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gauchosphère

  • Au diable la dédiabolisation !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gabriel Robin, cueilli sur le site de Politic Région et consacré à l'injonction de dédiabolisation, piège "diabolique" tendu par le système !...

    Gabriel Robin est secrétaire général du Collectif Culture, Libertés et Création.

     

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    Nul besoin de se « dédiaboliser » pour complaire au diable !

    À en croire les médias et la classe politique, les personnalités proches des idées patriotiques, ou refusant la doxa imposée par le catéchisme de la bien-pensance, essaieraient de se « dédiaboliser ».  Jadis, le patriote était un homme bon, considéré par la société. Aujourd’hui, il serait démoniaque et ne devrait plus l’être ouvertement pour être toléré au sein du cercle fermé des tenants de la raison. Il s’agit bien évidemment d’une subversion totale, d’une inversion complète des valeurs. Sans tomber dans le piège terrible de l’anachronisme, que je réserve à mes adversaires, que dirait-on, de nos jours, si nos grands hommes faisaient connaître leurs idées pour la première fois ? Voltaire, Diderot, Maupassant, Balzac, Baudelaire, Chateaubriand, Napoléon Bonaparte, Philippe Le Bel et tant d’autres devraient-ils obtenir un brevet de « dédiabolisation » de la gauchosphère pour prouver leur appartenance au genre humain ? Interrogé lors de l’émission Zemmour et Naulleau diffusée sur Paris Première, le philosophe Régis Debray a déclaré : « Je suis plus que jamais de gauche. Vous savez pourquoi ? Parce que la nature est de droite, et qu’être de gauche c’est dompter la nature. » Pour partiellement exacte que soit cette affirmation, tant les catégories modernes de « droite » et de « gauche » ne sauraient à elles-seules recouvrir entièrement les rapports entre la nature et les réalisations de l’homme, lesquelles sont par ailleurs interdépendantes, elle révèle une opposition fondamentale.
     
    Les personnalités de gauche croyant, en effet, être ontologiquement du côté du progrès quand tous ceux qui refuseraient d’adopter leur vision de l’humanisme seraient immanquablement de droite, donc réactionnaires. Le piège est classique mais très efficace : si vous n’êtes pas avec la gauchosphère, ou si vous n’êtes pas un adversaire disposé à se soumettre à ses tabous essentiels, vous avez le devoir de montrer patte blanche en vous « dédiabolisant », c’est-à-dire en expurgeant de l’ensemble de vos convictions celles qui vous sont les plus essentielles. En nous caricaturant, nos adversaires nous empêchent de développer nos idées car nous perdons du temps à prouver que nous ne sommes pas « diaboliques ». Pourtant, et plus que jamais, la réalité nous donne raison et rien ne devrait nous obliger à nous « dédiaboliser » car nous ne sommes pas coupables des crimes imaginaires dont on nous accuse. Favorables à la primauté des valeurs de tout ce qui n’est pas national, les membres du camp du bien sont les ultramontains de notre époque. Je crois, au contraire, qu’à l’image de Philippe Le Bel qui estimait que le Roi était Empereur en son royaume, les Français sont souverains en République. Le temps est venu de diaboliser ces gens qui exigent de nous une démarche de contrition qu’ils devraient s’appliquer à eux-mêmes. En effet, la situation présente, calamiteuse à bien des égards, leur est entièrement imputable. Quelques exemples de l’histoire contemporaine suffiront à le démontrer. Livrons-nous donc à un petit exercice de démonologie politique qui pourra, peut-être, permettre d’exorciser les élites du clergé de l’oligarchie.
     

    La préférence étrangère divinisée

    Premier et principal tabou : la préférence « nationale », comprise au sens juridique comme philosophique. Est « diabolisant » le fait de privilégier sa nation et ses concitoyens face à l’étranger. Trop souvent, les mots sont malmenés, falsifiés, truqués par la novlangue. Il en va ainsi du terme « République » ; ce mot issu du latin « res publica », soit la « chose publique », désigne un régime politique où les fonctions du chef de l’État ne sont pas héréditaires mais découlent d’une élection. En outre, un tel régime a pour objectifs l’intérêt général et le « bien commun » des citoyens de la nation dont les institutions sont républicaines. Les nationaux bénéficient donc des droits attachés à la citoyenneté et doivent se soumettre aux lois de l’État. Par essence, une nation républicaine pratique donc la « préférence nationale ». C’est d’ailleurs bien de la sorte que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 fut rédigée, contrairement aux abusives interprétations récentes du Conseil constitutionnel. L’esprit du texte consiste en l’affirmation de l’État de droit et de la souveraineté de la nation. Des droits universels sont attribués aux hommes, mais ils ne sauraient être confondus avec les avantages spécifiques que peut procurer la nationalité. Rien ne justifie, dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, que des étrangers puissent, par exemple, bénéficier du minimum vieillesse, après 10 ans sur le territoire, de la même façon que des Français. Le principe d’égalité ne vaut pas pour les aides financières ou les avantages octroyés par la citoyenneté, mais pour l’application des lois (par exemple, un étranger doit bénéficier d’un procès pénal équitable en conformité avec le droit français). De fait, la distribution d’aides aux étrangers, comme l’aide médicale d’État, le minimum vieillesse ou l’aide temporaire à l’attente, n’est pas consubstantiellement liée aux textes fondateurs de notre Constitution, mais bien à une idéologie mondialiste qui brade injustement la qualité de Français. Les juges du Conseil constitutionnel avalisent donc, à rebours, une préférence étrangère. Ces aides ne bénéficient pas à des citoyens français, lesquels sont défavorisés par cette distribution illégitime d’argent – perdu pour eux et leurs familles – à des étrangers. Nous ne devons surtout pas confondre les droits de l’homme avec les droits particuliers du citoyen. Les aides, équivalentes à celles des nationaux, versées aux étrangers (surtout dans un pays en crise) peuvent s’apparenter de facto à une préférence étrangère. Dans l’optique de la préservation de la nature même du pacte républicain de notre nation, il est indispensable de réaffirmer la préférence nationale. Il en va de la survie du peuple français, de son État et de ses institutions. À l’avenir, les aides et avantages financiers devront être prioritairement distribués aux citoyens français.
     
