Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Décryptage - Page 93

  • Feu sur la désinformation... (30)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  Liberté d’expression ? non, censure institutionnelle !.

    • 2 :  Le zapping d’I-Média.

    • 3 :  Censure de la bien-pensance au moment des manifestations.
    • 4 :  Tweets d’I-Média.
    • 5 :  Mediapart ou l’enfance malheureuse des frères Kouachi.
    • 6 :  Le bobard de la semaine.

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Vente d'Alsthom : le dessous des cartes...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Michel Quatrepoint au Figaro Vox à propos des suites de la vente d'une partie de l'entreprise Alstom au groupe américain General Electric...

    Journaliste économique, Jean-Michel Quatrepoint a récemment publié Le choc des empires: États-Unis, Chine, Allemagne : qui dominera l'économie-monde ? (Gallimard, 2014).

     

    Turbine Alstom.jpg

    Vente d'Alsthom : le dessous des cartes

    Vendredi 19 décembre, dans un complet silence médiatique, les actionnaires d'Alstom ont approuvé à la quasi-unanimité le passage sous pavillon américain du pôle énergie du fleuron industriel. 70% des activités d'Alstom sont donc vendues au conglomérat General Electric (GE). Que cela signifie-t-il concrètement?

    Le protocole d'accord approuvé par Emmanuel Macron en novembre et voté par l'assemblée générale d'Alstom, le 19 décembre, est proprement hallucinant! tant il fait la part belle à Général Electric et ne correspond pas à ce qui avait été négocié et présenté au printemps dernier.

    Au-delà des éléments de langage des communicants et de la défense de Patrick Kron, il s'agit, bel et bien de la vente - oserais-je dire, pour un plat de lentilles - d'un des derniers et des plus beaux fleurons de l'industrie française à General Electric.

    Pour comprendre les enjeux, il faut rappeler quelques faits. Le marché mondial de la production d'électricité, des turbines, est dominé par quatre entreprises: Siemens, Mitsubishi, General Electric et Alstom. Le groupe français détient 20 % du parc mondial des turbines à vapeur. Il est numéro un pour les centrales à charbon et hydrauliques. Alstom Grid, spécialisé dans le transport de l'électricité, est également un des leaders mondiaux. Mais c'est dans le nucléaire qu'Alstom était devenu un acteur incontournable. Avec 178 turbines installées, il couvre 30 % du parc nucléaire mondial. Ses nouvelles turbines, Arabelle sont considérées comme les plus fiables du monde et assurent 60 ans de cycle de vie aux centrales nucléaires. Arabelle équipe les futurs EPR. Mais Alstom a également des contrats avec Rosatom en Russie et avec la Chine pour la livraison de quatre turbines de 1000 MW. Alstom, faut-il le rappeler, assure la maintenance de l'îlot nucléaire des 58 centrales françaises.

    Les activités nucléaires d'Alstom n'étaient-elle pas censées être sanctuarisées?

    Au début des négociations avec GE, celui-ci n'était intéressé que par les turbines à vapeur et notamment à gaz. Dans l'accord du mois d'avril dernier, cette activité était vendue à 100 %, mais trois filiales 50-50 étaient créées. L'une pour les énergies renouvelables, dont l'hydraulique et l'éolien en mer. La deuxième pour les réseaux, Alstom Grid, et la troisième, pour les activités nucléaires. À l'époque, les autorités françaises, par la voix d'Arnaud Montebourg, avaient garanti que ce secteur nucléaire resterait sous contrôle français. Le vibrionnant ministre français est parti et les promesses, c'est bien connu, n'engagent que ceux qui veulent les croire.

    Non seulement le 50-50 est devenu 50 plus une voix pour General Electric, mais le groupe américain détiendra 80 % pour la partie nucléaire. C'est dire que la production et la maintenance des turbines Arabelle pour les centrales nucléaires sera contrôlée par GE.

    Quelles sont les conséquences sur l'industrie française, notamment sur la filière nucléaire?

