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pier paolo pasolini

  • La revue de presse d'un esprit libre... (55)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Ego Non : Maurice Barrès, un nationalisme enraciné dans la terre et les morts. Le nationalisme français est étroitement associé aux noms de ces deux grandes figures que sont Charles Maurras et Maurice Barrès. Assez superficiellement, on pourrait même croire que les deux hommes partageaient une même conception du nationalisme. C’est pourtant loin d’être le cas. Moins "rationaliste" que Maurras, Barrès misait davantage sur la force des sentiments : "A la racine de tout, il y a un état de sensibilité." C'est pourquoi son ambition sera moins d’établir une doctrine que de montrer, dans sa pure immédiateté, sur quelles réalités fonder la conscience française, à savoir la "Terre et les Morts » : 

     
    Pier Paolo Pasolini a décrit les années 1960 comme une « rupture anthropologique », pareille au passage de l’Homme de Néandertal à Homo sapiens, mais aujourd’hui en sens inverse. C’est cette évolution/involution que Patrick Buisson a magistralement analysé dans « La fin d’un monde » et plus encore dans « Décadanse », tous deux parus aux éditions Albin Michel. Bruno Racouchot l’a interviewé dans « Communication & influence ». Entretien ci-dessous : 
     
    Qui a peur de Zakhar Prilepine ?
     
    L’Ukraine est-elle l’otage de la propagande occidentale ? Pour répondre à cette question comme à bien d’autres Élise Blaise reçoit dans son émission Le Samedi Politique le colonel Jacques Baud, ancien officier du renseignement suisse qui est l’auteur d’un livre qui vient de paraitre Ukraine entre guerre et paix (éditions Max Milo). Il se montre très pessimiste quant à une prochaine victoire des Ukrainiens qui apparaissent finalement comme poussés au suicide par la « nation indispensable »  : 
     
    Les livraisons d’armes occidentales en provenance d’Ukraine dont on connait les propensions mafieuses sont-elles en train de se répandre dans nos banlieues ? :
     
    Les trans : nouvelle cage aux phobes : Ligne Droite, la matinale de Radio Courtoisie, reçoit Pascal EyssericFrançois Bousquet et David L’Épée pour évoquer le dernier dossier d’« Éléments » consacré au phénomène trans : « Le Grand Dérèglement ». Devant l’invasion des « phobies » de toutes sortes, Philippe Muray avait parlé d’une époque enfermée dans « une cage aux phobes ». Et si les trans en étaient les derniers avatars ?
     
    Chronique hebdomadaire de François Bousquet où il traite sur un mode plaisant de la délocalisation des « sans abris » (entendez des sans papiers) en province afin de désengorger la région parisienne où auront lieu les jeux olympiques : 
     
    Il reprend les mêmes arguments dans sa dernière chronique de Ligne Droite :
     
    Bonne intervention d’Elisabeth Lévy sur le Rassemblement National et son supposé pétainisme (reductio ad petainum) :
     
    Michel Geoffroy était l’invité de Matthieu Bock-Côté sur Cnews pour présenter son dernier ouvrage Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction (collection Cartouches de l’Institut Iliade aux éditions de la Nouvelle Librairie) :
     
    Le même Michel Geoffroy comparait sur Polémia le roman Minority Report de Philip K. Dick paru en 1956 à l’interdiction du colloque Venner. Dans ce roman une police « précrime » arrête des individus susceptibles de commettre des assassinat avant même qu’ils aient pu agir. Steven Spielberg a adapté cette science-fiction à l’écran en 2002. Néanmoins pour vivre dans le monde de Minority Report il n’est plus nécessaire d’aller au cinéma, il suffit de vivre dans la France de Macron : 
     
    La vie d’Edward Bernays ainsi que son œuvre sont incontournables pour comprendre les mécanismes de la propagande contemporaine et du conditionnement de masse. C’est donc faire oeuvre utile que de parcourir sa vie comme le fait le journaliste franco-hongrois Yann Caspar dans son livre Edward Bernays, l’homme qui murmurait à l’oreille des foules, publié par La Nouvelle Librairie dans la collection de l’OJIM. Bernays, le père de la propagande moderne en régime démocratique eut l’idée de remplacer les anciens narratifs performateurs verticaux, c’est à dire émis par le pouvoir politique vers les foules, par une propagande horizontale, c’est à dire émise par des cabinets de relation publique non situés dans la hiérarchie du pouvoir. Doublement neveu de Freud, il appliqua les intuitions de son oncle en matière de psychologie et participa entre autres à modifier l’opinion américaine, massivement isolationniste, en une foule prête à la guerre (1916-1917) puis à convaincre les femmes à fumer afin de signifier leur émancipation  : 
     