    Le dire n’est pas diabolisant car c’est la préférence étrangère qui est « diabolique », antinaturelle et inadaptée aux besoins de la nation. Le responsable politique qui privilégie l’étranger au national, les intérêts étrangers aux intérêts nationaux et qui place sur un pied d’égalité des valeurs de civilisation opposées aux nôtres à notre culture historique n’est pas loyal. Parlons notamment de notre nouveau ministre de l’Intérieur, le très sectaire Bruno Leroux, aussi outrancier que peu à l’aise avec le débat d’idées. Ce dernier déclarait en octobre 2015 qu’il n’était pas choqué par l’évacuation de « migrants » en jet privé… Un tel homme ne sera pas non plus choqué du fait que l’Etat parvienne à loger tous les « migrants », le plus souvent de faux réfugiés, alors que l’on nous répète depuis des décennies que nous ne pourrions pas abriter les personnes sans domicile fixe l’hiver. Imaginez que certains immigrés récents trouvent de superbes habitations à loyers modérés en plein cœur de notre capitale quand les classes moyennes se voient obligés de fuir Paris, inaccessible financièrement. A-t-on jamais connu pareille abjection ? Dans un autre registre, citons notre nouveau secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, Jean-Marie Le Guen, accusé dans le livre « Nos très chers Emirs » de s’être livré à un véritable trafic d’influence avec la monarchie islamique du Qatar, en échange de postes grassement rémunérés pour ses proches. Ce même Qatar que de nombreux experts internationaux estiment proche des mouvements islamistes de combat qui menacent la France. Plutôt que de le démettre dans l’attente que ces graves soupçons soient levés, Bernard Cazeneuve l’a placé à un poste stratégique, où son immoralité pourrait lui servir à accorder la préférence à des intérêts étrangers. Nicolas Bays, député socialiste du Pas-de-Calais, s’est fait fort d’insulter quotidiennement les défenseurs de notre identité sur les réseaux sociaux. Champion de la « diversitude » comme d’autres le furent de la « bravitude », cet ami du Qatar aurait mendié quelques pièces à ses puissants amis. Peu étonnant qu’il se fasse aujourd’hui le chantre de l’islam dit « de France » … Notons que les bisounours l’ont à nouveau investi pour les élections législatives… Idem à droite où François Fillon s’appuie sur Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne qui publiait une brochure destinée à assurer la promotion, encore, d’un islam de France qui soit « inclus » dans la nation. Grand patron, et proche du groupe Bilderberg, monsieur de Castries est favorable à l’immigration massive, à l’image de l’essayiste Nicolas Baverez, lui aussi membre actif du susnommé Institut Montaigne qui déclarait : « L’immigration est indispensable pour un continent vieillissant. » Il ajoutait en conclusion : « La crise des migrants constitue un test décisif pour l’Europe comme pour les valeurs et les institutions des nations qui la composent. Une course de vitesse à haut risque est engagée entre la démocratie d’une part, les populismes, les démocratures et l’islamisme d’autre part, qui utilisent les migrations comme une arme. » Dans l’esprit des mondialistes obsessionnels, les « populistes » seraient aussi dangereux que les assassins musulmans qui tuent nos concitoyens. Emmanuel Macron n’en disait pas moins récemment. Je crois que cela se passe de commentaires supplémentaires. Ces quelques exemples ont été choisis au hasard, parmi des dizaines d’autres qu’il me sera impossible de tous rapporter ici. Qui sont donc les diables ?
     

