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  • La France d'hier...

    Les éditions Flammarion viennent de rééditer dans leur collection de poche Champs l'essai autobiographique de Jean-Pierre Le Goff intitulé La France d'hier - Récit d'un monde adolescent des années 50 à Mai 68. Sociologue, vigoureusement critique de l'idéologie de mai 68, Jean-Pierre Le Goff a publié La France morcelée (Folio, 2008), La gauche à l'épreuve : 1968 - 2011 (Tempus, 2011), La fin du village (Gallimard, 2012), Malaise dans la démocratie (Stock, 2016) et La gauche à l'agonie (Perrin, 2017).

     

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    " Pour les nouvelles générations, Mai 68 est devenu un « mythe fondateur » ou, à l'inverse, la source de tous nos maux. Mais par-delà les clichés, comment se représenter la vie dans le monde d'avant ? Comment comprendre l'événement et la « révolution culturelle » qui ont changé la France ? Jean-Pierre Le Goff est né et a grandi dans la Normandie des années 1950. Il a vécu les bouleversements de cette période, les débuts de la grande consommation et des loisirs de masse, des premières machines à laver aux livres de poche, en passant par le rock'n'roll. En reconstituant l'atmosphère de la France d'hier, ce récit historique et sociologique écrit à la première personne entend faire comprendre « de l'intérieur » une époque révolue et renouer le fil de la transmission entre les générations. "

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (41)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Entretien d’Alain de Benoist avec Nicolas Gauthier (Bvd Voltaire) sur les psychotropes. Montrant que la loi française actuelle sur les stupéfiants est inapplicable il revient sur sa transformation prévue par le gouvernement qui entend faire évoluer la répression de l’usage du cannabis qui sera à l’avenir justiciable d’une simple amende :

     
    Alain de Benoist ruine en quelques phrases le dogme qui voudrait que l’avortement soit la cause essentielle de la baisse de la natalité en Europe : 
     
     
    Alain de Benoist : « Je suis pour l’autonomie de la Corse, pas pour son indépendance ! » Courte réflexion sur la France jacobine et ses régions :
     
     
    L’Institut Iliade en plus de son colloque annuel (le prochain se déroule à Paris le 7 avril) se consacre essentiellement à la formation de jeunes esprits. Il s’agit de faire émerger une nouvelle génération d’acteurs susceptibles d’épauler le réveil des peuples européens actuellement en dormition, afin de combattre le risque de « grand effacement » de notre civilisation commune et de renouer avec le fil d’Ariane de notre identité collective. Ci-jointe la vidéo (première référence) présentant les stages de formation qu'elle organise et qui visent à doter ses stagiaires d’une conscience bien affutée tant sur le plan intellectuel, qu’éthique et esthétique. La deuxième référence explicite les propos de la vidéo sur la manière dont l’Iliade conçoit la « tenue »  :
     
     
     
    Lors de sa dernière émission Hebdo Politique Elise Blaise recevait Paul-François Paoli sur Tv-Libertés. L’auteur de l’excellent livre L’imposture du vivre-ensemble de A à Z paru chez L’Artilleur y devise avec justesse de l’affaire de la future Jeanne d’Arc qui pose la question des relations entre le particulier et l’universel, hors du rabâchage idéologique coutumier. Est abordée ensuite la question Mennel Ibtissem, la chanteuse enturbannée de The Voice. Pour Paoli,  afin qu’il y ait un vivre-ensemble encore faut-il qu’il y ait un monde commun, d’où la question : que partageons-nous avec Ibtissem ? Sont évoqués par la suite les sujets brûlant du sentiment de culpabilité éprouvé en Europe occidentale et de la lâcheté insigne des élites qui se coulent trop aisément dans un tel masochisme, la nécessité d'un récit national à condition qu’il ne soit pas figé, la perspective d’un affrontement avec ceux qui se refuseront à toute refondation identitaire de notre être ensemble, la détresse d’un État victime de la religion humanitaire et victimaire qui ne veut pas faire respecter ses propres lois et bat en retraite quand se présente l’éventualité d’une quelconque violence, si bien que l'on peut se demander à bon droit quelle est désormais sa légitimité ? Tout cela est, selon Paoli,
    symptomatique d’un déclin anthropologique du monde occidental. Voici un écrivain sans langue de bois et nullement inhibé  :
     
     
    Françoise Bonardel, professeur de philosophie émérite à la Sorbonne recommande vivement la lecture de L’imposture du vivre-ensemble de A à Z de Paul-François Paoli. Dans sa critique, parue sur Le Figaro Vox elle fait chorus avec les thèses du livre. Qu’on en juge par cet extrait : « Qu’on les nomme poncifs, stéréotypes ou clichés, les nouveaux lieux communs relatifs au « vivre ensemble » relèvent bien de l’imposture en ce qu’ils tentent de faire passer une fiction pour la réalité qu’ils contribuent à dissimuler. Que des formes de coexistence pacifique et d’entente cordiale soient bel et bien possibles entre les membres des différentes communautés installées sur la territoire français, ne règle pas davantage le problème de fond lié à l’immigration de masse que de penser que les relations d’amitié entre certaines familles juives et arabe-musulmanes vont mettre fin au conflit israélo-palestinien. Quand des migrants s’entre-tuent à Calais ou ailleurs, que des communautés ne cachent plus leur hostilité réciproque et règlent leurs comptes selon leurs coutumes ancestrales, que devient la « vivre-ensemble » angélique présenté comme un modèle d’intégration républicaine auquel devraient surtout se plier les autochtones ». Le peuple français toujours mis au banc des accusés, pourra-t-il longtemps supporter pareille situation ? :
     
     
     
    Le 3 mars Alain Finkielkraut présentait un numéro de Répliques consacré à la France d’hier. Il avait comme invité Jean-Pierre Le Goff. Dans La France d’hier. Récits d’un monde adolescent des années 1950 à Mai 68 (éditions Stock) ce sociologue éminent s’attache à donner un sens aux fragments de ses souvenirs et, parfois, de ses nostalgies. Un changement radical s’est produit entre ce passé récent (les années 50 et 60), dur mais profondément humain et l’époque contemporaine. C’est ce basculement dont l’adolescence fut alors l’épicentre qui s’est cristallisé en mai 68. Le Goff essaye d’en débrouiller avec lucidité la signification en évitant toute lecture rétrospective ou par trop angélique. Il reproche à la droite contemporaine sa lecture simpliste et revancharde des événements et au gauchisme culturel d’en avoir altéré le sens. Remarquable émission :
     