    La menace de l’UE d’interdire Twitter dans les territoires qu’elle dirige est reprise par les ministres de Macron qui brûlent d’instaurer un ministère de la Vérité. Lire à ce propos l’excellent billet  d’Aurélien Marq qui se défie à juste titre des vérités officielles (sur Causeur) : 
     
    Romain Petitjean présente l’Institut Iliade, son esprit, ses formations et ses buts pour les lecteurs de L’Étudiant libre :
     
    Le nouvel I-Media animé par Floriane Jeannin et, exceptionnellement, par Michel Geoffroy traite comme d’habitude de l’actualité des médias d’un oeil critique. L’émission se termine par une courte séance animée par Claude Chollet. Son sujet Rudy Reichstadt, le conspirationniste anti-complots : 
     
    Écrivain et journaliste à Valeurs Actuelles, Olivier Maulin dans son émission hebdomadaire présente L’Enfant de la nuit un des romans de Robert Brasillach :
     
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  • La revue de presse d'un esprit libre... (53)

     

     

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Fulgurante analyse de Guy Mettan sur la guerre russo-ukrainienne et ses conséquences prévisibles. Cet ancien rédacteur en chef de La Tribune de Genève rétablit la chronologie des évènements, montre le succès de la gigantesque opération psychologique à laquelle se sont livrée les médias occidentaux et surtout en décrit les conséquences à savoir le déclassement de l’Europe et sa totale servitude aux intérêts américains :

    https://guymettan.blog.tdg.ch/archive/2022/04/01/les-dessus-et-les-dessous-de-la-guerre-en-ukraine-321227.html

     
    Bonne vidéo sur le récent colloque de l’Iliade :
     
     
    Plus une courte vidéo sur les formations dispensées par l’Iliade. N’hésitez pas à la diffuser à vos connaissances :
     
     
    Revenant sans cesse aux étymologies grecques ou latines des mots qui touchent au politique, Michel Maffesoli dans cet entretien avec TV-liberté pour la quatrième réédition de La transfiguration du politique revient aux enseignements de son maître Julien Freund : à l’origine la politique consiste à bien gouverner sa maison. Pour les Grecs seuls méritent d’être élus pour gérer la maison commune ceux qui ont fait leur preuve dans la gestion domestique. Aujourd’hui la politique n’est plus liée au réel, c’est à dire attachée à la gestion de ce que nous vivons concrètement, elle s’est abstraite de tout cela; c’est le sens profond du mot transfiguration. La politique est devenue une théâtrocratie, c’est le mot qu’utilisait Platon pour signifier la dégénérescence de la démocratie. Ce théâtre de la caste politique est de plus en plus éloigné des préoccupations des électeurs, il est déraciné. À ce propos il évoque Guy Debord (« société du spectacle ») et Jean Baudrillard (« simulacre »). L’accent des discours politiques est mis de ce fait sur le « pathos » et non plus sur la « ratio », c’est le règne de l’émotion encourage par un hyper moralisme. Entretien très intéressant :
     
     
    « L’immonde dans lequel nous survivons » par Rémi Soulié. Une excellente vidéo produite par le zoom de TV-Liberté :
     