    Une économie devenue folle

    Autre dogme intouchable : l’économie. Pour tous les spécialistes, il est évident que les partisans d’une refonte de l’Union européenne, ou d’une sortie, sont des fous dangereux qui veulent conduire la France à la ruine. L’euro serait le ciment d’une pax romana contemporaine de laquelle nous ne pourrions nous affranchir sans rouvrir les sept plaies d’Egypte. J’exagère à peine.
    À l’évidence, il serait même inutile d’en parler, d’ouvrir un débat qui n’aurait pas lieu d’être dans une démocratie aussi accomplie que la nôtre. Pourtant, l’économie n’est pas une science exacte. Les multiples crises des dernières années nous en ont fait la cinglante démonstration. Prix Nobel d’économie et professeur à Columbia, Joseph Stiglitz pense que l’euro est un échec, en grande partie parce qu’il a été très mal pensé. L’euro a été créé pour entrainer l’avènement d’une Europe politique et produit l’effet inverse en recréant les conditions propices à de nouvelles guerres serviles, forcément fratricides… Chaque jour l’Europe politique, de civilisation, s’éloigne par la faute de cette machine monétaire à bloquer la croissance et à créer des inégalités irréversibles entre pays liés par des intérêts géostratégiques évidents. Monsieur Stiglitz l’explique parfaitement : « Le principe d'une monnaie, c'est de permettre d'ajuster l'économie en cas de choc. Vous avez une monnaie unique, utilisée par 19 pays différents, très différents, et le test survient quand on est confronté à un choc. Et quand la crise est arrivée, l'euro a échoué à ce test. Parce que la capacité des pays européens à répondre à ce choc était restreinte. (…) l'Europe s'est lié les mains : vous ne pouvez pas utiliser les taux de change, les outils de politique monétaire, la fiscalité... parce que vous devez limiter les déficits à 3 % du PIB. Tous les instruments d'ajustement ont été enlevés. Et, ce qui est pire, les institutions nécessaires n'ont pas été mises en place. » Avec la complicité de la finance casino, les dirigeants européens ont truqué les comptes de la Grèce et d’autres « petits » pays européens pour lesquels l’euro ne pouvait être qu’un boulet attaché à des économies aux besoins différents. La France en prend le chemin et tous nos dirigeants pouvaient l’anticiper. Ils continuent néanmoins à présenter cette monnaie comme étant notre planche de salut. Oui, la France pourrait, pourquoi pas, conserver l’euro au prix d’immenses sacrifices et d’une austérité renforcée, c’est-à-dire le programme économique de François Fillon. Elle pourrait aussi s’en débarrasser, non sans efforts toutefois. Mais, il faut être particulièrement malhonnête pour faire croire aux Français qu’il sera aisé de sortir de la crise en l’état, avec une Allemagne prédatrice et une Banque centrale européenne stérile, si nous restons dans la monnaie unique. En outre, les résultats du référendum constitutionnel italien pourraient porter un parti eurosceptique au pouvoir, ou une coalition eurosceptique, avec l’appui des industriels du Nord qui ne peuvent que constater l’ampleur du marasme qui afflige la botte. En France comme en Italie, la jeunesse est durablement précarisée … jusqu’à 50 ans. Les responsables peuvent-ils demander à ceux qui les dénoncent de se « dédiaboliser », peuvent-ils accuser leurs adversaires de manquer de crédibilité ? Ils se sont soumis à la vision économique de l’Allemagne de la même manière qu’ils se soumettront, demain, aux demandes communautaristes des musulmans radicaux et aux projets délirants du marxisme culturel qu’ils appellent de leurs vœux. Hier, ils soutenaient les banques qui jouaient sur les prêts immobiliers à taux variables, créant un système d’une perversion inouïe basé sur l’argent virtuel. Prochainement, la bulle spéculative des assurances-vie explosera comme le subprimes hier. Tout est prévisible, tout est écrit d’avance. Mais, seuls les réalistes ont tort. Cassandre est le diable, il faut l’exécuter. Le docteur Michael Burry fut l’un des premiers à voir la catastrophe arriver en 2007. Que dit-il dix ans plus tard ? Pense-t-il que les leçons des échecs ont été tirées ? Pas du tout. Les banques obèses le sont encore plus, la politique de taux zéro a rendu des millions d’individus plus pauvres faute de rendement et les organismes non élus ont laissé crever les petites et moyennes entreprises pour sauver les responsables qu’étaient les banques, entités qui ne se soumettent plus à aucune autorité verticale.
     

