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  • Les sportifs roulent-ils pour le Système ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue grinçant de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et consacré aux sportifs comme soutiens objectifs du systèmes.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

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    Les sportifs roulent pour le Système

    En France, ils sont partout. Pas une route, un chemin ou une rue sans les rencontrer désormais : les « sportifs », surtout du genre vélocipédique hargneux. Il y en a même tellement qu’on se demande quand ces gens travaillent. Mais ce sport de clones n’augure rien de bon.

    Comme des escargots après l’orage

    Jadis, les sportifs restaient dans les stades ou devant leur télévision à regarder des matchs et ils n’embêtaient personne. Sauf s’ils arrosaient trop la troisième mi-temps.
    Mais aujourd’hui, à tout âge, ils marchent sac au dos, ils courent (pardon, ils font du jogging) et surtout ils font de la bicyclette.

    Et ils ont toutes les exigences et surtout tous les droits : il faut leur aménager des sentiers de randonnée, il faut leur construire partout des stades, des piscines, des « pistes cyclables » et des parkings à vélos. Pendant que de plus en plus de villes instaurent des journées sans voitures et des rues piétonnes au profit des mêmes. Comme les joggeurs acceptent de plus en plus mal de s’arrêter car cela brise leur cadence, il est donc fortement recommandé de les laisser passer même quand ils traversent les routes.

    On a même configuré les trains pour que les vélos puissent voyager avec leur propriétaire ; et modifié le Code de la route pour qu’ils puissent passer au feu rouge ou rouler à contresens. Cela s’appelle « partager la route » en bobolangue.
    À peine l’A 13 est-elle fermée à la circulation que voilà nos individualistes à pied, à vélo, à trottinette ou à patins qui apparaissent, tels des escargots après l’orage. Le malheur de milliers d’automobilistes enlisés dans les bouchons fait la joie de quelques sportifs à roulettes.

    Le vélo est l’avenir français

    Ah, le vélo, voilà bien l’avenir français ! Les Japonais ont le Shinkansen, les Chinois ont le train Hyperloop et les taïkonautes, les Ukrainiens ont les tranchées, les Russes ont les drones et les bombes planantes. Nous, on a les vélocipédistes, de préférence grimés en coureurs de la grande boucle.
    On a des vélos comme les Hollandais et les Allemands, ce qui devrait nous rassurer. Les Européens sortent de l’histoire mais, nuance, ils le font à vélo et en sportifs. Quelle élégance !

    Car le vélo, c’est écolo, n’est-ce pas, surtout quand il est made in China et dispose d’un petit moteur électrique qui nécessite des terres rares que des enfants extraient de mines en Afrique… Mais cela ne gêne pas les mamans bobos qui vont chercher leur marmaille à l’école privée en carriole vélocipédique : ne sauvent-elles pas la planète par leur courageux pédalage assisté ?

    Le vélo, c’est progressiste, ce que ne comprennent pas ces salauds de beaufs qui « fument des clopes et roulent en diesel », comme le disait un ancien porte-parole du gouvernement d’Édouard Philippe au moment de la révolte des Gilets jaunes.

    Ah ! si les jeunes de banlieue faisaient des rodéos à vélo, ce serait tellement mieux, au lieu de rouler bêtement en scooter ou en BMW, et cela rendrait notre police plus performante.

    Le nouvel opium des peuples

    Le beau film d’anticipation de Norman Jewison Rollerball (tiré d’un roman de William Harrison), sorti en 1975, mettait en scène une société totalitaire, soumise aux monopoles privés mais où un sport très violent, le rollerball, servait à canaliser l’énergie de la population pour éviter qu’elle ne se révolte contre le Système. Le sport contre les peuples en quelque sorte, pour reprendre la formule de Robert Redeker : c’est-à-dire le sport comme nouvel opium du peuple, comme divertissement pascalien destiné à nous faire tenir tranquilles pour le plus grand profit des puissants.

    Hélas ! la fiction devient réalité car nous entrons dans le monde de Rollerball par la petite porte.

    Car, pendant que les Européens font du sport sous prétexte de préserver leur petite santé, pendant qu’on pédale partout avec entrain et si possible au milieu de la route ou sur les trottoirs, pendant qu’on s’apprête à suivre le parcours de la flamme olympique comme le Messie mais sous contrôle policier, en attendant les QR codes des Jeux olympiques d’un Paris digne du prince Potemkine, le Système peut dormir tranquille.

