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bernard lugan - Page 19

  • Toute la vérité sur l'Afrique...

    Bernard Lugan, historien et africaniste, était reçu le 31 mars 2015 par Martial Bild et Elise Blaise dans le journal de TV Libertés. Il a évoqué à cette occasion son dernier essai intitulé Osons dire la vérité à l'Afrique et publié aux éditions du Rocher...

     

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  • Osons dire la vérité à l'Afrique !...

    Les éditions du Rocher viennent de publier un essai de Bernard Lugan intitulé Osons dire la vérité à l'Afrique. Africaniste et historien, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment d'une monumentale Histoire de l'Afrique, des origines jusqu'à nos jours (Ellipses, 2009), d'une Histoire de l'Afrique du sud (Ellipses, 2010), et aussi d'une histoire de La guerre des Boers (Perrin, 1998). Il a également publié un essai intitulé Afrique, bilan de la décolonisation (Perrin, 1996).

     

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    " Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, « experts » et médias mentent à l'Afrique quand ils lui font croire qu'elle a « démarré » et qu'une « classe moyenne » y est née. En effet, non seulement le continent ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de « comptoir ».
    Au XVIIIe siècle ces derniers étaient esclavagistes ; en 2015, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population subit en tentant de survivre.
    Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont elles sont les premières victimes, ses jeunes générations risquent leur vie dans de mortelles traversées vers le supposé « paradis » européen ? Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans les échecs. "

     

     

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  • L'Afrique n'est pas Charlie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, africaniste et historien, cueilli sur son blog et consacré aux violentes réactions suscitées en Afrique par les suites de l'attentat contre Charlie Hebdo...

     

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    L'Afrique n'est pas "Charlie"

     
    Vu d'Afrique, l' "affaire  Charlie hebdo" illustre les limites de l'universalisme européo-centré. Vendredi 16 janvier, alors que les sociétés de l'hémisphère nord communiaient dans le culte de la liberté d'expression, une partie de l'Afrique s' insurgeait contre la France des "Charlie". Du Sénégal à la Mauritanie, du Mali au Niger, de l'Algérie à la Tunisie et au Soudan, le drapeau français a été brûlé, des bâtiments français incendiés et en "prime", des églises détruites. Quant aux imprudents chefs d'Etat africains qui participèrent à la marche des "Charlie", dont Ibrahim Boubacar Keita du Mali, les voilà désormais désignés ennemis de l'islam.
     
    Aveuglés par la légitime émotion et noyés sous l'immédiateté, nos responsables politiques n'ont pas songé à se demander comment l'Afrique percevait les événements. Or, alors que pour nous, il s'agit d'un ignoble attentat contre la liberté d'expression commis contre des journalistes, personnes sacrées dans nos sociétés de la communication, pour une grande partie de l'Afrique, il s'agit tout au contraire de la "juste punition de blasphémateurs".  Qui plus est ces derniers n'en étaient pas à leur coup d'essai et ils avaient même été solennellement mis en garde. Voilà pourquoi leurs assassins sont considérés comme des "héros". Quant aux foules de "Charlie", elles sont vues comme complices des insultes faites au Prophète. De plus, comme le président de la République a marché à leur tête, cela signifie que la France et les Français sont coupables.
     
    Les conséquences géopolitiques qui vont découler de cette situation ne peuvent encore être mesurées, notamment dans les pays du Sahel en raison du jihadisme récurrent contre lequel nos troupes sont engagées. Le plus grave est ce qui s'est passé au Niger où Boko Haram qui, jusqu'à présent ne s'était pas manifesté, a pris le prétexte de la nouvelle livraison de Charlie Hebdo pour lancer les foules contre le centre culturel français de Zinder; au même moment, nos postes militaires avancés veillent aux frontières du pays...
     
    Personne n'a dit ou vu que l' "affaire Charlie Hebdo" n'est que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase des impératifs politiques et moraux que nous imposons à l'Afrique: démocratie, droits de l'homme, avortement, mariage homosexuel, anthropomorphisme etc. Tous y sont considérés avec dédain ou même comme de "diaboliques déviances".
     
    C'est donc dans les larmes et dans le sang que les bonnes âmes et les idéologues vont devoir constater que le "village Terre" n'existait que dans leurs fantasmes universalistes. Ce qui est bon ou juste aux yeux de leur branchitude est en effet une abomination pour une grande partie de l'Afrique et même de la planète.
    En plus de cela, pour nombre d'Africains, l'Europe est devenue une terre à prendre : ses habitants ne croient plus en Dieu, ses femmes à la vertu volage ne font plus d'enfants, les homosexuels s'y marient et la féminisation y a dévirilisé ses mâles. Paradoxe cruel, ceux qui, depuis des décennies, ont permis cette révolution en tournant systématiquement en dérision les valeurs fondatrices et le socle social (famille, travail, discipline, ordre, effort, armée, police etc.) ont été odieusement assassinés par les enfants de ceux auxquels ils ont si largement ouvert les portes...
     
