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ivan illich

  • Homo confort...

    Les éditions de L'échappée viennent de publier un essai de Stefano Boni intitulé Homo confort - Le prix à payer d’une vie sans efforts ni contraintes. Stefano Boni enseigne l’anthropologie culturelle et politique à l’université de Modène et de Reggio d’Émilie.

     

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    " La recherche d’un mode de vie centré sur le confort, c’est-à-dire débarrassé de toute forme de contrainte, de fatigue ou d’effort, est devenue un idéal absolu. Désormais, le confort ne sert plus seulement à satisfaire nos besoins réels, mais constitue le cœur d’une logique économique, sociale et psychologique dans laquelle notre sentiment de bien-être repose sur l’accumulation d’objets pratiques et sur le recours systématique à la technologie.
    Répandu dans la plupart des classes sociales des pays développés, le confort fait l’objet d’un consensus que brise ce livre original, qui se situe à la croisée de l’anthropologie et de la philosophie. Stefano Boni réactualise les analyses d’Ellul, Anders, Illich ou Latouche, pour révéler le prix à payer de l’expansion du confort moderne : affaiblissement de nos capacités cognitives et sensorielles, perte d’autonomie au profit de dispositifs technologiques, renforcement de l’individualisme, appauvrissement et instrumentalisation des relations sociales, mise à distance de la nature et destruction des  écosystèmes.
    En nous privant de toute expérience considérée comme désagréable ou négative, le confort nous enferme dans un cocon protecteur qui nous coupe du monde extérieur et de nous-mêmes, de tout ce qui fait le « sel de la vie » et contribue à nous rendre pleinement humains. "

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  • L'expropriation de la santé...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer un essai d'Ivan Illich intitulé Némésis médicale - L'expropriation de la santé. D'origine croate, Ivan Illich (1926-2002), après avoir été prêtre, s'est tourné vers la philosophie et a développé une critique radical du développement et de la société industrielle.

     

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    « Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. Le système médical, dans un monde imprégné de l’idéal instrumental de la science, crée sans cesse de nouveaux besoins de soins. Mais plus grande est l’offre de santé, plus les gens répondent qu’ils ont des problèmes, des besoins, des maladies. Chacun exige que le progrès mette fin aux souffrances du corps, maintienne le plus longtemps possible la fraîcheur de la jeunesse, et prolonge la vie à l’infini. Ni vieillesse, ni douleur, ni mort. Oubliant ainsi qu’un tel dégoût de l’art de souffrir est la négation même de la condition humaine. »

    Ainsi parlait Ivan Illich en évoquant son ouvrage. Penseur de l’écologie politique, Illich développe une critique radicale de la société industrielle et de la contre-productivité qu’elle engendre : l’école freine les apprentissages, les transports ralentissent les déplacements et l’hôpital rend malade. Il veut redonner à l’homme autonomie et capacité d’action, et dénonce, à travers ses différents textes, le « monopole radical » de certains outils comme moyens pour une fin définie par la société et enchaînant l’individu. Pour s’en libérer, il prône le retrait de l’école des mains de l’État et préconise l’instauration d’un enseignement mutuel à tout âge ; dans le domaine de la santé, une réappropriation de son corps par le patient. Car la médecine moderne, remplaçant l’écoute par l’auscultation, conduit, sur le plan technique à de nouvelles maladies, sur le plan social au déracinement par le diagnostic qui hante le malade et l’enferme dans une statistique, et sur le plan culturel au refus de l’homme comme être vivant.

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  • Mesure et démesure de la ville...

    Les  éditions du CNRS viennent de publier un essai de Thierry Paquot intitulé Mesure et démesure des villes. Philosophe de l'urbain et tenant d'une écologie existentielle, Thierry Paquot a déjà publié une soixantaine d'essais.

     

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    " Y a-t-il une " juste taille " des villes et une " bonne échelle " des territoires de notre existence ? Les métropoles actuelles, lancées dans une extension sans limites, encombrées de gratte-ciel et de centres commerciaux, sont-elles la solution ? Faudra-t-il privilégier des villes plus petites ?
    Depuis Platon, avec sa cité idéale de 5040 foyers, jusqu'à Ivan Illich, nombre de philosophes et d'intellectuels se sont penchés sur ces questions de la taille des villes, de leur mesure. Au-delà des statistiques, c'est bien une question existentielle et politique qui se pose à chacun d'entre nous.
    Dans cet essai foisonnant, Thierry Paquot entrelace démographie, histoire, urbanisme, écologie et nous guide dans le labyrinthe des idées et des expérimentations : naissance et croissance des cités, utopies phalanstériennes de Fourier, garden-city d'Ebenezer Howard, shrinking cities américaines... Il nous initie aussi à la pensée de théoriciens souvent méconnus en France (Kohr, Schumacher, Bookchin, Bairoch, Magnaghi, Sale...), parmi lesquels les partisans du small is beautiful ou des biorégions.
    Périple intellectuel et bibliographique, cet ouvrage propose des pistes concrètes pour définir une urbanité nouvelle, libre, respectueuse des humains et du monde vivant, des temps et des territoires. "

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  • Les précurseurs de la décroissance...