    On peut dire ce que l'on veut, mais c'est désormais le groupe américain qui décidera à qui et comment vendre ces turbines. C'est lui aussi qui aura le dernier mot sur la maintenance de nos centrales sur le sol français. La golden share que le gouvernement français aurait en matière de sécurité nucléaire n'est qu'un leurre. Nous avons donc délibérément confié à un groupe américain l'avenir de l'ensemble de notre filière nucléaire…

    Pourquoi General Electric qui, il y a un an, n'était intéressé que par les turbines à vapeur a-t-il mis la main sur ce secteur nucléaire?

    Tout simplement, parce que l'énergie est au centre du projet stratégique américain. Et que le nucléaire est une des composantes de l'énergie. Le marché redémarre. Dans les pays émergents, mais aussi en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. General Electric en était absent. Là, il revient en force et acquiert, pour quelque milliards de dollars avec Arabelle, le fleuron des turbines nucléaires.

    Sur le marché chinois, l'un des plus prometteurs, Westinghouse associé à Hitachi, est en compétition face à EDF, Areva et Alstom. Arabelle était un atout pour la filière française. Que se passera-t-il demain si GE négocie un accord avec Westinghouse pour lui fournir Arabelle? C'est donc à terme toute la filière nucléaire française qui risque d'être déstabilisée à l'exportation.

    Cela peut-il également avoir des conséquences diplomatiques et géopolitiques? Lesquelles?

    Oui, et c'est peut-être le plus grave. Les Etats-Unis sont nos alliés, mais il peut arriver dans l'histoire que des alliés soient en désaccord ou n'aient pas la même approche des problèmes, notamment dans la diplomatie et les relations entre États. Est-on sûrs qu'en cas de fortes tensions entre nos deux pays, comme ce fut le cas sous le Général de Gaulle, la maintenance de nos centrales nucléaires, la fourniture des pièces détachées seront assurées avec célérité par la filiale de GE?

    En outre, on a également oublié de dire qu'il donne à GE le monopole de la fourniture de turbines de l'ensemble de notre flotte de guerre. D'ores et déjà, le groupe américain fournit près de la moitié des turbines à vapeur de notre marine, à travers sa filiale Thermodyn du Creusot. Alstom produit le reste, notamment les turbines du Charles de Gaulle et de nos quatre sous-marins lanceurs d'engins. Demain, GE va donc avoir le monopole des livraisons pour la marine française. Que va dire la Commission de la concurrence? Monsieur Macron a-t-il étudié cet aspect du dossier?

    Enfin, il est un autre secteur qu'apparemment on a oublié. Il s'agit d'une petite filiale d'Alstom, Alstom Satellite Tracking Systems, spécialisée dans les systèmes de repérage par satellite. Ces systèmes, installés dans plus de 70 pays, équipent, bien évidemment, nos armées, et des entreprises du secteur de la défense et de l'espace. C'est un domaine éminemment stratégique, car il concerne tous les échanges de données par satellite. General Electric récupère cette pépite. Quand on sait les liens qui existent entre la NSA, les grands groupes américains pour écouter, lire, accéder aux données des ennemis, mais aussi des concurrents, fussent-ils alliés, on voit l'erreur stratégique à long terme que le gouvernement vient de commettre. Le ministère de la Défense a t il donné son avis?

    Peut-on aller jusqu'à parler de dépeçage?

    Oui car, ne nous y trompons pas, l'histoire est écrite. Patrick Kron, actuel PDG, s'est félicité que les accords avec les Américains permettront à Alstom de vendre, d'ici à trois ou quatre ans, ses participations dans les trois sociétés communes, dans de bonnes conditions… pour les actionnaires. Ce qui restera d'Alstom, la partie ferroviaire qui aura bien du mal à survivre, reversera de 3 à 4 milliards d'euros aux actionnaires dont Bouygues qui détient 29% et qui souhaitait sortir. En fait on fait porter à Bouygues un chapeau trop grand pour lui. Ce n'est pas la raison principale de cette cession. Ni le fait que la branche énergie d'Alstom ne soit pas rentable ( seules les turbines à gaz depuis le rachat catastrophique de l'activité de ABB en 2000 posent problème ).

    Quelle est alors, selon vous, la véritable raison de cette vente?