     
    Le point de vue de François Bousquet à l’issu du premier tour :
    « Quelques considérations politiques en ce lendemain de 1er tour :
    1. La France est un vieux pays, mais c’est surtout un pays de vieux. Si les plus de 65 ans n’étaient pas allés voter, on aurait eu droit à un second tour Marine Le Pen - Jean-Luc Mélenchon. La France est une gérontocratie vaccinale. Elle redemande une dose.
    2. Éric Zemmour s’est trompé de public. Il est revenu à son périmètre de départ : les pics d’audience de Cnews. Or ce n’est pas Médiamétrie qui dépouille les bulletins de vote. Ni le Trocadéro qui fait déplacer le populo. Doit revoir sa copie.
    3. Valérie Pécresse a été élue par défaut à la primaire LR et battu par KO à la présidentielle. Deux tiers Merkel, un tiers Thatcher, zéro de Gaulle. Quand elle donne des coups de menton, elle ne fait trembler que la vaisselle. C’est tout. Qui y a jamais cru ?
    4. Les acquis fondamentaux validés, Marine Le Pen a fait jouer la seule logique en temps de crise : « Qui est le moins cher ? », le comparateur de prix des Leclerc. La marque Repère dans une France sans repère. À deux euros le litre, les GJ votent avec leur voiture.
    5. Terra Nova a gagné à gauche, mais ce n’est pas le PS qui a raflé la mise, c’est LFI. À 49 % dans le 93 et 47 % dans le 20e, l’islamo-gauchisme s’éclaire. Naissance du Mélenchonistan, nouvelle force politique. La Mecque à Paris Plages, la colline du crack en perspective».
     
    Les matins de France culture donnent la parole à François Bousquet qui trace le bilan des dernières élections. Selon lui tous les populistes sont animés par un comportement d’échec et il prévoit en conséquence une défaite de Marine Le Pen au second tour. Par ailleurs il souligne que « lunion des droites » est un mythe sans consistance qui essaie de traduire en terme politique l’énergie qui a surgi de « La manif pour tous », celle d’une bourgeoisie qui se voudrait traditionnelle mais qui a l’arrivée préférera toujours son confort à l’aventure. Bousquet pense que seule est d’avenir une politique qui s’inscrira dans le schéma proposé par Guilluy et Jérôme Sainte-Marie d’une sociologie qui oppose les classes populaires toujours plus appauvries à la couche des privilégiés de moins en moins nombreuse et de plus en plus rapace.
     
     
    Jean-Yves Le Gallou s’entretient avec François Bousquet et se livre à une sorte d’autocritique de la campagne Zemmour à laquelle il a participé. Son appréciation, par ailleurs excellente, note que la campagne Zemmour au delà de ses aléas a contribué de toute évidence à déplacer la fenêtre d’Overton et à imposer le thème du « grand remplacement ». Métapolitiquement c’est un succès. Cette campagne, même si ses retombées électorales apparaissent décevantes, a permis dengranger des dizaines de milliers de militants jeunes, enthousiastes et bien sûr beaucoup mieux éduqués que les maigres phalanges de Marine Le Pen. Cet ensemble est un gage d’avenir, même si toutes les institutions sont rongées par la propagande de l’esprit woke. En fin d’entretien Le Gallou parait croire à une communautarisation des autochtones. Ce pourrait être un débouché face aux procédures électorales qui semblent de plus en plus bouchées :
     
     
    Marcel Gauchet invité sur les ondes d’Europe 1 détaille un bon diagnostic sur le second tour des présidentielles. Pour lui « Marine Le Pen représente une droite autoritaire, nationale et populaire, qui évoque furieusement les débuts du gaullisme. Elle n’est pas d’extrême droite. On gagnerait à le reconnaître » :
     
     
    Lionel Baland résume à gros traits la substance d'un livre de Benedikt Kaiser sur le patriotisme solidaire qui dénonce la dérive d’une partie de la sphère patriotique allemande vers le néo-libéralisme. Benedikt Kaiser est éditeur et membre de la nouvelle droite allemande :
     
     
    Sur le site d’Éléments une belle réflexion de François Bousquet sur Pier Paolo Pasolini et son rapport aux mythes :
     
     
     
     
    I-média du 14 avril. L’émission de Jean-Yves Le Gallou est principalement consacrée à la re-diabolisation de Marine Le Pen. Le paratonnerre Zemmour ne fonctionnant plus la rengaine bien connue du retour du fascisme se détourne sur Le Pen. On nous joue ce tintamarre depuis des décennies. Bien que peu de gens aient une mémoire incluant ce que fut le fascisme réel, aient été forcé de boire de l’huile de ricin et aient été bastonné à coup de manganello. On citera un expert en la matière, monsieur Jospin, qui reconnaissait que le soi disant « fascisme » de 2002 n’était que comédie. Fasciste est une invective commode quand on se refuse à réfléchir sur ce qui nous arrive :
     
     
    Pierre Brochand (HEC, ENA) ancien directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure de 2002 à 2008 a publié dans Le Figaro un article important sur l’immigration de masse et ses conséquences prévisibles. Résultat de ces propos chocs dans les médias : à peu près rien. Analyse de l’OJIM :
     
     
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  • Réprouvés, bannis, infréquentables...

