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  • Heidegger, le philosophe qui dérange...

    Le Magazine littéraire de février 2017 consacre son dossier à Heidegger. Sous-titré "Le philosophe et le nazisme - Que faire du grand penseur du XXe siècle", il revient bien évidemment sur la question de l'antisémitisme supposé du penseur de Todtnauberg et de son adhésion profonde aux thèses national-socialistes. Le débat provoqué par la publication des quatre premiers tomes des Cahiers noirs , carnets tenus par le philosophe à partir de 1931, et par la découverte dans ceux-ci de quelques passages ambigus, sur près de 2000 pages, est donc porté à la connaissance du grand public cultivé. On regrettera cependant que la rédaction, si elle publie les article de Stéphane Zagdanski et de Patrice Bollon, ainsi que ceux de quelques critiques  mesurés, fasse la part belle à la frange la plus délirante des adversaires de l'auteur d’Être et temps. Ainsi, Emmanuel FayeGeorges-Arthur Goldschmidt et François Rastier,  auteurs respectifs de Heidegger, l'introduction du nazisme dans la philosophie (Albin Michel, 2005), Heidegger et la langue allemande (CNRS, 2016) et Naufrage d'un prophète (PUF, 2015), nous livrent-ils quelques extraits de leur prose policière, accompagnés dans leur besogne par les exécuteurs des basses œuvres que sont Stéphane Domeracki et Sidonie Kellerer... On apprend, au moins, à la lecture du numéro que les deux premiers volumes des Cahiers noirs devraient être publiés en début d'année 2018, chez Gallimard, grâce au travail d'une équipe de traducteur coordonnée par François Fédier.

     

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    " Que faire de Heidegger ? A-t-il été nazi de bout en bout ? Si c’est le cas, jusqu’à quel point cette adhésion a-t-elle été le mobile de sa pensée ? 

    Il était public et notoire que le philosophe adhéra au Parti national-socialiste dès 1933 et qu’il fut élu recteur de l’université de Fribourg sous le IIIe Reich, avant de démissionner un an plus tard. Mais ses textes ne promouvaient nullement le nazisme. Et puis, comment tant de grands esprits auraient pu être charmés par une pensée potentiellement viciée ou dangereuse ? Comment en effet éluder l’empreinte majeure de Heidegger sur toute la pensée occidentale qui a suivi ? Le Magazine littéraire a posé cette question à des contributeurs de tous horizons, qui défendent à ce propos des positions diverses, contrastées, et parfois frontalement antagonistes. Il ne s’agit pas ici d’opposer les « pour » et les « contre », de seulement faire clignoter le déni dévot et le procès bien-pensant – plutôt de déployer le plus large champ de possibilités entre ces deux extrémités tant, si aveuglement il y a eu, il n’a pas de minces conséquences et doit être pensé. "

    Sommaire du dossier :
     
    Que faire de Heidegger ?
     
    Repères biographiques
     
    À la fois un symptôme et un antidote (Patrice Bollon)
     
    Non un philosophe mais un propagandiste subliminal (Emmanuel faye)
     
    Ne soyons pas intégristes sur son intégrisme (Simon F. Oliai)
     
    Emporté par ce qu'il déplore (Jean-Luc Nancy)
     
    Il faut lire et interpréter tout Heidegger (Stéohane Domeracki)
     
    Prophète des derniers temps : une stratégie messianique (François Rastier)
     
    Nazi dans le texte (Georges-Arthur Goldschmidt)
     
    Qu'en faire ? Rien (Stéphane Zagdanski)
     
    Une pensée ne visant que la domination (Sidonie Kellerer)
     
    Heidegger, grand et médiocre (Luc Ferry)
     
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