    La véritable raison, quoiqu'en disent les dirigeants d'Alstom, c'est la pression judiciaire exercée par la justice américaine qui s'est saisie en juillet 2013 , d'une affaire de corruption, non jugée, en Indonésie pour un tout petit contrat ( 110 milions de dollars ). Tout se passe comme si cette pression psychique, voire physique, sur les dirigeants, la crainte d'être poursuivi, voire emprisonné ( comme ce fut le cas pour un des responsable d'une filiale du groupe aux Etats Unis ) la menace d'amendes astronomiques avaient poussé ces dirigeants a larguer l'activité énergie. Comme par hasard il y avait un acheteur tout trouvé: Général Electric. Ce ne sera jamais que la cinquième entreprise soumise à la vindicte de la justice américaine que ce groupe rachète. Au passage je rappelle que Jeffrey Immelt son PDG est le président du conseil pour l'emploi et la compétitivité mis en place à la Maison Blanche par Obama. Ce qui n'empêche pas GE d'être le champion de l'optimisation fiscale ( Corporate Tax Avoiders ) avec une vingtaine de filiales dans les paradis fiscaux. Sur 5 ans le groupe a déclaré 33,9 milliards de dollars de profits et n'a pas payé un cent d'impôts aux Etats Unis. Outre Atlantique ont dit désormais ce qui est «bon pour GE est bon pour l'Amérique «. Mais ce qui est bon pour GE ne l'est pas forcément pour la France ou l'Europe. A moins de considérer que notre avenir est de devenir une filiale de GE…

    Si on peut comprendre que les actionnaires trouvent leur compte dans cette vente, comment expliquer la passivité des acteurs de la filière nucléaire et surtout de l'Etat?

    On ne peut que s'étonner du peu de réactions des acteurs de la filière nucléaire. Il est vrai que Bercy et l'Élysée ont donné leur feu vert à cette nouvelle version des accords au moment même où EDF et Areva connaissaient une vacance du pouvoir. Chez Areva, Luc Oursel, aujourd'hui décédé, avait quitté de fait les rênes à la fin de l'été. Chez EDF, François Hollande et Emmanuel Macron ont décidé seuls, contre l'avis de Manuel Valls et de Ségolène Royal, de ne pas renouveler Henri Proglio et de le remplacer par Jean-Bernard Lévy. Un patron de qualité, unanimement apprécié… chez Thalès. Cette vacance du pouvoir, à un moment crucial, a incontestablement favorisé l'évolution des accords au profit de GE. Une politique de gribouille, puisque Henri Proglio va se retrouver président du Conseil de surveillance… de Thalès. Du grand n'importe quoi. Le moins qu'on puisse dire c'est que l'Élysée et Bercy n'ont pas fait un cadeau de Noël aux nouveaux présidents d'EDF et d'Areva. Le drame de l'appareil d'Etat c'est qu'il est dirigé par Bercy où la fibre industrielle a pratiquement disparu. Soit nous avons des politiques qui ne connaissent l'activité économique qu'à travers le prisme des collectivités locales soit nous avons de jeunes technocrates formés, imprégnés par la mentalité de banquier d'affaires . Un bref passage par Rothshild ou Lazard n'est pas forcément un gage de compétences en industrie…

    L'Europe a-t-elle joué un rôle dans cette affaire?

    Indirectement oui, lorsque Pierre Bilger, en 1999, a racheté une partie des activités de turbines de ABB - un rachat funeste, le groupe français ayant payé fort cher des turbines qui vont se révéler défectueuses - la Commission européenne a exigé qu'Alstom cède une partie de ses actifs dans ce secteur. Et ce, pour éviter une position dominante sur le marché européen. C'est ainsi que General Electric a racheté l'usine de Belfort d'Alstom.

    Que dit le cas Alstom de la désindustrialisation de la France?

