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alfred fabre-luce

  • L'énigme Pierre Pucheu...

    « Mort superbe et ressemblante. Tant qu'il reste un souffle de vie, rien n'est fini : tel est le message de Pucheu. Car ses derniers gestes reprennent et magnifient les grands thèmes de sa vie. Quand face au peloton, il commande le feu, il est, comme dans son bureau de ministre, le chef qui prend sur lui les responsabilités. La mort qui nous saisit d'ordinaire au plus bas de notre courbe, le fixe à ce sommet. » Alfred Fabre-Luce, Journal de France

     

    Les éditions Nouveau Monde viennent de publier une étude historique de Gilles Antonowicz intitulée L'énigme Pierre Pucheu, avec une préface de Jean-Marc Berlière. Déjà biographe, notamment, de l'avocat Jacques Isorni, Gilles Antonowicz revient avec ce livre sur le parcours complexe de ce normalien, esprit brillant et homme d'action, engagé dans l'industrie puis dans la politique active, qui finit broyé par la raison d'état. Il en profite, dans la lignée des travaux de son préfacier, pour tordre le cou à quelques mensonges forgés par le résistancialisme communiste, et pour rappeler les conditions particulièrement indignes dans lesquelles le procès de Pierre Pucheu, premier procès de l’Épuration, s'est déroulé.

     

     

    " « Allemands et collabos me haïssent pour ma réalité, tandis que gaullistes et Anglais me détestent sur ma légende »… Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy de juillet 1941 à avril 1942, nourrit les controverses : a-t-il réellement désigné lui-même les otages fusillés à Châteaubriant, dont Guy Môquet, comme il en est systématiquement accusé ? A-t-il organisé les crimes judiciaires perpétrés par la section spéciale de la cour d'appel de Paris et le tribunal d'Etat, condamnant à mort des communistes pour avoir distribué quelques tracts ? Ou est-il au contraire le ministre qui, en zone libre, a permis l'arrestation de plusieurs centaines d'agents ennemis ? Celui qui adjura Pétain de partir pour Alger en octobre 1942 de manière à y appeler les Américains, rompre l'armistice et reprendre la guerre contre l'Allemagne ? Alors qu'il rejoint le camp allié dès novembre 1942 pour aller se battre en première ligne contre les Allemands avec l'aval du général Giraud, Pierre Pucheu est arrêté à son arrivée en Afrique du Nord, incarcéré, jugé, condamné, fusillé.
    Son procès, le premier de l'épuration, préfigure tous les autres. De Gaulle, tout en refusant sa grâce pour "raison d'Etat", fait cependant savoir qu'il lui « garde son estime ». Symbole de cette contradiction, voire de ce regret, Pierre Pucheu est, avec le maréchal Ney, le seul condamné à avoir été autorisé à commander le peloton chargé de l'exécuter…

    Ni réquisitoire ni plaidoirie, cette captivante biographie conçue comme une enquête « comble – enfin ! – un trou noir de l'historiographie concernant Vichy, l'Occupation et la "collaboration" » (Jean-Marc Berlière). "

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  • Retour sur les causes de la première guerre mondiale...

    Les éditions de Fallois viennent de rééditer un essai d'Alfred Fabre-Luce intitulé Comment naquit la guerre de 14. Journaliste, polémiste, proche avant la deuxième guerre mondiale de la mouvance non-conformiste, Alfred Fabre-Luce a poursuivi après celle-ci une carrière d'esprit libre...

     

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    “La Grande Guerre poursuivit Alfred Fabre-Luce toute sa vie, comme beaucoup de ses contemporains. Mais lui en particulier lui consacra un livre en 1924, La Victoire. Sa véritable obsession était de retrouver les causes et de mettre à jour les responsabilités dans ce qui était à ses yeux une catastrophe européenne. Et en se penchant particulièrement sur la partie française du dossier, ce qui lui valut bien des critiques. Mais il estimait de son devoir de transmettre au public les résultats de ce qui fut une élaboration progressive de sa pensée, au fil des révélations des témoins et des archives. Et du dévoilement des falsifications de documents auxquelles les gouvernements s’étaient livrés et des mensonges des propagandes. La lucidité et la sincérité sur les événements de 1914-1918 étaient pour lui indispensables pour mettre un terme à ce qu’il appelait « l’abdication de l’Europe ». Et sur bien des points les historiens actuels peuvent confirmer ses conclusions.

