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  • Musiques dans l'Italie fasciste...

    Les éditions Fayard viennent de publier un essai de Charlotte Ginot-Slacik et Michela Niccolai intitulé Musiques dans l'Italie fasciste  1922-1943. Musicologues, Charlotte Ginot-Slacik et Michela Niccolai enseignent pour l'une au   Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Lyon et pour l'autre aux universités de Paris 3 et Paris 4.

     

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    " Plus de vingt ans séparent la marche sur Rome (1922) de la chute de Mussolini (1943), au cours desquels les instances politiques et culturelles de l’Italie sont refondées. Dans le domaine musical, les conséquences du fascisme s’avèrent décisives  : ambivalent à l’égard de la modernité européenne, désireux d’exalter la nation et ses mythes, le régime suscite d’abord l’intérêt de compositeurs en quête d’unité et de récit national. Aviateurs et tyrans de la Rome antique hantent alors les scènes d’opéra, tandis que musiques de film et chansons se font l’écho des conquêtes coloniales.
    Ni les musiques savantes ni les genres populaires ne sont étrangers au fascisme  : sans imposer de canons esthétiques, le régime accompagne la réforme des conservatoires et subventionne des événements majeurs tels la Biennale de Venise ou le Mai musical florentin. Si l’attitude des musiciens est dominée par une profonde ambiguïté liée aux contraintes imposées par l’État, pour la jeune génération, néanmoins, celle de Dallapiccola et de Petrassi, l’adoption des lois antisémites constitue une rupture existentielle dont des œuvres telles que Le Prisonnier portent trace.
    Entre analyse de trajectoires individuelles, mise en perspective de genres musicaux, focus sur des œuvres emblématiques, le présent ouvrage évoque une nation fascinée puis déchirée par le totalitarisme mussolinien.  "

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  • Macron en pleine radicalisation autoritaire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la dérive autoritaire du président de la République... Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a récemment publié La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

    Macron_Dérive autoritaire.jpg

    L’évolution autoritaire de la présidence Macron en 10 points

    Selon un récent sondage, Emmanuel Macron « inquiète » une proportion croissante de nos concitoyens : 62 %  exactement, soit 6 points de plus depuis juillet 2018 [1]. Retour sur dix bonnes raisons, au moins, de s’inquiéter de l’évolution autoritaire de la présidence Macron.

    1er sujet d’inquiétude : la loi sur les fake news

    Emmanuel Macron a fait voter une loi contre les fake news [2] qui a officiellement pour objet la censure par un juge unique statuant en urgence, des informations qui seraient jugées fausses, en période électorale.

    Mais la notion d’information « fausse » reste très imprécise et ouvre la voie à la censure judiciaire des informations qui pourraient gêner le Pouvoir lorsqu’il se présentera devant les électeurs.

    La loi sur les fake news vise en réalité les médias alternatifs qui diffusent une information concurrente de celle des médias mainstream, lesquels voient justement leur crédibilité diminuer constamment dans l’opinion, à cause de leur évidente partialité.

    Et contrairement à ce que l’on entend dire parfois, cette loi sera appliquée sinon on ne voit pas pourquoi le président l’aurait initiée avec autant de constance.

    2e sujet d’inquiétude :  la surveillance numérique par la police de la pensée

    Le gouvernement a passé un accord avec Facebook [3] au terme duquel des « régulateurs » français assisteront le personnel de la plate-forme dans la répression des contenus dits « racistes, antisémites, homophobes ou sexistes ». Mais il faut rappeler que Facebook n’autorise pas « les critiques à l’égard des politiques d’immigration et les arguments qui consistent à restreindre ces politiques »… Donc il s’agit de censurer ceux qui critiquent la folle politique d’immigration de l’Union européenne.

    Le gouvernement français soutient d’ailleurs  l’adoption du règlement européen  dit « censure terroriste » , écrit en collaboration avec Google et Facebook , qui vise à soumettre tous les hébergeurs à des obligations très strictes, notamment le retrait en une heure des contenus désignés par ….une autorité nationale. Donc par le gouvernement.

    Et il a signé le Pacte de Marrakech sur les migrations qui prévoit aussi la répression des médias qui critiqueront l’immigration .