    Nous voilà donc au terme du processus. Désormais, la contradiction est telle que seul un "saut qualitatif brusque", comme le disaient les marxistes, permettrait de la surmonter. L'obsolète méthode "soustellienne" de l'intégration ou celle du "radeau de la Méduse" de la laïcité n'y suffiront sans doute pas...

    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 17 janvier 2015)
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  • Le poids de l'impôt...

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    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 75, novembre - décembre 2014).

    Le dossier central est consacré à l'impôt, à sa perception par l'état et aux réactions qu'il a pu suscité au fil de l'histoire. On peut y lire, notamment,  des articles de Emma Demeester ("Aux origines de l'impôt royal" ; "La dîme, un impôt millénaire"), de Philippe Conrad ("Soulèvements paysans contre l'impôt" ; "1789 : la tyrannie du fisc" ; "Juillet 1914 : naissance de l'impôt sur le revenu"), de Jean-Joël Brégeon ("Gabelle, faux-sauniers et gabelous"), de Martin Benoist ("La Dîme royale de Vauban"), de Jean Kappel ("Les fermiers généraux"), de Virginie Tanlay ("Napoléon et l'impôt") et de Philippe Parroy ("1953 : Poujade, le rebelle contre le fisc").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, deux entretiens, l'un avec Christian Harbulot ("La France détruit sa puissance") et l'autre avec Bernard Lugan ("Atlas des guerres africaines"), ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Brantôme, de l'épée à la plume"), d'Henri Levavasseur ("Des Européens aux portes de la Chine"), de Rémy Porte ("1914 : la mêlée des Flandres"), de Tancrède Josseran ("1914 : l'impossible neutralité de l'Empire ottoman") et d'Aude de Kerros ("Conflits autour de l'art abstrait").

     

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  • Conquêtes et sociétés coloniales...

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    Le neuvième numéro hors-série de La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque. Il est consacré aux conquêtes coloniales et aux sociétés qu'elles ont permis de bâtir.

    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial : L'histoire coloniale, un enjeu mémoriel

    Par Philippe Conrad

     

    1931. Quand Paris allait à l'Expo coloniale

    Par Philippe Conrad

     

    La place des colonies dans l'opinion française

    Par Raoul Girardet

     

    La célébration du centenaire de l'Algérie française

    Par JeanKappel

     

    Le Maroc de Lyautey

    Par Bernard Lugan

     

    Vie et mort de la société européenne en Algérie

    Par Jean Monneret

     

    Le projet Blum-Viollette

    Par Martin Benoist

     

    20 août 1955: le jour où l'Algérie a basculé

    Par Roger Vétillard

     

    L'action sociale de l'armée

    Par le général Maurice Faivre

     

    Les frontières africaines

    Par Philippe Conrad

     

    Le Congo belge au cœur du continent noir

    Par Bernard Lugan

     

    L'Empire allemand, puissance coloniale

    Par Bernard Lugan ~

     

    Des tirailleurs sénégalais à la "force noire"

    Par Julie d'Andurain

     

    L'Angleterre, maîtresse des Indes

    ParGérard Hocmard

     

    Rudyard Kipling

     

    1898. Chine : la guerre de l'opium

    Par Jean Kappel

     

    L'Indochine, le "joyau de l'Empire"

    Par Martin Benoist

     

    Le temps des Indes néerlandaises

    Par Philippe Raggi

     

     

    L'Irak des Britanniques

    Par Philippe Conrad

     

    Une colonisation vue sans repentance

    Par Péroncel-Hugoz

     

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  • Réflexions sur les "Rebelles"...

    Nos reproduisons ci-dessous un point de vue de l'historien et africaniste Bernard Lugan, cueilli sur son blog et consacré au rebelles...

     

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    Réflexions sur les "Rebelles"

    A propos du Salon du livre d'Histoire de Blois

    Le Salon du livre d'Histoire qui se tiendra à Blois du 10 au 12 octobre aura pour thème les Rebelles. Je n'aurai pas la cruauté de donner ici les noms de certains invités que les organisateurs considèrent comme dignes de figurer parmi cette estimable mais très restreinte phalange...

    Puisque, dans l'affadissement général et la dévirilisation ambiante, l'image des Rebelles fait fantasmer, je vais évoquer ici Dominique Venner qui fut, lui, un vrai rebelle et dont le dernier livre[1] publié après sa mort porte en sous-titre: "Le Bréviaire des insoumis".
     