    Les éditions Léo Scheer viennent de publier, sous la direction d'Angie David, un recueil de portraits de dissidents des lettres et des idées, intitulé Réprouvés, bannis, infréquentables. Parmi les auteurs, on trouvera, notamment, Rémi Soulié et Olivier François, chroniqueur à la revue Éléments...

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    " Boutang chassé de la Sorbonne, Campo indépendante jusqu’à l’impardonnable, Pasolini exclu du PCF pour homosexualité et mort assassiné, Leys allant faire carrière en Australie, de Roux et Millet bannis du milieu éditorial, Debord et Bodinat refusant d’entrer dans le système, Handke déprogrammé de la Comédie Française, Camus et Nabe finissant par s’auto-publier, Houellebecq jugé pour islamophobie, Dantec s’exilant au Québec, Muray mourant à temps, si l’on ose dire, Michéa empoisonnant la gauche au point de paraître l’ennemi de son propre camp… Réprouvés, bannis, infréquentables : trois adjectifs du titre disent bien ces différents degrés d’exclusion à l’égard d’intellectuels et d’écrivains, ayant pourtant élaboré une œuvre majeure. Mais qui, et au nom de quoi, sont-ils jugés et condamnés puisque de ce n’est plus la morale bourgeoise, traditionnelle, celle qui a essayé de faire censurer Madame Bovary en son temps ? "

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (25)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    L’émission de Méridien Zéro du 10 mars était consacrée au dernier numéro de Nouvelle École portant sur Charles Maurras, «  instituteur » du nationalisme-royaliste qui  exerça pendant un demi-siècle un magistère intellectuel de premier plan. Deux des contributeurs de la revue, Rémi Soulié et Olivier François, et les animateurs habituels de  la radio s’efforcent d’approfondir de façon passionnante certains des aspects de l’homme et de l’oeuvre, sans en taire les limites et les impasses.
     
     
     