    3e sujet d’inquiétude : le renforcement des pouvoirs de censure du CSA

    La loi sur les fake news prévoit un renforcement des pouvoirs de contrôle du CSA, pourtant déjà étendus, qui sera aussi chargé de la refonte de la loi de 1986 sur l’audiovisuel.

    Le nouveau président du CSA, nommé par Emmanuel Macron, n’a d’ailleurs pas caché son ambition d’étendre son « pouvoir de régulation » -et donc de censure- aux réseaux sociaux.

    La mise au pas du dernier espace de liberté est donc en marche !

    4e sujet d’inquiétude : la reprise en main  des médias mainstream

    Les médias mainstream ont fait l’élection d’Emmanuel Macron mais cela ne semble plus lui suffire. Car à l’occasion du mouvement des gilets jaunes et de l’affaire Benalla Emmanuel Macron leur a reproché de leur donner encore trop d’importance.

    Dans des propos rapportés par l’hebdomadaire Le Point [4], Emmanuel Macron affirme d’ailleurs que « le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer. Le bien public, ce n’est pas le caméraman de France 3. Le bien public, c’est l’information sur BFM, sur LCI, sur TF1, et partout. Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité ».

    Ce qui revient à préconiser une sorte de nationalisation des médias pour s’assurer qu’ils diffusent une information conforme à ce que souhaite le pouvoir. En d’autres termes Emmanuel Macron veut le retour de l’ORTF à son profit!

    5e sujet d’inquiétude : l’affaire Benalla

    L’affaire Benalla, qui connaît d’incessants rebondissements depuis juillet 2018 malgré les multiples tentatives pour l’étouffer, a mis en lumière non seulement le comportement violent de certains collaborateurs de la présidence de la république mais surtout les curieuses protections dont ils semblent avoir  bénéficié au plus haut niveau de l’Etat et au sein des pouvoirs publics.

    Cette affaire inquiète, car elle démontre l’existence d’un véritable« Etat profond » français, parallèle aux institutions et agissant en toute impunité. Mais au service de qui ?

    6ème sujet d’inquiétude :  la violente répression policière et judiciaire des Gilets jaunes

    Le mouvement populaire et social des Gilets Jaunes lancé en novembre 2018 a fait l’objet d’une répression policière et judiciaire sans équivalent dans notre pays depuis la guerre d’Algérie.

    Le ministre de l’Intérieur s’est comporté en outre comme s’il pouvait donner des directives (en réclamant «des réponses judiciaires sévères» )à l’autorité judiciaire , en violation de la séparation des pouvoirs comme l’a relevé un collectif d’avocats [5] , s’inquiétant par ailleurs de nombreuses anomalies de procédure vis à vis des Gilets Jaunes interpellés.

    Une sévérité qui tranche avec le traitement habituellement réservé aux racailles de banlieues, aux casseurs d’extrême-gauche ou aux délinquants multirécidivistes.

    Pourquoi , sinon pour  intimider la France périphérique ?

    7e sujet d’inquiétude : les restrictions au droit de manifester

    Avec le mouvement des gilets jaunes les forces de police et de gendarmerie , à rebours de ce qui se pratiquait auparavant, se sont efforcées de bloquer les manifestations plutôt que d’assurer leur sécurité : notamment par l’usage de gaz lacrymogènes , de canons à eau, par le « nassage » des manifestants ou par la mise en œuvre d’interpellations préventives [6]. Et à l’occasion des déplacements présidentiels dans le cadre du « Grand Débat » les forces de police ont notamment menacé d’amendes illégales les porteurs de gilets jaunes.

    Le gouvernement vient au surplus de faire voter une nouvelle loi dite « anti-casseurs », liberticide, qui prévoit notamment de donner aux préfet -agent public nommé par le gouvernement- le pouvoir d’interdire de manifestation certaines personnes et l’établissement d’un fichage politique des manifestants.

    Veut-on dissuader de manifester contre Emmanuel Macron ?

    8e sujet d’inquiétude :  la diabolisation officielle des opposants

    La diabolisation des opposants au Système était jusqu’alors avant tout effectuée par les médias de propagande. Désormais Emmanuel Macron et ses ministres n’hésitent plus à s’en charger eux-mêmes.