    Ce que vous voyez n’existe pas

    Si vous osez dire que l’école est en faillite, que les élèves sont médiocres parce que le laxisme généralisé leur a fait perdre l’envie d’apprendre et que l’égalitarisme nivelle par le bas, on vous traitera d’affreux « réac », de facho. Et si par malheur, vous répliquez en expliquant que les classements internationaux, dont le fameux test PISA ou l’enquête TIMSS, prouvent que les petits français ne sont même plus dans la moyenne des pays occidentaux, largement dépassés par les Européens du Nord et les Asiatiques, on vous dira que cela ne signifie rien. Ce que vous voyez n’existe pas. Montrer la réalité ferait le jeu de ces gens qui doivent d’abord se décontaminer, subir des procès lyssenkistes et s’effacer face aux « experts » qui ont tout cassé. Dans un article du 2 décembre, La Dépêche du Midi, peu suspecte d’appartenir au quatrième cercle de l’enfer politique auquel je suis pour l’instant condamné, publiait un article posant la question suivante : « L'amélioration de la mixité sociale dans les collèges toulousains entrainera-t-elle la fin des classes à horaires aménagés (HA) d'enseignement de la musique et de la danse ? » Projet millénariste de la gauche Terra Nova, la mixité sociale est une vertu socialiste devenue folle, pour paraphraser G.K Chesterton. Totalitaire, la mixité sociale est le terme de novlangue pour qualifier la mixité ethnoculturelle, la cohabitation forcée. Des collèges sont fermés, des élèves envoyés loin de leur domicile. Le tout au nom de la sacro sainte « mixité ». Vous pensez que ce n’est pas une chance pour vos enfants, que le procédé ne peut conduire qu’à un échec ? Vous vous trompez sûrement. Dédiabolisez-vous ! Ce ne sont là que les étapes les plus aimables car la suite est effrayante : viols de masse en Allemagne, meurtre d’une étudiante en médecine par un « migrant » mineur isolé, insécurité chronique qui transforme l’Europe en Brésil pour bobos expatriés du réel, séparation entre les hommes et les femmes dans les quartiers « populaires » où la charia a préséance sur le Code civil, démographie qui explose dans le Sud du monde, rapport de l’ONU préconisant l’interdiction des fêtes de Saint-Nicolas en raison de leur caractère supposément « raciste »… J’en passe. Les migrations de remplacement sont l’objectif avoué de l’ONU et de l’Union européenne qui poursuivront prochainement en justice tous ceux qui auront osé le dire. Complotistes, dingues, personnages anachroniques, quand ça n’est pas pire. Les médias n’en parlent pas, la classe politique ne l’avoue pas. Vous êtes le diable car vous regardez avec vos yeux ce qui se passe présentement. Les opinions publiques refusent l’immigration de masse ? Rééduquons-les. Les 24 et 25 novembre derniers, avaient lieu à Vienne des séminaires réservés aux attachés de presse de la société civile destinés à leur apprendre à « communiquer au sujet de la migration ».
     
     L’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique rapporte ainsi que le programme du séminaire pose que « Les messages relatifs à la migratoire ont été diffusés par des journalistes, des décideurs politiques, des dirigeants, des personnes actives sur les réseaux sociaux, voire par la population – et parfois avec beaucoup d’inexactitudes », « Le Brexit n’est qu’un exemple d’un débat fondamental qui a été influencé par l’opinion publique en ce qui concerne la question migratoire et ce, à un point tel que nous pourrions nous poser la question suivante : le résultat du référendum sur le Brexit aurait-il été le même ? » sansIl s’avère, comme l’a rapporté l’avocat Gilles-William Goldnadel, que la première chaîne de télévision allemande n’a pas parlé de l’assassinat barbare de Maria, cette jeune étudiante violée par un Afghan qui n’avait rien à faire en Allemagne. Un effet direct des préconisations du CESE, sur commande de l’Union européenne et de ses diverses institutions ? En 2010, La France comptait 40 mosquées « salafistes », elles sont 120 en 2016. Quelle agitation en 6 ans… Pourquoi ne veulent-ils pas voir la réalité ? Hypocrisie ? Mensonges ? Projet politique ? Savez-vous que les Organisations non gouvernementales sont les complices actives des passeurs qui s’enrichissent sur la misère humaine, aidant les bateaux chargés de clandestins à pénétrer en Italie ? Qui doit se « dédiaboliser » ? Ceux qui dénoncent le danger réel ou ceux qui contribuent illégalement à l’importer ? la migration ? »
     