    Dernier épisode des conversations entre Paul-Marie Coûteaux et Alain de Benoist. Reconnaissant avec lucidité qu’il s’est battu toute sa vie pour des idéaux qu’il n’a jamais vu  triompher Alain de Benoist concède cependant à son interlocuteur que sa notoriété est désormais suffisamment établie pour qu’il soit traduit dans la plupart des langues de  l’Europe. Œuvrant depuis longtemps afin que des penseurs de la transversalité puissent engager le dialogue, il se réjouit que Michel Onfray, brisant certains interdits, ait eu  l’intrépidité en 2015 d’entamer ce colloque dans les colonnes de la revue Éléments, prélude à de nombreux et enrichissants échanges qui sont autant de symptômes d’une banquise qui commence à se liquéfier. Après une mort qu’il ne craint pas, qu'y a-t-il ? Les autres répond-il sobrement, ceux qui poursuivent l’œuvre entreprise. Sur la pérennité des choses, seul l’univers est immortel puisqu'il ne croit en aucun arrière monde. Selon lui nous avons vécu la fin du grand cycle de la modernité, d’où les grandes incertitudes de l’époque. L’histoire n’étant guidée par aucune nécessité, elle est toujours ouverte ce qui rend obsolète toute prophétie. L’évolution positive du champ de la géopolitique vers la multipolarité fait évidemment apparaitre de nouveaux risques comme celui d’une guerre possible contre la Russie que les États-Unis n’hésiteraient pas à déclencher si celle-ci s'avisait de reprendre son rôle passé de grande puissance. Citant Carl Schmitt qui remarquait dès les années trente que l’État national était entré dans une crise irréversible, il considère que le capitalisme financier, prospérant dorénavant à l’échelle planétaire, n’a plus besoin des nations pour vivre et se développer et qu’à ce titre sa logique de domination les rend caduques. C’est pourquoi il désapprouve le souverainisme qui continue d’analyser le monde nouveau qui se dessine avec les outils conceptuels d’une époque révolue. Il déplore la disparition des écosystèmes, condition d’une vie véritablement humaine et affirme sa proximité avec Serge Latouche. Se prononçant sur la loi d’évolution de la technique, il énonce à l’exemple de Friedrich Georg Jünger (le frère d’Ernst) que tout ce qu’il est possible de concevoir techniquement sera un jour réalisé. D’ailleurs, remarque-t-il les créations techniques sont parvenues à chambouler la vie quotidienne de façon beaucoup plus intense que n’importe quelle révolution politique et de citer la révolution industrielle, le moteur à explosion, la pilule contraceptive, la télévision, internet, l’imprimante 3D, et le téléphone portable. Autant d’inventions sur lesquelles les politiques n’ont aucune prise. Dans ce que l’on appelle « progrès », il faut distinguer les améliorations à la marge, faites de techniques toujours plus performantes, de l’idéologie progressiste issue de la conception biblique de l’histoire où l’humanité conçue comme un tout qui se dirige vers une fin nécessaire. Enregistrant le décès du Progrès avec majuscule, il note que nos contemporains n’imaginent plus des avenirs radieux et des lendemains qui chantent. Le futur ils l’envisagent avec crainte. Critique de la modernité, de Benoist précise qu’il ne la blâme pas d’un point de vue réactionnaire, dans une perspective restaurationniste, mais qu'il la dénigre au nom d’un avenir possible plus qu’au nom d’un passé défunt. Filmé dans la maison de Normandie où il passe l’été dans une relative solitude propice au travail, cet entretien aux aspects parfois intimistes clôt une série très riche d’aperçus et marquée par la clarté didactique et la fluidité de la parole.
     
     
     
    Vincent Coussedière s’érige en faux contre le sentiment commun d’une vague « populiste » irrésistible. Et pour cause; celui qui parle du « retour du peuple » n’identifie pas ce retour aux partis dits populistes car le peuple n’est pas un parti. Le populisme du peuple doit, selon lui, s’interpréter comme la pression exercée par les peuples voulant conserver leur existence substantielle contre les système partisans qui se montrent non seulement incapables de les protéger mais qui entendent les liquider. Ainsi, si la décomposition des systèmes politiques est généralisée, leur recomposition « populiste » fantasmée par de nombreux commentateurs n’est pas encore à l’ordre du jour comme vient de le montrer le relatif échec de Geert Wilders aux Pays-Bas. Vincent Coussedière vient de publier « Fin de partie. Requiem pour l’élection présidentielle » chez Pierre-Guillaume de Roux.
     
     
     
    Courte chronique de Yannick Jaffré au sujet de l’ouvrage de Michel Onfray « Décadence » sur les ondes de Radio Libertés. 
     
     
     
    Excellent commentaire de Michel Drac à propos des « Écrits corsaires » de Pier Paolo Pasolini, un livre des années 70 où le cinéaste tenait sur l’évolution de nos sociétés vers  un hédonisme de masse un discours d’avant garde. Saisissant parfaitement l’esprit de cette époque, Pasolini y voyait, à l’encontre des débris de l’antifascisme archaïque, l’imposition du nouvel ordre bourgeois de la marchandise.
     
     
     
    De Michel Drac on peut également consulter le compte-rendu du livre de John Rushton « Race, Evolution and Behavior. A Life History Perspective» (première référence). Également sa chronique de l’ouvrage de Stratediplo intitulé « La huitième plaie » qui traite de l'invasion que subit notre continent et qui selon lui résulte d’un plan globalement concerté par les oligarchies auxquelles nous avons délégué notre souveraineté (deuxième référence).
     
     
     
     
    Quand Daoud Boughezala (rédacteur en chef de « Causeur ») dénonce le racisme subliminal de Laura Slimani. Non, contrairement aux apparences elle n’est pas membre du Parti des Indigènes de la République, mais « porte-parole égalité femmes-hommes » de la campagne de Benoît Hamon et accessoirement présidente des Jeunes socialistes européens.
     