    Engagé volontaire en Algérie, militant de choc et de raison, Dominique Venner comprit dès la décennie 1960 que l’excès d’intellectualisme est à la fois source d'inaction et de divisions artificielles, que les controverses du présent divisent et que les solutions proposées par la vieille droite ne permettent pas de faire face aux dangers mortels qui menacent nos peuples européens.
    Pour lui, il était donc nécessaire d’ancrer nos réflexions sur la roche mère, à travers un bond traversant les siècles afin de renouer avec notre commune matrice européenne. D’où son constant  recours à Homère.
    Cependant, cette démarche n’était pas chez lui synonyme de repli dans une tour d’ivoire, dans un douillet cabinet coupé des fracas du monde. Tout au contraire et il l’a bien expliqué :
     
    « Je crois aux bienfaits  d’une pensée radicale. En dépit de tous ses travers, elle favorise le dynamisme de la pensée. Je crois également aux bienfaits formateurs de tout militantisme  radical (…) sans  cette expérience excitante et cruelle, jamais je ne serais devenu l’historien méditatif que je suis devenu ».
     
    Dominique Venner devenu un historien méditatif ne cessa jamais d’être un rebelle engagé. Dans le Cœur rebelle il écrit à ce propos :
     
    « Comment peut-on être rebelle aujourd’hui ? Je me demande surtout comment on pourrait ne pas l’être ! Exister, c’est combattre ce qui me nie. Etre rebelle, ce n’est pas collectionner les livres impies, rêver de complots fantasmagoriques ou de maquis dans les Cévennes. C’est être à soi-même sa propre norme. S’en tenir à soi quoiqu’il en coûte. Veiller à ne jamais guérir de sa jeunesse. Préférer se mettre tout le monde à dos que se mettre à plat ventre. Pratiquer aussi en corsaire et sans vergogne le droit de prise. Piller dans l’époque tout ce que l’on peut convertir à sa norme, sans s’arrêter sur les apparences. Dans les revers, ne jamais se poser la question de l’inutilité d’un combat perdu »
     
    Nous voilà loin des prétendus "rebelles" de Blois...
     
    A travers ces lignes, l’on retrouve un autre livre majeur de Dominique Venner, Baltikum, ouvrage qu’il publia en 1974, soit moins de dix ans après  son retrait de la vie militante. La dédicace qu’il me fit alors est particulièrement éclairante :« Pour Bernard Lugan, aux porteurs maudits de forces créatrices ».
     
    Que voulait dire Dominique Venner avec cet envoi? A travers l’épopée des corps-francs de la Baltique, c’était un puissant message qu’il adressait à ses lecteurs, montrant que, quand tout se délite, comme aujourd’hui, rien n’est perdu tant que subsiste l'esprit rebelle, ce « germe d’ordre au sein du chaos ».
    Avant lui, Jacques Benoît-Méchin avait bien exprimé cette idée  dans le tome I de son Histoire de l’armée allemande :
     
    « Lorsque l’armée impériale s’était volatilisée dans cette fournaise chauffée à blanc qu’était l’Allemagne révolutionnaire, les corps francs s’étaient constitués spontanément autour de quelques chefs résolus. Ils avaient pris eux-mêmes l’initiative de l’action, décidés à périr plutôt que de subir ».
     
    Dominique Venner est allé plus loin que Benoist-Méchin car il a montré qu’existaient deux catégories d’hommes parmi ceux qui, rentrant du front, se virent confrontés au bolchevisme et à l’anarchie.
    Tous partageaient les mêmes idées, tous sortaient du même moule, tous avaient survécu aux mêmes épreuves et aux"Orages d'acier", mais seule une minorité s’engagea dans l’aventure des corps francs.
     
    Ce qui les distinguait, ce n’était pas une idéologie, mais une différence de tempérament. Les premiers étaient des conservateurs mus par cet esprit « bourgeois » qui n’est jamais moteur de l’histoire. Au mieux peuvent-ils être occasionnellement des suivistes à la fiabilité volage.
    Les seconds étaient les Réprouvés, les modernes condottieri, les Rebelles en un mot; il ne leur manqua d'ailleurs que l’ « imprévu de l’histoire » pour sortir vainqueurs de la tourmente.
     
    En écrivant leur épopée, Dominique Venner a montré que la vraie rébellion est créatrice, jamais nihiliste, encore moins contemplative ou narcissique et que, grâce aux Rebelles, il existera toujours un recours ultime.
    Quand l’autorité s’est délitée, quand les repères sont perdus, quand le plus grand nombre désespère, quand  certains se laissent aller à des sentiments morbides en voyant dans la défaite une pénitence divine, alors, se lèvent de petits groupes sachant ce qu’ils sont, d’où ils viennent, où ils vont et ce qu’ils veulent. Rassemblés derrière un chef figure de proue alliant éthique et esthétique, ils sont les Rebelles.
     
    Rebelle et insoumis, Dominique Venner nous a transmis les principes fondamentaux de la triade homérique :
     
    La nature comme socle
    L’excellence comme but
    La beauté comme horizon
     
    Voilà ce qu’est l’esprit rebelle! L'on conviendra sans mal qu'il n'a qu'une très lointaine parenté avec l' ersatz de  Blois.
     
    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 9 octobre 2014)
     
     
    Note :
    [1] Un samouraï d'Occident: le bréviaire des insoumis.
     

     


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