    La faillite des institutions

    Les démocrates autoproclamés exècrent le peuple. Il suffit qu’il vote mal pour qu’on songe à l’empêcher de voter, à l’infantiliser, voire, en dernier recours, à le remplacer. Après le Brexit, l’élection de Donald Trump ou le référendum constitutionnel italien, les clercs commencent à avoir des sueurs froides dans le dos. En outre, les sondages ne sont pas de nature à les rassurer. Une enquête réalisée par l’institut YouGov pour I-Télé et Le HuffPost montrait que 39 % des personnes interrogées espéraient la victoire d’un candidat alternatif, Marine Le Pen en tête. Interrogé par Télérama, l’historien David Van Reybrouck a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : « Tout le monde pense que démocratie et élections sont synonymes, mais elles ne le sont pas ». Il n’a pas tort, une démocratie pourrait n’être que directe, sans représentants. Mais monsieur Van Reybrouck voit beaucoup plus loin, qualifiant le référendum de procédure « primitive », ajoutant : « (…) quand on y songe : avec les élections, il s'agit de cocher une case à côté d'un nom ; avec le référendum, à côté d'une question (à laquelle on répond oui ou non) » Ces opinions n’ont pour ciment que la haine des « diables » empêchant l’avènement d’un monde globalisé, multiculturel, irénique. Bientôt, songeront-t-ils peut-être à créer un délit d’entrave aux valeurs du camp du bien, comme le Parlement français l’a fait pour l’Interruption volontaire de grossesse, sujet qu’il ne faudra pas débattre sur internet dans les années à venir sous peine de prison et d’une amende. Quand Donald Trump a gagné les élections en novembre dernier, les jeunes manifestants californiens demandaient l’indépendance de leur Etat, refusant les règles électorales fédérales qui prévalent depuis plus d’un siècle. Des protestataires, alliés aux racistes anti blancs de Black Lives Matters, ont provoqué des émeutes. Personne n’y a trouvé à redire dans les médias ou dans la classe politique. A contrario, les partisans de Norbert Hofer, battu après des mois d’incertitude et une précédente élection annulée pour irrégularités, ont accepté sans broncher le verdict des urnes, prouvant qu’ils étaient de vrais démocrates et non des agitateurs professionnels. Pourtant, on demande encore et toujours au FPÖ de se « dédiaboliser ». Victime d’une intense propagande en sa défaveur, Norbert Hofer a échoué pour deux raisons en apparence antagonistes qui se sont complétées. D’abord, le système politico-médiatique autrichien, et mondial, a pratiqué un odieux chantage mémoriel, assimilant la formation souverainiste au parti nazi en diffusant la vidéo d’une rescapée des camps, alors que le FPÖ a toujours été très clair sur ces questions, étant parfois même accusé de « sionisme » par des partis de droite ou de gauche en Europe. Ensuite, tétanisés par cette campagne de calomnie, les cadors du FPÖ ont diminué l’intensité de leur campagne, laissant leur adversaire jouer sur le thème de l’identité quand eux-mêmes tentaient de lisser leur image… En France, la situation est encore plus grave. Notre système électoral empêche 30 % de la population d’être correctement représentée au Parlement. Pas de proportionnelle, pas de scrutins à un tour qui pourraient favoriser des candidatures alternatives. Nous vivons dans le régime des petits arrangements entre amis. La République exemplaire est corrompue. Personnalités interchangeables pratiquant des politiques similaires, les élus « Républicains » et socialistes s’arrangent pour maintenir sous respiration artificielle un clivage « droite – gauche » que la réalité a enterré depuis longtemps, tant sur les deux sujets majeurs que sont l’identité et la souveraineté, ces deux formations ont trahi. Au pouvoir, ils nomment leurs amis au plus haut poste de l’administration ou des médias publics, détruisant la méritocratie au profit du népotisme oligarchique. François Hollande et Nicolas Sarkozy ont pratiqué cela dans des proportions dramatiques. Qui peut croire que leurs premiers ministres, Valls et Fillon, ne feront pas de même ? Et ces gens-là nous demanderaient de nous « dédiaboliser », de donner la preuve que nous ne gouvernerions pas de manière autoritaire une fois parvenus au pouvoir quant tout indique que nous voulons protéger les libertés publiques ? Ils se moquent des Français.
     

    Conclusion :

    « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie » disait Platon au IVème siècle avant notre ère. Héritiers de l’idéal antique, nous défendons la raison contre les utopies mortifères de ce siècle. Najat Vallaud-Belkacem déclarait à Béziers, provocatrice que « la droite c’est l’endoctrinement et que la gauche c’est le développement de l’esprit critique ». Une critique qui se limite aux défenseurs des nations historiques, diabolisés, conspués, traités en parias, excommuniés et sommés de s’excuser d’exister. Nous sommes chez nous. Nous voulons le bien pour les nôtres. Je n’ai donc pas à tenter de me « dédiaboliser ». Que l’âne à la tête du « parti des animaux » (sic) continue à dire que le Front National est l’équivalent français de l’Etat islamique dans les colonnes de Ouest-France, journal local vivant des subventions de l’Etat que nos impôts financent, les Français ne sont plus dupes.
     
    Ils ont contribué à faire de la France une nation effondrée de l’intérieur et gouvernée de l’extérieur. Mémoricides, ils détruisent en conscience l’héritage légué à eux par nos ancêtres. Ils doivent donc être « diabolisés » à leur tour. Et le plus vite possible, avant qu’il ne soit trop tard.
     
    Gabriel Robin (Politic Région, 8 décembre 2016)
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  • La gauchosphère : fantasme ou réalité ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gabriel Robin, cueilli sur Politic Région et consacré à la "gauchosphère"... Gabriel Robin est secrétaire général du Collectif Culture, Libertés et Création.

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    La gauchosphère : fantasme ou réalité ?