    Qu'il y a un lien direct entre la désindustrialisation de la France, son déficit abyssal du commerce extérieur, sa perte d'influence dans le monde, la lente attrition des emplois qualifiés et les désastres industriels à répétition que notre pays a connu depuis vingt ans. De Péchiney à Arcelor, en passant par Bull, Alcatel, la Générale de Radiologie et aujourd'hui Alstom, la liste est longue de nos fleurons industriels qui ont été purement et simplement liquidés par l'absence de vision stratégique de la classe politique et de la haute administration, par la cupidité et l'incompétence de certains dirigeants d'entreprise qui ont fait passer leurs intérêts personnels avant ceux de la collectivité. Oui, il y a bien une corrélation entre l'étrange défaite de 1940, qui vit en quelques semaines l'effondrement de notre pays et celle, plus insidieuse et plus longue, qui voit le délitement de notre appareil industriel.

    Jean-Michel Quatrepoint (Figaro Vox, 5 janvier 2015)

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Economie, Entretiens, Géopolitique 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (29)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  La marche républicaine.

    • 2 :  Le zapping d’I-Média.

    • 3 :  La chasse aux sorcières, chasse aux « Je ne suis pas Charlie ».
    • 4 :  Tweets d’I-Média.
    • 5 :  Zapping spécial Charlie Hebdo.
    • 6 :  Le vrai du faux et plus le faux de France Info.

    • 7 :  Le bobard Ferrari.

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Union nationale ? Non : sidération, récupération et manipulation...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une excellente analyse de Jean-Yves Le Gallou, cueillie sur le site de Polémia et consacrée à l'opération de manipulation et de récupération menée par le pouvoir à la suite des attentats islamistes des 7, 8 et 9 janvier...

     

    11 janvier chefs d'état.jpg

    Union nationale ? Non : sidération, récupération et manipulation

     

    Hollande est un grand président. Il va remonter dans les sondages. L’attaque contre Charlie Hebdo et l’hyper casher de Vincennes sont des aubaines pour lui. Le voici devenu père de la nation, l’artisan d’un nouveau consensus français : « Ensemble », et le président autour duquel la planète se presse. Mieux que l’Union nationale, l’Union mondiale ! Chapeau, l’artiste !

    Et pourtant les événements de Paris, Dammartin-en-Goële et Vincennes sont la conséquence de quarante ans de politique migratoire (depuis le regroupement familial décidé par Chirac en 1976) : une politique à laquelle toute la classe politique défilante a pris sa part :

    - L’immigration galopante, d’abord, s’accélérant à chaque pseudo alternance : du RPR ou de l’UMP vers le PS, mais aussi du PS vers l’UMP.

    - La folle politique de la nationalité, consistant à donner le titre de Français à des Coulibaly ou des Kouachi qui ne le sont ni par l’origine, ni par la culture, ni par leur cœur.

    - L’échec des politiques d’intégration poussant à choyer et à présenter comme modèles des voyous de banlieue : les frères Kouachi invités par France 2 (chaîne de service public) comme rappeurs, puis pour l’un d’entre eux bénéficiant d’un emploi aidé à la mairie de Paris comme « ambassadeur du tri » (sic !). Coulibaly était reçu en 2009 par le président Nicolas Sarkozy à l’Elysée : l’occasion d’obtenir un portrait flatteur dans Le Parisien. Coulibaly et Kouachi n’étaient pas considérés comme des marginaux mais comme des exemples.

    Des « exemples » dont la place aurait été en prison si nous n’avions pas une folle politique judiciaire.

    Car c’est aussi la politique sécuritaire des gouvernements successifs qui a été mise en échec : 10 lois liberticides contre le terrorisme, pour quels résultats ? Un manque de jugeote des services consistant à alléger le dispositif de protection de Charlie Hebdo… à l’automne 2014 : bravo Cazeneuve, bravo Boucault !

    Et c’est au moment où les gouvernants ont laissé s’implanter une immigration musulmane de peuplement en France qu’ils ont déstabilisé les gouvernements arabes laïcs en Irak, en Egypte, en Libye et en Syrie, et qu’ils ont encouragé la fabrication du monstre islamiste. Pourtant deux acteurs du chaos syrien, le Turc Erdogan et l’Israélien Netanyahou ont été invités à défiler à Paris…

    A vrai dire, ce fut le défilé des incendiaires : politiques de Sarkozy à Hollande, internationaux de Cameron à Merkel, associatifs de SOS-Racisme à l’UOIF qui avait réclamé l’interdiction des dessins sur Mahomet.