     
    Antonio Gramsci est à la mode à « droite », d’Alain de Benoist qui a repris sa théorie de l’hégémonie culturelle dès les années 70, à Marion Maréchal-Le Pen aujourd’hui. En réalité Gramsci devrait être lu par tous ceux qui considèrent que la bataille politique ne se réduit pas à des compétitions électorales et qu’elle met en scène prioritairement des représentations, des symboles et des affects. L’hégémonie étant actuellement détenue par le camp libéral, c’est contre lui qu’il convient d’argumenter comme le rappelle Matthieu Bock-Côté :
     
     
    « La presse est la première ennemie de la liberté d’expression ». Non, ce n’est pas sur un site de la réinfosphère que l’on peut lire pareille déclaration fracassante mais sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Il y prenait la défense de Laurent Wauquiez à la suite des  propos « controversés » de ce dernier ( les propos sont réputés « controversés » par les médias quand il s’agit d’astreindre l’émetteur à plus de conformité au politiquement correct). Un article du Monde (première référence) indique que Jean-Luc Mélenchon n’a pas soutenu Wauquiez par hasard. Le prophète de l’insoumission fait authentiquement de la politique et il est un des seuls sur cette ligne. Il sait qu’il lui faut abattre le parti des médias et son unanimisme s’il veut réussir son entreprise. Ayant choisi et désigné l’ennemi qu’il appelle « la caste » dont la presse serait l’ultime rempart, il la combat frontalement et pour cela il lui faut décrédibiliser le rempart d’experts, de fake news et de fariboles, derrière lesquels elle s’abrite quitte à faire des dommages collatéraux dans ses propres rangs. Ainsi le départ d’Aude Rossigneux puis de Noël Mamère et de toute une flopée de révolutionnaires du dimanche qui soutenaient le pure playeur insoumis : Le Média. « Nous n’avons pas d’autre adversaire concret que le parti médiatique; lui seul mène la bataille sur le terrain, en inoculant chaque jour la drogue dans les cerveaux » ajoute-t-il, montrant par là qu’il a parfaitement compris comment fonctionnait notre société. En revanche il n’est pas sûr que Mélenchon soit suivi par l’équipe de bras cassés qui l’entoure. Ce sont des gens classiquement de « gauche », trop bien intégrés au « système », qui ont des appuis dans les médias et ne voudront pas rompre avec eux. Des rebelles de confort qui ne peuvent suivre le leader maximo sur de nombreux points de sa politique étrangère. Aude Rossigneux est un premier exemple de ce trouble. N’a-t-elle pas été virée car elle sympathisait avec les « rebelles » syriens ? Pour s’être enchainée en quelques sortes à la stratégie de la CIA et de l’État israélien, conformément aux canons de l’Église socialiste depuis l’antique SFIO. On fait mieux comme modèle d’insoumission radicale. La même information traitée par l’OJIM (deuxième référence), puis enfin la chronique, très honnête, diffusée sur Le Média et qui a fait fuir les amis de l’Amérique impériale maquillés en dissidents de choc (troisième référence)   :

     

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/05/melenchon-et-wauquiez-meme-combat_5265696_823448.html

     
     
     
    Bon numéro d’I-média, l’émission de critique du parti médiatique présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp, plus pertinents que jamais. Elle traite cette fois ci de Bernard de la Villardière, journaliste indépendant en proie à la meute aboyeuse des redresseurs de tort pour ses propos qualifiés d’ « islamophobes »; du jugement de Mélenchon sur les médias et de la guerre de la Ghouta telle qu’elle a été envisagée par Le Média relevant la pratique de la censure (les images qu’on ne montre pas) et de la propagande (les images qu’il faut absolument montrer). L’arsenal sémantique utilisé par Le Monde est à cet égard révélateur. Quand Le Monde traite des bombardements sur la Ghouta il n’est question que de « massacre » de « catastrophe humanitaire » de « guerre d’extermination » sans oublier les objurgations de « la communauté internationale » qui en novlangue ne désigne que les seuls pays vassaux de l'Otan :
     
     
    Jean-Paul Brighelli, toujours en verve, remet à sa place Jean-Luc Mélenchon qui galèje, selon lui, à propos des réformes entreprises par Blanquer dans l’éducation nationale. Exercice d’humour vache mais cependant pétri de réalisme républicain old school :
     
     
    Dans une autre chronique Jean-Paul Brighelli, Cassandre qui hurle talentueusement dans le désert, s’en prend aux « pédagogues » qui ont dévasté l’école et contraint au déracinement deux générations de jeunes français. 
    Citant Barbara Lefebvre qui vient de faire paraitre un livre intitulé Génération « j’ai le droit ». La faillite de notre éducation, il écrit : « Le français et sa littérature d’une part, l’histoire, d’autre part, sont les mamelles de l’identité nationale. C’est pourquoi déraciner l’enseignement de ces deux disciplines était primordial pour les guérilleros du multiculturalisme postmoderne, du libéralisme mondialisé, de l’individu atomisé ». S’ensuit une véritable avalanche de crimepensée orwellien qui voit les jocrisses passer les uns après les autres au peloton d’exécution et confère à sa lecture une jubilation sans pareille:
     
     
    Résumé du livre de Heinrich Meier La leçon de Carl Schmitt  paru sous le titre « L’oeuvre de Carl Schmitt, une théologie politique ». Étude sur le transfert opéré par les juristes des concepts théologiques, comme celui de la toute puissance de Dieu, sur le souverain temporel dans le monde moderne. Selon Schmitt, après la sécularisation c’est à la politique de remplir la mission jadis dévolue à l’Église. De là résulte que le critère du politique qui est la distinction entre l’ami et l’ennemi renvoie, en dernière analyse, à l’opposition entre Dieu et Satan. « On ne peut comprendre la genèse des concepts schmittiens et leur portée véritable qu’en ayant à l’esprit (la foi catholique qui anime l’auteur) ». cette foi explique que sa pensée est moins une philosophie politique - si la philosophie doit être pensée comme indépendante de la foi en la révélation- qu’une théologie politique, pour ainsi dire totale en ce qu’elle informe tous les aspects de l’existence, conclue Heinrich Meier : 
     