    « Si vous ne voulez pas qu’un homme se rende malheureux avec la politique, n’allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue ; proposez-lui-en un seul. Mieux encore : ne lui en proposez aucun » Ray Bradbury – Fahrenheit 451
     
    Dans un ouvrage dont la promotion fut largement médiatisée, David Doucet et Dominique Albertini tentent de donner une cohérence à une nébuleuse aussi hétéroclite que désargentée : la « fachosphère ». Si le langage est la « maison de l’être », ce qui ne se nomme pas ne peut pas exister. En baptisant du même nom des médias et des personnalités, qui n’avaient pourtant rien en commun, les auteurs de « La fachosphère » ont créé un mouvement qui n’avait pas lieu d’être, réuni uniquement par les moyens utilisés, c’est-à-dire principalement les nouvelles technologies de communication offertes par l’avènement de l’internet. En outre, l’appellation est volontairement choisie pour en disqualifier tous les acteurs, les amalgamer entre eux et entretenir une confusion sur leurs orientations politiques. Nous aurions pourtant tort de nous en offusquer. Ce sont les règles du combat politique et du jeu médiatique. Pour surestimée que soit l’influence d’une « fachosphère » trompeusement vue comme organisée, il est exact de dire qu’internet a changé la donne. Aujourd’hui, de nombreux Français ne s’informent plus que par la toile, piochant les informations qui les intéressent dans le flux continu. Fini le temps où papa et maman, après avoir diné, s’installaient sur le sofa du salon pour regarder religieusement le « journal ». Hors les catégories les plus âgées de la population - et encore -, plus personne ne pense que les médias institutionnels sont les uniques dispensateurs de la vérité. De plus en plus pointés du doigt pour leur militantisme, on les accuse de filtrer les informations ou de les présenter au travers d’un prisme idéologique déformant. Aux yeux du Léviathan, et de ses sbires, la dénommée « fachosphère », parfois aussi désignée sous les sobriquets de « réacosphère » ou de « droitosphère », est une arme « d’intoxication massive ». Quand, bien évidemment, les médias subventionnés seraient au pire objectifs, au mieux, rions un peu, des armes de désintoxication massive. Alors, appliquons des procédés équivalents à cet ensemble protéiforme regroupant médias nationaux et locaux, élus politiques, associations subventionnées, pipoles et artistocrates, voire entreprises cotées en bourse, en amalgamant, avec la plus parfaite mauvaise foi, tous ces gens et les intérêts qu'ils représentent. Vous verrez qu'au fond, ils sont de proches parents réunis par quelques détestations communes : les nations, l'Histoire, l'autochtone vu comme un plouc, la norme, les frontières et les limites, et, tout simplement, le bon sens.
     
    Libération va notamment lancer un « observatoire du Front National » dont le manifeste ne laisse pas de place au doute : « Un site mêlant formats journalistiques, travaux universitaires, archives, data, alertes citoyennes et tribunes de grandes voix. Pour montrer, analyser, repérer, révéler ou comparer, mais aussi pour dénoncer, désintoxiquer. (…) Un site mêlant formats journalistiques, travaux universitaires, archives, data, alertes citoyennes et tribunes de grandes voix. Pour montrer, analyser, repérer, révéler ou comparer, mais aussi pour dénoncer, désintoxiquer. » Du militantisme ou du journalisme ? La réponse est dans la question. Pour différents que soient les No Borders, les journalistes des Inrocks et les cadres de la banque Rothschild comme le nouveau candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron, ils appartiennent tous d’une manière ou d’une autre au camp du Bien : la gauchosphère. Décrire de manière exhaustive la gauchosphère nécessiterait de rédiger une Encyclopédie en dix volumes. Vous vous doutez bien que je ne le pourrais pas ici, mais je vais tâcher, en recensant quelques exemples de l’actualité la plus récente, d’en esquisser les contours.
     