    Le Système peut dormir tranquille

    Non seulement l’oligarchie gagne beaucoup d’argent en nous vendant tout ce dont le sportif a besoin, non seulement le sport professionnel lui permet de mettre en scène son idéologie diversitaire, mais, en outre, ce ne sont pas les sportifs du dimanche, les yeux rivés sur leur guidon et les écouteurs aux oreilles, qui vont le gêner.
    Les révolutionnaires sont rarement des cyclistes.

    Ces sportifs n’incarnent pas la grande santé, ni la verticalité du dépassement de soi, ni l’émulation communautaire des vainqueurs. Ce ne sont que des individus, de tristes clones interchangeables et manipulés.

    Coluche, dans l’un de ses sketchs, usait du mot sportif comme d’une insulte et cela faisait rire son public bourgeois.
    On se demande parfois s’il n’avait finalement pas raison.

    Michel Geoffroy (Polémia, 10 mai 2024)

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  • L'effacement des mères...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai d'Eve Vaguerlant intitulé L'effacement des mères - Du féminisme à la haine de la maternité. Agrégée de lettres et mère, Eve Vaguerlant est enseignante dans un collège d’Île de France et a publié Un prof ne devrait pas dire ça (L’Artilleur, 2023).

     

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    " Les femmes font de moins en moins d’enfants en France et en Occident en général. L’hexagone a longtemps tenté de résister en s’appuyant sur des politiques familiales structurées (crèches, allocations, congés spéciaux, etc…) mais l’indice de fécondité a fini par chuter nettement.
    Encourager les femmes à faire des enfants n’est pas une chose possible à l’heure actuelle pour un homme politique.
    Eve Vaguerlant remonte dans ce livre à la source idéologique de ce tabou.
    Elle y trouve principalement l’idéologie féministe issue des années 70. Elle montre que, dès son origine, le féminisme n’a pas seulement eu pour vocation de libérer les femmes de l’emprise de leur père et de leur mari, mais de les éloigner de la maternité. Et y a parfaitement réussi : aujourd’hui en Europe, c’est une femme sur quatre qui restera sans enfants. Dans le féminisme moderne, la négation de la différence des sexes a poussé à rejeter en priorité la première caractéristique du féminin, à savoir la possibilité de porter la vie. Simone de Beauvoir, restée elle-même sans enfants, y voyait une réduction de la femme à une fonction biologique.
    Aujourd’hui, les arrière-petites-filles de madame de Beauvoir prônent une idéologie qui, à terme, niera purement et simplement l’existence de l’homme et de la femme. La théorie du genre, actuellement en pleine expansion, fait du féminin un choix, un « ressenti », entièrement déconnecté de toute réalité biologique.
    A force de nier le féminin, le combat féministe risque de perdre tout sens en ne militant pour aucune des causes qui aideraient les femmes dans leur quotidien, précisément parce qu’elles refusent de les voir comme des mères potentielles.
    Ce livre se propose non seulement d’analyser les différentes origines du renoncement progressif à la maternité dans nos sociétés mais aussi de réfléchir à des solutions pour renouer à l’avenir avec la maternité. "

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  • Guerre en Ukraine : la vérité empoisonnée ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Le samedi politique de TV Libertés, diffusé le 4 mai 2024 et présenté par Élise Blaise, qui recevait Régis Le Sommier pour évoquer avec lui le traitement médiatique occidental de la guerre russo-ukrainienne, déconnecté de la réalité du théâtre militaire.

    Grand reporter à Paris Match, puis directeur adjoint de ce journal, Régis Le Sommier a publié La vérité du terrain - Récits d'un reporter de guerre (Bouquins, 2022). Il dirige désormais le média Omerta.

     

                                               

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  • Que trépasse si je faiblis !...

    Dingos LGBTQI+, islamo-gauchistes et hommes-soja : tous aux abris ! La Furia, le trimestriel polémique et satirique de Laurent Obertone, Papacito, Marsault et Laura Magné est de retour en kiosque pour son dixième numéro ! Bonne lecture !

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  • Le triomphe de Thomas Zins : anatomie d'un consentement...

