Les éditions Pardès viennent de publier dans la collection Qui suis-je un Jacques de Mahieu de Franck Buleux. Enseignant, Franck Buleux est déjà l'auteur de L'unité normande (L'Harmattan, 2015) et de Leif Erikson ou la naissance de l’Occident (Heligoland, 2020).
Jacques de Mahieu (1915-1990): «Le matériel archéologique que nous fournissent l'Amérique Moyenne et l'Amérique du Sud est, certes, beaucoup plus riche que celui qui provient de la partie Nord du continent. Il ne nous offre pas seulement des restes d’édifices et quelques rares objets, mais de nombreuses représentations iconographiques d'hommes de race blanche.» (Le Grand Voyage du Dieu-Soleil.)
Jacques Girault, alias Jacques de Mahieu, est né le 31 octobre 1915 à Marseille. Très jeune, il s'engage à l'Action française. L'arrestation, en septembre 1944, de son mentor Charles Maurras le conduit à quitter l'Europe pour l'Argentine, plus accueillante. Juan Perón reprendra ses thèses en matière de corporatisme social. Elles serviront également de support doctrinal à des mouvements nationalistes argentins comme aux militaires anticommunistes. Fondateur, en 1968, de l'Institut des sciences de l'homme de Buenos Aires, ses activités s'orientent progressivement vers la sociologie, l'anthropologie et l'ethnologie. Il définit la place de l'individu au sein de la société comme dépendant de son hérédité et de l'influence du milieu. Il consacre un Précis de biopolitique (1969) à l'étude et à l'évolution de l'homme, critiquant les sociétés pluriethniques et la pression migratoire démographique. Il développera ses études sur la présence d'éléments scandinaves au coeur de l'Amérique latine sur le terrain, notamment au Paraguay parmi les Indiens Guayaki. Ses travaux sur les civilisations précolombiennes le feront connaître en France et en Europe, à partir des années 1970. Du « grand voyage du Dieu-Soleil » à son «agonie », Jacques de Mahieu relate, à travers ses essais, les expéditions des Templiers et des Vikings en Amérique (Drakars sur l’Amazon, 1977) et décrit les traces de leur présence avant la découverte officielle du continent par Christophe Colomb, dont il dénonce « l'imposture » historique. Auteur traduit dans plusieurs langues, contesté par les uns, admiré par les autres, il s’éteint le 4 octobre 1990 à Buenos Aires, laissant ses textes en héritage à plusieurs courants de pensée, de la Nouvelle Droite aux tenants de l'« archéologie mystérieuse ».