    Les éditions du Passager clandestin viennent de publier Les précurseurs de la décroissance, une anthologie établie par Serge Latouche.

    Économiste et principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais importants comme La Mégamachine (La découverte, 1995), Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006) et Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010). Il a également publié Décoloniser l'imaginaire (Parangon, 2011), Chroniques d'un objecteur de croissance (Sang de la terre, 2012) ou Bon pour la casse (Les Liens qui Libèrent, 2012).

    Pour découvrir ses positions, on peut utilement consulter l'entretien qu'il avait donné à Arnaud Naudin, pour Novopress : « La décroissance n'a pas à se situer sur l'échiquier politique »

     

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    " Plus de 60 biographies pour se familiariser avec les origines de la décroissance. Des stoïciens et des cyniques à Huxley ou Orwell, en passant par Kropotkine, Giono, Ivan Illich, Nicholas Georgescu-Roegen, etc.

    L’étude des « précurseurs de la décroissance » prouve que la vision que recouvre ce slogan provocateur est ancienne, profonde et diversifiée, et que ce sont bel et bien la croissance et ses serviteurs zélés qui constituent une parenthèse dans l’histoire de l’humanité et de la pensée.

    L’économiste et anthropologue Serge Latouche, l’un des premiers et principaux théoriciens de la décroissance aujourd’hui, revient de manière claire et érudite sur les courants d’idées, les intellectuels et les activistes politiques qui ont influencé sa réflexion.

    La décroissance n’a pas la prétention de chercher à construire de toutes pièces une vision entièrement nouvelle de l’organisation de la vie sur terre. Elle vise plutôt à mettre en lumière ce qu’il peut y avoir de convergent entre des approches développées en tout temps, en tous lieux et dans tous les domaines, mais qui ont pour caractéristique commune d’avoir été ignorées ou discréditées a priori par les discours modernes de la productivité, de l’efficacité, de la croissance et du profit.

    La décroissance désigne en premier lieu la rupture avec l’occidentalisation du monde. Elle entraîne donc la réouverture de l’histoire au fond commun universel qu’on appelait traditionnellement « sagesse ». En revenant sur le stoïcisme, l’épicurisme, le cynisme, le taoïsme, le bouddhisme zen, les traditions indienne, africaine, amérindienne et bien d’autres, il s’agit d’abord, explique Latouche, de rappeler que l’humanité, par sa connaissance séculaire de l’homme et de ses passions, n’a pas attendu la démesure extrême de notre époque pour penser la mesure et les conditions de la vie bonne.

    Les précurseurs modernes, quant à eux, développent une critique de la croissance de l’intérieur. Celle-ci s’articule d’abord autour de la lutte contre les méfaits sociaux et politiques de la révolution industrielle, exprimée par des socialistes « utopiques » comme Morris, Fourier, Owen…, ou des anarchistes comme Proudhon, Bakounine, Kropotkine… Plus proches de nous, ceux qui, à partir des années 1950, ont vécu l’essor de la société de consommation, l’emprise croissante de la technique et l’aliénation productiviste ont été, dans une large mesure, les fondateurs de l’écologie politique : Ivan Illich, Cornelius Castoriadis, André Gorz, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, François Partant, Nicholas Georgescu-Roegen, etc. Enfin, l’ouvrage se penche sur toute une pléiade de quasi-contemporains moins connus (Murray Bookchin, Barry Commoner, Alex Langer…) ou auxquels on ne pense pas parce qu’ils étaient avant tout des écrivains (Léon Tolstoi, Jean Giono, Aldous Huxley ou René Barjavel…). "

     

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  • Chroniques d'un objecteur de croissance...

    Les éditions Sang de la terre viennent de publier Chroniques d'un objecteur de croissance, un recueil de textes de Serge Latouche, publiés initialement dans la revue Politis. Principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais dont Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006) et Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010).

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    "Croissance, croissance, tel est le mot magique prononcé à satiété pour nous sauver des crises qui n'arrêtent pas de se succéder.
    Décroissance serait un gros mot à bannir, surtout au moment des élections !

    Serait-ce la prétention de l'homme de croire qu'il peut exploiter la planète et ses congénères jusqu'à plus soif et qu'il a créé un modèle qui générera toujours plus de richesse, toujours plus de bonheur ?

    Pourtant, depuis les thèses de Nicholas Georgescu-Roegen, nous savons que cela n'est pas possible, tandis qu'Ivan Illich et André Gorz nous ont appris qu'un autre schéma de société était possible, qui respecte tout à la fois l'environnement et l'homme.

    Serge Latouche défend depuis toujours cette démarche avec pertinence et talent. Ses chroniques, parues dans Politis et revues pour cet ouvrage, nous font prendre conscience de l'urgence et de la justesse de ses analyses.

    Il ne s'agit pas seulement d'adapter notre attitude face au dérèglement de notre civilisation, mais il s'agit bel et bien de notre survie."

     

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