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Un rêveur casqué...

Les éditions Déterna, diffusées par Francephi, viennent de rééditer Le rêveur casqué, le récit de Christian de la Mazière consacré à son parcours guerrier au sein de la Waffen SS, entre 1943 et 1945, alors qu'il avait moins de 25 ans. Journaliste, puis imprésario et responsable d'une agence de relations publiques, Christian de la Mazière avait témoigné de son engagement de jeunesse dans le célèbre film de Marcel Ophüls, Le Chagrin et la Pitié (1971).

 

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" Des camps allemands, régis par une discipline de fer, où Chris­tian de La Mazière, fils d’un officier supérieur de l’ar­mée française, apprend à devenir Untersturmführer de la division Charlemagne,  jus­qu’à la prison de Clairvaux où il médite sur ses illusions retombées, en passant par les sanglants combats qu’il livre, auprès de ses camarades, contre les «Ivans» à Körlin, sa longue erran­ce à l’arrière des lignes russes, sa capture et l’interrogatoire hallucinant que lui fait subir un commissaire politique soviétique, puis son retour en France et son séjour à la prison de Fresnes, où se retrouvent les condamnés politi­ques de la Libération et dont il brosse un tableau haut en couleurs, son récit nous emporte comme le plus mouvementé des romans d’action, au gré d’une vitalité décidée à survivre à tout.

Mais Le rêveur casqué, par-delà sa verve étincelante, où alternent émotion et malice, gouaille et tragique, est aussi un livre de réflexion. On y saisit, avec une netteté exemplaire, comment un jeune Français, formé par une culture et un milieu traditionnels, a pu, en toute honnêteté, se trouver conduit au national-socialisme, pour, quelques années plus tard, faire l’expérience amère des déroutes idéologiques.

Cette confession lucide n’est pas, quelquefois, sans faire penser à Drieu la Rochelle.

Témoin essentiel, Christian de la Mazière a une tâche malaisée : n’est-il pas un de ces « maudits » sur lesquels on a laissé le silence s’accumuler, lui, ancien volontaire de la Waffen SS française ? À le voir, à l’entendre, on découvre soudain que l’aventure de ce « paria » a sa logique, qu’elle correspond à un moment de la société française. Ce n’est pas un hasard, si, en 1944, plus de sept mille hommes avaient partagé le même engagement. "

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