     
     
    Dans un entretien avec Causeur l’économiste, Jean-Luc Gréau affirme que si notre pays crée bien des emplois (187000 en 2016), ce ne sont que des emplois à faible productivité, tandis que les emplois à forte productivité continuent de quitter le sol national, ce qui explique le faible taux de croissance. Conclusion : l’économie française se tiers-mondise toujours plus.
     
     
     
    Pour le Commissaire européen Dimitris Avramopoulos, l’heure est grave car les « valeurs » de l’Europe sont en jeu. « Allons-nous nous laisser submerger par la montée du populisme, du nationalisme et de la xénophobie ? » s’interroge-t-il, anxieux, dans un entretien à La Tribune de Genève. Ce qui ne l’empêche nullement de souffler sur les braises en décrétant que « Les Vingt-Sept auront besoin à l’avenir de 6 millions d’immigrés », et de décider ex abrupto « d’ouvrir des bureaux dans tous les pays de la rive sud de la Méditerranée et en Afrique de l’Ouest » car c’est le meilleur moyen de lutter contre les passeurs ». Les attentats islamistes ? Aucun problème puisqu’ils  « ont été commis par des citoyens européens » (ce qui est vrai sur le papier). Bref, nulle précision sur les « valeurs » de l’Europe ni sur ce qu’il faut entendre par le concept « citoyen européen ». 
     
     
     
    Selon Joachim Véliocas de l’Observatoire de l’islamisation, le candidat Emmanuel Macron, l’un des porte-paroles préférés de l’oligarchie qui se présente néanmoins comme« antisystème, brisant les routines de la classe politique française » , affiche sans complexe un domaine où surtout rien de doit changer en France. C’est la politique d’immigration.  Si d’aventure il se trouvait élu en mai prochain non seulement il compte ouvrir grand la vanne des frontières pour les « migrants » mais il renforcerait l’exercice de la discrimination positive (déclaration du 8 mars) c’est à dire celle des passe-droits accordés aux membres de certaines catégories de la population afin de leur permettre d’échapper aux critères du droit commun de la République. Comme le dit Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit constitutionnel, « L’adjectif positif est destiné à gommer le caractère négatif de la différenciation puisque toute discrimination est en l’espèce évidemment positive pour son bénéficiaire mais négative pour celui qu’elle exclut. Une discrimination en faveur des femmes ou des Noirs se fait au détriment des hommes ou des Blancs. Et dès lors que l’on prétend ériger la lutte contre toutes les discriminations en politique publique, il est incohérent de prétendre parallèlement les encourager en faveur de certaines catégories et donc au dépens des autres » (Le Figaro du 16 mars).
     
     
     
    Si l’on en croit Arnaud Lachaize (pseudonyme d’un haut fonctionnaire soumis au droit de réserve) Emmanuel Macron qui était reçu le jeudi 16 mars par la chancelière Angela Merkel développe comme elle un programme assumé d’ouverture des frontières. En janvier lors d’une précédente visite il avait loué la généreuse politique d’accueil inconditionnel de la dirigeante allemande qui avait ouvert son territoire à plus d’un million de « migrants » parmi lesquels des terroristes et des criminels et reprochait à une Europe frileuse de n’avoir pas « réagi comme elle aurait dû à ce moment là ». Très bonne mise au point face à l’angélisme de certaines élites. On regrettera seulement une incise inutile sur la soi-disante « xénophobie » qui aurait cours en France.
     
     
     
    Dans l’émission d’Olivier de Lagarde « Moi président » sur France Info du 16 mars Malika Sorel-Sutter présentait son projet d’abolition de l’ensemble des lois mémorielles qui censurent abusivement la liberté d’expression et encouragent, selon elle, le communautarisme victimaire. Une intervention courageuse dont il n’est pas certain que le candidat Fillion la reprenne à son compte. Malika Sorel figurait cependant à ses cotés lors de la manifestation du Trocadéro…
     
     
     
