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alexandre

  • Les discours de Démosthène...

    Les éditions des Belles lettres viennent de publier un recueil des Discours du grand orateur athénien Démosthène. Grand adversaire de Philippe de Macédoine, le père d'Alexandre, Démosthène est resté célèbres notamment pour ses Philippiques.

     

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    " Plutarque nous a peint un jeune Démosthène s’exerçant à déclamer des tirades avec des cailloux dans la bouche ou à réciter des discours en courant sur une pente montante. Ce folklore cache une période de l’histoire et une personnalité exceptionnelles. La période est celle de sombres temps pour la démocratie athénienne, confrontée à la brutalité de la monarchie macédonienne qui va bientôt l’abattre provisoirement.
    La personnalité est celle de l’orateur grec qui a exercé l’influence la plus profonde sur l’art oratoire depuis le ive siècle avant J.-C. jusqu’à Clemenceau et Robert Badinter. Le présent volume innove doublement, en réunissant sous la même couverture la traduction de tous les discours conservés et en les présentant dans l’ordre chronologique. Cet ordre crée des voisinages inédits et renouvelle la perception de l’œuvre et de l’homme.
    La figure de Démosthène apparaît dans sa complexité, celle d’un homme qui s’est partagé entre les grands débats de son temps et une activité plus triviale d’auxiliaire de parties impliquées dans des procès, celle d’un politicien qui a connu beaucoup d’échecs et dont le rôle fut moins décisif que le mythe construit autour de son nom a pu le faire penser, mais aussi celle d’un quasi-philosophe, qui a réfléchi avec profondeur sur le rôle du conseiller en démocratie, à bonne distance entre l’action directe et la définition de principes valables pour un temps plus long et un espace géopolitique plus large.
    Lire tout Démosthène, c’est entendre la voix du plus grand orateur de tous les temps, rendue audible à nouveau grâce à cette talentueuse traduction. "

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  • Du côté des revues...

    Deux parutions en kiosque à signaler en cette fin d'année :

    - le quatrième numéro de Guerre & Histoire, l'excellente revue d'histoire militaire grand public, qui devient d'ailleurs bimestrielle, et qui se révèle toujours aussi riche en articles de fond, en illustrations originales et en informations variées (si vous voulez en savoir plus sur les tests d'innoculation de la syphillis pratiqués par les Américains sur des prisonniers et des malades mentaux à la fin des années 40, allez voir en page 17...) A lire !

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    - un numéro hors-série de l'édition française du National geographic consacré à la Grèce antique de Homère à Alexandre et superbement illustré !...

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  • Hestia sur les rivages de Brooklyn...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Avatar d'un ouvrage de Jure Vujic, intitulé Un ailleurs européen - Hestia sur les rivages de Brooklyn. De nationalité croate, Jure Vujic est avocat et chercheur en géopolitique. Il collabore à de nombreuses revues, et a notamment écrit dans la revue Krisis.

     

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    Hestia sur les rivages de Brooklyn

    La tradition est inversée. L’Europe ne raconte plus l’Occident. C’est l’Occident qui conte l’Europe. La marche en avant des proto-iraniens, peuples de cavaliers vers leur foyer « européen », la « hache barbare » du peuple des demi-dieux hyperboréens, Alexandre, Charlemagne, Hohenstaufen, Charles Quint, Napoléon ne font plus rêver. L’Occident hyperréel sublimé, le mirage du « standing », du bonheur à la carte est le songe éveillé et névrotique du quart-monde favellisé, d’un imaginaire tiers-mondiste « bolly-woodisé ». Il n’y a plus de grand métarécit européen faute de diégèse authentiquemment européenne. La « mimesis vidéosphérique » occidentale dévoile, déshabille, montre et remontre dans l’excès de transparence. Loin des rivages de l’Hellade, Hestia s’est trouvé un nouveau foyer sur les bords de Brooklyn, aussi banal et anonyme que les milliers d’« excréments existentiels » qui jonchent les rivages de Long Island.

    Que faire ? Hestia devra-t-elle chevaucher ce nouveau paysage extrême-occidental, c’est-à-dire faire en sorte que ce paysage devienne le centre de l’aventure d’une nouvelle extension métaidentitaire ? Faire l’expérience d’une nouvelle déconstruction identitaire par « l’archipélisation » ? La tâche de Hestia est celle du poète qui s’efforce de diffuser la totalité dans son lieu, trouver et inscrire « l’Ailleurs » dans « l’Ici ». Faire d’un territoire hostile et rival un lieu commun. Le génie « européen » qui avait pensé sensiblement le monde, qui l’avait dompté et conquis en l’accaparant dans la raison instrumentaire et intelligible avait fini par être consumé par la res cogitans occidentale, un « Nouveau monde » qui l’avait pulvérisé dans la sphère de l’intelligible et la surreprésentation excessive. En un mot l’esprit européen avait lui-même enfanté une image criminelle de lui-même. Et si c’était vrai ? Si l’Occident n’avait été que ça : un crime contre l’imaginaire ? S’il n’était rien d’autre qu’une machine à sublimer qui n’a cessé de servir le plus sournois des cultes de la représentation et de la raison discursive ? L’Occident en tant que processus de désenchantement irréversible ?

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