Les éditions Gallimard viennent de rééditer au format poche le grand ouvrage d'Oswald Spengler intitulé Le déclin de l'Occident - Esquisse d'une morphologie de l'histoire universelle, avec une préface de Johann Chapoutot.
A titre d'introduction à cette œuvre puissante et foisonnante, les lecteurs pourront utilement consulter le numéro de la revue Nouvelle Ecole (n°59-60, mars 2011) dédié à son auteur ainsi que les essais d'Alain de Benoist, Quatre figures de la Révolution conservatrice allemande (Les amis d'Alain de Benoist, 2014) et de Gilbert Merlio, Le début de la fin ? (PUF, 2019).
" Déracinement par l'exode rural, aliénation par le travail, nervosité et neurasthénie de la vie urbaine, mais aussi migrations et mélanges. Oswald Spengler se penche en philosophe sur ces questions et y voit le déclin de l'Occident, perçu comme une dégénérescence biologique. Chaque grande civilisation est un organisme vivant qui naît, croît, se corrompt et meurt, puis est remplacé par un nouveau au rythme de la lente pulsation des siècles.
Le premier volume paraît en 1918, au moment de l'effondrement allemand, le second en 1922, et Spengler semble fournir à un public en désarroi une herméneutique de son malheur, ainsi qu'un message d'espoir. Le pédagogue inconnu devient une figure majeure de la "révolution conservatrice", qui prône de réagir au déclin et aux effets négatifs de la modernité par l'instauration d'un régime autoritaire et d'un socialisme national, qui n'est cependant pas, tant s'en faut, le national-socialisme. "