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La nation contre les droits de l’homme...

Les éditions de la Nouvelle Librairie, associées à l'Institut Iliade, viennent de publier dans leur collection Longue mémoire un court essai de Marc Froidefont intitulé Joseph de Maistre - La nation contre les droits de l'homme. Agrégé de philosophie, Marc Froidefont est docteur en poétique et littérature. Il est déjà l’auteur de Théologie de Joseph de Maistre (Garnier, 2010).

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" La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 présente la nation comme une association juridique d’hommes libres et égaux. Mais une nation peut-elle vraiment n’être réduite qu’à une simple entité juridique ? Au lieu de fonder le nouvel ordre social sur l’histoire millénaire de la France et de prendre en compte les particularités culturelles, ethniques, religieuses et linguistiques du pays, les révolutionnaires ont préféré échafauder une constitution pour l’Homme, abstrait et universel. «Or, écrit Joseph de Maistre, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie, s’il existe, c’est bien à mon insu ». Les nations, nous montre-t-il, sont des entités réelles, concrètes: elles sont comme une grande famille élargie, et ont leur assise géographique précise, leur histoire, leur langue, leurs traditions et leur religion. À travers cette question de la nation, ce sont les fondements mêmes de la philosophie des Lumières que Joseph de Maistre met en cause. "

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