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train sandu

  • Codreanu, Cioran, Eliade et les autres...

    Les éditions Perrin viennent de publier un essai de Traian Sandu intitulé Un fascisme roumain - Codreanu, Cioran, Eliade et les autres. Professeur à l'université Sorbonne nouvelle, Traian Sandu est l'auteur d'une Histoire de la Roumanie (Perrin, 2008) et a déjà publié les actes d'un colloque universitaire intitulé Vers un profil convergent des fascismes ? «Nouveau consensus» et religion politique en Europe centrale (L'Harmattan, 2010).

     

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    " Le fer de lance de ce fascisme porte le nom d’une organisation de masse dite la légion de l’Archange Michel. Créée en 1927, elle est aussi connue sous la dénomination de sa première façade politique, la Garde de fer. Ce mouvement légionnaire incarne un fascisme apparemment atypique à visage chrétien et rural, là où ses congénères de pays plus industrialisés et urbanisés sont païens et athées, et compte à son registre l’assassinat de deux Premiers ministres, l’embrigadement d’une grande partie du monde estudiantin – dont la fraction la plus brillante des jeunes intellectuels spiritualistes comme Mircea Eliade ou brutalement modernistes comme le jeune Cioran –, la mise en place d’une véritable contre-société au sein de ses « nids » et enfin, en 1937, le plus beau succès électoral d’un parti fasciste après ceux du NSDAP en 1932, avant l’assassinat sur ordre du roi Carol II du Capitan Corneliu Codreanu, le fondateur et l’âme de la Garde de fer. L’influence de son idéologie sur la politique antisémite du maréchal Antonescu durant la guerre, sur le national-communisme de Ceausescu et sur le populisme contemporain est frappante. "

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  • Nouveau consensus et religion politique...

    Les éditions L'Harmattan ont récemment publié, sous la direction de Traian Sandu, les actes du colloque organisé par le Centre Interuniversitaire d’Etudes Hongroises de Paris III à Paris, le 2 avril 2010, sur le thème Vers un profil convergent des fascismes ? «Nouveau consensus» et religion politique en Europe centrale. Spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Europe centrale, Taian Sandu doit prochainement publier aux éditions Perrin un essai intitulé Un fascisme roumain.

     

    Nouveau consensus.gif

    " Le " nouveau consensus " dégage depuis une vingtaine d'années les grands traits d'un " fascisme générique " commun à tous les radicalismes nationalistes autour de leur quadruple dimension de syncrétisme idéologique et social droite-gauche et interclasse, d'exacerbation de la religiosité politique, de révolution globale et de promesse de régénération nationale. Ces analyses, appliquées avec succès au fascisme et au nazisme, ont trouvé un large écho parmi les jeunes historiens roumains, pionniers dans un espace centre-européen riche en mouvements de droite radicaux.
    L'affichage d'une foi religieuse et d'une fidélité monarchique de la part de chefs charismatiques comme Codreanu en Roumanie, Szâlasi en Hongrie ou Pavelic en Croatie ne doit pas nous tromper : elles ressemblent souvent à des pétitions certes sincères, mais insatisfaites par l'Église et la royauté telles qu'elles interprètent l'identité nationale renouvelée par les bouleversements de la Première Guerre mondiale.
    Ce faisant, les analyses des tenants du new consensus s'enrichiront tout en se nuançant, puisqu'elles devront se confronter à des situations de mise en échec du fascisme par les conservatismes autoritaires, à de très résistibles ascensions donc dans le contexte de sociétés encore retardées d'Europe centre-orientale. "

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