    Le défilé du 11 janvier fut ainsi un éloquent symbole de l’unanimisme cosmopolite de la superclasse mondiale servie par les médias de propagande.

    Le défilé du 11 janvier 2015, c’était un peu comme une marche silencieuse pour le droit des enfants, avec au premier rang Marc Dutroux, Emile Louis et Patrick Henry.

    Propagande univoque et silence du FN

    Ce qui est le plus sidérant – au sens propre du terme – c’est l’absence totale de prise de recul et de réflexion critique de la part des médias mainstream.

    Le Front national lui-même semble avoir été réduit au silence : soit parce qu’il n’a pas eu la parole ; soit parce que ses principaux dirigeants ont fait profil bas. A l’image de ce premier tweet de Florian Philippot : « Horreur, infinie tristesse » ; ou de la « déclaration solennelle » de Marine Le Pen évoquant le « Pas d’amalgame » ou « les Français de toutes origines » et appelant à « l’Union nationale ». Pas un mot sur les causes, pas un mot sur les responsabilités.

    Devenu littéralement inaudible, le Front national semble avoir payé le prix fort de la pasteurisation, sans recueillir pour autant le bénéfice de la dédiabolisation car il est resté totalement marginalisé et pestiféré. Il y a là incontestablement une double limite au discours « national-républicain » : on n’a pas besoin du FN pour dire « tout le monde il est français » et confondre Français administratif et Français de civilisation ; la réalité c’est que la « conception citoyenne de la nation » n’est que le cache-sexe du communautarisme. La réalité, c’est aussi que le mot « républicain » est devenu un mot de novlangue pour signifier « politiquement correct », et que, tant qu’il ne sera pas totalement aligné sur le conformisme dominant, le FN ne rejoindra pas (quels que soient les désirs de ses dirigeants médiatiques) « l’arc républicain ».

    Certes, Marine Le Pen a tenté de reprendre la main en manifestant à Beaucaire. Et Marion Maréchal Le Pen a pu dire des choses pleines de sens sur BFM-TV : « Il y a deux problèmes qui ressortent : la montée du fondamentalisme islamiste et “l’inassimilation” de ces Français (…) Comment ont-ils pu obtenir la nationalité française alors qu’ils n’ont strictement rien de Français ? (…) Au-delà de la République c’est la civilisation française qui est attaquée. (…) Nous avons quand même voulu participer, mais pas aux côtés de ceux qui sont responsables. » Le philosophe Michel Onfray, de plus en plus au bord de la dissidence, a même déclaré : « Marine Le Pen est l’une des rares à dire que le réel a bien eu lieu. »

    Restent que les événements de janvier 2015 montrent l’extraordinaire capacité du Système à rebondir grâce à un contrôle médiatique sans faille. Ils montrent aussi qu’il est aussi vain que naïf de penser parvenir au pouvoir par une entreprise de séduction des médias. Ils montrent enfin la nécessité de structurer et de former sans concessions les acteurs de la France de demain. Ils montrent surtout le rôle déterminant des médias alternatifs et des réseaux sociaux, seules possibilités d’émission d’un autre discours.

    Le combat ne fait que commencer. Et ce n’est pas une stratégie bisounours qui permettra de le gagner.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 11 janvier 2015)

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (28)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  Attentats islamistes à Charlie Hebdo : L’heure de la réinformation.

    • 2 :  Le zapping d’I-Média.

    • 3 :  Le mouvement Pegida en Allemagne.
    • 4 :  Passage en revue de la twittosphère.

     

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Bernard-Henri Lévy à la loupe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'enquête réalisée par l'Agence Info Libre sur Bernard-Henri Lévy, figure médiatique majeure de l'intellocratie parisienne la plus arrogante et la plus nuisible, depuis près de 40 ans...

     


    La vérité sur Bernard-Henri Lévy (À la loupe#2... par agenceinfolibre

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Multimédia 0 commentaire Pin it!