    Nous reproduisons ci-dessous un bel article cueilli sur Idiocratie et consacré au grand roman de Mathieu Jung, Le triomphe de Thomas Zins, publié en 2017 et réédité en poche en 2018, que nous vous engageons à découvrir, si vous ne l'avez pas encore lu. Les autres pourront prolonger les réflexions de cet article par la lecture du texte, «Thomas Zins, Céline Schaller et leurs enfants. 24 brindilles pour une modeste couronne », qu'a consacré Olivier Rey à ce roman dans le numéro de Nouvelle École (n°72) publié en 2023, ainsi par celle du dossier que la revue L'Atelier du roman (n°94, 2018) lui a consacré (avec des articles de François Taillandier, Romaric Sangars, Dominique Noguez et Olivier Maulin, notamment).

     

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    Le triomphe de Thomas Zins : anatomie d'un consentement

    La publication du roman de Matthieu Jung, Le triomphe de Thomas Zins, n'a suscité que de rares échos bienveillants dans la presse et il s'est trouvé aussi quelques culs-bénis de gauche ou de droite, jetant de part et d'autre des anathèmes bien imbéciles, tel petit fonctionnaire du bien-penser brandissant le sempiternel « soupçon d'homophobie », tel excité du goupillon, campant sur la rive opposée du marigot idéologique français, affirmant au contraire que le roman se vautre « dans la fange sodomite ». Quand les abrutis des deux camps se mettent d'accord pour vilipender un texte, on sait en général que celui-ci risque d'être bon. Avec Matthieu Jung, on est bien au-delà et plus d'un lecteur aura réalisé en achevant le Triomphe qu'il tenait là un très grand texte, certainement d'ailleurs l'un des rares grands textes que la fin du XXè et le début du XXIè, peu prodigues en la matière, nous auront laissé. 

    Dans le Triomphe de Thomas Zins, Matthieu Jung évoque une adolescence vécue dans les années 80 entre Nancy et Paris, évitant tout à la fois la mièvrerie et cette insupportable pseudo-connivence du vintage ou du kitsch, qui est le plus insupportable des maniérismes auxquels nous a habitué une époque obsédée par la mode du « revival ». Pas d'idéalisation, ni de regard attendri ou de second degré lourdingue dans l'évocation que livre Jung d'une adolescence vécue en 1985. Pour décrire le quotidien de Thomas Zins, les filles, les fantasmes, les frustrations et les tics de langage qui peuplent l'univers du nancéen de quinze ans entrant en classe de Seconde, Matthieu Jung fait mouche quasiment à tous les coups. De fait, Le Triomphe est l'une des évocations les plus justes, et, conséquemment, les plus cruelles, qui soient de cette France des années 80 qui vécut « l'illusion lyrique » mitterrandienne avant de voir peu à peu le rêve égalitaire et libérateur s'achever avec le « tournant libéral » fabiusien pour finalement sombrer dans la mascarade du PS à l'heure d'Harlem Désir et de Touche pas à mon pote. C'est aussi dans ce laps de temps d'une dizaine d'années que l'on observe également le triomphe et la ruine de Thomas Zins, jeune homme brillant mais influençable, obnubilé par ses rêves de succès érotiques et littéraires.

    Thomas triomphe, certes, au début du roman, mais ce triomphe, on le comprend, l'aveugle et en fait la victime idéale d'un prédateur croisant son chemin et suffisamment roué pour tirer parti de l'orgueil et des doutes du jeune homme. L'époque que décrit le Triomphe de Thomas Zins, est aussi celle qui célèbre encore, quinze après mai 68, l'impératif de jouissance, jusqu'à donner licence à la perversité la plus manipulatrice. En ce temps-là, on voyait Tony Duvert plastronner dans les colonnes de Libération en déclarant : « Je connais un enfant et si la mère est opposée aux relations que j'ai avec lui, ce n'est pas du tout pour des histoires de bite, c'est avant tout parce que je le lui prends. Pour des histoires de pouvoir, oui. »1 C'est l'époque où une certaine intelligentsia pouvait encore trouver très subversif de voir le même Duvert proclamer : « Je n'ai jamais fait l'amour avec un garçon de moins de six ans et ce défaut d'expérience, s'il me navre, ne me frustre pas vraiment. Par contre, à six ans, le fruit me paraît mur : c'est un homme et il n'y manque rien. Cela devrait être l'âge de la majorité civile. On y viendra. »2 Le journal Libération avait fini par faire son mea culpa en 2001 sous la plume de Sorj Chalandon et s'est cru récemment obligé de rappeler cet aggiornamento tardif alors que la tempête déclenchée par le scandale des pratiques pédophiles au sein de l'Eglise catholique risquait d'atteindre les rivages encore tranquilles de la gauche transgressive, Eglise médiatique autrement plus puissante.

