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samouraïs

  • Les guerriers dans la rizière...

    Les éditions Flammarion viennent de publier un essai historique de Pierre-François Souyri intitulé Les guerriers dans la rizière - La grande épopée des Samouraïs. Professeur à l'université de Genève, Pierre Souyri fait partie des meilleurs spécialistes européens de l'histoire du Japon et a récemment publié Kamikazes (Flammarion, 2015) et Moderne sans être occidental (Gallimard, 2016).

     

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    " Que savons-nous vraiment des samouraïs, ces guerriers si chers à nos imaginaires occidentaux ? L'historien Pierre-François Souyri, fin connaisseur du Japon où il a longtemps vécu, raconte leur longue histoire, enrichie ici de récits anciens qui ont nourri leur geste. La légende de ces terribles guerriers, où un sens aigu de l'honneur le dispute souvent aux plus viles trahisons, n'y est jamais démentie. Pourtant, les samouraïs furent bien plus que de simples combattants aux mœurs exotiques. Ils ont évolué tout au long du millénaire que dura leur histoire et se sont adaptés aux réalités de leur temps. S'ils furent, lors des guerres médiévales, capables de la plus extrême violence, y compris envers eux-mêmes, ils s'imposèrent, dans les siècles qui suivirent, en administrateurs avisés, en hommes lettrés, pénétrés de poésie et de spiritualité, amateurs d'art, de thé ou de théâtre. Car – et ce n'est pas un paradoxe, mais la belle découverte de cet ouvrage –, si certains d'entre eux ne voulurent jamais rompre avec un passé révolu, nombre de samouraïs surent se porter aux avant-gardes politiques et intellectuelles, façonnant ainsi le Japon que nous connaissons aujourd'hui… "

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  • Sur les sept samouraïs...

    Les éditions Akileos viennent de publier une étude de Joan Mellen consacré au film d'Akira Kurosawa, Les 7 samouraïs. Professeur d'université aux Etats-Unis, Joan Mellen est l'auteur, notamment, de plusieurs ouvrage consacrés à des films...

     

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    " Les Sept Samouraïs (1954) nous montre une société à la veille d’une irrévocable transformation. Le célèbre film d’Akira Kurosawa, que beaucoup considèrent comme l’un des chef-d’œuvres du cinéma japonais, est une saga qui évoque le bouleversement culturel consécutif à l’effondrement du militarisme japonais au seizième siècle, faisant également écho aux métamorphoses culturelles provoquées par l’occupation américaine.
    Les Sept Samouraïs est peut-être le meilleur des films d’action, chef-d’œuvre technique inégalé dans sa représentation du mouvement et de la violence. Mais derrière le bruit et la fureur, on perçoit le chant du cygne d’une noblesse déchue, « l’hymne funèbre de l’âme du Japon, qui ne connaîtra plus jamais la même force » selon Joan Mellen.
    Mellen replace Les Sept Samouraïs dans son contexte, dans le cinéma japonais et dans la carrière de Kurosawa. Elle remonte jusqu’à l’histoire médiévale pour découvrir les racines du film, et, surtout, elle examine le langage visuel extraordinaire qu’utilise le réalisateur pour créer sa saga élégiaque."

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  • Samouraïs !...

    Les éditions Picquier viennent de rééditer Samouraïs, un ouvrage abondamment illustré de Mitsuo Kure. L'auteur est un des meilleurs spécialiste japonais des samouraïs et de leurs techniques martiales...

     

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    " Depuis le XIIe siècle et durant sept cents ans, l'histoire du Japon fut d'abord celle des samouraïs A l'origine, une classe de modestes soldats aux ordres de la cour de Kyôto ; mais le pouvoir grandissant des clans provinciaux leur permit de s'affranchir rapidement de la cour impériale et de créer parallèlement leur propre gouvernement militaire qui s'imposa dans tout le japon. Des siècles de guerres, de rébellions, de traîtrises et de renversements d'alliances virent des familles de samouraïs se livrer à une lutte acharnée pour le contrôle de territoires. Et des clans fondés par des aventuriers impitoyables dominèrent les provinces avant d'être balayés par d'autres plus puissants. Enfin surgirent trois grands chefs qui imposèrent l'unification du pays sous le commandement d'un seul seigneur : Oda Nobunaga, puis son lieutenant qui lui succéda, Toyotomi Hideyoshi et enfin Tokugawa leyasu qui, à force de batailles, de complots et de massacres régna sur tout le Japon. Ce livre, abondamment Illustré d'estampes, de dessins et de peintures, raconte l'histoire de ces samouraïs, leurs armes et leurs châteaux. Il restitue avec rigueur une réalité historique souvent mal connue en Occident. "

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  • Samouraïs !

    Les éditions Economica publient dans leur nouvelle collection "Guerres et guerriers", Le crépuscule des samouraïs, une belle étude de Julien Peltier consacré à cette élite guerrière japonaise.

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    "S’il est un mot japonais passé dans presque toutes les langues de la Terre, c’est celui de « samouraï ». Mais qui est-il, ce samouraï ? La représentation que nous autres Occidentaux nous en faisons, de même que bon nombre de citoyens nippons, est dans une large mesure le fruit d’une lecture orientée de l’Histoire, héritée d’une époque où les samouraïs avaient cessé depuis longtemps d’être des combattants. Cette fiction repose sur des exigences morales anachroniques. Bien que séduisante, elle élude les caractéristiques de l’élite militaire lorsqu’elle est investie de l’autorité politique : monopolisation du pouvoir par le recours à l’autolégitimation, strict cloisonnement social garantissant la continuation de l’hégémonie coutumière, culte de l’honneur confinant à l’obsession.