     
    Propos toniques de François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, sur le « psychodrame » (Raymond Aron) de mai 68, lors d’une conférence tenue à Bordeaux le 10 février dernier. Une rupture générationnelle qui outrepasse largement les quelques journées emblématiques de la « commune étudiante ». Bousquet se lance dans une diatribe qui ne manque pas de souffle contre l’esprit 68. Comme le souligne l’orateur c’est une attaque en règle et à charge contre l’esprit de mai qui a débouché sur le règne contemporain du libéralisme libertaire unissant les deux versants de la double pensée, comme dirait Jean-Claude Michéa  :
     
     
    Dans un entretien avec Édouard Chanot sur la chaine Sputnik, le sociologue québécois Jérôme Blanchet-Gravel réfute l’argument selon lequel le multiculturalisme, véritable totem contemporain, équivaudrait à un progrès. Y voyant, comme de nombreux communautariens d’Amérique du Nord, un retour à la tradition, au religieux et à un véritable réenchantement du monde dans une perspective anti-libérale. Certes le multiculturalisme avance ses pions en s’appuyant sur la structure juridique libérale, mais il abrite idéologiquement une pensée profondément illibérale réprouvant l’individualisme issu des Lumières ( voir à cet égard le numéro 16 de juin 1994 de Krisis qui comporte un article prémonitoire d’Alain de Benoist sur les communautariens américains et des extraits des écrits d’Alasdaire MacIntyre et de Michael J. Sandel). Selon Jérôme Blanchet-Gravel (La face cachée du multiculturalisme, éditions du Cerf) le multiculturalisme comme représentation relève d’un esprit baudelairien amateur de paradis artificiel qui fait appel à l’orientalisme (fascination de l’Orient) en vogue dans le romantisme du XIX éme siècle, mettant ainsi en doute l’imaginaire actuel qui représente le monde occidental comme essentiellement xénophobe alors qu’il est au contraire profondément xénophile. En ce sens, nous dit-il, le muticulturalisme n’est pas à confondre avec le mondialisme qui tend à uniformiser les cultures au besoin par un métissage universel, alors que l’idéologie « multi-culti » tend à préserver des cultures différenciées :
     
     
    Le clergé médiatique est hémiplégique. Il relaie sans recul et sans l’ombre d’un doute le seul discours des associations immigrationnistes ainsi que le montre éloquemment l’OJIM à propos des discussions récentes sur la loi asile-immigration. Une loi qui prévoit d’étendre le regroupement familial auprès des réfugiés mineurs et donc crédibilise les projet des familles qui envoient leur grand garçon en éclaireur essayer de trouver un avenir meilleur en Europe. Et tout cela au bénéfice des courants libéraux libertaires qui s’arrogent le monopole de la vertu (première référence). La prise en charge des migrants mineurs clandestins au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance qui échoit pour l’essentiel aux départements pèse de plus en plus lourdement sur des finances déjà rabotées par l’État. Par exemple pour la Seine et Marne l’enveloppe budgétaire dédiée est passée de 11,5 millions en 2015 à 30 millions en 2017. L’asphyxie financière à laquelle conduit cette évolution est d’autant plus rageante que le président du Conseil Général déclarait en novembre dernier que « plus de 75% des personnes se présentant comme mineurs s’avéraient être majeures » (deuxième référence) :
     
     
     
    Eric Zemmour sur la fin annoncée du pédagogisme. Les initiatives de Jean-Michel Blanquer entameraient selon le journaliste le travail de sape des naufrageurs de l’école. « Un jour, égrène-il,c’est la méthode syllabique, le bon vieux B.A BA qui revient en majesté, un jour c’est la dictée, et maintenant les quatre opérations, même la division dès le cours préparatoire, demain peut-être, la fin du bac dans une pochette surprise et pourquoi pas la sélection a l’université… » (première référence). Pas du tout clame Claude Meunier-Berthelot. Elle prend le contre-pied de Zemmour et déclare que les effets d’annonce du ministre ne sont guère suivies d’effets. Tout juste suscitent-ils les cris d’orfraie de la gauche syndicale enseignante. Se retranchant derrière la réalité, elle affirme que tous ces dispositifs salutaires ne s’appliquent uniquement que dans les Réseaux d’Éducation Prioritaires, autrement dit pour les élèves issus de l’immigration (deuxième référence) : 
     
     
     
    Michel Drac était reçu récemment par TV Libertés pour présenter son livre de prospective sur le quinquennat d'Emmanuel Macron Voir Macron (éditions Le Retour aux Sources). Son diagnostic est tout entier déterminé par la question suivante : comment ce président qui dit incarner la vertu et la raison pourrait-il se comporter en cas de crise majeure ou en cas d’exception. Il imagine huit scénarios, bien sûr hypothétiques, mais néanmoins conformes aux grandes tendances évoquées par certains analystes de l’évolution de notre monde. Sont ainsi passés en revue les accidents majeurs qui pourraient survenir dans les domaines techno-économiques, géopolitiques, démographiques, politiques, culturels et écologique et comment Macron y ferait face ou serait emporté par la tourmente. Brillant exercice de décodage :
     
     
    Les analyses mensuelles de Michel Drac. Pour le mois de janvier sont retenues successivement les attaques contre la personnalité de Trump (et non sur la politiques effectivement menée), les affaires européennes et  enfin la Turquie et les conséquences de son offensives sur les populations kurdes du canton d’Afrine en Syrie :
     
    La lecture du livre de Michael Wolff, Fire and Fury, inside the Trump White House inspire à Michel Drac le bilan suivant : il s’agit bien entendu d’une enquête à charge qui comporte néanmoins de nombreux aspects intéressants concernant la fureur anti-Trump des médias et leur volonté de saboter sa présidence, des aperçus sur sa campagne, le fonctionnement plutôt erratique du président et celui plus sage de son administration. Comme toujours c’est clair et lucide :
     