    La force du réseau

    Il suffit de prendre connaissance du curriculum vitae d’un seul grand patron de presse pour dérouler le fil de toute la gauchosphère. Citons, par exemple, Matthieu Pigasse. Cet homme de 48 ans est un amateur de punk rock, dixit les multiples entretiens autocentrés qu’il a donnés au cours des dernières années. Si cet élément anecdotique de son existence n’intéressera personne d’autre que lui et sa chaine stéréo, d’autres étapes de son parcours ne devraient pas manquer d’attirer la curiosité des Français. Socialiste - mais proche d’Alain Minc, allez comprendre -, monsieur Pigasse se trouve pourtant à la tête d’un empire médiatique entièrement dévoué à servir un copieux agenda métapolitique. Il est notamment propriétaire des Inrocks depuis 2009, placés en 2015 dans le giron de la société « Les Nouvelles Editions Indépendantes » avec Radio Nova. Via cette holding, il contrôle 14 % des parts du Huffington Post que dirige Anne Sinclair, ancienne épouse de Dominique Strauss-Kahn. Associés au milliardaire Xavier Niel et à l’ancien compagnon d’Yves Saint-Laurent, le richissime Pierre Bergé, Matthieu Pigasse est aussi propriétaire à 100 % de L’Obs et à 80 % du Monde. En 2005, l’entregent de cet ancien haut-fonctionnaire lui a notamment permis d’organiser la vente du journal Libération à Edouard de Rothschild… Incontournable dans les médias français, Matthieu Pigasse l’est donc tout autant en politique. Après avoir été conseiller technique au cabinet du ministre Dominique Strauss-Kahn en 1998 – tiens donc -, il a occupé les fonctions de directeur adjoint du cabinet de Laurent Fabius, avant de rejoindre la banque Lazard grâce à son ami Alain Minc. Membre des Gracques, l’homme est un intime de plusieurs caciques de la gauche de gouvernement : Ségolène Royal, Bertrand Delanoë ou encore Manuel Valls. Preuve de son implication militante dans la gauchosphère, il fut à l’origine avec Pierre Bergé, toujours, de l’organisation d’un grand concert célébrant les trente ans de l’élection de François Mitterrand qui aurait réuni environ 40.000 spectateurs place de la Bastille. N’en jetez plus, la boucle est bouclée. Matthieu Pigasse n’est qu’un exemple. J’aurais aussi pu vous dresser le portrait des grands acteurs du service public, nommés par le pouvoir et proches du pouvoir. N'oublions pas de mentionner Bernard Mourad, qui sera probablement le directeur de campagne d’Emmanuel Macron. En 2015, avant de tourner casaque et de rejoindre son grand ami Emmanuel, il avait été nommé PDG d’Altice Media Groupe (Libération, toujours), le nouveau groupe de médias de Patrick Drahi qui a récemment fusionné avec SFR. Ancien de la finance, il a débuté sa carrière chez Morgan Stanley. À l’identique, j’aurais aussi pu vous indiquer que Bernard-Henri Lévy est toujours Président du conseil de surveillance d’Arte, chaîne premium de la gauchosphère. Et ce depuis le 1er juillet 1993. À croire que certains ne partent jamais à la retraite, comme Jean-Pierre Elkabach et Alain Juppé. Voilà pour le côté face de ce réseau miraculeux.
     
    Le côté pile est moins glamour, mélange bizarre d’émissions de variétés et de gauchistes de MJC. Exemple typique de la gauchosphère du bas : l’émission de divertissement présentée par Cyril Hanouna, « Touche pas à mon poste ». En guise de protestation symbolique à l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’animateur a fait sortir toutes les personnes présentes sur le plateau, au terme d’une séquence grotesque intitulée « Trump pas à mon poste ». Quel rapport entre l’amuseur public Hanouna et les élites politico-médiatiques décrites plus haut ? Tout. Détenteurs de la vérité officielle, ils rééduquent le peuple, tant en feignant de l’informer qu’en l’amusant. La gauchosphère tire son miel des intérêts qu’entretiennent en commun ses membres. Je ne parle pas du petit journaliste mais bien de l’oligarchie qui nous gouverne. Les patrons de presse, proches du pouvoir, sont aussi tenus par les subventions qui font vivre leurs outils. Si nous prenons le cas de Libération, le montant de l’aide versée par le ministère de la Culture et de la Communication s’élève à 6.499.414 euros pour la seule année 2016, soit 23 centimes d’euros par exemplaire vendu. Avec L’Humanité (36 centimes d’euros par exemplaire vendu), Libération est le journal qui a proportionnellement touché les aides les plus importantes. D’ailleurs, sans ces subsides de l’Etat, ces journaux ne survivraient pas. Que pèse la « fachosphère », qui n’est absolument pas unie, face à ces montagnes d’argent public, ces puissants patrons, une bonne partie du corps enseignant, la majorité des associations qui interviennent dans les écoles, ces banques et ces vedettes qui ont leur rond de serviette tous les soirs à la télévision ? La « fachosphère » intervient-elle sur les programmes scolaires comme le fait la gauchosphère ? Je ne suis pas complotiste, il suffit de lire un extrait d’un rapport de correction de Sciences-Po Paris pour se convaincre que quelque chose est pourri en République française : « On aura compris que les bonnes copies sont celles qui ont ignoré les discours politiques et médiatiques qui assimilent la question des frontières à celle des étrangers, des migrants, des terroristes, autant de prétendues menaces, et se sont autorisées une critique de la notion même de crise migratoire ». En conclusion, pour être admis en master de Sciences-Po Paris, il faut être favorable à l’immigration massive. Même chose dans 90 % des établissements tenus par la gauchosphère, surtout médiatiques.
     