    Les circonstances de  la publication de La Victoire.
    Paru juste après la victoire électorale du « Cartel des Gauches » en mai 1924, le livre d’Alfred Fabre-Luce tombe, courageusement, au milieu d’un vrai changement politique, après une campagne électorale très dure. Il tombe également en pleine polémique autour de l’occupation de la Ruhr décidée par Raymond Poincaré, alors président du Conseil, en janvier 1923, occupation qui a entraîné une crise profonde en Allemagne et en Europe et qui a isolé la France, sans lui rapporter les avantages espérés par Paris. À la conférence de Londres de juin-juillet 1924 son successeur Édouard Herriot devait accepter de rentrer dans le rang : Paris renonçait à assurer seul le maintien des traités et passait à la « sécurité collective ». L’Allemagne sortait de la nasse. Les grands vainqueurs étaient la Grande-Bretagne, et, derrière elle, la finance américaine. L’Europe serait reconstruite selon des principes fort différents de ceux que défendait la France depuis 1919, comme devait le confirmer la conférence de Locarno en 1925. A la politique de coercition de Poincaré allait succéder la politique de rapprochement franco-allemand portée par Briand et Stresemann, seule susceptible, Fabre-Luce en était convaincu, de permettre à la France de retrouver un rôle en Europe et d’échapper au rôle solitaire et épuisant de gardien d’une Allemagne perpétuellement abaissée.
    Dans ce bouleversement la question des responsabilités dans le déclenchement du conflit en 1914, refoulée pendant l’Union sacrée et la guerre, revient au premier plan de la politique intérieure française, et aussi de la politique internationale. C’est un élément essentiel de la guerre, et avec son instinct politique et sa culture, et aussi ses très nombreuses relations avec les acteurs de l’époque, Fabre-Luce comprend l’importance de l’enjeu.

    Le récit de la crise de 1914.
    Le récit de la crise de 1914 est donc essentiel. Il est à l’époque très neuf : certes il est fort éloigné de la thèse officielle, exonérant la France et la Russie, mais il le fait de façon objective et souveraine, selon un ton et une approche fort modernes, sans se laisser aller aux excès pacifistes mal informés de bien des commentateurs de l’époque. Sa formule “L’Allemagne et l’Autriche ont fait les gestes qui rendaient la guerre possible ; la Triple Entente a fait ceux qui la rendaient certaine”, est avec le recul la plus juste.
    Les historiens actuels, en particulier grâce aux archives françaises que ne pouvait connaître l’auteur, et grâce aux archives russes accessibles depuis peu, ne peuvent que confirmer les intuitions et la perspicacité d’Alfred Fabre-Luce.”

    Georges-Henri Soutou

     

     

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    Sur le même thème, on pourra également consulter avec curiosité, mais prudence, l'essai de Gerry Docherty et Jim MacGregor intitulé L'Histoire occultée - Les origines secrètes de la première guerre mondiale. Pour les auteurs, la première guerre mondiale est le fruit des agissement du groupe Rhodes/Milner qu'a décrit Carroll Quigley dans son essai Histoire secrète de l'oligarchie anglo-américaine (Le Retour aux sources, 2015).

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    " En partie inspirée des travaux du professeur Carroll Quigley, un historien mondialement reconnu, L'Histoire occultée... est une dénonciation sans pareille des vrais responsables de la Première Guerre mondiale. Ce livre révèle comment le matériel concernant les origines de la guerre a été délibérément falsifié afin d'évacuer la culpabilité d'une cabale secrète, sise à Londres, d'impérialistes britanniques éminemment riches et puissants qui se trouvent être à l'origine d'un des crimes les plus odieux qui aient été perpétrés contre l'humanité. Ces hommes ont pendant une dizaine d'année comploté la destruction de l'Allemagne en tant que première phase d'un projet d'asseoir leur très anglo-saxonne domination sur le monde. L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche ne doit absolument rien à un hasard malheureux. Il a mis le feu à une traînée de poudre qui avait été soigneusement répandue selon les ordres d'une chaîne de commandement qui s'étendait de cette cabale londonienne à Sarajevo, en passant par Belgrade, Saint-Pétersbourg et Paris. La compréhension que nous avons de ces événements a été résolument prise au piège d'une toile de mensonges et autres faux-semblants, soigneusement tissée par les vainqueurs en 1919 à Versailles, et entretenue depuis lors par de dociles historiens. La version officielle de la Première Guerre mondiale est sérieusement à remettre en question étant donné la quantité de preuves qui ont été délibérément détruites ou soustraites au regard du public. L'Histoire occultée... constitue un redoutable défi : si l'on en croit ses auteurs, il ne tient qu'à nous d'examiner scrupuleusement – et en conscience – les preuves qu'ils ont entrepris de nous présenter ici à la suite de quatre pleines années de recherche. "

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