Les éditions de Paris viennent de publier un court pamphlet de Georges Montcriol intitulé L'aveuglement féministe. Georges Montcriol, normalien, agrégé de philosophie, a enseigné à Paris au lycée Louis-le-Grand de 1976 à 2007.
" Pourfendre la vulgate féministe, c’est, pour l’auteur, noter un premier fait paradoxal : les féministes soutiennent que, dans notre société, le pouvoir est aux mains des hommes, mais c’est pourtant dans tous les lieux de pouvoir, et d’abord dans les média, qu’on ne cesse de célébrer la « libération » des femmes, et d’applaudir à leurs combats futurs. A-t-on jamais vu le maître exhorter ses esclaves à se révolter contre lui ! Toute femme devrait donc s’interroger : si l’on me caresse dans le sens du poil avec autant d’insistance depuis si longtemps, ne devrais-je pas me méfier ? Sans préjugés et sans passion, tout en désacralisant quelques idoles, l’auteur montre que le féminisme, loin d’énoncer la vérité sur la condition des femmes, fait preuve en réalité d’un aveuglement à manifestations multiples. Mêlant argumentation précise et ironie acerbe, il analyse ces effets : méconnaissance de la différence des sexes, interprétation imaginaire de l’histoire, image caricaturale du passé, injustice scandaleuse envers les hommes, illusion sur le sens de sa propre action. À ses yeux, le féminisme pourrait bien constituer une mystification ayant conduit les femmes dans l’impasse. Il est fort possible qu’un jour elles se montrent beaucoup moins convaincues des progrès dont leur condition est censée avoir bénéficié depuis l’essor du mouvement féministe."