    Quand la vérité est redéfinie, il faut désigner des ennemis

    Pour les tenants de la vérité universelle, les gens bien comme il faut de la gauchosphère, nous entrerions dans une « ère de la politique post-vérité ». Ce concept a été inventé par Katharine Viner, rédactrice en chef du Guardian, après le vote du Brexit. Pour cette dernière, le rôle traditionnellement dévolu aux médias, c’est-à-dire de « dire le Vrai », est rendu impossible par l’apparition des réseaux sociaux qui ont progressivement décrédibilisé les opérateurs classiques de l’information. L’inénarrable Samuel Laurent, « Décodeur » en chef du Monde, a même osé déclarer : « Face à cette démocratie post-factuelle, la presse est désarmée : que faire, lorsque son lectorat croira plus facilement une information militante, mais partagée par une personne de confiance, que la vérification détaillée effectuée par un média qu’on soupçonne en permanence de toutes les manipulations ?(…) Comment informer dans ce maelström où tout un chacun est devenu média, puisqu’il peut, lui aussi, partager et diffuser les informations qu’il souhaite ? Comment opposer de la complexité à des visions manichéennes et simplistes du monde ? Et comment faire, par son bulletin de vote, des choix essentiels pour tout un pays lorsque l’on n’est pas informé correctement des conséquences ? »
     
    Oublie-t-il qu’il donne parfois lui-même une information passée au filtre de ses propres convictions, exactement comme ces Français anonymes qu’il vilipende ? Oublie-t-il que son journal, propriété de personnalités de gauche très engagées comme je vous l’expliquais ci-avant, refusera de passer les tribunes des sympathisants, membres et proches idéologiquement du Front National durant les élections présidentielles ? Ici, la question fondamentale est la suivante : devons-nous laisser la gauchosphère déterminer ce que nous avons le droit d'écrire, de lire et de penser ? Car, à l'évidence, certaines informations et certaines opinions sont exclues de la plupart des médias traditionnels... Posons-nous une autre question : sans les réseaux sociaux et ce que l’on appelle parfois la ré-information (je préfèrerais dire l’information pluraliste), aurions-nous pris connaissance de l’affaire des viols de Cologne ou de l’agression sexuelle d’une sexagénaire par un « migrant » délocalisé de Calais à Arzon (Bretagne) ? Ces mêmes médias n’ont-ils pas transformé des clandestins en « migrants », un terme beaucoup plus mélioratif ? En outre, n’est-ce pas la gauchosphère qui conspuait les courageux qui osaient dire que des terroristes se cachaient dans les bateaux desdits « migrants », ce que les attentats du 13 novembre dernier et les dernières déclarations de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, ont tristement confirmé ? Pernicieuse, la gauchosphère dénonce des hommes, des partis politiques ou des institutions pour mieux disqualifier des idées. Toutefois, la technique éprouvée dite de la « diabolisation » fonctionne  novembre moins bien qu’auparavant. Dernier en date à être désigné à la vindicte, le brillant conseiller de Donald Trump, Stephen Bannon. Considéré par )les médias de George Soros (version immensément riche de Matthieu Pigasse aux Etats-Unis, ndlr) comme « l’homme le plus dangereux de la vie politique américaine », le nouveau stratège politique de la Maison-Blanche est surtout haï parce qu’il a réussi à créer une alternative crédible aux médias dominants en fondant BreitBart News, l’un des 200 sites les plus visités aux Etats-Unis. Nouvel ennemi public numéro un de la gauchosphère mondiale, Steve Bannon est un modèle pour tous ceux qui espèrent déstabiliser le camp du bien.
     
    Conclusion
     
    De plus en plus fustigée par le public, la gauchosphère peut toujours compter sur la force de son réseau, notamment politique. Laurent Fabius, Benoît Hamon ou Christiane Taubira ont ainsi accusé Facebook d’être à l’origine de l’élection de Donald Trump. Prise la main dans le pot de confiture, l’ancienne ministre de la Justice a même dit : « Internet pose un vrai problème parce que c’est un espace de liberté ». Avant d’ajouter qu’il fallait donner des règles strictes à cet « espace virtuel ». Lesquelles ? La censure des mal-pensants ? L’interdiction des sites qui ne relaient pas la vulgate de la gauchosphère en langue commune ? Le recensement des sites qui ne se soumettent pas à la doxa en leur apposant un signe distinctif ? Le contrôle du web à la chinoise pour aller plus vite ? Quand Barack Obama triomphait en 2008 grâce à une utilisation hyper-novatrice des nouvelles technologies, tout le monde trouvait cela formidable. Maintenant que Donald Trump a gagné en utilisant les armes offertes par le numérique, tout le monde trouve cela détestable. Il faudrait savoir ! Demain, la Commission européenne décidera de fliquer les dernières espaces garantis sans agents conservateurs, sans police de la pensée. Démonstration d’un système au abois, gagné par la trouille, ces tentatives susciteront l’opposition massive des peuples. Les Français sont par exemple de mieux en mieux informés et suffisamment intelligents pour savoir trier les informations. Arrêtons de les infantiliser. La vérité est questionnée : tant mieux ! La gauchosphère tire ses dernières cartouches en refusant d'admettre qu'elle est militante. Je n'ai pas cette prétentions J'ose vous dire que j'écris des papiers d'opinion. Contrairement aux acteurs de la gauchosphère, je l'assume pleinement. Peut-être parce que je ne bénéficie ni des mannes de l'Etat ni du soutien bienveillant des puissances financières ?
     
    Gabriel Robin (Politic Région, 19 novembre 2016)
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