    De plus en plus souvent ils affirment que les opposants à la politique libérale/libertaire et européiste qu’ils conduisent, diffusent des fausses nouvelles, qu’ils sont complotistes ou qu’ils sont manipulés par l’étranger. Emmanuel Macron a d’ailleurs significativement affirmé à propos du Brexit, qu’il s’agissait d’un « référendum qui a été manipulé, manipulé de l’extérieur » [7], mais il tient des propos comparables vis-à-vis des gilets jaunes.

    Et alors que la répression policière a fait de très nombreux blessés parmi les gilets jaunes , Emmanuel Macron et ses ministres n’ont eu aucun mot de commisération à leur égard. Au contraire ils n’ont vu en eux qu’une « foule haineuse [8]» , la peste brune ou des factieux qui veulent renverser la république.

    Tandis qu’à l’Assemblée nationale, les incidents contre l’opposition parlementaire sont désormais courants.

    De proche en proche toute critique d’Emmanuel Macron et de sa politique se trouve assimilée non pas à une opinion mais à un délitou à une folie complotiste ; ce qui traduit un inquiétant refus du débat démocratique.

    9e sujet d’inquiétude : le projet d’organiser un référendum dans la suite du grand débat national, le même jour que les élections européennes

    Le « grand débat national » donne déjà une piètre idée de la façon dont le président de la république conçoit la consultation des Français : un long monologue présidentiel, des questions cadrées par avance et un public sélectionné pour ne pas déplaire au pouvoir.

    Mais si le projet d’organiser un référendum dans la suite du grand débat national, le même jour que les élections européennes,devait se confirmer, il conduirait en réalité à priver le peuple français d’un débat sur l’Union Européenne, au moment même où elle est de plus en plus contestée en Europe.

    Officiellement ce projet de référendum serait destiné à mettre un terme à la crise des Gilets Jaunes .

    Mais ne s’agit-il pas aussi d’empêcher à tout prix une remise en cause de la ligne mondialiste et atlantiste de l’Europe de Bruxelles, qu’impose la Davocratie et que soutien Emmanuel Macron ?

    10e sujet d’inquiétude : le mépris ostensible du peuple français

    Malgré les conseils de ses communicants, Emmanuel Macron ne peut s’empêcher de critiquer les Français et notamment ceux de la France périphérique. Et donc d’exprimer un arrogant mépris de classe, alors même que les sondages montrent que deux Français sur trois au moins ,ont une mauvaise opinion du président de la république et de sa politique.

    Car, à la différence de la racaille de banlieue qui « quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c’est un enfant de la République, il n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire » [9], les Français ne trouvent jamais grâce à ses yeux.

    Mais ce mépris de classe cache aussi celui ,plus inquiétant , de la démocratie , entendue comme la souveraineté du peuple.

    De plus en plus de soutiens à Emmanuel Macron cherchent d’ailleurs à relativiser le principe de la souveraineté populaire. Tel Bernard-Henry Lévy affirmant : « Mais arrêtons de sacraliser le peuple. En Europe, le peuple ne doit pas être le seul souverain! » [10].

    Emmanuel Macron lui-même n’a-t-il pas déclaré que « toutes les paroles ne se valent pas » [11] et que « toujours j’écouterai,  j’expliquerai,  je respecterai, mais toujours à la fin je ferai » [12] ?

    Emmanuel Macron n’a manifestement nullement l’intention d’infléchir sa politique, quelle que soit l’ampleur du désaveu populaire et il ne s’en cache pas !

    Nos concitoyens ont donc de bonnes raisons de s’inquiéter !

     

    Michel Geoffroy  (Polémia, 11 février 2019)

     

    Notes :

    [1] Sondage Ifop Opinion Fiducial, Cnews, Sud Radio  des 29 et 30 janvier 2019

    [2] Le 10 octobre 2018

    [3] Annoncé le 12 novembre 2018 lors du forum sur la gouvernance d’internet

    [4] Le Point du 3 février 2019

    [5] Tribune du 2 février 2019 sur le site de France info

    [6] La ministre de la justice a reconnu le recours aux interpellations préventives de gilets jaunes sur  BFM TV du 7 décembre 2018

    [7] Le 15 janvier 2019 devant des maires de l’Eure

    [8] Vœux du 31 décembre 2018

    [9] Macron à Saint Martin le 1er octobre 2018

    [10] Interview au  Temps  du 23 janvier 2019

    [11] Le 3 janvier 2018 lors de ses vœux à la presse

    [12] Vœux du 31 décembre 2017

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