     
    C’est probablement la fin pour la zone rebelle de la Ghouta orientale, région située à l’est de Damas où les groupes djihadistes sont encerclés par les forces syriennes demeurées loyales au gouvernement légal de Bachar el Assad. Les bombardements effectués par les aviations syriennes et russes y tueraient des centaines de civils, comme dans toutes les guerres. Le traitement médiatique occidental de cette reconquête, déjà vécue pour Alep-Est, est caractérisé par une hystérie manichéenne qui revient à ne reconnaitre au « boucher » Assad aucun droit d'y rétablir la souveraineté bafouée de l’État syrien. La dissymétrie observable avec le traitement de la  « libération de Mossoul » par la Coalition des puissances occidentales et des troupes irakiennes qui a causé au bas mot la mort d’environ 10 000 civils est flagrante. Pourquoi ce double standard ? C’est que tout simplement les médiatiques avaient négligé d’y convoquer photographes ou cinéastes susceptibles d’en ramener des images sanglantes de massacres propres à émouvoir la sensibilité du téléspectateur occidental. Ainsi les « dommages collatéraux » pouvaient-ils passer à l’as. Le Monde qui ne manque pas de fustiger Damas, coupable aux yeux du quotidien de vouloir mettre à genoux ses adversaires d’Al-Qaïda donne le ton à l’ensemble d'une presse unanime. Une pareille duplicité est franchement stupéfiante et n’honore pas les médias « libres » du monde occidental. Régis le Sommier, grand reporter à Paris Match, dénonçait sur France 24 le 27 février cette indignation sélective en déclarant : « Il se passe quasiment la même chose au Yémen qu’à la Ghouta, mais  évidemment on n’en parle jamais car ce sont nos alliés Saoudiens qui sont à la manoeuvre ! ». Les médias du « monde libre » sont effectivement au service de la stratégies du chaos qui est celle de l’Occident. Ci joint le décryptage d’Ingrid Riocreux sur les stratagèmes en cours  :
     
     
    Alors que l’État syrien a repris le contrôle de plus de 35% de l’enclave rebelle de la Ghouta orientale Le Figaro présente une courte notice sur les différents groupes djihadistes présents dans la zone et leurs sponsors respectifs. Les renseignements proviennent du géopolitologue Frédéric Pichon, gage de probité de l'information :
     
     
    Singulier paradoxe des autorités françaises qui, à l’unisson d'autres gouvernements européens, reprochent aux polonais d’imposer une histoire officielle alors que les « lois mémorielles » (loi Gayssot, loi Taubira concernant le seul esclavage pratiqué par les Occidentaux etc) continuent ici même d’imposer une lecture pour le moins orientée et passablement corsetée de notre passé. Éric Zemmour n’est pas dupe de ces manoeuvres et conclut que la remontrance faite à la Pologne vient du fait qu’elle n’a pas l’intention de se repentir à tous bouts de champs pour des crimes qu’elle n’a pas commis comme l’usage s’en est imposé ici même :
     
     
    Dans un article paru sur le site de Polémia, l’énarque Michel Geoffroy fustige la propension de l’industrie hollywoodienne toute entière aux mains de personnes « perçues comme blanches » à attribuer les rôles « perçus comme positifs et valorisant » à des acteurs « perçus comme afro-américains » et inversement à doter les acteurs « perçus comme blancs » de rôle négatifs. Il s’en inquiète, surtout quand des personnages historiques de l’épopée européenne sont endossés par des comédiens de couleur. Cette mode qui tend à s’étendre en Europe au fur et à mesure de notre américanisation est un exemple supplémentaire de l’ethno-masochisme qui s’implante dans la psyché occidentale. S’emparer des esprits est une opération de guerre cognitive et le mieux serait de refuser de regarder ces films ou de ne plus visionner ces feuilletons à la télévision qui ne brillent pas par leur intelligence, mais ce pari risque fort de se voir démenti  (première référence). Dans même ordre d’idées l’OJIM aborde avec ironie ces héros hors-sol qui illustrent bien ce que Renaud Camus a dénommé le « remplacisme global » (deuxième référence). Nous apprenons dans le même temps que lors des fêtes Johanniques de 2018, celle qui portera l’armure et l’épée de Jeanne d’Arc se nomme Mathilde Edey Gamassou, une jeune métisse polono-béninoise. Quelles que soient les justifications des organisateurs le symbole est parlant, jusqu’à la parodie. La révision et l’altération de l’histoire par des charlatans qui ont pignon sur rue avance à pas de géants. De quoi perdre ses repères, mais c’est sans doute le but recherché. Ceci étant dit, est-ce une raison pour légitimer le déchainement de haine raciale dont la jouvencelle a été la victime sur Twitter, le bistrot high-tech de notre époque ? Sûrement pas. Tous ceux qui ont désigné de leur vindicte la Pucelle de folklore se sont, comme souvent, trompé de cible. Ce sont ceux qui ont voulu l’instrumentaliser qu’il fallait viser. Le piège tendu, aussi subliminal soit-il, a très bien fonctionné opposant les mauvais partisans de la haine raciale aux bons soldats de l’invasion migratoire. Avec de tels adversaires l’ingénierie sociale diversitaire a de beaux jours devant elle. Et Rokhaya Diallo peut triompher, elle qui déclarait récemment : « à présent nous devons déconstruire systématiquement les représentations du passé ». Au fait, les critères d’admission au concours johannique d’Orléans fixés depuis 1855 stipulent que la candidate doit être obligatoirement catholique. N’est-ce pas là un grave motif d’exclusion pour nos compatriotes musulmans, protestants, juifs et autres ? Ci-joint le point de vue de Julien Langella, vice-président d’Academia Christiana, qui réplique rudement aux propos de Louis Aliot (troisième référence) et la chronique très catholique de Charlotte d’Ornellas (quatrième référence). Celui qui ne mord pas aux différents  hochets qu’on lui tend est Renaud Camus qui s’en explique dans son journal. Il ne faut pas compter sur lui pour obéir au discours performateur des partisans de la diversité qui remettent la « race » en honneur et entendent bizarrement métamorphoser l’humanité en parc humain brésilianisé (cinquième référence) Comme l’écrivait Nietzsche, nous sommes d’un temps dont la civilisation est en danger de périr par les moyens de la civilisation :
     