     
    Le débat « intellectuel » dans l’espace médiatique destiné au grand public ne doit pas être confondu avec le débat intellectuel tel qu’il se déroule dans les laboratoire ou au sein du milieu feutré du CNRS. Le premier souffre en termes pascalien de la confusion des ordres avec l’intrusion abusive du moralisme (aussi bien celui des intentions que  celui des conséquences) et des arrières pensées politiques. Ainsi substitue-t-on les critères du bien et du mal là où ne devraient s’imposer dans la délibération, que la question du vrai et du faux. Ainsi s’est imposée dans le débat médiatique la sentence que même vraie une proposition doit être tue au regard des conséquences qu’elle pourrait avoir ou parce que elle ferait le jeu de x ou y. André Perrin, auteur du livre « Scènes de la vie intellectuelle en France. L’intimidation contre le débat » (préface de Jean-Claude Michéa, paru en 2016 aux Éditions de l’Artilleur) déroule ainsi son raisonnement convainquant au cours d'une émission Répliques d’Alain Finkielkraut. Un Finkielkraut qui s’abandonne lui même à une facile confusion des ordres dès que pointe le soupçon terrifiant de « révisionnisme ». 
     
     
     
    L’émission de Radio communauté juive animée par Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut  du 12 mars prend acte tout d’abord de la relaxation de Georges Bensoussan à la suite du procès qui lui avait été infligé par des associations islamistes et la Licra qui voudrait faire passer toute critique argumentée de l’islam pour une apologie du racisme puis commentent les graves « incidents » intervenus au lycée Suger en Seine Saint-Denis. Finkielkraut s’insurgeant contre ceux qui lorsqu’on ose avancer que le déclin s’empare de tout ou partie de l’activité sociale se récrient tout de go avec cette apostrophe sublime empruntée à la doxa : « Vous n’allez pas prétendre que c’était mieux avant ». Pourtant, dit-il, ce qui s’est passé les 6 et 7 mars aux abords de ce lycée de Saint-Denis n’a pas d’antécédent dans l’école républicaine. La bataille rangée contre les forces de l’ordre laisse de marbre les nouveaux Pangloss qui prennent prétexte des inégalités dont souffrent les banlieues pour tout pardonner aux fauteurs de trouble au nom de l’antiracisme. Protégée par l’alibi sociologique la violence des encapuchonnés du lycée Suger est expliquée par la violence sociale qui se déverse sur eux, ils cessent du même coup d’être fautifs et les victimes se retrouvent métamorphosées en coupables. Il est vrai que Geoffroy de Lagasnerie, le sociologue pour lequel le syntagme « intellectuel de droite » relève de l'oxymore affirme « qu’excuser est un beau programme pour la gauche ». Ainsi, comme on le voit, l’antiracisme fou n’a pas fini de faire des ravages.  
     
     
     
    Bonne intervention d'Éric Zemmour sur la crise agricole. Si à l’occasion du salon de l’agriculture chaque candidat y est allé de sa visite mimant ainsi Jacques Chirac, c’est aussi au temps de Chirac que les paysans sont devenus des « agriculteurs » et se simple mot a tout changé. On se moquait désormais de la qualité des produits, de la pollution, des dettes et des saisons. C’était le Pérou et il avait pour capitale Bruxelles et sa politique agricole commune. Mais, selon lui la PAC n’existe plus et se sont les technocrates bruxellois eux-mêmes qui ont cassé leur jouet en jetant les agriculteurs dans la fournaise du marché mondial où la plupart périssent quand ils ne sont pas mis dans la main des grandes surfaces et des banques. Elle produit toujours plus et toujours plus mauvais, elle ruine les sols et les estomacs. De là le choix qui en découle pour le monde de la terre : jouer le jeu de la « ferme des 1000 vaches » ou celui de l’agriculture biologique et des circuits courts.
     
     
     
    Raisonnement semblable à celui de Zemmour chez Périco Légasse.
     
     
     
    Eugènie Bastié présente « Les derniers gaulois », le beau documentaire de Patrick Buisson consacré à l’ethnocide des paysans qui a vu disparaitre en deux générations un monde séculaire et presque immobile.
     
     
     
    Eugénie Bastié nous introduit au livre « Aux origines de la décroissance. Cinquante penseurs », ( L’Échappée-Le Pas de côté-Ecosociété) recueil de portraits des précurseurs de cette école qui a tracé son sillon du XIX au XX siècle. Contre l’hubris de la civilisation industrielle qui ne connait plus de limites elle nous rappelle avec Jacques Ellul que « S’intéresser à la protection de l’environnement et à l’écologie sans mettre en question le progrès technique, c’est engager une opération non seulement inutile, mais fondamentalement nocive ».
     
