profil de l'auteur maudit ! Heureusement, les éditions L'Age d'Homme de Vladimir Dimitrijevic, récemment décédé, se sont attaché au fil des ans à rééditer des oeuvres de cet auteur. Petrouchka, un roman noir à la langue verte, publié en 1952, en fait partie et disponible chez cet éditeur en collection de poche. Le romancier Jérôme Leroy lui a consacré un excellent article sur Causeur.

     

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    "Il fallait and même que j'aille à la préfecture pour toucher mon mois. Je passais dans les couloirs déserts et longs comme un intestin grêle, avec cette odeur de rat et de flic, indéfinissable. J'entendis crier derrière moi: "Adieu la pastille ! "... et une porte se fermer."

    Ignorant avec la même superbe indifférence les règles de la littérature policière et celles de la ressemblance, Paraz invente un genre nouveau, qu'exploitera plus tard, avec moins de talent mais plus de succès, Frédéric Dard dans la série des San Antonio. Roman sans queue (si on ose dire!) ni tête, désinvolte et libertaire, Une fille du Tonnerre (première partie du Pétrouchka) mélange fiction et réalité, érotisme et humour, actualité et érudition, personnages romanesques et réels: on croise ainsi un amateur de pornographie distingué nommé Michel Simon, et un écrivain grabataire, un certain Albert Paraz, qui se fait engueler par sa créature, Félix Gorin: "T'as un sacré culot de me traiter d'obsédé. Tu sors le soir et tu vas enfiler n'importe quoi, les dominicaines derrières la chapelle de Matisse. Une nuit tu t'es gourré, t'as sauté sur le curé, une autre fois, ça a été un bouc. Pourquoi la chapelle, et pourquoi un bouc ? "

     

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  • Porte Louise

    Christopher Gérard, animateur de la défunte et regrettée revue AnTaios, devrait faire paraître au mois de mars aux éditions L'Age d'Homme un roman intitulé Porte Louise. Annocé comme une sorte de polar ou de roman d'espionnage, on ne sait si ce roman s'inscrira dans le cycle "métapolitique" entamé avec Le songe d'Empédocle et Maugis, chez le même éditeur.

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    " Porte Louise, un roman de Christopher Gérard, publié chez L'Age d'Homme, dans la collection La Petite Belgique

    Après trente-huit ans d'absence, Louise revient dans sa ville natale, Bruxelles, pour mener une enquête sur la disparition de son père, Charlie, séduisant Irlandais mystérieusement assassiné alors qu'elle n'était qu'une enfant.

    Au cours de ses recherches dans la capitale, Louise découvre les multiples facettes d'une ville qu'elle croyait connaître et nous entraîne à sa suite d'endroits disparus en lieux bien réels où l'on se régale.

    En quête d'une vérité qui se dérobe sans cesse, Louise rencontre des interlocuteurs aussi variés qu'attachants: un commissaire de police, tombé amoureux d'elle à douze ans; Ingrid, la secrétaire et confidente de Charlie, qui s'est éprise de lui à Berlin en 1943; une avocate branchée à la vie compliquée; un espion français, libertin et amateur d'art; Lord Pakenham, l'ancien chef de l'Intelligence Service, qui a bien connu Charlie à Lisbonne pendant la guerre. A une Louise de plus en plus désemparée, chacun dévoile à sa manière un aspect de la vie complexe de Charlie et propose, non sans arrière-pensées, son hypothèse sur la mort d'un homme insaisissable.

    Les continuels allers et retours entre Bruxelles et Dublin des années soixante à aujourd'hui, le balancement permanent entre humour, nostalgie, suspense et gourmandise constituent une mosaïque pleine de fantaisie.

    Porte Louise est une sorte de polar, de roman d’espionnage. Plus encore, c’est le roman du souvenir et de la réminiscence, l’histoire d’une femme émouvante, lancée dans une quête progressant par cercles concentriques jusqu’au coup de théâtre final. "

     

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  • Le Monde : de Judas à Tartuffe !...

    Ceux qui avaient apprécié La désinformation et le journal Le Monde, édité il y a quelques années par les éditions du Rocher, dans l'excellente collection Désinformation dirigée par feu Vladimir Volkoff, seront heureux d'apprendre que son auteur, François Jourdier, récidive en publiant aux éditions L'Age d'Homme, De Judas à Tartuffe, un recueil des missives qu'il a envoyé au même journal pour la période 2003-2008. Un utile retour sur les truquages de l'information auquel le "grand quotidien de référence" se livre chaque jour en toute bonne conscience...

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    "A l’instigation de Vladimir Volkoff, j’ai publié en 2004, La Désinformation et le journal Le Monde (éditions du Rocher) qui reprenait les lettres que j’avais adressées au Monde de 1995 à 2002. Cela fait 15 ans que j’écris au Monde environ 40 lettres par an, qui sont autant de billets d’humeur pour réagir à ce qui m’apparaît de la désinformation, une façon biaisée de présenter et d’interprèter l’événement, pleine d’a priori, d’idées toutes faites, et de "politiquement correct".
    Depuis cinq ans, le Monde a beaucoup changé du moins dans la forme, il se veut plus moderne, a introduit les photos, la couleur, publie un hebdomadaire bobo-gauchiste Le Monde 2 que j’ai depuis longtemps renoncé à lire tant il est sans intérêt. Il a aussi "remercié" ceux qui faisaient son âme, quelque peu damnée, Edwy Plenel, Jean-Marie Colombani, Alain Minc. Ayant perdu beaucoup de sa superbe, il se veut quand même, encore, "journal de référence". Mais l’esprit demeure, les mêmes condamnations du "pêché de l’homme blanc" donné comme un prédateur, l’oppresseur des pauvres gens, le responsable de tous les maux de l’humanité, qui ne fera jamais assez repentance, n’en fera jamais assez pour ceux qu’il a spoliés, déculturés, au cours de siècles d’esclavage et de colonisation. S’ajoutent d’autres causes récurrentes, l’antiracisme sauf lorsque ce sont des blancs qui sont les victimes, le féminisme – la parité doit être imposée même quand elle va contre les préférences et les aptitudes des femmes –, l’antisémitisme – la "bête immonde" est prête à renaître –, la défense de l’homosexualité, la lutte contre l’extrême-droite, rapidement qualifiée de fasciste et populiste. Au nom des droits de l’homme, nouvelle religion laique, il convient d’intervenir même par la force pour séparer les combattants, imposer la démocratie à ceux qui ne savent pas ce que c’est et ne la demandent pas. Qu’importe, Le Monde."
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