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otages

  • Sur les otages...

    Les éditions Les Belles Lettres publient cette semaine un texte d'Ernst Jünger intitulé Sur les otages  et écrit dans le cadre de ses fonctions d'officier au sein de l'état-major allemand à Paris sous l'occupation. Le texte est traduit par Julien Hervier, auquel on doit notamment la publication en 2014 des Carnets de guerre d'Ernst Jünger aux éditions Christian Bourgois ainsi qu'une remarquable biographie du même auteur chez Fayard.

     

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    " 21 août 1941 : l'aspirant Moser est mortellement blessé à la station de métro Barbès-Rochechouart par deux jeunes résistants qui disparaissent sans être identifiés. C’est le premier d’une longue série d’attentats qui déclencheront de sanglantes représailles allemandes.
    Otto von Stülpnagel, gouverneur militaire de la France occupée, d’un naturel scrupuleux et indécis, est soumis aux pressions impitoyables de Hitler et de Keitel, le commandant en chef de la Wehrmacht, qui réclament toujours plus d’exécutions d’otages.
    Opposé à cette politique qu’il condamne pour des raisons aussi bien humanitaires que tactiques, il louvoie, marchande mais ne parvient pas à faire entendre sa voix. Conscient de sa lourde responsabilité, il demande à un brillant officier de son état-major, l’écrivain Ernst Jünger, de rédiger un rapport sur ses vains efforts. Jünger a ainsi accès aux dernières lettres des fusillés de Châteaubriant, dont celle de Guy Môquet : profondément ému par le courage et la noblesse de ces témoignages, il décide de leur rendre hommage en les traduisant en allemand.
    On croyait ces textes perdus, car Jünger les avait brûlés après l’échec de l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, mais une copie a été miraculeusement sauvegardée. À la suite de son rapport, on découvrira ici, retraduites en français et s’ajoutant à celles que l’on connaissait déjà, une dizaine de lettres totalement inédites qui viennent les compléter en leur apportant un éclairage nouveau.

     

    Le grand cinéaste Volker Schlöndorff, qui a rédigé l’avant-propos de cette édition, a consacré aux fusillés de Châteaubriant un très beau film, La mer à l’aube, en s’inspirant à la fois des textes de Jünger et d’une nouvelle de Heinrich Böll.

     

    Auteur d’une biographie de référence, Ernst Jünger. Dans les tempêtes du siècle (2014), Julien Hervier, universitaire et traducteur, a également édité dans la Pléiade les Journaux de guerre de l’écrivain. "

     

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