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  • Les Germains...

    Nous vous signalons la parution d'un nouveau numéro, très attendu, de la revue Nouvelle Ecole (n°63-64, année 2014), dirigée par Alain de Benoist, dont le thème central est celui des Germains. Le numéro, qui compte 260 pages et comporte une superbe iconographie, est disponible sur le site de la revue Eléments. Les Parisiens pourront également le trouver à la Librairie Facta.

     

    Nouvelle Ecole 63-64.jpg

    L’habitude s’est prise dans certains milieux de rapporter exclusivement les origines européennes à la philosophie grecque, au droit romain et à la religion chrétienne, ce qui revient à faire bon marché des composantes celtiques, germaniques et balto-slaves de l’Europe. Le passé européen ne se réduit pourtant pas à la trilogie Rome-Athènes-Jérusalem. C’est ce que montre amplement ce numéro de Nouvelle Ecole qui, après des livraisons déjà consacrées aux Celtes, aux Grecs et aux Romains, vient compléter le panorama de la vieille Europe.

    Dès avant la conquête romaine, des migrations s’étaient déjà déroulées vers l’Ouest à partir de l’Europe centrale : il s’agit des vastes mouvements de populations celtiques qui, du VIe au IIIe siècles av. notre ère, se déployèrent sur une aire immense, allant de l’extrémité de l’Espagne jusqu’à la mer Noire. Le tourbillon des « grandes invasions » germaniques est d’une date ultérieure.

    A partir du milieu du VIIIe siècle, la fusion sera complète entre l’élément germanique et l’élément romain ou gallo-romain, toutes les civilisations de l’Occident médiéval devenant des synthèses culturelles héritières, dans des proportions variables, à la fois de Rome et de la culture germanique.

    Au sommaire :
    • La tradition indo-européenne dans le monde germanique (Jean Haudry )
    • Le nom des Germains (Vincent Samson)
    • La royauté wodanique des Germains (Jean-Paul Allard)
    • Les « guerriers-fauves » dans le monde nordique ancien (Vincent Samson)
    • Wieland le forgeron, les serpents et la magie (Claude Lecouteux)
    • Sur les origines de l’écriture runique (Alain de Benoist)
    • Que devons-nous aux Germains ? (Emanuel Mickel)

    Et aussi...
    • Porphyre et l’interprétation (Kostas Mavrakis)
    • Une Antigone des temps modernes (Claude Karnoouh)
    • L’historien des religions Otto Huth et la métaphysique de Ludwig Klages (Jens Grunwald)

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  • Nos ancêtres les Germains ?...

    Les éditions Tallandier publient cette semaine une étude historique de Laurent Olivier, intitulée Nos ancêtres les Germains - Les archéologues au service des nazis. Archéologue lui-même et conservateur au musée de Saint-Germain-en-Laye, l'auteur, au travers de ce livre souligne le caractère éminement politique de cette science qui fait parler les ruines et les traces... Pour d'autres exemple, plus contemporains, d'Israël aux Etats-Unis en passant par l'Inde, de cette politisation de l'archéologie, nous ne pouvons que renvoyer les lecteurs intéressés vers l'essai de Jean-Pierre Payet,  La guerre des ruines (Choiseul, 2010). 

     

    Nos ancêtres les Germains.jpg
     

    "« Le métier d’archéologue n’est pas une pratique innocente. Il interroge les origines à partir desquelles nous envisageons notre identité collective.

    De quelles cultures du passé nous pensons-nous les héritiers, de quels peuples anciens nous considérons-nous les plus proches ? […]

    Depuis la Seconde Guerre mondiale, cette profession cache le rôle qu’a joué la recherche allemande au service du nazisme. Plus que toute autre organisation professionnelle, les archéologues allemands ont soutenu massivement l’idéologie du régime. Après la conquête des territoires à l’Ouest du Reich, ils se sont engagés dans une entreprise dirigée par les plus hautes instances du parti nazi ou de la SS. Ce projet visait à démontrer que, depuis la Préhistoire, les pays conquis étaient des terres de colonisation germanique. En France occupée, les chercheurs envoyés par les autorités nazies ont bénéficié de la coopération des archéologues français. Pour la plupart, ceux-ci leur ont apporté leur aide. Certains sont allés très loin, appelant, au nom de ces prétendues racines germaniques préhistoriques, à l’annexion d’une partie de la France au territoire de l’Allemagne nazie. »

    Des recherches sur le mégalithisme breton, en particulier à Carnac, à l’effacement des pertes territoriales dues au Traité de Versailles (démontrer que le mur d’enceinte du Mont Sainte-Odile avait été édifié par les germains vers 200 av. JC pour protéger l’Alsace contre les incursions des Gaulois), la « science historique » nazie tentait de montrer que, depuis les origines de l’humanité, les grandes civilisations étaient d’origine biologique « aryenne ».

    Wilhelm Reusch, directeur du Landesamt de Metz dira, à propos du programme de fouille de la nécropole mérovingienne d’Ennery (rebaptisé Hochschloss), que l’objectif est de « lever le voile d’ombre qui recouvre l’ancienne histoire germanique de notre pays ».

    En 1941, la tapisserie de Bayeux est même présentée comme un « élément inestimable pour la connaissance de la Préhistoire germanique » !

    Cette « nouvelle archéologie » allemande fut servie avec enthousiasme par une génération de jeunes chercheurs qui poursuivirent brillamment leur carrière après 1945. Cette continuité a directement contribué à entretenir une véritable omerta sur le passé nazi de la discipline archéologique.

    Ces dernières années, l’étude des archives européennes révèle l’étendue de cette entreprise d’instrumentalisation au profit de l’idéologie nazie et souligne l’importance de cet encombrant héritage dans l’archéologie européenne actuelle."

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