     
     
     
     
     
    En Afrique du Sud le vice-président Cyril Ramaphosa a évincé le président Jacob Zuma. Cette révolution de palais permettra-t-elle de corriger la profonde corruption qui règne dans la démocratie arc-en-ciel ? L’africaniste Bernard Lugan en doute tant l’incurie de l’appareil tentaculaire de l’ANC, le parti au pouvoir, est colossale. Le « gangstérisme d’État » comme il l’explique a conduit, depuis 1994, ce pays prospère à la ruine. Depuis les fanatiques de l’ANC ont annoncé leur intention d’exproprier les fermiers blancs de leur terre sans indemnité (le secteur agricole est un des seuls à tenir debout); cela laisse augurer une Afrique du Sud dépendante bientôt de l’aide alimentaire internationale, comme au Zimbabwe où la même expérience s’est révélée catastrophique pour tous  : 
     
     
    Article de Fernand Le Pic provenant d’Antipresse, l’excellente lettre dominicale de contre information dirigée par Slobodan Despot. Le Pic y explique qui sont les promoteurs de la lutte contre les fake news, quels sont leurs buts et comment ces objectifs se sont soudainement imposés dans l’agenda des États européens :
    Pour Jérôme Besnard, conseiller national des Républicains, la solution au problème corse n’est pas girondine mais fédéraliste, une solution conforme au principe de subsidiarité. Plutôt que d’invoquer des principes républicains à la définition floue (voir de Frédéric Rouvillois Être - ou ne pas être - républicains ) le président de la République, lors de son discours de Bastia, aurait pu s’inspirer des succès électoraux indéniables de Gilles Simeoni et de ses amis afin de conserver l’ile dans le giron français tout en respectant sa culture, son peuple et sa mémoire. Malheureusement l’article de Besnard se termine par une péroraison qui mêle sans rime ni raison  les goumiers marocains et le mariage de Romain Gary et de Jean Seberg. On perçoit mal ce que ce fouillis totalement hors-sujet peut apporter aux affirmation positives de cette tribune :
     
     
    Laurent Ozon livre sur la Corse et sa volonté majoritaire d’autonomie un point de vue intéressant quoique son affirmation d’une population insulaire de souche non hybridée depuis 30 000 ans laisse songeur dans la mesure où sa véracité forcerait à conclure, par exemple, que les vagues d’expansion indo-européenne n’y auraient tenu aucune part. On se demande par ailleurs ce que l’amateur de complots en tout genre Pierre Hillard peut apporter à cette réflexion si ce n’est son indécrottable jacobinisme : 
     
     
    Se réclamant comme Jean-Yves Le Gallou de la préférence de civilisation Javier Portella illustre celle-ci avec le conflit qui oppose une moitié du peuple catalan contre une autre moitié soutenu par l’ensemble des Espagnols. Il plaide pour une Europe confédérale (ou impériale) réalisant l’emboîtement des trois réalités que sont la région, la nation et le continent dans une claire conscience de ce que sont les dangers communs qui nous menacent ;
     
     
    Philitt, site de réflexion littéraire et philosophique se demande, à la suite de la une particulièrement racoleuse de Libération, qualifié de « résistant » pour l’occasion, ce qu’il faut penser de la réédition en chaîne des écrivains de la collaboration traitée d’infâme par le quotidien. « L’infâme, selon Libération, c’est un quatuor de salauds spécialement exhumés pour l’occasion : Maurras, Céline, Brasillach et Rebatet. Notre époque n’en finit plus de juger les salauds et elle ne se satisfait pas de faire comparaitre ses contemporains au tribunal de la pensée, au jugement  de l’Histoire (la bonne, celle qui progresse en avant vers le Progrès à rebours des rétrogrades qui progressent en arrière), il lui faut encore épurer le passé, qui a le tort de n’être pas le présent tourné vers le futur ». Cette envie de pénal (Muray) qui taraude une époque revancharde qui ne sait plus inventer et réchauffe sans cesse les « heures les plus sombres » au risque du péché contre l’esprit que serait la disparition de pans entiers de notre histoire et de notre culture. L’arrogance censureuse du présent comme la phobie d'un passé honni a quelque chose d’intolérable. 
     
    Jean-Claude Michéa a servi de guide intellectuel à toute un génération déçue ou désappointée par les incohérences et les fausses promesses de l’alternance unique. Eugénie Bastié rend compte du travail intéressant de deux philosophes, Emmanuel et Mathias Roux, qui viennent de publier Michéa l’inactuel, une critique de la civilisation libérale, éditions le bord de l’eau.                       
     
     
    Cinéphilie. Olivier François de la rédaction d’Éléments s’entretient avec Roland Jaccard. Essayiste et romancier, auteur d’une œuvre prolifique il est aussi éditeur et journaliste et à ce titre a tenu longtemps la rubrique psychanalyse du Monde. Il est par ailleurs l’un des membres fondateurs du mensuel Causeur. Conversation à bâtons rompus captivante et très libre. Alfred Eibel et Jacqueline de Roux assistent à l’entretien.
    Il y a dans l’imaginaire européen traditionnel une place réservée à la forêt et à tout le trésor légendaire qu’elle fait prévaloir. Ces mythes ont nourri une conception du monde qu’explore avec perspicacité Gustin Sintaud au fil de quatre articles parus sur le site de Métamag :
     
    Magnifiées par le poète Homère dans l’Odyssée (fin du VIII éme siècle avant notre ère) les aventures légendaires d’Ulysse constituent l’une des premières épopées européennes. Liées à la colonisation grecque, les pérégrinations du héros aux mille ruses pour aussi imaginaires qu’elles soient se déroulent-elles dans un univers géographique réel ou purement fictif ? Autant de question parmi d’autres auquel ce documentaire d’Arte s’efforce de répondre à l’aide de reconstitutions, de documents cartographiques et d’analyses savantes. Très intéressante mise en scène de la légende. Suivent les aventures de Beowulf et celles de Perceval  :

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  • La gauche à l'agonie ?...

