Les éditions Les Arènes viennent de publier Nos enfants ne sont pas à vendre, un essai de Joël Bakan. Professeur de droit à l'université de Colombie-Britannique, Joël Bakan est déjà l'auteur d'un premier essai, publié en France en 2007 et intitulé La corporation - La soif pathologique de profit et de pouvoir ( Editions Transcontinentales, 2007).
"Nos enfants sont devenus la cible la plus lucrative du business : ces vingt dernières années, un système global s’est mis en place qui permet aujourd’hui aux entreprises de les exploiter sans que nous nous en rendions compte. La manipulation des enfants est devenue la règle du business. Il est
temps de réagir. Les jeux vidé os (Grand Theft Auto IV, Call of Duty, World Warcraft) les plongent dans un monde virtuel où l’addiction est programmée par les concepteurs. La violence et l’imagerie sexuelle incontrôlée ont des effets désastreux sur leur fonctionnement psychologique. Facebook : avec les réseaux sociaux, les enfants deviennent eux-mêmes des agents de marketing, la publicité
s’infiltre dans le contenu au lieu de s’y superposer : c’est la « perfection du pouvoir » décrite par Michel Foucault. Les médicaments : depuis 1980, les enfants sont de plus en plus nombreux à prendre des psychotropes dangereux, influencés par les laboratoires pharmaceutiques. La mal bouffe et la pollution domestique : les problèmes de santé chroniques des enfants (asthme, cancer, autisme, malformations congénitales), augmentent. Les grandes sociétés déversent par milliers de nouveaux produits chimiques dans l’environnement et les vêtements (les phtalates, les perfluocarbures et le plomb, etc.)."