    De ces années 80 là, le roman restait à faire puisqu'un silence gêné a succédé dans nombre de milieux à l'hagiographie littéraire. Les exemples, plus ou moins prestigieux, de Duvert à Matzneff, ne manquaient certes pas pour inspirer dans le Triomphe de Thomas Zins, le personnage de Jean-Philippe Candelier, pédéraste3 sordide se vantant auprès de sa jeune victime de nauséabonds exploits, enjolivés et justifiés au nom de cette esthétique frelatée dont nous sommes habitués à avoir les oreilles rebattues, avec ses thuriféraires, ses grands noms et ses grands prêtres, l'inusable trio  Bataille, Genet, Sade, croquemitaines en carton-pâte du théâtre de Guignol de la pseudo-transgression, agités et brandis à tout propos, pour tout justifier, du grotesque au répugnant. A coup sûr avec Candelier, Matthieu Jung a créé un intéressant monstre littéraire, dont l'humanité n'est pourtant que trop bien restituée dans ces travers les plus révoltants.

    Petit à petit, le prédateur tisse sa toile autour de Thomas, usant du chantage ou de la menace, instillant le doute comme un poison dans le psychisme adolescent pour neutraliser chez sa victime tous les mécanismes de défense, réussissant même pour finir à lui voler jusqu'à la parole pour réduire la victime au silence. Ce que le roman de Jung réussit aussi parfaitement, c'est à laisser la figure de Candelier relativement à l'arrière-plan. Hormis une ou deux scènes cruciales qui montrent simplement de quelle manière l'influence délétère du jouisseur sans entrave peut démolir le psychisme d'un gamin de quinze ans, ce qui intéresse le romancier est de narrer le combat livré par Thomas contre lui-même pour tenter de retrouver, à travers l'inextricable labyrinthe érigé par son vrai-faux « ami », et par la vie elle-même, qui est vraiment Thomas Zins. Au cours de cette lente dérive s'abîment l'adolescence, les premières amours, les amitiés et les ambitions d'un jeune homme trop arrogant et trop naïf qui se rêve romancier à succès et se figure avec candeur que la malhonnêteté et le cynisme de Candelier sont seulement une forme de transgression mondaine qui doit nécessairement accompagner la carrière de tout écrivain brillant et subversif. Some of them want to use you, some of them want to get used by you, some of them want to abuse you, some of them want to be abused...

    A travers les tribulations de Thomas, le roman de Matthieu Jung parle de l'absence destructrice des pères, du renoncement des aînés, d'un traumatisme spécifiquement français, qui renvoie bien au-delà des années 80 ou de mai 68, à la Seconde Guerre mondiale et aux guerres de décolonisation qui jettent dans le livre de Jung une ombre funeste sur les parents, les aînés, se débattant dans leur histoire familiale et leurs existences de plus en plus vides, au point de n'être plus capables de venir au secours de leur propres enfants. En écrivant sur de tels sujets, Matthieu Jung aurait pu aussi tomber dans le pamphlet, le réquisitoire ou le roman à thèse. C'est un écueil qu'il évite complètement en livrant au lecteur un roman d'une lumineuse noirceur.

     Des idiots (Idiocratie, 24 avril 2024)

     

    Notes :

    1 « Non à l'enfant poupée », propos recueillis par Guy Hocquenghem et Marc Voline, Libération, 10 avril 1979

    2 Tony Duvert, L'Enfant au masculin, éditions de Minuit, 1980, pages 18 et 21

     Si d'aventure, il se trouve un lecteur tenté de hurler à l'homophobie en lisant ce passage, je lui conseillerais d'aller tout de suite consulter un dictionnaire pour être bien au clair sur le sens du terme « pédéraste ». Les confusions malveillantes étant de nos jours malheureusement fort commodément entretenues.

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  • Les snipers de la semaine... (273)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Europe 1, Gaspard Proust défend Guillaume Meurice... et crucifie ses petits camarades...

    Chronique du 7 mai 2024 de Gaspard Proust

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    - sur Hashtable, H16 s'attaque à la supercherie écologiste...

    La facture de la supercherie écologique arrive, et elle est salée

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