    Les éditions Perrin viennent de publier dans leur collection de poche Tempus, La gauche à l'agonie 1968 - 2017, un essai de Jean-Pierre le Goff. Sociologue, vigoureusement critique de l'idéologie de mai 68, Jean-Pierre Le Goff a récemment publié La France morcelée (Folio, 2008), La gauche à l'épreuve : 1968 - 2011 (Tempus, 2011), La fin du village (Gallimard, 2012) et Malaise dans la démocratie (Stock, 2016). Il anime également le club de réflexion Politique autrement.

     

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    " De la révolution matricielle de mai 1968 aux controverses actuelles et aux primaires socialistes, ce livre entend montrer comment la gauche a pu en arriver là. Après avoir scruté les principaux thèmes qui ont structuré son identité depuis le XIXe siècle et constater leur érosion, voire leur décomposition, Jean-Pierre Le Goff met en lumière la fin d'un cycle historique en même temps qu'il souligne les difficultés actuelles d'une reconstruction : le fossé n'existe pas qu'entre générations, il éloigne les couches populaires de la gauche culturelle sur fond d'agonie des idées. Autant de constats qui appellent une réappropriation de notre héritage culturel pour autoriser une reconstruction intellectuelle. "

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (14)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Dans le cadre de l'émission Les idées à l'endroit qu'il anime avec Olivier François, Alain de Benoist reçoit Michel Onfray et Thibaut Isabel. Ensemble ils se livrent à des échanges extrêmement riches et fructueux sur les idées de Pierre-Joseph Proudhon, l'un des principaux fondateurs du socialisme français. C'était l'époque où le socialisme ne s'était pas encore fondu dans la gauche pour y perdre tout sa charge dissidente (lire à cet égard Jean-Claude Michéa).
     
    • Les coulisses dune émission pas comme les autres. Alain de Benoist recevant Michel Onfray à Télé-Libertés. Onfray déclarait après l'émission : "il ne faut pas attendre grand chose de ceux qui nous dirigent. Les vrais changements viendront d'en bas. On voit tout de même que les mentalités évoluent".
     
     
    Julien Rochedy, regardant cette émission, en tire argument pour annoncer la fin de l'ère idéologique débutée avec la Révolution française et analyse ce que ce changement de paradigme implique quant à notre horizon de sens.
     
     
    • Pour Michel Onfray ceux qui se présentent en France comme la "gauche" et la "droite" mènent la même politique tant sur le plan intérieur (libéralisme) que sur le plan extérieur (adhésion à la vision hégémonique des États-Unis). La gauche a changé "son" peuple "old school" en affichant ses préférences pour les marges foucaldiennes (voir les analyses de François Bousquet) et en privilégiant  la flexibilité pour le prolétariat au dépens de sa sécurité. Il plaide mezzo voce pour les dictatures laïques du proche orient, faute de mieux, et fustige à cet égard l'influence néfaste de Bernard-Henri Lévy et de tous les apôtres maximalistes du Bien. Il s'affirme partisan d'une négociation avec l'État islamique. Selon lui la France est dans un état d'insécurité absolue et Il y a peu de chances que ceux qui sont susceptibles d'être élus aux prochaines élections présidentielles viennent à réduire cet état tant ils sont dépourvus de la moindre intelligence politique. Onfray revendique hardiment la posture du tragique et voit poindre les germes de la guerre civile.
     
     
    François Bousquet présente brillamment son livre de déconstruction d'un penseur éminent et intouchable, Michel Foucault. Son ouvrage Putain de Saint Foucault : Archéologie d'un fétiche est paru aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.
     
     
    • Parution du numéro 44 de la revue Krisis consacrée à la modernité. Cette revue est dirigée conjointement par Alain de Benoist et Thibault Isabel. Couverture et sommaire ici.
     
     
    • Deux tribunes d'Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire. La première porte sur le "modèle hongrois" et la volonté d'Orban de bâtir une démocratie Illibérale ne se contentant pas de consacrer l'individu mais reconnaissant la légitimité du peuple en tant qu'il est un collectif producteur de commun. La seconde porte, elle, sur "Le seul véritable clivage actuel... celui qui oppose la France périphérique à la France urbanisée, le peuple aux élites mondialisées, les gens ordinaires à la caste, les classes populaires à la grande bourgeoisie mondialiste, les perdants aux profiteurs de la mondialisation, les tenants des frontières aux partisans de l'ouverture, les invisibles aux sur-représentés, bref ceux d'en bas à ceux d'en haut".
     
     
     
    • Entretien de Jean-Pierre Le Goff avec Alexandre Devecchio paru dans le Figaro Magazine. L'auteur de Malaise dans la démocratie y développe l'idée selon laquelle nous assistons à la fin d'un cycle qui se termine dans le chaos.
     
    Francis Cousin examine brièvement le cas Trump du point de vue de son analyse radicale du fétichisme du spectacle marchand en notant que les médias du capital le désigne toujours comme le "candidat milliardaire", ce qu'il ne font jamais pour son opposante Hillary Clinton et comme il ne le firent pas non plus pour Dominique Strauss Kahn, par exemple, qu'ils auraient pu désigner à bon droit comme mari de la journaliste milliardaire Anne Sinclair ou pour Botul qui n'est jamais présenté comme "philosophe" milliardaire. Il se trouve que c'est pourtant Clinton qui porte le projet de colonisation du monde par le capital. Bien sûr la candidature Trump n'a aucun intérêt du point de vue de la subversion sociale mais son déclassement en a un du point de vue de la tyrannie médiatique chargée de répandre les tabous et les totem aliénatoires de la diversion, de la manipulation et de la domestication. Très bonne intervention malgré le jargon post-situ mis en oeuvre de façon répétitive. 
     
