Parader devant le Trocadéro le sexe enrubanné, tiré par un coq, telle est la "performance artistique" réalisée le 10 septembre par le sud-africain Steven Cohen, qui nous fait, par ailleurs, l'immense honneur de résider dans notre pays. Le Monde, notre grand quotidien de référence, s'est fendu, sous la plume de Rosita Boisseau, d'un article enamouré pour rendre compte de cet événement considérable. Nous en reproduisons quelques extraits assez éclairants...
"Lorsque soudain le performeur sud-africain Steven Cohen sort d'une voiture et avance au milieu de l'esplanade des Droits-de-l'Homme. Le temps s'arrête. Les appareils photo cliquettent.Steven Cohen est dressé sur des talons noirs surdimensionnés, le torse serré dans un bustier blanc, le sexe enrubanné tenu en laisse par un coq ! Cohen, quoi ! Sauf que le choc de ce haut lieu touristique avec la vision toujours stupéfiante et inconfortable de cet artiste "juif, blanc et pédé", provoque un drôle de court-circuit. [...] Steven Cohen, 51 ans, plasticien et chorégraphe depuis le milieu des années 1980, est un habitué de ce type d'interventions dans des endroits symboliques ultra-surveillés. [...] Il y sublime à sa façon un statut de victime autodésignée, que le port de l'étoile jaune en diadème ou en cache-sexe estampille d'une histoire barbare. Cohen dit toujours qu'il a "endossé l'obsession du génocide" de sa grand-mère maternelle juive, émigrée de Lettonie dans les années 1930. "
Rosita Boisseau (Le Monde, 11 septembre 2013)