    L’éthique chevaleresque se définit en premier lieu par sa vocation à sauvegarder des valeurs considérées comme l’apanage de l’aristocratie. Aussi longtemps que les samouraïs exercent le métier des armes, cette logique exclusive va perdurer. Ce n’est qu’au XVIIe siècle, avec l’avènement de la paix, que le rôle social du guerrier est remis en cause. Alors seulement, les préceptes régissant la « Voie du Guerrier » sont strictement codifiés. Auparavant, ils se transmettaient presque uniquement de manière orale. Seule la crainte de voir la caste dominante se départir de ses qualités martiales à la faveur de la pacification du pays, dicte les efforts entrepris par les théoriciens du Bushidō à dessein de coucher sur le papier un code embrassant les champs pratiques, théoriques et même philosophiques.

     

    La postérité a replacé le Bushidō dans son contexte historique précis, celui d’un Japon médiéval au seuil de la modernité. Pour autant, il faut prendre garde de ne pas le réduire à l’acception romantique que l’Occident lui connaît, notamment par le biais des arts martiaux. En effet, ce mot chargé d’histoire revêt un tout autre sens auprès d’un grand nombre de nations asiatiques ayant eu à courber l’échine sous le joug de l’envahisseur japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Pour les victimes des exactions commises par l’armée impériale, le Bushidō n’est pas synonyme d’héroïsme guerrier, il évoque l’oppression et la barbarie des occupants. Cela n’a rien d’un hasard. Au-delà d’une récupération idéologique par le régime ultra-militariste des années 1930, ce code ne fut jamais exempt d’une certaine part d’obscurité, dans ses invites à peine voilées au fanatisme, ou son exaltation d’une soumission absolue. Il illustrait les aspirations d’un peuple tout juste soustrait à une anarchie séculaire, et tenu en respect par des dirigeants soucieux de façonner une société docile. Toutefois, même aux heures les plus sombres de leur crépuscule, les samouraïs se remémoraient les faits d’armes des héros du passé. Ils invoquaient les mânes de leurs glorieux ancêtres, qui avaient brillé au firmament du sengoku jidai. : « l’âge des provinces en guerre ».

     

    Ces « grands noms » avaient tissé leur propre légende, sur la trame d’une lutte qui semblait alors devoir durer  toujours. Quand elle avait pris fin, au terme d’innombrables batailles, les samouraïs avaient écrit les plus belles pages de leur histoire. Un nouvel ordre politique émergeait de ce chaos primordial, traversé d’astres étincelants : destins épiques de personnages frappés au coin de la grandeur ou de la petitesse. Ce chaudron bouillonnant d’une violence inouïe, qui fait aujourd’hui encore figure d’âge d’or des guerriers japonais, fut aussi une période de mobilité sociale effrénée, une ère de réformes structurelles décisives. Et puis il y a l’art. Car cet « âge des provinces en guerre », toile de fond du présent ouvrage, est aussi celui d’une floraison artistique sans égale – entrant en résonance avec notre Renaissance – une époque d’intense création théâtrale, picturale, spirituelle.

     

    Telle était la Voie que les samouraïs s’efforçaient d’atteindre. Ils se concevaient en combattants valeureux et indomptables, parcourant un chemin sinueux aux lendemains incertains, jalonné de  parenthèses enchantées : grandioses représentations de Nō, délicates cérémonies du thé ou joutes poétiques. Du moins est-ce ainsi qu’ils se complaisent à décrire, au fil des chroniques, leur univers insaisissable, d’une sauvage beauté. Mais ce miroir soigneusement poli est-il fidèle à la vérité ? Qui étaient réellement ces hommes, au temps où ils s’affrontaient inlassablement, avant que la concorde ne règne à nouveau sur le Japon ? Eux qui avaient voué leur existence tout entière à la carrière militaire, comment livraient-ils combat ? Tout à leur soif d’une gloire éternelle, quel crédit accordaient-ils aux idéaux qui allaient se fondre dans le creuset du Bushidō ? Tandis que leurs maîtres s’employaient à rétablir une paix qui mettrait en péril leur suprématie, avaient-il conscience de l’inéluctable perte prochaine d’un fragment capital de leur essence ?

     

    L’adage populaire reproche aux faits d’être têtus. Ils demeurent, envers et contre tout, bien plus éloquents que l’emphase des harangues ou la pompe des dithyrambes. Si l’entreprise consiste à démystifier, à démythifier le samouraï, alors il faut aller à sa rencontre sur les champs de bataille plutôt que sous les seules frondaisons des cerisiers en fleurs. Il faut braver l’angoisse de la trahison, mordre la poussière et dépasser la hantise du tombeau, afin de vérifier le bien-fondé du jugement porté par François de Pagès. De retour de sa fabuleuse odyssée en 1797, l’infatigable voyageur dépeignait l’insulaire nippon comme issu d’un peuple « ennemi de toute bassesse, supportant avec courage les disgrâces et méprisant la mort qu’il se donne pour le plus léger sujet. L’honneur est le principe, le mobile de ses démarches. »

     

    Les premiers rayons du soleil dardent à l’horizon, annonçant l’aurore de la chevalerie japonaise et son épopée fondatrice. L’heure du zénith sonnera plus tard, celle des conflagrations majeures, d’une accélération de l’Histoire culminant dans un apogée superbe et tourmenté, incarné par l’implacable Oda Nobunaga et le visionnaire Toyotomi Hideyoshi. Lorsque la poussière de Sekigahara sera retombée, l’habile Tokugawa Ieyasu aura raflé la mise. Enfin, les ultimes convulsions des guerres endémiques, avec en point d’orgue la chute de l’orgueilleuse Ōsaka, marqueront les derniers feux du Crépuscule des samouraïs."

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