     
    • Le philosophe réparateur de motos (comme Spinoza polissait des lentilles) Matthew B. Crawford dont Jean-Claude Michéa fait grand cas était l'invité sur France-culture de l'émission La grande table. Depuis le succès de son premier essai paru en 2010 Éloge du carburateur, en fait un éloge du travail manuel, il attire notre vigilance sur l'économie de l'attention, bien monétisable.  La publicité s'adresse à des individus passifs et ne fait pas appel à la compétence, les objets en revanche, si, et ils nous soumettent activement à la réalité. Le marketing publicitaire nous prive du monde en faisant jouer notre narcissisme, tandis que les objets nous y ramènent. 
     
     
    Élisabeth Lévy présente la livraison de juin de son mensuel Causeur consacrée à Alain Juppé,"Le pire d'entre nous ?". Dans cet entretien elle déclare que le terranovisme de droite, incarné par Juppé, candidat du parti des médias et des sondeurs, ne lui plait pas plus que le terranovisme de gauche. Elle ajoute qu'une grande partie de la population peut supporter le chômage et l'appauvrissement, pas la perspective de sa disparition comme peuple (on se reportera à cet égard aux analyses développées par Vincent Coussedière dans son dernier livre Le retour du peuple An I). À tort ou à raison une partie de la France des invisibles décrite par Guilluy se sent menacée dans son identité collective par l'immigration de masse et par la progression d'un islam séparatiste. Réflexions bigrement toniques.
     
     
    • En explorant jusqu'à sa moelle l'inconscient politico-racial de Houria Bouteldja (Parti des Indigènes de la République) ce texte du Lys Noir en forme de roman d'anticipation en vient à dévoiler bien des ressorts de notre société, c'est pourquoi il plaide, contre la mégamachine, pour une extension horizontale du domaine de la lutte. L'Action Française deviendrait-elle, au fur et à mesure que s'estompe son Saint Graal (le retours de la monarchie) un refuge pour dandys à l'humour vache mais d'excellente facture ?
     
     
    • Quand on aime on ne compte pas. Toujours à propos de Houria Boutldja mais aussi de Éric Cantonna, de Karim Benzema et de Jamel Debbouze le républicain Jean-Paul Brighelli s'emporte et pose une bonne question : qui sont les véritables "racistes" ?
     
     
    • L'Association pour l'histoire organisait en Mai un colloque consacré aux "Relations franco-russes XVIII-XXI siècles". Ci-jointe la communication de Philippe Conrad sur l'alliance militaire franco-russe de 1893-1894. Philippe Conrad est directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire.
     
     
    • Depuis le mois de janvier se développe une campagne de presse européenne contre le nouveau gouvernement croate et plus précisément contre son ministre de la culture, Zlatko Hasanbegovic. Une pétition digne du meilleur l'Agitprop a notamment paru dans le quotidien Libération (23 mai) contre le jeune historien accusé d'un capharnaüm de pensées délictueuses : nostalgies oustachies, révisionnisme et sympathies génocidaires. Elle fut contre-signée par une ribambelle de grandes consciences telle l'inévitables Caroline Fourest, le toujours fringuant Toni Negri condamné à trente ans de prison pour meurtre, le dramaturge Dario Fo et Alain Finkielkraut dont on se demande ce qu'il fait dans cette galère. Néanmoins Ivan Zvonimir dissident durant l'ère Tito et président du Comité Helsinki pour les droits de l'homme a fait litière de toutes les diffamations qui visent Hasanbegovic suivi en cela par 150 historiens et personnalités de la culture croate. La gauche croate dont le monopole est menacée se rebiffent à coup de médisances et d'impostures et trouve nombre de soutiens internationaux. Ci dessous Jure Georges Vujic rétablit pour la fondation Polémia un peu de clarté sur cette sombre histoire.
     
     
    • "Poutine a ressuscité la lutte des sociétés holistes contre les individualistes" telle est la leçon qu'Éric Zemmour retire de la lecture de La guerre des mondes, livre que vient de faire paraitre Mathieu Slama aux Édition de Fallois.
     
     
    • Dans un entretien Gérard Dussouy  poursuit avec réalisme la réflexion entamée dans son livre : Fonder un État européen, préfacé par Dominique Venner. Pour lui le travail entrepris par l'Institut Iliade est essentiel afin que l'Europe ait un avenir autonome.
     
     
    • Affirmer que le Grand Remplacement n'est qu'un fantasme relève d'un déni de réalité pour Jean-Yves Le Gallou.
     
    • La réalité crue de l'immigration sauvage à Mayotte, devenue un département français par la volonté "progressiste" du président Sarkozy expliquée ici par Michel Lhomme. Il y ajoute des considérations à propos d'une loi votée en mars 2016 par droite et gauche réunie qu'il dénomme "loi de fratrie" et qui étend toujours plus le droit à l'immigration.
     
     
    • Sur le site Idiocratie, une bonne analyse à propos du terrorisme islamique envisagé comme un conflit de basse intensité.
     
     
    • Entretien avec l'analyste stratégique suisse Jacques Baud qui vient de publier un ouvrage intitulé Terrorisme, mensonges politiques et stratégies fatales de l'Occident. Il porte un regard critique sur l'ensemble de nos interventions au Proche-orient dans ce livre sans concession puisque selon lui les gouvernements occidentaux  auraient délibérément provoqué la violence islamiste sous nos latitudes pour couvrir leurs déboires en politique intérieure. De ce fait le danger principal ne vient pas toujours des cibles que le complexe médiatico-politique nous contraint d'interroger. Dialogue très instructif paru sur Breizh-info.com.
     
     
    • Critique de l'ouvrage sus-mentioné de Jacques Baud paru sur le site de Theatrum Belli.
     
     
    • Interview de Jean-Louis Harouel qui vient de publier Les droits de l'homme contre le peuple (éditions Desclée de Brouwer): "Sur le sol européen, l'islam a profité à plein des droits de l'homme". 
     
     
    • Dans une interview diffusée le 31 mai sur I-Télé, Julian Assange multiple les analyses lucides sur la soumission et l'inféodation de la France vis à vis à la stratégie des États-Unis. Rappelons que notre pays qui admet sur son territoire chaque année des dizaines de milliers de demandeurs s'asile a refusé cette protection à Julian Assange comme à Edward Snowden qui n'a pu trouver son salut qu'auprès de Wladimir Poutine...
     
