« Tout hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jean-foutre. »
Antoine-Charles-louis, comte de Lasalle, général de hussards, mort à 34 ans à la bataille de Wagram, en chargeant un carré de grenadiers hongrois à la tête d'un régiment de cavalerie.
Les éditions Perrin publient cette semaine une Histoire de la cavalerie signée par Frédéric Chauviré. Docteur en histoire moderne, chargé de cours à l'université de Rennes, Frédéric Chauviré est spécialiste de la guerre et de la cavalerie.
" Les livres consacrés au couple homme-cheval sont nombreux mais fort peu s'aventurent jusqu'au coeur du combat. C'est là tout l'intérêt d'une histoire de la cavalerie et de la charge. La cavalerie d'essence "chevaleresque" est l'arme la plus propice au déploiement des mythologies guerrières, que l'on songe au chevalier de François Ier à Marignan, au panache blanc d'Henri IV à Ivry, à la grande charge des 12000 cavaliers de Murat à Eylau ou aux cavaliers polonais lançant leur montures contre les panzers d'Hitler.
Démêlant l'écheveau des représentations et des imaginations, l'auteur saisi et explique ce moment paroxystique des batailles dans toute sa complexité et donne à comprendre le rôle effectivement joué par la cavalerie sur les champs de bataille de l'antiquité à la Seconde Guerre mondiale. A travers les portraits de cavaliers flamboyant et le récit vivant des plus grandes charges de l'histoire, il remet en cause l'image d'une arme archaïque, que l'évolution de l'art militaire aurait relégué dans une position secondaire. "