     
     
    Dans le denier numéro de « Perspectives Libres » dirigée par Pierre-Yves Rougeyron, (numéro 19 consacré à « De Gaulle au XXI siècle »), trois articles de Pierre Le Vigan ont retenu notre attention. Il s’agit de « L’implosion du politique. Du constat de l’impuissance de nos élites à la possible relève populaire du politique », de « La culture post-moderne, une imposture. Hédonisme, technophilie et marchandisation », et « Comment et pourquoi l’école a cessé d’être l’école ».
     
     
     
    Dans un entretien avec le site de réflexion « Le comptoir », Frédéric Pichon, historien et géopolitologue auteur de « Syrie: Pourquoi l’Occident s’est trompé » et tout récemment de « Syrie, une guerre pour rien » (Édition du Cerf) reprend les propos de Dominique de Villepin sur le déploiement en France d’une sorte de « virus néoconservateur » et reconnait que notre pays est incapable d’agir sans demander l’autorisation de Washington. Il note également l’influence des lobbies anti-iraniens au quai d’Orsay et fustige l’action des ONG dans cette partie du monde qui a fait libérer de nombreux islamistes des geôles dans lesquelles ils pourrissaient aggravant ainsi le malheur des populations locales; « le messianisme occidental faisant la courte échelle aux fondamentalistes… ». Un démêlement des intrigues de ce Proche-Orient compliqué, savant et très bien informé qui met en valeur la réaction « clausewitzienne » russe privilégiant le rapport de force militaire et qui a fait d’elle l’acteur majeur de la recomposition de la région.  
     
     
     
    S’exprimant sur notre politique en Syrie, Frédéric Pichon déclare « nommer l’ennemi c’est précisément définir ce qui nous distingue, ce qui nous discrimine, c’est tracer une frontière, une limite même normative, c’est affirmer contre, toutes choses auxquelles la culture contemporaine a décider de renoncer… » Selon lui, nos politiques se sont lourdement trompés en Syrie.
     
     
     

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  • Radicalité : 20 penseurs vraiment critiques !...

    Les éditions L'échappée viennent de publier un recueil collectif coordonné par Cédric Biagini, Guillaume Carnino et Patrick Marcolini et intitulé Radicalité : 20 penseurs vraiment critiques. On y trouvera la présentation de l’œuvre d'auteurs comme Zygmunt Bauman, Jacques Ellul, Christopher Lash, Dany-Robert Dufour, Bernard Charbonneau, Pier Paolo Pasolini, Georges Orwell ou Jean-Claude Michéa... On trouve parmi les contributeurs des plumes comme celles de Charles Robin ou d'Olivier Rey.

     

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    " Notre époque a la critique qu’elle mérite. Les pensées des intellectuels contestataires convoqués par les médias, révérés à l’université, considérés comme subversifs dans le monde militant – de Gilles Deleuze à Alain Badiou en passant par Toni Negri – participent au déploiement du capitalisme avancé. En s’acharnant à détruire les modes de vie et de production traditionnels, en stigmatisant tout lien avec le passé, en exaltant la mobilité, les processus de modernisation incessants et la puissance libératrice des nouvelles technologies, cette fausse dissidence produit les mutations culturelles et sociales exigées par le marché. Percevoir le libéralisme comme un système foncièrement conservateur, rétrograde, autoritaire et répressif entretient le mythe d’une lutte entre les forces du progrès et celles du passé.

    A contrario, d’autres penseurs conçoivent le capitalisme comme un fait social total qui développe l’esprit de calcul, la rationalité instrumentale, la réification, l’instantanéité, le productivisme, la dérégulation des rapports humains, la destruction des savoir-faire, du lien social et de la nature, et l’aliénation par la marchandise et la technologie. Ce livre nous présente, de manière simple et pédagogique, les réflexions de vingt d’entre eux. Il nous fournit ainsi les armes intellectuelles pour ne pas servir le capitalisme en croyant le combattre, et pour en faire une critique qui soit vraiment radicale. "

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