     
    • "Il faudra faire des choix décisif" tel est le message que Yannick Jaffré s'efforce de transmettre dans l'interview qu'il donne à Breizh-info. Il y exprime de manière originale son sentiment sur l'affaire Black M, sur Aymeric Chauprade, sur le front national dont il regrette qu'il n'accorde à la question de l'identité qu'un attention lointaine faite d'abstraction et se mouvant dans un contractualisme aseptisé. Pour lui si d'aventure il accédait au pouvoir il ne parviendrait pas  à éviter ce qu'il appelle "le grand choc". 
     
     
    • "Comment confier mon destin spirituel à un homme qui refuse de désigner l'ennemi pour ce qu'il est ? Notre solitude s'accroît. L'Église devient une partie de notre désert et son discours officiel dresse notre croix sur un ciel déjà tourmenté par la guerre, la déchéance morale, la catastrophe écologique, la ruine des nations". Ainsi parle le catholique Richard Millet à propos du pape François.
     
     
    • Il y a dix ans Dominique Venner tirait le bilan de la bataille de Verdun dans son éditorial de la Nouvelle Revue d'Histoire.
     
     
    • Enfin, on se pousse un  peu pour faire place à la dernière co-production cinéphilique franco-ukrainienne consacrée à ce qui est sans doute un simple trafiquant d'armes grimé en "terroriste d'extrême droite". Bref un Breivik français purement fictionnel destiné à enrichir le légendaire antiterroriste et à "équilibrer" la menace. Ici traitée par Aristide Leucate.
     
     
     
    RENCONTRES DE BÉZIERS, LES AVIS EN FORME DE BILAN :
     
    • Voir les interventions les plus marquantes des rencontres de Béziers sur les site de Boulevard Voltaire.
     
     
    • Le bilan de ces rencontres tracé par Jean-Yves Le Gallou s'avère très positif. Il y voit une victoire de la sensibilité et de la revendication identitaire que le Front national s'efforce officiellement de gommer. Florian Philippot ayant déclaré que les rencontres de Béziers constituaient un "flop d'extrême droite", Le Gallou voit à raison dans cette qualification infamante un propos bien peu pertinent qui ne fait qu'alimenter la rhétorique de ceux qui abusent de ce qualificatif. Le "c'est pas moi, c'est l'autre" est une manière de dérobade qui se retourne le plus souvent contre son auteur.
     
     
    • La déception attendue de Julien Rochedy qui dit sortir de ce week-end assez meurtri n'y ayant pas vu se concrétiser "la grande alliance de droite". Mais qu'est-ce que la "droite" d'aujourd'hui sinon le nom dont s'est emparé le révolutionnarisme libéral le plus abject ?
     
     
    • Selon Gabriel Robin le peuple de droite n'existe pas plus que le peuple de gauche.
     
     
    • Sur le blog du libéral Ivan Rioufol.
     
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  • Le multiculturalisme comme religion politique...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Mathieu Bock-Côté intitulé Le multiculturalisme comme religion politique. Québécois, l'auteur est sociologue et chroniqueur à Radio-Canada et collabore également au Figaro Vox et aux revues Le débat et Commentaire.

     

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    " Le multiculturalisme serait l’alpha et l’oméga de la démocratie, le seul visage possible de la modernité. Mais comment en sommes nous arrivés là ? Comment des intellectuels ont imposé à la France et aux nations occidentales la notion d’« identités particulières », et comment lui ont-ils retiré celle d’« identité commune » ? Qu’est-ce qui se cache derrière le culte de la diversité ?
    Pour Mathieu Bock-Côté, mai 1968 marque le début d’une révolution inventée par une gauche métamorphosée. Constatant l’effondrement du marxisme, elle a inventé l’égalitarisme identitaire. Critique de l’Occident, déconstruction des traditions, invention de l’antiracisme, telles ont été les étapes d’un redoutable projet : la
    confiscation de la démocratie par une minorité.
    S’inspirant des œuvres des plus grands penseurs de la modernité, de Tocqueville à Muray, en passant par Marcel Gauchet, Raymond Aron ou encore Jean-Pierre Le Goff, revenant sur cinquante ans de vie intellectuelle, de la faillite du communisme à la création de la contre-culture, en passant par l’avènement du droit de l’hommisme
    et de l’idéologie antidiscriminatoire, Mathieu Bock-Côté propose le décryptage lucide et sévère d’un autoritarisme qui ne dit pas son nom. "

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  • Vous avez dit conservateur ?...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Laetitia Strauch-Bonart intitulé Vous avez dit conservateur ?. ​Ancienne élève de l'Ecole normale supérieure d'Ulm et de Sciences-Po Paris, actuellement en PhD en histoire à la Queen Mary University de Londres, Laetitia Strauch-Bonart est également contributrice au Point et au magazine britannique Standpoint.

     

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    " Le conservateur, en France, est comme l'enfer : c'est l'autre, et plus encore un autre qui suscite l'incrédulité, provoque la dérision et soulève le coeur. Autant son contraire, le progressiste, est auréolé de toutes les vertus, autant lui est suspecté de tous les vices. Pourquoi cette réduction obligée du conservatisme à un méli-mélo contradictoire de réaction politique, d'ordre moral et de libéralisme économique ? Pourquoi cette ignorance délibérée du fait que le conservatisme a structuré la vie politique et intellectuelle pendant au moins deux siècles, outre-Manche et outre-Atlantique ? Pourquoi la tradition conservatrice est-elle inexistante chez nous ? Quelle vision du monde recouvre-t-elle ? Cette vision n'aurait-elle pas désormais un avenir dans notre pays ? Autant de questions auxquelles répond Laetitia Strauch-Bonart dans cet essai brillant qui tient autant de l'analyse que du plaidoyer, et qui s'appuie sur une vaste enquête menée auprès de grands intellectuels français, comme Chantal Delsol, Philippe Bénéton, Jean-Pierre Le Goff ou Jean Clair. Repenser le rôle de la société civile, renforcer notre méfiance envers les systèmes politiques et notre confiance envers les liens humains et reconnaître la différence entre le temps qu'il faut pour construire et l'instant qui suffit à détruire : ce livre de savoir et de conviction est aussi un livre d'éveil et de réveil. "

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